Aéroport d'Heaven Island

Les deux amis étaient arrivés à hauteur du tourniquet et attendaient patiemment que les bagages de la jeune fille arrivent. Plusieurs minutes s'étaient écoulées et déjà plusieurs personnes avaient déjà récupéré les leurs.

- Euh... T'es sûr que t'avais pris des bagages... ?

Niki lança un regard noir vers Kurosagi.

- Merci, prends-moi pour une idiote... !
- Non, ce n'est pas ce que je veux dire mais... Ça fait un moment que nous sommes là et...

La jeune femme sentit ses joues devenir rouge. Elle se retourna et alla voir les hôtesses d'accueil.

- Excusez-moi mais...
- Attendez, je suis occupée !

L'hôtesse qui venait de répondre à Niki était au téléphonne. La jeune femme ne comprenait pas. Elle parlait certainement dans une autre langue... Kurosagi, trouvant le temps un peu trop long, s'avança et posa sa main sur le "comptoir". Il baissa légèrement sa tête en avant laissant passer ses yeux vers ceux de l'hôtesse.

- Excusez-nous de vous déranger mais c'est assez urgent... !
- Je vous ai dit deux minutes ! répondit l'hôtesse sur un ton plus que désagréable en posant une main sur le téléphonne.

Le jeune asiatique resta calme. Il prit le téléphonne des mains de l'hôtesse et après avoir dit que cette dernière rapèlerait, il raccrocha. Son amie était interloquée. Jamais elle n'aurai osé faire ce genre de chose... Peut-être devait-elle prendre ce genre d'initiative maintenant qu'elle allait être sur le terrain... Oui, elle serait la fierté de son père et...

- Mais pourquoi je n'ai pas fait comme Kyle... soupira-t-elle pour elle-même.
- Bon, reprit Kurosagi, maintenant que vous n'êtes plus occupée, vous allez pouvoir nous renseigner... !

L'hôtesse, vexée, ne dit mot.

- Que voulez-vous ? reprit-elle sur un ton toujours aussi "aimable".
- Mon amie attend ses bagages depuis une bonne demi-heure et rien n'est apparu à la sortie !
- Une demi-heure...? se dit-elle, mais ça fait à peine cinq minutes...
- Quel vol ?

Kurosagi jeta un regard vers Niki qui cherchait son billet dans son sac.

- Dépêchez-vous ! Je n'ai pas toute la journée !
- Nous si, rétorqua le japonais.
- Le voici ! dit tout fièrement la jeune femme qui essayait de faire comme si elle n'entendait rien. Alors, c'est le vol A2566 en partance de New York.
- Votre nom !
- Mlle Rodriguez Niki.
- Redouin, Renauld, Rijer, Ringuert, Robaut, Rodragl, Rodriguez... Désolée mais aucun bagage n'a été enregistré !
- QUOI ?! Mais vous devez faire erreur ! Revérifiez s'il vous plait...
- Je n'ai fait aucune erreur ! Il n'y a aucun bagage enregistré à ce nom ! Désolée !

Les larmes commençaient à monter. Elle qui était si bien à New-York avait été obligé de venir ici et maintenant...

- Mais comment je vais faire moi... ??? fit-elle les larmes aux yeux à Kurosagi.
- T'en fais pas, on ira faire les courses ! Merci de votre aide ! lança-t-il amèrement à l'hôtesse.
- De rien !

Le jeune asiatique entraina son amie vers l'extérieur de l'aéroport.

- Je suppose qu'il faut que je te dépose chez toi...?
- ...
- Niki... C'est pas grave... A tous les coups tes bagages sont restés à New-York et ils te les enverront plus tard...

La jeune fille ne dit mot. Elle venait à peine de fouler le sol de Heaven Island que déjà elle regrettait...




Autoroute

( Précédemment en Californie )

Quatrième jour - Fin d'après-midi - Quelque part entre ciel et terre

Installé confortablement à l'arrière du Jet privé que son Agent Bobby Miller avait rapidement mit à sa disposition, Johnny Cash était en chemin pour rejoindre Heaven Island et tout ce qu'il avait laissé égoïstement derrière lui. Incapable de trouver le sommeil dans une condition pareille même si ses dernières nuits s'étaient montrées courtes et troubles, il n'avait pas le droit de trouver un moment de répis, de réconfort alors qu'elle dépérissait seule dans une chambre vide d'hôpital.

- Je ne referai pas les mêmes erreurs.. pas deux fois.. il n'y a pas de belle espagnole cette fois pour me tirer d'affaires.. plus jamais ça.

Pensif, son verre de scotch à la main, il observait les nuages qui dansaient devant ses yeux et dessinaient le visage de Salsa, un sourire si pâle perdu dans l'obscurité, un souvenir qui lui faisait mal. Une gorgée d'avalée pour se dégriser un peu et chasser toutes ses mauvaises pensées alors que ses doigts se crispaient avec rage sur les rebords glacés. Les sourcils froncés, le regard dur, il observait son reflet dans le hublot, cet homme qu'il connaissait par coeur et qui aujourd'hui ne lui inspirait que de la pitié.

- Un faible...

La voix du Pilote résonna à l'arrière de l'appareil pour annoncer qu'ils allaient traverser une grosse zone de turbulences et qu'il était convié à attacher sa ceinture de sécurité. Le verre de Whisky fut abandonné sur la table devant lui et il s'exécuta. Les premières bourrasques furent impressionnantes, chassant l'air près des ailes de l'appareil, prêtes à les broyer comme du papier de verre au moindre signe du créateur. Ses mains se crispèrent sur ses accoudoirs, son corps écrasé dans le fond de son siège.

La nuque appuyée en arrière, les yeux fixés sur le plafond de l'appareil, Johnny gardait un visage neutre malgré la situation.

La plupart des instruments de vol dans la cabine de pilotage s'affolèrent, les aiguilles s'agitant dans tous les sens et les alarmes se mettant les unes après les autres en marche. Le pilote perdait son sang-froid mais Johnny Cash lui restait calme. Son verre chuta pour se briser au sol, les portes bagages au dessus de sa tête s'ouvrirent et leur contenu se vidèrent dans l'allée centrale, un masque à Oxygène tomba devant son visage mais il resta résolument calme. Un sourire même, aussi surprenant soit-il vint naitre à ses lèvres, fou et maladif.

- Il ne peut rien m'arriver de pire que de la perdre.


___


Même jour - Dans la soirée - Aéroport d'Heaven Island

Johnny descendit de l'appareil par la passerelle Ouest et posa son pied en territoire connu avec un certain soulagement. Maintenant sur place les derniers instants qui le séparaient encore du face à face avec Salsa s'amenuisaient, n'étaient plus que des données insignifiantes. Un coup d'oeil sur la Rolex accrochée à son poignet, il était plus de 22h et il mettrait bien une heure encore à atteindre le centre-ville mais ça lui était égal. Il ne pourrait fermer l'œil cette nuit s'il ne voyait pas son visage, s'il ne s'assurait pas qu'elle était bien vivante.

"- Patron! Par ici.."

Lionel Fellichi, le chef de la sécurité de l'Acteur était venu lui-même l'accueillir à l'aéroport et il lui faisait de grands signes pour attirer son attention, le ramenant brusquement à la réalité. Johnny releva la tête pour jeter un regard sur lui, puis il s'avança en sa direction et ils échangèrent une poignée de mains virile. La portière arrière de la voiture d'affaires gris métallisé fut ouverte par un autre agent et Johnny monta à l'arrière sans attendre, plongeant dans une nouvelle obscurité plus étouffante.

