Aéroport d'Heaven Island

Ambiance

1er new post

Le voilà de retour à la casse départ après plus de dix mois de cavale à travers les USA…pour au final ? Des clopinettes, nada…des morts, bien sur, mais encore plus de questions que de réponses. Une piste au sujet du meurtre de Maddox et Ronald ?...Que dalle ! Il aurait tant aimé remercier le type qu’avait descendu ces deux pourris…avant de lui extorquait le véritablement nom de son commanditaire. Un vrai sac de nœuds toute cette histoire de trahison et cette éternelle guerre entre les Bloods et les Crips. Savait-on qui avait déclenché les hostilités en premier ? Sûrement une histoire de dope et de territoire…c’était toujours comme ça…il le savait trop bien, lui le blanc ramassé par les blackos.

L’avion commence à perdre de l’altitude, se rapprochant de l’île et de ses souvenirs. Ses pensées vont vers ses deux femmes qui lui ont changé la vie. D’abord sa rencontre avec Mme Young, son charisme et sa détermination. Très rapidement, il avait voué un véritable respect pour elle, respect partagé malgré leur différence. Puis et surtout Mary-Kate…la douce MK, sa tendre moitié qui lui avait montré que l’amour était possible dans ce bas monde. Il l’avait quitté sans un mot…une fois de plus…sans explication…que pouvait-il bien lui raconter…

Une boule monte à sa gorge alors que les pneus de l’appareil prennent contact avec le bitume surchauffé de la piste…une bouffée d’angoisse…que va-t-il retrouver. Le peu d’infos qu’il avait eut de la part de Matt restait sur l’île, ne semblait pas prometteur. Les Bloods avaient fait leur apparition, le nouveau gouverneur avait fait une épuration, la triade semblait plus forte que jamais et Kim était revenu auprès de Juliana…pour mieux repartir. De MK et de Ash, pas de news…tu m’étonnes…ils auraient intérêt à raser les murs quelques temps…pense-t-il ironiquement alors que le Boeing s’immobilise.

Après avoir traversé le long couloir, récupéré son sac et avoir expédié les formalités administratives d’usage, il sort enfin à l’air libre. Il prend une grande bouffée d’air, les yeux fermés, réalisant que c’est la première fois qu’il a le sentiment de revenir chez lui. Puis il jette un coup d’œil à droite et à gauche…pour découvrir si c’est Matt, le fidèle, celui qui a gardé leurs affaires en route, ou T, son frère de sang, celui pour qui il serait prêt à donner sa vie.

Ambiance


L’homme dans son costume blanc recherche l’ombre de dessous le porche du hall de l’aéroport, la chaleur est intenable en ce milieu d’après midi…quelle idée de prendre un vol à cette heure-ci. Adossée à une colonne métallique, il s’essuie le front à l’aide d’un fin mouchoir. Son front sombre ressort de son caps blanc qui lui ceint la tête. Il regarde autour de lui, mais sait que l’avion qu’il attend n’a pas encore atterrit. Il laisse donc son esprit vagabondé tandis qu’il suit la foule des yeux.

C’est la dernière scène qu’il a vécue sur l’île, avant son départ précipité, qui lui revient. Quant il avait voulut liquidé le gros Carl B, terré au fond de son entrepôt de chimie…quant il était remonté précipitamment de la cave où il les avait bloqué, lui et Matt…qu’il c’était emparé de la jeune Ash…et du sourire qu’elle lui avait fait…un sourire par où il vomissait son sang dans des gargouillis immonde. Il l’avait laissé là, baignant dans son sang, mettant le feu à l’entrepôt bourré de produit chimique…le brasier avait fait penser à celui qui vous attend lorsque vous partez pour les enfers. C’était la dernière fois qu’il avait été en présence de la jeune femme…il aurait voulu partager un peu plus que le cadavre d’un gros porc…mais les choses sont ce quelles sont…trop tard pour regretter.

A son retour du sol américain, il avait tenté de se rencarder discrètement, mais les filles semblaient s’être volatilisées. Et puis il avait trop de fierté pour se rabaisser à rechercher une nana…toute mignonne qu’elle était. Il avait eut d’autres chats à fouetter. Matt avait gérer les affaires, enfin ce qu’il en restait, du mieux qu’il avait put…et avec les Bloods qui avaient mystérieusement apparut juste après leur débandade, il y avait de quoi de rester septique.

Mais voilà que le temps filait et le grand black reprit conscience brusquement. Là, à quelques pas, un gringalet de blanc semblait attendre. Il pourrait le reconnaître parmi mille gus. Nash, son poto de toujours, son frère de sang, celui qui jamais ne l’avait trahis…la confiance était une denrée précieuse en ces temps troublés. Une démarche chaloupée, il se décolle de son poteau et apparaît à ses cotés.

-Bienvenue chez toi, Nash…Lui balance-t-il de sa voix grave.

-Tu peux pas dire plus vrai, T.

Ils restent là quelques secondes, cote à cote, pas même un regard, juste le plaisir d’être vivant et de se retrouver. Will porte sa main à la poche de sa veste et en sort un cigare. Il coupe le bout de ses dents, puis allume le barreau à la flamme d’une allumette. Nash lui a juste décroché un regard à la première bouffée.
-Depuis quant ?...

-Me fait pas chier, …allez viens, pas mal de choses nous attendent. Fit-il en faisant signe à une Merco de les rejoindre.

La voiture s’arrête devant les deux hommes et un second black en descend. Directement, il se dirige vers Nash, ils se dévisagent quelques instants avant qu’un immense sourire illumine leur visage. Ils se check du point avant de se tomber dans les bras.

-Comment va, Nash…bon vol, ça fait plaiz de te voir, mec.

-Ca va, Matt…tranquille…

-Bon, les fillettes, on va pas y passer la nuit aussi… D’une poussée vigoureuse, il embarque Nash à l’intérieur de la berlinoise, tandis que Matt fourre les bagages dans le coffre. La façon est brutale, mais à la façon qu’à T à laisser traîner son bras sur l’épaule de son pote, on sait que sous son air de dur, il est heureux de le retrouver. Matt est passé au volant et la voiture commence à rouler calmement. Ils se disent rein pendant un moment, le temps pour Nash de repenser à tous ces événements…puis ses souvenirs qui reviennent à la surface. Ce même trajet de cette même wago, les rencontres décisives, les embrouilles quant la famille à débarquée…le visage de MK en arrière plan…un pincement au cœur. Et puis cette odeur qui devient gênante, entêtante…la fumée de ce p’tain de cigare. Dans un même mouvement, Nash se retourne et arrache le cigare des mains de son pote et le jette par la fenêtre entrouverte.