Le moteur vrombit et le chauffeur jeta un oeil dans le rétroviseur.

"- Où va-t-on?
- A l'hôpital."



( Suite ici... )

Ses talons claquaient alors qu'elle marchait rapidement pour aller récupérer ses bagages. Elle venait d'atterir à l'aéroport d'Heaven Island quelques instants plus tôt et elle avait hâte de pouvoir enfin s'installer et changer de vêtements.

Pourvu que ces imbéciles n'aient rien égaré ! pensait-elle en cherchant ses malles des yeux.

Elle les repéra enfin, des bagages Vuitton hors de prix. Elle s'en empara et héla un porteur pour l'aider. Après un voyage aussi long, ses yeux avaient du mal à s'habituer à l'éclairage aveuglant de l'aéroport. Elle baîlla alors que le porteur bataillait en entassant les nombreux bagages sur un chariot. Elle commenca à tapoter du bout du pied, excédée par la lenteur du jeune homme.

Vous voulez peut-être que je vous aide ?!
Non, Madame.
Vous semblez bien embarassé, c'est votre premier jour de boulot ou quoi ?
Non, Madame.
Vous savez dire autre chose que non Madame ?
Oui, Madame.
Dépêchez vous, secouez vous un peu bon sang ! Une voiture m'attend, suivez moi.

Le jeune homme réussit tant bien que mal à entasser les bagages les uns sur les autres. Décidemment, cette femme lui était bien antipathique. Pour qui se prenait-elle avec ses airs hautains. Certes l'île était peuplée de riches excentriques mais là ... ça dépassait tout ce qu'il avait vu jusqu'ici.

Glace ne se retourna pas pour vérifier si le jeune homme la suivait, elle fila droit vers la grosse mercedes noire qui l'attendait. Elle ne donna pas de pourboire au porteur qui ne l'avait pas satisfaite et la voiture démarra sans qu'elle ne lui jeta un nouveau regard. Elle monta à l'intérieur de la grosse berline. Le cuir des sièges se revéla froid contre la peau nue de ses jambes et elle s'installa confortablement après avoir donné l'adresse de sa destination au chauffeur.

Ce dernier commença à papoter avec sa cliente à peine après avoir enclenché la première mais Glace, d'un regard et d'une tirade pertinente le dissuada de continuer.

Quelle indiscrétion, pensa-t-elle, si ils sont tous comme ça ici je ne vais pas me plaire. Pourtant j'aurai cru que ce serait le contraire, il me semble qu'il ne se passe pas toujours des choses très catholiques sur cette île ... Si chacun y va de ses cancans, je ne suis pas prête de trouver des clients.
Elle sentait le regard que le chauffeur de taxi lui lançait à intervalles réguliers dans le rétroviseur intérieur.

Elle cessa de cogiter lorsque la grosse voiture s'engagea sur l'autoroute en direction de Lorena Hills ... Glace restait toujours silencieuse

Le crissement des pneus sur l’asphalte réveiller violement le jeune homme blond assis à la place E27. Il se passa la main sur le visage, secouant la tête, le souffle court. Il se pencha sur le passager à ses cotés pour atteindre le hublot. La piste de l’aéroport international de Heaven défilait en ralentissant sous ses yeux. Il était enfin arrivé, le vol était à l’heure, contrôla-t-il avisant la montre sur le poignet du même voisin. Si ce dernier s’offusquait de ses manières, Nash ne l’entendrait même pas, son casque diffusait du bon gros son, comme à son habitude. C’était peut-être pour cette raison que le jeune homme n’avait pas entendu les consignes pour l’atterrissage durant son sommeil.

L’avion s’immobilisa et les personnes commencèrent à se diriger vers la sortie de l’appareil. Nash se redressa légèrement mais ne se leva pas pour autant, son voisin, un homme d’affaire apparemment, enragé de son immobilisme. Il le libera enfin, lorsque l’avion fut pratiquement vide. Nash se dirigea à son tour vers la sortie et s’engagea nonchalamment dans le couloir. Il atteignit le guichet de la douane, et Nash présenta son nouveau passeport. Il était hors de question qu’il apparaisse sous son vrai nom et Ronald lui avait fournit une fausse identité. Le préposé le fixa longuement alternant entre la photographie et le vrai visage qu’il avait devant lui. Paresseusement, Nash se tenait accoudé au guichet, se passant une main sur ses joues, mal éveillé, baillant sournoisement.

-Vous êtes là pour affaire ou tourisme. L’interrogea l’agent.
-Pour affaires, mais si je peux joindre l’agréable…
-Rien à déclarer ?Une moue de négation parut sur les lèvres de Nash.
-Je vous souhaite la bienvenue Mr Mather…

Nash récupéra son bien et salua en amenant son passeport à la hauteur de son front.

Passé la longue attente pour récupéré ses sacs, Nash passa les doubles vitrés qui le séparait de la partie commune où les passagers retrouvaient généralement leur famille ou amis. Il l’a traversa sans un regard, s’arrêtant une fois à l’extérieur de l’aéroport.

Une grosse berlinoise sombre se gara devant lui, la porte arrière livrant passage à un jeune homme qui se précipita à sa hauteur.

-T’as fait bon voyage, Nash ? Fit le nouveau venu, tendant la main.

Pour seule réponse, il eut droit à un regard mauvais et l’honneur de mettre les bagages dans le coffre du véhicule tandis que Nash pénétrait à l’intérieur.

Des que le troufion les eut rejoins, la voiture démarra. Nash se retourna violement vers son interlocuteur.

-La prochaine fois que tu m’appelles par mon nom, j’t’défonce ta face. Compris ?...

L’autre hocha la tête, trop merdeux pour en rajouter une couche. Nash se retourna vers le conducteur, tenant toujours l’autre par le col bac.

-Regarde la route, Negro !

Un silence de mort plana un instant dans l’habitacle. Puis le chauffeur monta imperceptiblement le volume de la radio. Doucement les têtes se mirent à battre la mesure, les corps à se détendre. http://www.radioblogclub.fr/open/108710/like_a_pimp/David%20Banner%20%26amp%3B%20Twista%20-%20Like%20a%20Pimp%20%28remix%29]Ambiance

Nash se concentra sur les paysages qui défilaient à travers la vitre fumée. Il allait être en place et pourrait commencer le travail pour laquelle sa présence était nécessaire…

Le Bronx ( Curtis Family crew).

L'équipage vous informe que nous arrivons en vue d'Heaven Island, nous vous prions de regagner vos sièges et d'attacher vos ceintures ...

Mélanie se réveilla en entendant l'annonce faite par la voix douceureuse de l'hôtesse de l'air. Elle se sentait un peu vaseuse, elle avait peut-être trop pris de nautamine et son corps était encore sous l'effet du médicament. Mais il lui était tout à fait impossible de voyager par les airs sans en prendre. Elle attendit patiemment que l'avion atterisse en regardant l'heure sur la montre de son voisin de siège. Celui-ci lui sourit mais Mélanie n'avait pas envie d'engager la conversation.

Elle se hâta de récupérer ses bagages avant de regagner le guichet de la douane. Elle se composa un visage d'ange pour adresser un large sourire au douanier.

Vous avez quelque chose à déclarer ?
Non.
Vous ne transporter pas de nourriture et autres denrées interdites ?
Non monsieur le douanier, mes sacs sont remplis de choses essentielles à une femme, des petites culottes par exemple ... ouvrez les pour vérifier par vous même si vous ne me croyez pas.

Elle fit un clin d'oeil au jeune homme qui s'empourpra plus que de raison. Mélanie fut satisfaite de son effet. Elle reprit ses sacs et se dirigea vers la sortir de l'aéroport. Arrivée sur le parking, elle chercha Kristel des yeux mais ne la trouva pas. Intérieurement, elle se mit à râler mais elle fut interrompue par un klaxon strident. Lorsqu'elle se retourna, elle vit son amie lui faire un grand signe de la main. Elle fonça la rejoindre.

Bienvenue à Heaven Island Belle Mel.
Je suis si contente de te revoir Kristel.
Elles se serrerèrent dans les bras l'une de l'autre.
T'as pas changé.
Toi non plus, tu es resplendissante.
C'est le bon air d'ici, la plage et tout ça. Et tu as vu ma caisse ?!
Mélanie jeta un oeil sur la voiture rouge dont elle ne connaissait pas la marque et dont elle ne reconnut pas le modèle.
Fais pas cette tête, t'es toujours aussi nulle en matière de bagnoles toi.
Ah ça je n'ai pas changé, ça m'intérésse toujours aussi peu. Je me rends simplement compte que cette voiture n'a rien à voir avec ta pauvre clio parisienne.
Bon aller, assez papoté sur ce parking. Mets tes bagages dans le coffre et grimpe !

1.
Ambiance

Le crissement typique du caoutchouc sur l’asphalte brûlante de l’aéroport.. L’avion en vol direct depuis San Francisco venait d’atterrir. A son bord tous les passagers étaient déjà impatients de descendre, chacun voulait récupérer très vite son bagage à main dans le compartiment, et quitter cet avion, où ils avaient longtemps été immobilisés

Le déclic des ceintures que l’on détache, les conversations qui montent d’un ton alors que tout le monde se précipite déjà vers la sortie. Un vrai cirque.. Silver ne bougea pas d’un pouce, impassible, pas plus qu’elle ne réagit quand l’homme d’affaire nerveux à ses côtés la bouscula sans aucune manière pour lui passer sous le nez..

- vous êtes les bienvenus sur Heaven Island, véritable paradis tropical….

Silver percevait ces phrases récitées avec entrain de la part de l’hôtesse, des mots mécaniques répétés sans doute encore et encore. Quand l’allée fut moins encombrée, Silver se leva, saisit son sac à dos dans l’espace au dessus des sièges, retira ses lunettes noires de ses cheveux, pour les glisser sur le nez à peine elle se retrouva à la lumière vive du soleil. Elle ignora le sourire artificiel de l’hôtesse et emprunta la passerelle qui la mena jusqu‘au sol d‘Heaven island.. Paradis tropical....

….

Les mêmes impatients attendaient que le tapis automatique leur rendit leurs bagages, grosses ou petites valises, sacs de sports ou encore caisses de transport pour animaux de compagnie. Le hall résonnait de toutes ces voix, de toute cette agitation, la civilisation dans toute sa splendeur. Le tapis se mit en mouvement, les bagages avaient été sorti de la soute de l’avion. Tout le monde serait servi au rythme où le tapis recracherait les valises de chacun. Personne n’avait gagné quoique ce soit à se dépêcher. Tout dépendait du hasard…. Le premier arrivé serait peut-être le dernier servi…

Un bagage étroit, cuir noir, poignée rétractable, Silver bouscula l’homme d’affaire nerveux, sans un seul regard, pour saisir sa valise.

- Eh, vous pourriez faire attention!

Mais Silver se dirigeait déjà vers la sortie. Le con, il pouvait bien s’énerver si ça lui chantait.

Contrôle douanier.. Un sourire sur le visage qui voulait dire« je suis heureuse de venir sur votre si belle île, tout va très bien » Silver tendit son passeport au douanier. L’homme les lui rendit après les avoir consulté rapidement, comme toujours. L’art du sourire de circonstance, Silver le connaissait par cœur.

Dans le hall principal, l’agitation était encore plus grande, foule plus dense, bruits mêlés en un brouhaha monstre, les gens allaient et venaient, arrivaient repartaient, et Silver traversa cette marrée humaine pour atteindre enfin la sortie. Là, le bruit des véhicules l’assaillit comme la chaleur qui coupait avec la climatisation de l’aéroport. La respiration hésita, le temps de trouver un peu d’air si chaud et si humide.

- Taxi!

Une main levée, la sienne, Silver s’engouffra rapidement dans le premier taxi qui s’arrêta devant elle, avant même que le chauffeur eut le temps de sortir pour ranger le bagage dans le coffre. Le gars lui jeta un regard dédaigneux, les chauffeurs de taxi n’étaient pas aussi souriants que les hôtesses. Et avant même qu’il ouvrit la bouche, Silver ordonna:

- Banque centrale !
- ok.
….

( suite west banck, ici )

avant la poursuite

ambiance

20.
La berline s’arrête aux déposes minute …Angie descend et entre par les portes automatiques dans l’aéroport… La berline redémarre…. La voiture qui les suivait s’arrête à son tour..Un homme en descend …vérifia l emplacement de son arme….part à la poursuite de la Jeune Femme…



La voiture redémarre a la suite de l’autre …… La berline qua conduit Ben s’engage dans le parking VIP de l’aéroport….. L’autre ne y peut accéder…Le conducteur frappe rageusement son volant….. Ben se gare dans le box réservé … Celui ci est réservée au nom du Gouverneur de L’île…… La berline qu’il conduisait était en faite celle du gouverneur ou plutôt a son assistant parti en voyage pour affaire. Ben sortit ouvrit le coffre et en sortit deux plaques minéralogiques et un tournevis électrique … Enlève celle de la voiture et replace les autres… Si on faisait une recherche, on trouverait que cette voiture appartient à l’un des responsables des Casinos qui appartenait à la famille Vanzetti…Adelio Tavashi…. Les plaques ont était volée la nuit précédente…. .



Angie qui traverse la foule…a repéré l’homme qui la suit…. Elle le balade à travers les touristes…. Les fêtes de Noël approchent…. D’où l affluence. Un touriste allemand trouve le moyen de faire éclater sa valise …ses affaires s éparpillent un peu partout … Cela a détourné l’attention de L’homme… Angie en profite et disparaît…. Quant l’homme reprend sa filature …Plus personnes …Regarde autour.. Plus aucune trace…. Angie comme lui avait enseigné Jane a profité de l’occasion pour se fondre dans la masse….[/size]



[size=12]Un plutôt Jane était arriver sur le parking de louer de voiture de l’aéroport…. Elle s était changer…. Arborant un tailleur gris Anthracite…. Ouvre le coffre de la voiture et sort la valise … puis referme … D’une démarche élégante et sur.tire la valise puis se dirigea vers la reception de louer…. Il est 2h40 du matin



Bonjour



Un Jeune homme de 20 25 ans se tenait derrière un comptoir d’accueil….



Jane se dirigea vers lui, elle lui fait un signe de tête pour répondre à sa salutation….. Et déposa les clefs de la voiture sur le comptoir..



C’est pour un retour….

Oui….



Le jeune homme prit le trousseau et passe le code barre qui s y trouve devant le lecteur optique…..[/size]



[size=12]Voilà Melle Anderson…. Le retour que la voiture est enregistrée…. Nous espérons que notre service vous a satisfait.

Oui a merveille….



Jane fit demi-tour et se dirigea vers le terminal d’embarquement……



Ben et Angie a deux points différents de l’aéroport ouvraient chacun une consigne ou ils sortirent une valise et papier.. Puis se dirigèrent vers le terminal d’embarquement…..