-P’tain, Nash…qu’est-ce tu fous… Tempête le mastodonte à ses cotés…

-J’nous rends service, mec…

-Un cigare à 15.000…

-Dis moi plutôt ce que t’as prévus…

-Ah…enfin, j’retrouve mon Nash. Un sourire franc apparaît sur les lèvres de T, mais ses yeux gardent le sérieux. J’veux qu’on jauge un peu les activités et la réactivité de ces f*** de p*** de Bloods…et que tu reprennes contact avec Mme Young.

-Tu l’as pas fait ?!...

-Elle n’a toujours eut confiance qu’en toi…

-Et pour les Bloods…on peut pas arrêter toutes ses histoires de territoires ?...C’est une éternelle guerre…

Le regard de Will se durcit à l’évocation des Bloods…il semble réfléchir durement, ses mâchoires se crispent aux rythmes de sa cogitation, puis ses yeux se détournent…

-Comme tu dis, c’est une guerre éternelle...et tu sais aussi bien que moi le prix qu’a donné ma famille…mais on frappera pas les premiers…mais j’veux savoir leurs nombres et c’qui font…bordel…j’veux plus qu’on nous baise.

-On nous baisera plus, T…t’en fais la promesse…

Le regard de Nash tombe sur celui de Matt à travers le rétroviseur. Il s’adresse alors à eux deux.

-Des nouvelles de MK ?...

Mais aucun de répond, gêné…Nash se referme alors. Après quelques minutes, Matt rompt le silence…

-Tu veux aller quelque part avant, Nash…

Il réfléchit, puis répond :

-Ouais, amène moi chez Juliana…je dois lui parler.

Il n’a pas spécialement un besoin impérieux de lui parler…juste l’envie de retrouver une vieille amie…de marcher avec elle quelques instants…échanger comme ils le faisaient par le passé…tout lui semble si loin alors que trois seulement on passé.

Va à…

31...ambiance

La Mercedes roule à vive allure sur l’autoroute …. Les vitres fumée protége les passagers du Véhicule de tout regard indiscret … Lara a l’intérieur est accoudée.. Regarde le paysage défilé … Sur un coup de tête, elle a décidée d’avancer son départ pour le brésil … profitant de l’absence de Joon pour s’en débarrasser..

Vince qui se trouve a ses cotés, c est occupé de tout … prévenir le pilote du jet … refaire un plan de vol … prévenir l’hôtel qu’ils arrivaient avec un jour d’avance …. Il ne sait toujours pas la raison de se revirement soudain …

Nous ne rentrerons pas directement à Heaven après le séjour au Brésil ….

Vince pose un regard interrogateur sur Lara …. Qu’a l est elle inventé cette fois ….

Nous ferons un détour par New York… J’ai envie de rendre visite à ma famille.. Cela fait longtemps…
Pourquoi ?

Elle se tourne vers lui … le fixe …

Parce que j’ai envie … tu devrais être content … tu me dit toujours que je doit faire une pause …
Si..mais le projet d’Eden …
piccolo gatto s’en sortira très bien et Na-yung sera la pour veiller a ça …

L’homme s’enfonce dans son siège … il est content qu’elle veuille voir sa famille mais cela lui parait si soudain et étrange ….

La berline s’engage sur le tarmac … et s’arrête non loin d’un Jet Privée …. Au Pied de l’escalier de l’avion … Une hôtesse attend ainsi que trois hommes … L’un des hommes s’approche et ouvre la portière tout en portant une mais à son oreille.. Regard circulaire …

Vince sort en premier … observe les alentours … fait un signe a l’homme qui tient la portière … Puis tend la mains pour aider Lara a sortir de la voiture …. Le soleil est encor haut dans le ciel… un léger vent balaye les mèches de cheveux de la jeune femme qui plisse les yeux pour s’habituer a la lumière accrue du soleil. Elle met ses lunettes et avance vers la Jet … Sa démarche est féline … conquérante.. Vince la suit de prés …. .

Bonjour Melle De Lucas..
Bonjour Cate …

Lara grimpe les marches de la passerelle et pénètre dans le Jet … suivit de l’hôtesse et de Vince …. La porte du jet se ferme derrière eux et la passerelle s’éloigne … Les réacteur de l’appareille se met en route … et l’avion commence sa progression vers la piste d’envole ….

Dans les 20 min qui suivent.. Le vol privée F 980 a destination de Rio de Janeiro s’envole ….

2.

Quelques minutes plus tôt, sur le campus universitaire.

- Taxi ! Taxi !

Des limousines à perte de vue descendaient la grande artère principale qui longeait l’Université. Des véhicules à rallonge, accompagnant le plus souvent les fils de et filles de jusqu’aux marches même de leur bâtiment. Pathétique, pensait Ben Campbell, alors que lui cherchait désespérément un taxi sur cette île. Il lui faudra attendre 5 minutes, 24 secondes avant de voir enfin un taxi s’arrêter et bien vouloir l’emmener en direction de l’aéroport d’Heaven Island.

- Aéroport d’Heaven Island s’il vous plaît.
- C’est comme si c’était fait, lança le conducteur alors qu’il venait de lancer le compteur qui, à peine avait-il redémarré la voiture, commençait à s’affoler.
- Excusez-moi, serait-il possible de faire vite, je dois y être pour 17h35 ?
- Très bien, répondit à nouveau le conducteur, presque ravi d’entendre cette phrase, un bouton qui bouleversa une fois de plus le compteur.

*Heureusement que je partage la note avec Josh…* pensais-je alors tandis que je soufflais enfin de ma journée. L’arrivée sur Heaven Island tôt ce matin, la paperasse administrative, le « cagibis » qui se veut être notre future chambre étudiante pour l’année à venir…Le taxi s’aventurait maintenant sur l’autoroute d’Heaven Island à vive allure, me permettant de jeter un regard, enfin un, sur l’île qui allait être ma demeure pendant cette année de faculté. Au loin, on apercevait la plage, une mer au bleu azur des plus splendides…Un peu plus loin, des grues d’hauteur vertigineuse semblaient construire une pyramide des temps modernes.