A3h du matin…



Jane se trouvait en première classe sur un Airbus d’une compagnie française pour Paris…..Ben assit en première classe d’une compagnie suédoise en destination d’Oslo…Et Angie installait en première classe d’une compagnie italienne pour Rome…..

Précédemment

Ambiance

Célina sortit la première du taxi suivit de Manu après que celle-ci l'eut payé. Il faisait une tête comme s'il venait de passer les minutes les plus longue de sa vie. IIl faut dire que Manu avait passé le trajet à demander sous toutes les formes possibles et imaginables où elles allaient. Célina avait finit par ne plus répondre laissant sa compagne s'exciter toute seule devant l'absence de réponse.

Célina se dirigea vers les portes d'embarquement comme à chaque fois qu'elles voyageaient, c'était elle qui enregistrait Manu et lui trouvait sa place (toujours du meilleur choix).
- Bonjour, une place pour le vol de 10h03 pour Venezia s'il vous plait.
- Bonjour, vous aviez réservé ? demanda l'hôtesse surprise autant que Manu par la destination.
- Oui au nom de Scarbonchi ! Excusez moi tellement l'habitude...
- Mais ... Célina que... commença Manu elle fut stopée par un signe de Célina.
- Ah oui ! En effet une place est réservée en première classe. Très bien ! Où sont vos bagages ? demanda t-elle en voyant son tapis vide.
- Il n'y a que celui-là à enregistrer ! Dit-elle en prenant des mains de Manu son sac de voyage.
- Très bien ! Voici votre billet Mademoiselle. Bon voyage ! lui fit-elle en tendant les papiers d'embarquement et son billet.
- Merci et bonne journée ! dit-elle en s'adressant à l'hôtesse puis se retourna vers sa compagne et lui donna tous les papiers la concernant. Tiens voilà pour toi !
- A Venise ? Mais tu es folle !
- Oui de toi. chuchota t-elle à l'oreille de Manu avant d'éclater de rire. Allez je te retrouve dans l'avion, je suis à la bourre. A tout à l'heure ! lui dit-elle après lui avoir fait une bise sonore sur la joue.

Célina se dirigea vers le passage réservé aux personnels de vol, récupéra sa tenue et après s'être changée s'occupa d'installer les voyageurs dans l'avion.
Elle prit un soin tout particulier avec une charmante blonde dont la place se trouvait sur le premier fauteuil en première classe donnant sur la cabine de pilotage.

Ambiance

Aéroport de Heaven Island…4/01/2008…16h32…t° de 28°C…hydrométrie…33%...léger vent S-S-E chaud…

Un vol irrégulier vient d’atterrir sur l’aéroport de Heaven…une piste à l’écart de la zone de transit où le flot d’avion de ligne dégorge leur lot de touristes…un jet privé
…


L’écoutille du jet s’ouvre…l’escalier escamotable se déplie…un homme en descend… suivit de et enfin apparaît.

Le premier s’approche de Nash…lui donne l’accolade…salue la jeune femme à ses cotés…puis se dirige vers le véhicule de la douane qui s’amène. Ils discutent…parlementent…mais Ronald sait comment gérer ces choses…c’est son taff.

Le second relève un sourcil par-dessus ses lunettes de soleil, n’a jamais vu le blanc bec avec une nana…la regarde attentivement…la détaille…elle lui semble à son goût. Croise le regard de Nash…se comprennent rapidement…peuvent pas se blaire…mais font tout comme…


-Welcome Heaven…hurle le dernier…en haut des marches…bras écartés, une canne finement ouvragée à la main droite, embrassant l’espace devant lui…Maddox Curtis…dit Doberman…vient de faire son apparition…Il descend les marches en dodelinant de la tête…puis exécute de rapides pas de danse sur le tarmac de l’aéroport…pour finir en slide au coté de Nash…Il passe son bras autour de ses épaules…sort un stick de son autre main…

-Alors, mon pote…on s’y fait bien à cette ‘ite île,…me semble…Porte le tarpé à ses lèvres…regarde Nash avec un sourire étrange…ses lèvres fines ont toujours rendus ses interlocuteurs mal à l’aise.

-Tu devrais ranger ton truc…y a les condés…Informe le jeune homme en désignant l’attroupement autour de Ronald.

Pour toute réponse Maddox sort un briquet en or de sa poche…allume son pétard…tire une grosse taffe…laisse échappé la moitié en grosses volutes bleues…puis, souriant à moitié à Nash…recrache le reste en ricanant…
-Première taffe au Paradis, mon pote…tu devrais t’y mettre, Nash. Ca te détendrait…

-Toujours aussi cinglé Maddox !!

-Eh…jamais changer…c’est ça mon secret, man.

Ils suivent du regard deux autres bimoteurs…

…Qui suivent de prés l’arrivée du jet privé…


Ils s’immobilisent…stoppent leurs moteurs…et leurs occupants sortent à leur tour…enfin essaye……le dénommé Carl B souffle et tente de forcer sa graisse à repasser l’étroite porte d’accès…y parvint enfin…arrive en bas essoufflé…Bomber ..et Jimmy, le frère de spencer Jr, suivent..

Déjà, ils s’occupent de la cargaison des deux soutes aériennes…Nash envoient des hommes à lui leur prêter mains fortes…mais il ne comprend pas…T n’est pas du voyage…interroge Maddox.

-Non, mon poto…T est encore en zonze…sort dans la quinzaine d’après Ron…c’est moi le boss…

-Comment ça…et T dans l’histoire…

-T’inkiète pas mon p’it,…tu as fait du bon boulot …

Spencer à écouter la conversation, …se rapproche…son air suffisant qui s’imprime jusque dans sa voix…

-Y’a beaucoup de chose qu’on changé, Blanc-bec…et si Maddox te dit que c’est lui le boss…t’écrase et tu fais c’qu’il te dit !!

Nash est sur la défensive…se plante devant lui…leurs fronts se touchent presque…

-Pourquoi tu m’parles sur c’ton…T’a un blème…
-Tu sais très bien quel est mon blème…j’rêve d’éclater ton p’it cul de blanc…

Un silence lourd tombe sur eux…Maddox observe les deux jeunes hommes s’affronter du regard…sourire amusé…recrache une nouvelle volute chargée de beuh…aucun de ne cils…cela le fait doucement rire… MK reste ne arrière…ne s’attendait pas à ce genre de rencontre…Mais c’est Ronald qui s’interpose…

-Bon sang Jr…tu vas pas commencer…laisse un peu Nash tranquille…Excuse le man, l’est un peu tendu par les derniers événements …

Nash relâche son attention…et Jr se prend une calotte derrière le crâne par le juriste.
-Faudrait p’être me mettre au jus, Ron…

-T’inquiète…tout est réglé…et te félicite pour le travail accompli…mais on en reparle plus tard…là j’ai encore des tracasseries administratives…et on lève le camp…P’tain…Mad…t’es con…y’a la douane…bon sang… S’en va en maugréant contre son frère…ce dernier aborde un large sourire…par où s’échappe de la fumée…

Vingt minutes plus tard…les cinq fourgons amenaient par Nash sont chargés…et la famille s’entasse dans deux autres voitures…Nash, lui, est remonté dans sa caisse en compagnie de MK et de Ronald…ce dernier en profitera pour informer Nash sur les derniers évènements…Il ouvre la marche du convoi…et prennent la direction du QG du Bronx…

Pour suivre…

Ambiance...