- Ces grues au loin, qu’est-ce donc ? me permis-je donc de poser au conducteur qui me jeta un regard à travers le rétroviseur.
- Oh ça, c’est Eden Island, une partie est déjà construite, d’ailleurs, on va mieux la distinguer en arrivant sur l’aéroport. Si tout est correct, il me semble qu’un parc d’attraction est en construction.
- Un Parc d’attraction ? Intéressant ! répondis-je, me voyant déjà profiter des montagnes russes, des attractions futuristes comme les plus familiales qui soient. Penchant la tête sur mon épaule, je contemplais en direction des grues, semblant presque apercevoir le Parc déjà construit est sur le point d’ouvrir à son premier client : moi. Il faut dire que bien qu’au MIT, bien que surdoué et tout ce que vous pouvez dire qui ferrait de moi une grosses tête ou un intello (je sais vous le pensez, je n’en doute pas), je n’en reste pas moins avec une petite âme d’enfant. C’est ce que j’essaie de garder le plus en moi pour ne pas craquer justement. Et sûrement aussi car …

- On est arrivé ! Aéroport d’Heaven Island. Cela vous fera $32.17.

Perdu dans mes songes, j’en avais complètement oublié où j’étais, le taxi, le conducteur, Josh…et mon manque d’argent. A entendre le prix de la course, je remis les pieds sur Terre : même si ce parc s’ouvrait demain, je serai le dernier à avoir les moyens d’y aller. La chambre étudiante en était une bonne preuve financière.

- Tenez, dis-je au conducteur en lui tendant la monnaie de ma poche. Pouvez-vous m’attendre 15 minutes ?
- Bien sûr !
- Merci, adressant un sourire tandis que j’ouvrais la portière et sortit sur le parking de l’aéroport.

Devant moi, une montagne de béton et d’acier se dressait comme un rempart : l’aéroport d’Heaven Island semblait immense. Un pôle multimodal, un hub pour certain, qui accueillait nombre de passagers par jour venant de toute les directions. Un aéroport civile et commercial également, pouvant réceptionner quotidiennement l’équivalent en nourriture de 2 fois celle des habitants de Tokyo par jour. Me dirigeant vers l’entrée du bâtiment, je me cru aux portes d’un casino. Deux gardes m’ouvrirent les portes, me désignant d’un geste courtois de la main la direction à suivre pour se diriger vers l’accueil. Les remerciant d’un geste tout aussi courtois de la tête, je décidai cependant de me repérer par mes propres moyens dans si grand aéroport.

*Quai 27, Hall D, porte 6, avion n°49865, départ 15h50 et arrivée 17h30 m’a-t-il dit au téléphone. Je vais trouver*

En l’espace de 3 minutes, je me trouvais déjà à l’endroit donné. Pour autant, Josh n’était toujours pas là. Finalement, je l’aperçu, rouge comme une tomate, transportant trois immenses sacs à dos à travers le couloir. Je m’accourus en sa direction pour lui porter secours.

- Et bien, tu as emmené toute ta maison ! Content de te voir, tu as fait bon voyage ? dis-je en saisissant un sac du dos de Josh, et lui montrant la direction à prendre pour sortir de l’aéroport, le taxi nous attendant en bas bien sagement.
- Merci de m’aider. Le voyage a été, c’est après que ça c’est compliqué, pour ça que je suis en retard !
- En retard ? tu es à l’heure ! 17h30 que tu m’avais dis.
- Justement, je m’étais trompé, rétorqua-t-il aussi vite, gambadant à travers les couloirs, allées, slalomant entre les voyageurs perdus. Ce n’était pas 17h30 mais 17h15. Mais tiens-toi bien : en voulant passer au détecteur de métaux, le robot a tout fait sonné ! j’ai passé 20 minutes à leur expliquer ce que c’était, ils ne voulaient pas me laisser sortir comme ça.
- Toi alors, répondis-je le sourire aux lèvres.
- Oh la ferme, tu aurais été bien content d’être à ma place tiens je suis sûr! ironniquement.
- Tu aurais été bien content également ...*merde*
- Comment ça ? demanda alors, étonné, Josh, tandis que l’on arrivait enfin devant les portes de l’aéroport et faisaient les derniers pas avant le taxi.
- Euh … devine qui se trouve habiter sur le campus ?
- Hmmm, tournant la tête vers moi, me regardant dans les yeux pour essayer d’y déceller je ne sais quoi, Josh se mit à sourire, comme s’il avait perçu quelque chose. Jill Taylor !
- Quoiii ? Comment as-tu trouvé ? hurlais-je presque, troublé de la façon dont il s’y étais pris pour trouver. Comment as-tu deviné ?
- C’est simple, répondit-il, tandis que le conducteur du taxi nous aidait maintenant à mettre les bagages dans le coffre et nous invitait à prendre place dans le taxi. Tes yeux ont pétillés, tu rougis. Ca ne pouvait être qu’elle !
- Hmmm. Tournant la tête, je cachai à Josh ma gêne concernant ce fait. Il faut dire qu’elle me faisait un drôle d’effet cette Jill Taylor, et pas qu’à moi.
- Ca me donne envie de m’y rendre au plus vite ! Conducteur, au campus universitaire, sur le champ. C’est que ça presse !

Eclats de rire dans le taxi…avant que le conducteur ne vienne à enclencher le compteur…silence de mort à partir de là …

- Regarde notre beauté, dit Josh en ouvrant la mallette en métal qu’il portait avec précaution sur les genoux jusqu’ici, notre petit bijou.

Ouvrant les loquets, il ouvrit la mallette, me permettant enfin de voir le travail accompli jusqu’ici sur notre bijou de technologie.

- J’ai effectué quelques nouveaux réglages, ne serait-ce sur la capacité de transcription de données. J’y ai installé un port pour une carte graphique plus puissante, ça permettra de recevoir avec une meilleure qualité. Je te laisse te charger de la carte, du 1024MB ! oublie donc le 896MB !
- Ok, répondis-je, fasciné de voir enfin ce projet sur le point d’être finalisé dans les prochaines semaines.

Dans le rétroviseur, le conducteur tentait d’observer du coin de l’œil ce que l’on cachait dans cette mallette. Par précaution, nous refermâmes la mallette et continuons à discuter plus tranquillement.

- Au fait, avant de partir, ta mère m’a donné cela.
- Tu as vu ma mère ? comment va-t-elle ?
- Lis, tu sauras !

Saisissant la lettre entre mes mains, je fus ému à l’idée de lire un mot d’elle.



Je referma la lettre doucement, les larmes au coin de l’œil. Ma mère, c’était tout ce qui me restait. A l’âge de 5ans, j’avais perdu mon père dans un terrible accident de voiture. A l’âge où vous, vous ne comprenez pas franchement ce qu’est la vie, ce qu’est la mort, je l’avais compris depuis bien longtemps, et elle a frappé ma vie un soir d’été pour tout jamais. Ma mère ne s’en est jamais vraiment remise, préférant travailler sans relâche pour oublier ce manque si pesant dans sa vie, pour me permettre de vivre dans des conditions décentes. Aujourd’hui, c’est à moi de lui accorder une vie plus descentes, et ces études de médecine vont m’y aider amplement. Mon père serait fier de moi en effet : que son fils suive ses traces a toujours été, et ce en tout temps, le rêve de tout père.

- Ca va Ben ? elle te dit quoi cette lettre ?
- Oh, rien de spécial, elle me dit juste bon voyage, répondis-je, serrant la lettre sans m’en rendre vraiment contre mon cœur. Tu… tu as des nouvelles de Cam ?
- Cam ? et bien, il a de la famille sur l’île, sa tante si j’ai bien compris, donc il va vivre chez eux durant l’année. Enfin il n’aura pas la chance de connaître la fabuleuse vie des étudiants sur le campus, et qui plus est, le même que Jill Taylor. Qu’en dis-tu ?
- Ce que j’en dis ? répondis-je, regardant l’université se dresser maintenant devant nous, annonciateur de notre arrivée éminente. Il n’aura pas Jill Taylor ! *mais sûrement plus de confort, très sûrement !*
- C’est $43.86 pour la course.

(la suite, chambre 417...)

1.

Ambiance

Lorsqu'elle posa le pied hors de l'avion, Mei-Ri leva la tête pour observer le soleil.
Ses pupilles n'avaient plus de réactions suffisamment rapides, droguée comme elle était et des points blancs apparurent devant ses yeux.

Djaeoung Yun sortit à sa suite, dans l'attente.
Elle lui adressa un signe de tête, l'homme de main reprit alors le chemin du cockpit, confiant. Les ordres avaient déjà été donnés, tout serait arrangé en Corée pour lui et sa famille.

Deux coups de feu retentirent, un pour le coeur, un pour le cerveau, c'était ainsi qu'elle avait toujours procédé, le pilote ne pourrait plus jamais témoigner de rien.

Yun ! Dépêche toi !

Sa voix était déjà pâteuse, ses syllabes ayant plus de mal à se détacher les unes des autres.
La japonaise se retournait pour observer son homme de main lorsque celui ci, en bas du petit escalier d'embarquement, pointa sa patronne, la visa et.... tira.

La balle s'enfonça proprement dans le muscle de la cuisse, évitant tout point vital, artère ou organe. Le deuxième impact vint couper sa chair, sur son flanc, déchirant l'épiderme et faisant s'écouler le sang. La blonde se retrouva à genoux.

Elle ne sentait pas la douleur, juste la lumière dans son esprit, de plus en plus claire.
Bientôt, entre la drogue et la perte de sang, elle sombrerait dans l'inconscience... Il faudrait faire vite...

Patronne, vos ordres sont effectués ! Permettez moi de me retirer comme promis ! On m'attend au pays !

Il venait vers elle, canon vers le sol, s'assurant qu'il pouvait la laisser là.
Comme convenu, il décrocha son téléphone pour appeler une ambulance, adoptant une voix affolée, dénuée de tout accent.

Heaven Hospital ? A l'aéroport, une fusillade ! Elle a l'air salement touchée ! Elle perd conscience ! Faites vite !

Yun raccrocha avec un large sourire.

Adieu Mademoiselle ! Puissiez vous obtenir ce que...

Il se penchait vers elle pour un dernier salut. A peine eut il le temps de se redresser et de croiser son regard qu'il faisait face au Glock de la femme au papillon.

Mei sombra dans l'inconscience, teinte d'écarlate du sang de son ancien employé ... Lui non plus ne dirait plus jamais rien ...
A ses côtés, le gorille mourut avant de toucher le sol.

Pour les connaisseurs du milieu c'était signé...
Un papillon rouge, rare, déposé discrètement quelques minutes auparavant dans la poche de son veston noir...

Une balle, en plein coeur, un râle de gorge. Une autre, un impact entre les deux yeux...

->

7.

« Tout au vainqueur, rien au donneur ! » Cette phrase là, c’est une tradition aux Casinos. Demandez aux croupiers de l’ancien temps, ils vous le diront. C’est un croupier chinois qui aurait le premier prononcé ces mots. Il les criait à chaque fois qu’il distribuait un Black Jack. C’était il y a plus de quarante ans. Cette phrase là fait toujours son effet. « Tout au vainqueur, rien au donneur ». Oui, essayez, vous verrez.

Les dernières semaines passées m’avaient permises de comprendre davantage le sens de cette phrase. Les livres de médecine et de statistiques avancées avaient laissés place aux livres de mathématiques de base. Les cours de soutien, si l’on peut dire ainsi, devenaient des entraînements de plus en plus sportifs, où nos performances étaient mise à rudes épreuves. La méthode était pourtant simple : les cartes basses valaient +1, les cartes hautes -1. Quant aux cartes dont la valeur s’avérait être moyenne, celles-là ne valaient que 0. Jusqu’ici, vous comprenez tout comme moi : nous ne jouons pas, nous comptions. Mais pour cela, la méthode était certes importante, l’œil l’était davantage. J’excellais là-dessus. Mon cerveau engrangeait les données comme personnes, les données se dessinaient devant mes yeux. Je ne perdais jamais le compte. En l’espace de deux semaines, j’avais atteint un niveau égal voire meilleur que Jill et les autres, à en exacerber certain, notamment Fischer, le plus gros joueur de l’équipe, qui me voyait de plus en plus comme son concurrent direct. Car même si nous jouions en équipe, une certaine rivalité existait entre certains quant aux gains fait par chacun dans la soirée.