10h32 PM, dans le hall des arrivées de l'aéroport d'Heaven Island. Un paysage bien familier pour cet homme en costume qui sort de la porte B-7, en provenance de New Dehli, Inde.
Une fourmilliére de verre. Partout ça se bouscule, ça crie, ça parle, ça se chamaille,.... ça vit beaucoup trop pour être normal.

- Raison de votre visite? demanda l'agent de sécurité.

- Tourisme répondit l'homme en tendant son passeport au nom de Kom-Yuu-Tsa, citoyen polonais, représentant en enclumes.

L'agent leva un sourcil vers l'individu devant lui. Mais le passeport sembltait en régle... Et puis le mec était trop bien sappé pour être un clandestin ou quoi que ce soit d'autre...

- hum... Bon voyage dit l'agent en tendant son passeport à Kom-Yuu-Tsa...

Bien sûr, le passeport était faux. Ryan O'Shea en avait encore une bonne vingtaine d'autres dans sa valise, entre son Desert Eagle et ses 5 costumes de hautes marques.

Il remit le passeport en place, et se dirigea, sourire aux lévres vers les bagages.



Un peu plus tard, à la sortie de l'aéroport, Ryan héla un taxi

- Où tu veux aller, mon frére lui demanda le conducteur, un rasta perdu dans une torpeur peu catholique.

Ambiance dans taxi...

- Au centre-ville 42, John Kennedy street... "frère"

Il mit ses bagages dans le coffres, le condcteur trop "stooooone brother" pour le faire. Ensuite, il entra dans le taxi, l'odeur de Marijuana et de poulet frit le prit à la gorge. Au momnt où le rasta appuya sur l'accélérateur, Ryan se demanda si son périple ne se terminerait pas plus tôt que prévu...

Un jet privé arriva à l'aéroport et c'est avec délicatesse qu'il atterit sur la petite île d'Heaven. Une fois arrêté, la porte s'ouvrit laissant place à un petit escalier. Deux hommes en noirs en descendirent, deux asiatiques, suivit d'un jeune homme habillé d'un élégant costume noir. Trois autres hommes le suivirent.
Aucun mot ne sortirent de leur bouche. Un petit homme asiatique s'apprêta vers eux et tout en s'adressant au plus jeune...

- Hwanyeong miseuteo Seo

Le jeune homme leva un oeil et sans enlever ses écouteurs lui fit signe de la main.

Walkman

- Monsieur votre père m'a fait parvenir une missive concernant votre venue... Je dois vous mener chez votre oncle, Monsieur Choi.

Le jeune coréen ne lui répondit pas. Il n'avait que faire de ces bavardages inutils et préférait de loin écouter cette chanson qu'il venait de télécharger sur le net.
Il suivait cette vieille carme et s'installa à bord d'une splendide limousine. Décidément, ils ne lésinaient pas sur les goûts dans la famille... Les cinq chiens de garde qui l'accompagnaient montèrent également : La seule et unique fois d'ailleurs...

- Dîtes, commença Jung-woo, j'espère qu'il a de l'argent mon Oncle car Père ne m'a pas donné beaucoup d'argent de poche... !
- Il faudra voir avec lui...

Le vieil homme monta à l'avant et fit tourner le moteur. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu'ils partirent de l'aéroport. Tout ce qu'espérait Jung-woo, c'était un acceuil digne de ce nom !


Villa des Choi

Ambiance...

Come on baby light my fire…
Try to set the night on… fire!!!

Une main sur son bras droit. Hayden sursauta et ouvrit les yeux. Noir.
Elle souleva du bout des doigts le masque de nuit qu’elle portait et jeta un œil à l’extérieur. A côté d’elle, Albert lui faisait des signes et ses lèvres muettes bougeaient de façon incompréhensible. Hay n’entendait rien d’autre que Jim Morrison qui s’époumonait dans un dernier miaulement très, très sexuel. Elle appuya sur la touche « pause » de son mp3 à regret et entreprit de redresser son siège.

- Tu disais ?
- Que tu devrais éteindre ta musique… Dixit l’hôtesse. Ce tombeau volant ne va pas tarder à se poser.

Hayden s’exécuta puis poussa un soupir. Il était de notoriété publique qu’Albert avait une trouille bleue de l’avion – même si lui-même ne l’admettait qu’à demi-mot. Hay ôta complètement masque et écouteurs, passa une main rapide dans ses courts cheveux couleur de jais et coinça une mèche aux reflets rouges derrière son oreille avant de replier les deux longues tiges qui lui servaient de jambes contre sa poitrine. Les grosses boots noires qu’elle avait aux pieds se nichèrent sans gène sur le splendide cuir crème qui recouvrait les fauteuils du jet privé dans lequel ils se trouvaient.

- Haydie mon amour, reprit Albert d’une voix sucrée, c’est paaaas très très féminin ce que tu fais là, tu sais… Et pas très correct non plus…
- Albie chéri, répliqua-t-elle exactement sur le même mode, sans vouloir choquer ta sensibilité… J’m’en tape… Et arrête de m’appeler comme ça !

Mais Albert était visiblement loin d’être choqué. Pour toute réponse, il lui adressa un doux sourire, son visage s’inclinant légèrement vers la gauche. Hay lui lança un regard noir pour la forme mais ne put résister bien longtemps à ces deux adorables yeux noisette qui la fixaient, pleins d’une innocence toute feinte. Elle attrapa une des boucles châtains d’Albert et se mit à la tourner machinalement entre ses doigts, puis posa la tête sur l’épaule de son ami.

- Au fait, j’ai lu ce sublimissime article que t’a consacré le Daily Mirror…
- Oooh, ça va, hein ! (Elle se redressa brusquement.) Tu sais très bien que c’est Chase qui m’a traîné à cette interview… Soit disant qu’à force de ne pas me voir, ils vont finir par déclarer que je suis partie en retraite spirituelle dans un temple bouddhiste ou que j’ai été assassinée par un dangereux psychopathe… N’importe quoi…
- Ne soit pas trop dure avec Chase. C’est son job, après tout.

Hayden haussa les épaules, mais Albert ignora son geste et ajouta d’un air compatissant :

- Tu devrais prendre ça plus à la légère… Faire comme moi. C’est très drôle, une fois que tu as admis que quoi que tu fasses, ils n’écriront qu’un ramassis de conneries.

Hayden eut un petit sourire pincé. D’un point de vue totalement objectif, Albert était extrêmement séduisant, plein de charisme, intelligent, drôle, sûr de lui, pas macho pour deux sous, et surtout, désespérément gay. Une « cause perdue pour la gent féminine », selon ses propres dires. Par une voie de conséquence très logique lorsqu’on connaît les méthodes d’investigation des journaux à scandale, il se retrouvait affublé à peu près toutes les semaines d’une partenaire différente – quand ce n’était pas plusieurs à la fois.

- Nous amorçons notre descente vers Heaven Island. Veuillez regagner vos sièges et attacher vos ceintures, récita la voix morose et grésillante du commandant de bord.
- Alors, Al, tes nerfs tiennent le coup ? Fait gaffe, le crash est imminent…

Tobey venait d’émerger d’une petite salle adjacente, et avançait vers sa place, tenant Maxine par la main. Il affichait un sourire ironique et ne se démonta pas lorsqu’Albert lui rétorqua poliment d’aller se faire foutre.

- Trop tard, c’est déjà fait…

Hayden s’absorba soudainement dans la contemplation de l’île qui se rapprochait à travers le petit hublot, les sourcils froncés. Tob et Max s’affalèrent dans leurs sièges ; la jeune femme avait les joues roses et semblait d’excellente humeur.



- Vous ne pouvez pas fumer ici mademoiselle, c’est un lieu public.