Notre méthode était pourtant rodée en équipe : un joueur s’installait à une table, jouant le stricte minimum. Sa mission : prendre le compte. Une fois cela fait, il donnait un signal, assez simple pour être repéré de l’équipe, assez complexe pour passer inaperçu par la sécurité. Ce signal consistait à croiser les bras dans le dos : le jeu est hot. Dès que le signal était donné, le jeu pouvait commencer. Pour donner le compte ? Un mot = Un compte. +16 = sucre. +13 : papier. +12 : glaçons. Etc. « Hmmm, mon verre est trop sucré » : le compte est à +16. Un doigt sous l’œil : il faut que l’on se parle. Une main s’essuyant le front : ça se détériore. Une main dans les cheveux : va t’en, va t’en vite. Cette méthode en main, nous pouvions gagner des milliers en l’espace d’une soirée, sans se faire prendre.

Bien entendu, ceci n’était pas sans risque, d’autant plus qu’un nouveau logiciel de reconnaissance faciale allait prochainement faire son apparition dans les casinos. D’autant plus, par ailleurs, que les casinos ne répondaient qu’à leurs propres lois, leurs propres réglementations. Sur Heaven Island, les risques étaient trop gros pour commencer : Se mettre à dos les Casinos serait se mettre à dos des personnes à l’identité obscure. Pour commencer, mieux ne valait se lancer ici…

Mais cette nouvelle vie naissante pour Ben ne lui faisait pas oublier pour autant ses priorités : le concours de robotique avançait à grand pas, laissant cependant Josh et Cam passaient davantage de temps que lui sur l’élaboration de ce projet qui lui vaudrait sa bourse d’étude nécessaire aux frais d’inscription en Médecine. Sa mère lui donnait fréquemment de ses nouvelles. Quant à Jill Taylor, il ne faisait que la côtoyer par le biais du Black Jack…Elle était sa faiblesse d’ailleurs, lui faisant perdre plus d’une fois le compte tant il était obnubilé par la couleur de ses yeux le regardant compter de la sorte avec fascination, le sourire aux lèvres de voir la relève assuré.

Voilà à quoi ressemblait ma vie aujourd’hui. A travers le hublot, les gratte-ciel avaient désormais la taille de fourmis. Nous survolions à présent Heaven Island. A mes côtés, Jill Taylor me souriait, s’adossant convenablement dans son siège. Toute l’équipe était ici présente : notre destination : Las Vegas, la Cité des Vices et du Jeu. Notre mission : s’entraîner. Pourquoi : pour revenir plus fort que jamais Sur Heaven Island, prêt à dévaliser les plus gros Casinos présents sur l’île. Nous sommes étudiants au MIT, élèves du prestigieux Micky Rossa. Nous sommes surdoués. Nous allons être riches… Le monde nous appartient…

-21-

Beaucoup de choses ont eu lieu ces derniers jours. Beaucoup de choses qui les ont laissés pantois, même si de part leurs habitudes ils ne laissent rien transparaitre. Leur parachutage sur Eden pour la protection de Juliana, puis une nouvelle, LA nouvelle… Bien que Kim était son patron, Dong l’avait toujours respecté, et même s’il aurait donné sa vie de part leur code d’honneur, il l’aurait fait parce que cet homme il le considérait comme un ami. Un ami dans la vie mais surtout dans l’adversité de leur vie.

Leur vie était un choix, non pas un choix, le devoir d’une naissance que l’on ne choisit pas. Aujourd’hui il avait appris la nouvelle, et il en était resté quoi. Ji-Min qui était avec lui quand ils eurent vent de la nouvelle, le vit se décomposer. Elle ne l’avait jamais vu autant affecté par quelque chose. Lui qui en toute circonstance gardait son attitude, froide, distante, il semblait la tout d’un coup vulnérable comme si un membre de sa famille venait de disparaitre. Les seuls autres moments ou il était en général lui c’est quand ils n’étaient que tout les deux.

La il venait de perdre quelqu’un qui comptait pour lui, et elle ne savait comme réagir, ou plus exactement comment agir pour essayer de le réconforter. Cependant on ne leur apprend pas la peine ou la compassion dans leur métier. La douleur ils apprennent à vivre avec, à la contenir, à la garder au fond de soi et à ne jamais la montrer.

Suite à l’annonce, Juliana était partie et avait confié, son fils à la nourrice qui était partie aussi vite avec. Les deux gardes du corps, n’avait pour le moment aucune idée du rôle qu’ils devaient tenir. En attendant que les consignes leur soient fournies, ils continueraient leur rôle ici. S’occuper des investisseurs encore présent, et veiller à leur sécurité.

La dernière chose qu’ils avaient eu c’était une lettre courte et claire de Juliana. Elle leur demandait de la laisser s’en aller sans partir à sa recherche. Ji-Min au début avait refusé et était prête à faire ses bagages et partir précipitamment à la recherche du phénix, mais elle fut stoppée dans son élan par Dong Sun, qui la regarda et lui fit non de la tête.
Elle devait poursuivre ses démons, et ils ne feraient que la gêner dans sa quête intérieure.

Depuis l’annonce, il n’avait eu aucune nouvelle, ni Park, ni Juliana… Dong Sun était comme un lion en cage. Il avait besoin de se sentir utile, besoin de savoir qu’il était toujours le meilleur à son poste.
Le moment salvateur arriva par un appel de Na-Yung. Ils devaient partir dans l’instant pour la demeure des De Lucas à New York, pour la protection du fils du Phénix.

Ils avaient pris une navette rapide pour atteindre l’aéroport d’Heaven ou les attendait le jet pour les conduire jusqu’à l’aéroport Kennedy.
Le voyage était rapide mais l’esprit de Dong était de nouveau à son travail. Il n’avait pu être la pour son ami, il le serait à la vie pour celle de son fils.

(37) ( Avant à Highland Village- Texas)

Le commandant venait d’annoncer qu’ils allaient bientôt atterrir. Colin, une fois de plus jeta un coup d’œil à sa gauche, sur Elisha qui n’avait pas prononcé un seul mot depuis qu’ils avaient grimpé dans la camionnette de Jim. Elle boudait de toute évidence, faisant encore une fois preuve de son mauvais caractère. Pourtant en vue des fêtes de Noël, et à l’idée de retourner chez elle à Heaven Island, elle aurait du être heureuse. Il n’en était rien.

Bon il se doutait un peu de la raison de ses silences, car il n’avait pas pu ne pas entendre sa visite de la veille devant sa porte. Et Colin avait eu toutes les peines du monde à garder son sang-froid et ne pas lui ouvrir la porte. Au lieu de quoi, il était resté là comme un idiot, à l’écouter lui confier sa peine, des mots qui l’avaient touché en plein cœur. Oh il se doutait bien qu’elle s’était entichée de lui, elle le lui avait bien fait comprendre par tous ses regards aguicheurs, ses gestes, ses attitudes, sa façon de le provoquer à chaque fois qu’elle en avait l’occasion. Et le pire était qu’il n’y était pas du tout insensible. Mais plus il s’en rendait compte, et plus Colin fuyait, comme il avait fui hier, refusant ensuite de lui ouvrir la porte malgré la détresse d’Eli.

Il valait mieux ainsi, c’était ce qu’il s’était dit la veille et ce qu’il se dit encore à l’instant alors que l’avion amorçait sa descente. Ils étaient trop différents, d’un milieu différent, et elle était si jeune, si riche, alors que lui n’était qu’un simple employé de son père. Voilà ce qu’il devait ne pas perdre de vue.

Il tourna la tête vers elle alors qu’elle avait gardé le regard fixé par delà le hublot. Doucement il tapota son bras pour attirer son attention, puisque comme à son habitude, elle avait mis ses écouteurs sur les oreilles.

- Elisha ? Nous sommes arrivés.

Elle se tourna vers lui en décrochant ses écouteurs, avec cet air d’incompréhension qui lui fit répéter ses paroles. Elle fronça les sourcils, affichant à nouveau ce masque indéfinissable et froid.

- j’avais remarqué.

Sans attendre, elle se redressa, saisit son sac dans la soute au dessus des sièges, et sans plus lui accorder un seul regard se dirigea à la suite des autres passagers vers la sortie de l’avion. Colin soupira, et fit de même en la laissant prendre un peu d’avance.

Peu après, ils récupéraient tous deux un bagage léger, pour se diriger vers la sortie de l’aéroport ou Kurt Tanner en personne les attendait. Elisha oublia alors le reste, pour se précipiter dans les bras de son père qui semblait réellement ravi de revoir sa fille après un mois d’absence.

34. White Snake: Is this love

C’est le cœur gros qu’Elisha retrouva son père, se précipitant vers lui dès qu’elle l’avait vu. Il lui avait manqué, c’était certain, mais elle avait surtout besoin de retrouver un peu de réconfort après cette longue journée et ce voyage interminable. Colin n’avait fait aucun effort de conversation, et elle n’allait pas lui faire le plaisir de parler encore dans le vide pour se faire envoyer sur les roses.

C’était pleine de nouvelles résolutions que le matin, elle avait quitté la famille texane pour retourner à Heaven. Elle ne ferait plus d’effort pour être aimable avec cet ours mal léché qui ne pensait qu’à son boulot et avait une pierre à la place du cœur. Malgré toutes ses tentatives pour le dérider, il était resté insensible à ses attentions. Elle avait ouvertement flirté avec lui, lui montrant combien il l’attirait, mais encore une fois, lui se fichait éperdument d’elle. Eli devait se faire une raison, et l’oublier.

Mais comment oublier un homme que l’on côtoyait pratiquement vingt quatre heures sur vingt quatre ? Il faudrait bien pourtant.. Elle refusait de subir encore une autre de ces humiliations qu’il lui avait infligée la veille. Et dire que pendant un instant, elle avait cru qu’il aurait pu éprouver quelque chose pour elle. Combien elle s’était trompée..

Alors en ces veilles de fêtes, alors que tous étaient gagnés par l’esprit de Noël, Elisha se sentait plus triste que jamais. Et tandis que son père l’embrassait et lui disait combien il était heureux de la revoir, elle retint à grand peine ses larmes, réussissant toutefois à afficher un pauvre sourire.

- Eli, tu es magnifique ! L’air texan semble bien te convenir. Il va falloir que tu me racontes tout ça, hein ? J’ai pris quelques jours de congé pour pouvoir profiter de ta visite. Rose a décoré le sapin dans le salon, et je te réserve quelques surprises.. Oh tiens monsieur Preston alors comment allez-vous ?

Eli se raidit légèrement tandis que son père se détournait d’elle pour saluer Colin.

- bien, merci.
- vous n’avez pas eu trop de problème ?

D’après le ton utilisé, la question semblait destinée à Elisha qui gronda.

- papi !!
- hé bien quoi ? Je m’inquiète pour toi mon p’tit chat.

Ca aussi, ça faisait longtemps, et bizarrement, ce petit surnom ajouta à la peine d’Elisha qui soupira.

- non aucun, tout c’est très bien passé.
- tu parles !
- Eli ? un souci ?
- non non rien.. alors on y va ? Je suis impatiente de rentrer !

Elisha s’efforça de prendre un air enjoué, mais vraiment le cœur n’y était pas. Elle faisait tout son possible pour éviter le regard de Colin qu’elle sentait sur elle. Saisissant son bagage, elle s’élança en direction de la sortie.

( Suite, propriété de l'ambassadeur Tanner. Post 38 de Colin)

49. ( Avant, quelque part au milieu de l'océan Pacifique)

Lady Gaga: Poker face

La nouvelle ne mit pas long avant de défrayer toutes les chroniques, toutes les chaînes, médias, radios, l’on ne parlait plus que de ça.. des miraculés de la catastrophe aérienne qui avait coûté la vie à tous les autres passagers. Mais quatre personnes s’en étaient sorti, et l’une d’elle était la star que beaucoup avaient pleurée, Salsa Inferno. Les journalistes se bousculaient pour en apprendre plus, et enfin la nouvelle de son retour était tombée. Un avion spécialement affrété, les ramenait aujourd’hui même.

Un jour après, après avoir répondu à un millier de questions, après avoir expliqué ce qu’ils savaient au sujet de l’accident, on les laissait enfin tranquille. Ils pouvaient rentrer chez eux, à Heaven Island. Chick quelques heures avant, avait accompagné Salsa dans les boutiques de l’hôtel où ils avaient passé la nuit. On l’avait prévenue, il y aurait foule à leur atterrissage à l’aéroport d’Heaven Island. Tous attendaient le retour de l’actrice qu’on avait cru disparue dans la catastrophe.