Hayden referma son zippo d’un geste rageur en fusillant l’hôtesse du regard. Tob en profita pour ôter la cigarette pas encore allumée des lèvres de la jeune femme et la lancer dans la première poubelle venue.

- Heyyyy ! Hay ouvrit des yeux outrés puis assena un coup de poing dans le bras de Tobey.
- Ca te fera du bien de respirer un peu autre chose que de la fumée ma douce…

Il avait dit le dernier mot d’un air sardonique, en se massant le bras avec exagération.

- Tu peux parler !
- J’ai arrêté. Et comme on va habiter ensemble, si tu me tournes autour avec ta clope systématiquement vissée au bec, je doute que je tienne longtemps.

Hayden croisa les bras, furieuse, en s'efforçant de faire taire la petite voix qui chantonnait au fond d'elle: "on va habiter ensemble, on va..."

- Chhhaaaaaaaaase ! C’était la voix de Maxine, qui s’était éloignée dans le hall de l’aéroport pour aller au-devant de leur agent. On a cru que tu n’arriverais jamais ! Ca fait plaisir de te voir, depuis ce temps...
- A moi aussi, Maxine, à moi aussi. Albert… Tobey…

Il lâcha la jeune femme qu’il avait serré dans ses bras pour échanger de vigoureuses poignées de mains avec les deux garçons.

- Hayden…
- Chase.

L’accueil d’Hayden était aussi chaleureux qu’une averse de grêle ; visiblement elle n’avait toujours pas digéré le coup de l’article. Il y eut un moment de flottement durant lequel l’agent de chez Naïve se demandait ce qu’il avait bien pu faire, cette fois-ci. Ce fut Albert qui vola à son secours.

- Alors, Chase, qu’est-ce que tu foutais pendant tout ce temps ? Ca fait au moins trois bonnes semaines qu’on ne t’a pas vu.
- Aah, ça mes coco, vous allez voir ce que vous allez voir… Je vérifiai les derniers préparatifs… Héhé ! Vous allez être comme des coqs en pâte ici… Ca, je vous le garantit… Cette villa… Le calme absolu… Venez, je vous expliquerai tout ça dans la voiture.

Le petit groupe sortit et s’entassa dans une limousine qui prit la direction de Lorena Hills.

Accrochez vos ceintures




Allez, mon chéri, viens… On doit embarquer.
Mais maman !!
Pao… Obéis à ta mère.
Tu vois…

Paolo regarda sa femme et son fils. Un sursaut d’orgueil et de fierté en lui… Dora était enceinte. Sa sœur avait été élue gouverneur. Il pouvait aller sur Heaven. Avec son nom d’emprunt, il ne risquait pas grand-chose.

Papa, on va voir Leonora et Tata ?
Oui ! Mais le vol va etre long. Tu vas devoir rester sage surtout.
Promis.

Paolo prit la main de son fils et monta dans l’avion. Il tendit un passeport au nom de Giaccomo Dacci, son nom d’emprunt. Meme en Sicile on n’était jamais trop prudent.


===================


Lu ? Alors cette journée ?
Rien de spécial… je prends la température surtout. Et j’apprends mon job.
Et avec Samuel ?
Il m’apprend tout. C’est une perle.

==========================


Papa ? On arrive quand ?
Dans 10h !! Tu me l’as demandé il y a 20 minutes.
Mais alors pourquoi c’est toujours 10h !
Pao… Laisse ton père tranquille et sois sage. Tiens… prends la PSP que tu as si gentiment piqué à Park.

============================

Ah Lucrezia te voilà !
Daniele ? Où est Snivi ?
Parti acheter des montagnes de nourriture. Ton frère arrive bien tout à l’heure ?

Lucrezia regarda sa montre.

Oui… Dans deux heures… ça me tarde tellement de l’embrasser… Mon neveu… Et ma belle sœur. Je ne sais pas si je t’ai dit… Dora est partie rejoindre Paolo pour l’épouser… Et je crois meme qu’elle est enceinte, meme si mon frère refuse de me dire quoique ce soit.

Lucrezia se retourna, admirant le jardin qui était le sien désormais.



==================


Papaaaaaaa !
Oui ?!


Paolo reposa son magazine pour la 10 000è fois… Son fils était une pile nucléaire. Rien ne l’arretait. Mais bon, le voyage touchait à sa fin.

On voit l’ile regarde ! tu crois que tata nous voit ?
J’en doute. Surtout que maintenant elle est très occupée. Elle doit être derrière une montagne de papiers.
On va mettre le feu aux papiers, comme ça ça ira mieux.

Paolo et Dora se mirent à rire.

Je crois qu’elle serait ravie mais on n’a pas le droit.
Elle va venir nous chercher.

Une hotesse s’approcha pour prendre les plateaux.

Notre vol à une heure d’avance.

Paolo se tourna vers son fils. Le portrait craché de Dora. Meme yeux bleus, meme sourire plein de malice.

Là ça m’étonnerait. On est en avance tu vois. Elle ne peut plus faire ce qu’elle veut. Mais je pense qu’on aura droit à une fête ce soir.

=========================


Gouverneur ?

Lucrezia ne réagit pas.

Gouverneur ?

Elle leva enfin la tête. Elle n’était pas encore habituée à ce titre là. Elle écarta une mèche rebelle et regarda son nouveau bras droit. Samuel Cohen.

Il semblait avoir un pli soucieux au milieu du front. Depuis les quelques jours où elle était là, elle n’avait pas l’habitude de le voir ainsi. Toujours enjoué, souriant et motivé, là un voile noir sur les yeux ne lui augurait rien de bon.

Sam ? Un souci.

il lui murmura quelques mots.

On file dans ce cas.


Dans la voiture, Snivi et Daniele en face d’elle bavardaient des trafics en tout genre qu’ils menaient.

La portière s’ouvrit et elle descendit. Elle entra dans le hall. Simon lui tendit une feuille.

Liste des victimes du vol Palerme-Heaven…

En voyant l’en tete, Lucrezia sentit sa tete tourner. Elle n’avait pas pensé à demander… Ils… ils ne devaient arriver que dans une heure… elle posa une main sur son cœur… les quelques journalistes présents s’étonnèrent de sa réaction.
Snivi regarda par-dessus l’épaule de Lu. Trois noms lui sautèrent aux yeux :

Citation :

Giacomo, Dora et Paolo Dacci.

Et tout en bas :

Citation :

Aucun survivant.

Ambiance




Snivi la soutenait par la taille pendant que Daniele organisait la sécurité pour faire sortir les journalistes.
On l’avançait. Elle ne savait pas où elle allait.



Un gémissement. Elle ne pouvait pas plus. Un mur froid et carrelé dans son dos. Le froid… L’envie de mourir. Ses poings frappent le mur… Elle n’arrive meme pas à pleurer. Elle se laisse tomber.




Elle lève ses genoux et enfouis sa tete entre ses jambes. Elle se berce. Il faut qu’elle reprenne pied. Elle entend des voix mais elle ne sait pas qui est là. Des bruits de pas qui vont et qui viennent. Elle s’en fiche.


Elle déglutit péniblement. Penser… oui penser… Etre cohérente. Que pense-t-elle ? Rien… Alors que ressent elle ? Le néant. La peine, la désolation. La mort. Elle veut partir. C’est trop dur. Elle se bat sans cesse. Aura-t-elle jamais un répit.
Elle pose ses mains à l’arrière de sa tete, les passes dans ses cheveux, tente de les arracher. Elle veut se faire du mal. Pourquoi ils sont morts et pas elle ?