Et ainsi, c’est une Salsa Inferno en grande forme qui apparut ce jour là, à la porte de l’avion, superbe dans un petit ensemble Yves Saint-Laurent, robe fourreau et veste légère, cintrée, avec petite tâche au tableau, le bras en écharpe. Et tandis qu’elle empruntait les escaliers qui la menèrent jusque sur le tarmac de l’île, les flashs crépitèrent, les questions, les saluts, et mots de compassion, on lui avait réservé un véritable comité d’accueil.

Chick arrivait juste derrière elle, lui avait fait plus simple, un jeans et une chemise manches courtes à la coupe décontractée, mais tout comme les journalistes, il était admiratif tandis qu’elle avançait avec assurance, traversant la foule des journalistes, avec cette démarche de reine, comme si jamais elle n’avait quitté ce monde là. Elle était si belle. Peu à peu, Chick se laissa devancer, jusqu’à ce que plusieurs mètres les séparent. Il ressentait à nouveau cette sensation familière qu’elle lui devenait inaccessible. Pendant un mois, ils s’étaient retrouvés isolés du monde, elle avait oublié tout le reste, il avait essayé de reconquérir son cœur, et puis il y’avait eu le dénouement de cette histoire. Salsa avait enfin retrouvé la mémoire, et la nuit dernière, elle s’était endormie dans ses bras, tendrement lovée contre lui. Mais Chick avait eu bien du mal à trouver le sommeil. Il savait que le lendemain, la vie comme avant recommencerait, qu’il devrait rendre la star à son public et lui ?

202. ambiance bis..

Sourire éclatant, yeux pétillant, la jeune femme se retrouvait face à une foule d’admirateurs, journalistes qui tous n’en revenaient pas de la savoir vivante, et de la découvrir là, sur le sol de l’aéroport d’Heaven Island. Son visage ne portait plus de trace de l’ecchymose qui d’après les médecins qui l’avaient auscultée, était sans doute à l’origine de son amnésie passagère. Et quand l’hématome s’était résorbé, elle avait retrouvé ses souvenirs. Ça paraissait si simple dit comme ça, et pourtant pendant un mois, ils avaient vécu une expérience des plus difficiles.

Mais aujourd’hui, aujourd’hui, ils faisaient un retour à la civilisation, c’était presque comme une seconde naissance. Tout lui paraissait plus éclatant, plus brillant, et plus enivrant aussi. Salsa se souvint alors pourquoi elle avait choisi cette carrière, pourquoi elle aimait tant ce qu’elle faisait.

Sous le crépitement des flashs, elle prit plus d’assurance encore, et s’avança au milieu des journalistes qui lui quémandaient une pose, ce qu’elle leur accorda avec un sourire lumineux, riant joyeusement, aux anges.
Puis elle réalisa que Chick restait en arrière, et avec ce même sourire heureux, retourna auprès de lui, pour lui coller un baiser sur la joue. Et aux journalistes qui lui demandaient une photo avec lui, elle fut ravie de s’exécuter et prit la pose à ses côtés, un bras autour de sa taille, avant de lui adresser un sourire complice.

- Qu’avez-vous à déclarer pour vos fans ?
- je veux juste leur dire que je tâcherai de profiter de cette seconde chance qui m’a été offerte. Je veux profiter de la vie, de chaque instant..
- avez-vous des projets pour votre futur ?

Salsa regarda Chick qui n’était pas très à l’aise devant toutes les caméras, micros, appareils-photos. Cependant il la tenait fermement par la taille. Et sans le lâcher des yeux, elle répondit :

- J’ai plusieurs choses à régler, comme de remplir les papiers affirmant que je suis toujours en vie..

Cette répartie provoqua le rire des journalistes, et Salsa enchaîna..

- et remplir une promesse que j’ai faite à une petite fille..
- allez-vous vous fiancer avec votre assistant ?

Encore une fois, Salsa hésita et chercha la réponse dans le regard de Chick qui avait pris des couleurs, et ne savait plus où regarder jusqu’à la question du journaliste.

- Monsieur Charp ?
- c’est que..

Il regarda Salsa, et alors il put oublier la foule autour d’eux.

- oui, nous allons nous fiancer… le plus vite possible.

Alors Salsa folle de joie, lui sauta au cou et devant un parterre de photographes et caméramans ravis, l’embrassa avec passion, avant de sentir que la timidité de Chick reprenait le dessus. Alors elle s’écarta, les yeux humides, émue, et fendit le reste de la foule, entraînant Chick dans son sillage pour se trouver soudain face à Tom et Jo.

A nouveau, ce fut un flot de larme, et Salsa se jeta à nouveau dans leur bras, embrassa la joue de Tom qui rougit, surprit par la spontanéité de Salsa, mais ému lui aussi, même s’il tentait de garder bonne figure. Quand à Jo, beaucoup plus naturel, il se permit de soulever sa charmante patronne dans les airs avant de la déposer dans un grand éclat de rire.

- Venez, il y a plusieurs personnes qui sont impatientes de vous revoir elles-aussi.. elles vous attendent à la maison..

Salsa se figea… la maison… Ils étaient rentrés à la maison. Un nouveau regard ému en direction de Chick et tous deux suivirent les deux gardes du corps jusqu’au parking de l’aéroport.

( A suivre à la villa)

Avant

-1-

Ambiance

Après les félicitations, ils avaient tous les quatre rapidement fait leur valise. Leur père avait appelé l'aéroport pour faire préparer le jet de la famille et voir avec la tour de contrôle pour préparer le plan de vol.
Ils n'avaient alors que peu de temps pour se rendre à l'aéroport et monter dans l'avion qui les ramenait à Heaven. Ils descendirent de l'escalier, Akira, sa fiancé et leur parent les attendant en bas. Ils se dirent au revoir, avant de monter dans la voiture. Une fois sur le tarmac il se dépêchèrent de grimper et l'avion n'attendit que peu de temps avant de se mettre en route, pour se retrouver en bout de piste puis mettre les gaz avant de s'envoler.

A l'intérieur de l'oiseau de fer, un silence avait pris place. Le départ avait été si rapide, que leurs esprits étaient encore à la réunion qu'ils venaient de vivre. Seiji ouvrit alors sa malette puis en sortit des dossiers, surement les affaires en cours qu'il avait reçu par fax la veille.

Bon alors j'ai appris que les travaux à Eden avançait assez vite. Comme Akira était en charge avec Tsukasa de nos affaires la bas, j'aimerai que Rui tu prennes sa place.