Penser ? Que lui a-t-on dit ? L’avion… Non pas raté l’atterrissage… Quoi alors ?
Penser… Se ressaisir… Que s’est t il passé ? Un attentat ? Maddox ? Non… Il n’a pas cette capacité.



Un cri… D’où vient il ?
C’est elle qui hurle. Sa peine, sa douleur, son incompréhension… Sa colère. Elle veut la justice. SA justice. Elle veut du sang, elle veut un coupable, tout de suite. Des mains sur ses épaules. On la secoue mais elle a un voile noir sur les yeux. Elle veut tuer. Ses mains frappent. Elle ignore qui ou quoi. Qu’ils meurent tous.



Elle a mal. Physiquement. Elle abaisse ses yeux sur ses mains. Elle réalise qu’elle est debout, les mains en sang. Ce sang qui est le meme sur le carrelage blanc. Elle n’ose meme pas se retourner. Cette rage est là. Le premier qui croise ses yeux serait mort.
Derrière une plainte. On pleure sur un nez et une machoire. Visiblement le sang n’est pas seulement le sien. Elle s’en fiche. Ça ne suffit pas.




Une coquille vide. C’est ce qu’elle est. Penser. Pourquoi ? Sa fille ? Elle a des gens qui l’aiment. Et elle ? Qui l’aime ? Elle ne doit le respect qu’on lui doit qu’aux rapports de force.




Dans une jolie villa de Sicile, une gamine de 13 ans poursuit son grand frère de 18 ans.

Paolo donne moi ça !
Pas question Lucrezia !
Papaaaaaa !
Si tu caftes, il te feras couper la langue.
Donne le moi !
Jamais. C’est le mien !

Lucrezia disparut alors. Paolo commença à déguster son gateau. La petite teigne avait perdu. Elle était tetue mais craignait leur père.

Donne le moi !

Nez à nez avec le canon d’un revolver, Paolo avait compris que sa sœur était sérieuse. Il lui avait donné son gateau.




Je suis désolée… tellement désolée…

Les larmes coulaient soudain. Comme une rivière… un fleuve, un torrent colérique qui avait décidé de tout noyer sur son passage. Personne ne pouvait comprendre. Son frère adoré. Toute une famille anéantie.





Elle pensa alors à sa fille. Leonora… Si jamais… Non… elle ne devait plus bouger… non c’était ridicule… Il y avait des risques partout… meme dans une maison. Préserver la famille. Comment ? Tuer… Fini l’amour. Tuer… Avant que d’autres ne le fassent.

Lucrezia regardait partout autour d’elle sans rien voir. Elle souffrait. Tous devaient souffrir autant. Non ? C’était trop injuste. Et maintenant à qui le tour dans la famille ?
Elle avait trop peur. C’était ridicule. Il ne fallait pas. Mais c’était trop tard. Qui la réconfortait ? Paolo. Qui la comprenait ? Paolo. Qui était son confident ? Son conseiller, son guide, son mentor ? Toujours son grand frère.




Elle était seule. De sa famille il ne restait qu’elle. Sa sœur ne comprendrait pas. Son autre frère… pfffi… Sa mère… Qu’elle crève en enfer…
Son neveu… Sa belle sœur… C’était plus qu’elle ne pouvait en supporter.



Trop d’épreuves, trop mal, trop fatiguée… Elle était si lasse. S’endormir. Se laisser glisser dans le néant. Pleurer et hurler sa peine. Jamais… Elle aurait préféré, égoistement, mourir avant son frère. Ne jamais vivre cette peine. Le désespoir de l’impuissance et de l’injustice. Combien l’ont vécu ? Tous ont-ils réagis comme elle ? Elle s’en fout.

Elle sait qu’il est à coté d’elle…

Snivi ? Approche.

Il est contre elle. une main compatissante qui enlace ses épaules.

Sois forte.

Un rictus amer. C’est trop tard. Elle se saisit de l’arme qu’il porte à sa taille. Il faut en finir maintenant.

A paris
-3-
Ambiance

Le voyage dans l'avion lui avait sembler durer une éternité... Il était assis en classe économique à côté d'un gosse et de sa mère. L'enfant avait été insupportable et il avait du se retenir de ne pas se retourner et de tenir son mioche un peu mieux que cela.

Il avait essayer de dormir, de lire des magazines, mais rien n'y avait fait... Il était sur excité... Oui surexcité de la retrouver... De lui faire payer ce qu'il vivait depuis son départ. Elle ne devait sûrement pas s'attendre à ce qu'il l'ai retrouvé et cela lui donnait une longueur d'avance. Au début il voulait simplement régler les choses vite faits. Mais après réflexion, la trouver et régler ses comptes auraient été trop simple..

Il voulait qu'elle est peur qu'elle angoisse, qu'elle ne dorme plus par sa faute. Il avait envie de jouer avec elle avec ses nerfs... Qu'elle passe son temps à se retourner en pensant qu'il serait derrière elle, et qu'à tout instant il pourrait lui sauter dessus, lui sauter à la gorge et lui faire payer l'affront qu'elle lui avait fait subir en partant ainsi et le laissant quasiment à la rue.

La haine et la rage l'animaient. En y pensant un sourire sadique s'affichait sur son visage. Cette petite trainée ne resterait pas impunie de ces actes envers lui.

Il avait par sa faute failli se faire tuer. Tout cela parce qu'elle avait refusé de lui filer le fric qui lui revenait de droit. Pour qui se prenait elle cette pseudo actrice qui n'était bonne qu'a se faire enfiler sur des films pornographiques contre un peu de fric...

Elle n'était rien... Elle aurait du, non elle devrait lui être reconnaissante... Mais non même pas elle s'était jouer de lui et c'était à son tour de lui rendre la pareil...
Non elle ne s'en sortirait pas aussi bien...Il serait les poings d'envie de les lui faire sentir, que son jolie petit minois sente la violence qu'elle avait fait jaillir en lui depuis, que lui s'était pris en pleine tête ceux de ces créanciers... Elle allait subir ce qu'il avait subit... Et peut être qu'en plus il se prendrait un petit supplément...

Elle avait toujours été bonne au lit... Il aimerait bien se la taper encore une fois... Qu'elle le veuille ou non... Un dernier souvenir de lui en passant... Elle ne dirait pas non elle avait cela en elle... Elle aimait cela, elle aimera alors ce qu'il lui ferait de gré ou de force elle acceptera...

L'avion allait atterrir. Il mit sa ceinture, attendit la descente de ce dernier.
Il était content de sortir il avait besoin de se dégourdir les pattes. Il atrappa sur le tapis son sac de voyage, et alla vers la sortie de l'aéroport.

Il se mit dans la file pour avoir un taxi, et attendit, son tour. Quand il fut monté dans le sien, le chauffeur lui demanda sa destination.
Patrick n'avait pas excessivement d'argent... Encore à cause d'elle...
Il demanda alors au chauffeur de lui trouver en ville un petit hôtel pas trop cher, ce dernier lui conseilla l'hôtel du port dans le bronx.
Patrick accepta et partit vers le coeur d'Heaven.

Hotel du port

Le jet privé se posa doucement sur la piste. Le vol avait été agréable et Shin avait dormis pendant presque tout le vol.
Il descendit de l'appareil et se dirigeas lentement vers la berline noire stationnant sur le tarmac de l'aéroport.
Une fois installé dans la confortable voiture, Shin composa un numéro sur son portable et attendit tout en regardant le paysage...

Oui ... Je viens d'arriver ...
.......
J'espère que le champagne est au frais !!!
........
Ok, à tout de suite.