Seiji tendit alors le dossier Eden à son cadet pour qu'il puisse se mettre aux faits avant de devoir rejoindre la petite dépendance de l'île.

Je peux m'en occuper seul.

Non je ne pense pas, Akira m'a dit que tu avais eu l'esprit plus au phénix qu'aux affaires, donc je pense qu'il vaut mieux que tu sois avec un autre membre de la famille.

Tsukasa serra les dents... Akira l'avait vendu, mais en son for intérieur Tsukasa savait que la présence de Rui lui serait surement profitable. Rui commença à lire les différents rapports sur l'agencement, les laboratoires, complexe hôtelier.

J'ai de plus demandé au commandant de prendre contact avec la tour de contrôle d'heaven pour préparer votre départ de suite pour Eden.

Très bien.

Quand à nous avec Sojiro nous nous occuperons des affaires sur heaven. En cas de souci sur place n'hésitez pas à appeler, voir à faire des vidéo conférences.

Pendant tout le reste du voyage, Rui consulta toutes les notes, en demandant parfois à Seiji de lui expliquer leur implication ou autre.

L'avion vint alors se poser sur la piste. A peine sortit Rui et Tsukasa prirent la direction d'un appareil plus petit qui les emmenait à leur destination alors que les deux autres Asano prenait la direction de la voiture pour rentrer chez eux.

Eden Island

http://www.musicme.com/Barry-White/albums/Triple-Best-Of-:-Barry-White-0600753132883.html# = > Baby blues

Terminal Est 44

Loin d'être en pleine forme, Russel descendit de l'avion par l'escalier de fortune prévu à cet effet... Il suivit le troupeau de passager qui l'avait accompagné durant les quatre heures de voyage. Arrivé dans l'enceinte de l'aéroport d'Heaven, les yeux de Cijay se plissèrent et se fermèrent. Nécessairement, l'être humain a besoin de sommeil pourtant Cijay n'avait pas trouver le sommeil depuis près de 36 heures. La nervosité dûe a la rencontre avec un certain Jacky Bauler était sûrement la cause de cette insomnie prolongée. Bref, après une cinquantaine de pas dans ce long corridor taille géante, un contrôle s'imposa. En effet, après avoir récupérer ses bagages, le jeune reporter dû subir une fouille complète et passer à travers l'installation du detecteur de métaux. Cette formalité accomplie, il sortit finalement du terminal Est et rejoignit alors le hall central d'Heaven Airport.

Un coup de barre l'envahit alors, ses paupières s'alourdirent d'un coup et sa tête se mit a tourner lentement...Il jugea alors bon de s'assoir sur un banc près de la grande baie vitrée du hall. Portable en main, pas de crédit, il consulta un message datant du 10 septembre 2001...celui de Melissandre, sa défunte conjointe, morte dans les attentats du jour suivant. Son regard balaya l'ensemble du hall principal et s'arrêta sur un homme, un type blond, carrure carrée, assez imposant et semble t'il nerveux...Sa tête ne lui semblait pas inconnue.

Cijay observa longuement l'homme qui ne lui était somme toute pas inconnu du tout. Pendant dix bonnes minutes leur regard ne se sont croisés qu'une seule et unique fois pendant un quart de seconde...Néanmoins, ce croisement eu permis à Russel de s'assurer personellement qu'il ne lui était pas étranger...Pour le savoir il fallait qu'il aille voir...Entre temps, cijay pris le temps de réfléchir et se dit alors à lui même dans sa tête :

Il me dit vraiment quelque chose...hmm...bon ça coûte rien d'aller lui demander, il ressemble vraiment au type que je cherche ! Mais c'est peut être une coïncidence ! allons Mon vieux Cijay, t'as juste des sacrés hallu'


Perdant toute patience, Russel se leva brusquement de son banc et se hâta aux toilettes ou l'homme s'est rendu il y a une vingtaine de seconde. Il poussa la porte qui était restée entrouverte à cause du loquet de la serrure qui reposait sur l'encadrement interieur de la porte. L'homme recherché n'était pas présent aux urinoirs...Cijay se plia et regarda sous chaque cabine individuelle pour le chercher et vu une paire de weston. Nerveusement, un sourire se dessina sur le visage de l'ancien reporter.

- Hé, c'est toi Bauler ?

Demanda alors Cijay en restant à une distance d'environ cinq centimètres de la porte. Violemment, un type en sorti et attrapa Russel par le col de la veste de costume.

L'inconnu : " How are You Asshole ? What do you think ? That you can come in toilet's cabine and talk to people who are shitin' ? Motherfucker ! Get Out from this CABIN ! YOU SON OF A BITCH !"

- Tu racontes quoi ?! Putain, lâche moi ! J'cherche un gars !!

L'inconnu lâcha cijay et se renferma dans sa cabine, trainant des pieds, le pantalon toujours baissé tout le long de l'altercation...Reprenant ses esprits, notre personnage se demanda alors ou pouvait être passé l'homme qu'il recherchait initialement. Son agresseur sorti en lui lançant un regard noir sous un bruit de chasse d'eau et d'un claquement de porte violent.

- Il est où ? Il est techniquement impossible que ce type se soit volatilisé...ou alors...peut être qu'il est sorti au moment où j'ai traversé la foule pour atteindre les toilettes... et dans la précipitation, j'l'ai pas vu ! Bon voyons dehors...

De retour dans le hall, le balayage visuel recommença et après trois allers-retours intensifs du regard, l'intention de Cijay se fixa sur l'homme qu'il recherchait, adossé contre la baie vitrée. S'approchant timidement, Russel se disait encore à 10 mètres de lui ce qu'il pourrait lui dire...Puis les mots sortirent seuls...

- Es-tu Jack Bauer ?

- Bon écoute, j'ai faim, j'ai pas un rond, j'ai rien à perdre et encore moins du temps... Sois tu m'réponds par oui et tu m'dis pourquoi tu m'as fais venir ici depuis NYC sois j'rentre chez moi... apparement j'ai encore 20 minutes pour acheter la place de passager qui sont pas venus... Alors, je répète... est ce que tu es Jack Bauer ou Bauler, ou je sais plus trop quoi ?

Le ton montait de ce côté du hall, et Cijay n'avait aucune raison d'être désagréable, cependant l'inconnu fait peur à l'homme et Russel n'en fera pas l'exception...