Il referma le clapet de son portable et enleva ses lunettes noires.
Se massant les tempes, il renversa la tête en arrière et soupira.

Les derniers jours avaient été complètements fous ... Il avait tout fait pour partir discrètement mais c'était sans compter sur ses fouines de journalistes ... Ils avaient été prévenus par une des ses secrétaires qui n'avait pas apprécier de se faire larguer pour une de ses collègues ...

Shin grimaça au souvenir des journaux qui s'était aussitôt empréssés de divulguer l'information .

L'annonce de son départ pour Heaven avait déclenché un vent de protestations de toutes parts et il avait dut se battre pour imposer sa décision !!!
Depuis quand devait il rendre des comptes à tout ces gens ?
Il avait donc régler les quelques affaires en cours et s'était envolé pour Heaven Island.

Un de ses avocats lui avait trouvé une villa dans un des plus beaux quartiers de l'île mais avant d'aller se reposer, il devait retrouver Se7en et fêter son arrivée ici ....

La nuit allait être longue ...

Ambiance




L'avion comprenant les trois frères atterrît enfin à Heaven Island. Quelle belle île... Le premier à sortir de l'avion fut Alec. Il esquissa un large sourire. Il prit ses lunettes de soleil caché dans la poche avant de sa chemise et les posa sur le bout de son nez.

- Bonjour Heaven !!!
- Je pense que nous avons bien fait de venir dans le coin...
- C'est qui le meilleur ?
- Je dois avouer que tu as eu une bonne idée... Maman serait fière de toi !
- Maman sera furieuse quand elle saura que vous êtes partis comme des voleurs....
- Premièrement Alan, tu nous a suivis DONC, toi aussi tu es dans la merde !
- Deuxièmement, nous sommes des voleurs !!!
- Je n'ai pas eu trop le choix...
- Je ne voudrais pas vous déranger mais j'aimerai bien sortir...

Un homme d'une cinquantaine d'années et de bonne corpulence était derrière les trois frères et les regardait d'un mauvais œil. Sans s'en rendre compte, les Wiltord étaient devant la porte de l'avion...

- Alec, si tu pouvais bouger...

Le cadet soupira mais s'exécuta.

- Et maintenant, allons chercher nos bagages !
- Alan va chercher les valises !
- Comme d'habitude quoi...
- C'est pour ton éducation Alan...

Et c'est en maugréant que le plus jeune des trois alla chercher les valises à l'enregistrement...

Ambiance



- Mais pourquoi je me suis laissé avoir comme ça moi...

Tout en se hâtant pour récupérer les bagages, Alan marmonnait entre ses dents. Il était le plus jeune mais c'était certainement lui qui avait le plus la tête sur les épaules.
Il dut attendre une bonne demi-heure avant que toutes les valises n'arrivent et comme le hasard fait bien les choses, il devait les porter à la main...

- Et bien, on ne peut pas dire que ce soit la rapidité qui prône chez lui... râla Alex qui attendait "patiemment" que son jeune frère revienne.
- C'est bien pour ça qu'il ne nous suit pas lorsque nous faisons acquisition d'un nouvel objet...
- Ouais, je préfère largement qu'il fasse de petites tâches comme celle-ci... Mais ce serait bien qu'il se dépêche aussi...

Un taxi arriva à leur hauteur et s'arrêta. Le chauffeur leur proposa de les emmener quelque part et les deux frères acceptèrent sans se poser de questions.
Tous deux s'installèrent à l'arrière. Ils fermèrent les portes et le taxi démarra...

- C'est bizarre, j'ai l'impression d'oublier quelque chose...
- Mais non, tu dois te faire des idées, nous avons tous ce qu'il nous faut !

- Mais où sont-ils passés... ?

Alan était enfin arrivé là où il avait laissé ses frères mais sans aucune trace de ces derniers...

- Ils n'ont quand même pas fait ce que je crois...

Et comme pour appuyer ses soupçons, une voiture de taxi s'arrêta devant lui. La fenêtre arrière se baissa et il reconnu étrangement la voix qui vint lui parler...

- Alan... Ce n'est pas du tout ce qsue tu crois... !
- Mais je ne crois rien, je constate !
- Et qu'est-ce que tu constates ?
- Que vous étiez partis sans moi... !
- Mais non,que vas-tu t'imaginer là ?! Nous étions juste partis essayer le taxi.

Le jeune frère ne dit mot. Plus ils essayaient de remonter dans l'estime de leur frère et plus ils s'enfonçaient. Le chauffeur descendit de son véhicule pour aller ouvrir le coffre et ainsi Alan put engouffrer les bagages à l'intérieur. Par la suite, il s'installa à l'avant sans mot dire.

- Et voilà, il va faire la gueule pendant toute la soirée... C'est malin tiens...
- Genre c'est de ma faute ! Assumes tes actes Alex !
- QUOI ?! Tu plaisantes j'espère ! C'est toi qui...
- AAAaaahhhh... LA FERME !!!
- Tu avais raison, il nous a parlé avant qu'on arrive.
- Je te l'avais dit ! File le blé !

Alan se renfrogna ne voulant pas s'énerver davantage. Le chauffeur, quant à lui, ne dit mot avant d'arriver au Casino...



The Lion Casino

Un jet banalisé, quittait tôt l'Amérique du Nord, une matinée quelconque, laissant derrière lui des terres arides, riches en aventures et pauvre en émotions pour gagner un ciel ombragé mais rempli de promesses d'avenir, non pas un retour en arrière comme l'on s'y attendrait mais un bon en avant, vers un futur plus proche qu'il ne l'a jamais été..

A son bord se tenait un homme à la barbe négligée, la moustache avenante mais méticuleusement soignée, aux cheveux d'ébènes et passablement ondulés, attachés par une queue de cheval toute simple et deux perles délivrant à cœur ouvert une humanité plus que jamais présente...

Un homme plus calme et reposé que jamais sans aucune prétention détestable, s'acceptant enfin sous une nouvelle étoile sans parjures ni reproches, prêt à conquérir un ancien territoire très professionnellement sans avoir dans les jambes une quelconque relation de passage, l'heure était pour son compte à un passable célibat.

Les journaux avaient annoncés les faits quelques mois plus tôt, d'un acteur idéalisé laissant une fois encore derrière lui des promesses d'amour toujours et de mariage.. certains ne sont pas faits pour ça et il prétendit même publiquement ne pas en faire parti. La solitude est la pommade de l'âme, une chose lui réussissant pour une fois.

Après un succès détonant au box office avec un chef d'œuvre du cinéma fantastique il était temps pour l'acteur avant l'homme de retrouver ses sources et quelques connaissances qui avaient laissé sur lui une marque brulante aux milles souvenirs ennuagés dans un esprit moins fébrile qu'avant et prêt à dérouter les mystères de l'existence.

Et c'est finalement en fin d'après midi qu'un Johnny Cash confiant et austère mettait le pied sur la terre ferme d'un ilot pas si loin que ça de la civilisation sous l'assaut d'une maigre douzaine de photographes qui n'auraient souhaité pour rien au monde raté l'évènement.

Mais pas de temps pour répondre aux questions et signer des autographes que déjà l'ombre se faufilait derrière les vitres teintées d'une Ford Noire centralisée sur le siège arrière filant comme le vent au rythme du moteur... en route pour une vieille bâtisse laissée trop longtemps à l'abandon, accompagné par un personnel flambant neuf et hautement sécuritaire.

L'aventure pouvait reprendre... ou plutôt continuer...

[ Suite ]