Villa de Salsa Inferno

106.

Salsa regarda Karl partir, restant silencieuse. Puis son regard se tourna vers Johnny qui avait terminé sa cigarette, l’écrasant à présent dans le cendrier. Et il commença d’une main à défaire les boutons de sa chemise.

- Je vais me tremper les fesses dans l’eau.

Les paroles amenèrent un sourire sur les lèvres de Salsa qui toujours sans prononcer un mot se redressa sur la pointe des pieds, pour ne pas s’appuyer sur ses blessures, et à présent dans le dos de Johnny, glissa ses bras autour de sa taille et défit les boutons restant. Doucement, délicatement, elle découvrit les épaules de son homme et le débarrassa enfin de l’étoffe qu’elle laissa retomber sur le transat derrière elle. Salsa ne put résister à cette peau matte et embrassa du bout des lèvres le sillon de ses reins . Enfin laissant glisser ses mains jusque sur ses hanches, elle s’écarta et d’une claque sur ses fesses, le libéra de son étreinte.

- hm Va donc tremper ces jolies fesses, je te regarde faire! Je ne crois pas que mes pansements résisteraient à un bain prolongé..

Il se retourna pour lui donner un baiser rapide et s’éloigna pour se glisser doucement dans l’eau tiède de la piscine, en faisant attention de ne pas mouiller son bandage.. Salsa se rassit sur le transat et étendit tranquillement ses longues jambes tout en le regardant s’avancer plus au centre du bassin. Mais les paroles de Karl résonnaient encore dans sa tête. Il lui serait difficile de ne pas oublier désormais. Il était peut -être là tout proche, à la guetter, à attendre le moment propice pour..

Salsa jeta un coup d’œil autour d’elle, scrutant les alentours de la propriété, balayant le vaste jardin, les collines qu’on apercevait un peu plus loin, mais bien sûr, elle ne vit rien de particulier. Elle laissa sa tête aller contre le dossier du transat et ferma les yeux, s’efforçant de chasser cette angoisse qui s’était réveillée plus vive encore qu’avant, car à présent elle savait qu’il avait retrouvé sa trace, qu’il la traquerait à nouveau… Salsa avait vécu l’enfer pendant des mois, venant à sursauter à la moindre parole qu’on lui adressait. Personne n’avait pu comprendre à quel point ce déséquilibré avait définitivement chasser sa tranquillité d’esprit… Et voilà que tout allait recommencer.

Elle ressentit subitement le besoin de faire quelque chose, n’importe quoi, mais elle ne pouvait plus rester immobile à attendre, à trop réfléchir à trembler.. Non!! Salsa se leva si vite qu’elle en oublia ses pieds blessés et grimaça quand la douleur la rappela vivement à l’ordre. Mais sans plus s’en préoccuper, elle s’adressa à Johnny qui barbotait tranquillement dans la piscine et qui la voyant se lever aussi subitement, la regardait surpris.

- il faut que.. Je vais à l’intérieur, il fait trop chaud..

Mais réalisant qu’il ne serait pas dupe de cette précipitation, elle ajouta sans le regarder, avançant déjà vers l’intérieur..

- J’ai besoin de.. .. Jouer un peu..

Et d’une démarche boitillante elle entra dans le salon et resta un instant là à observer la vaste pièce, un peu vide de décoration tout à coup.. Puis son regard tomba sur le piano à queue, alors elle franchit l’espace qui la séparait de l’instrument et soulevant le couvercle comme on ouvrait le coffre d’un trésor, elle caressa les touches noires et blanches. Et après avoir inspiré profondément, commença à chanter un de ses titres, laissant ses mains jouer la mélodie sur le beau piano.

Les paroles, la mélodie lui permirent de retrouver cette magie, cette harmonie qu‘elle avait ressentit à peine plut tôt dans la journée.

Chanson.


Share my life, take me for what I am
Cause I'll never change all my colours for you
Take my love, I'll never ask for too much
Just all that you are and everything that you do

I don't really need to look very much further
I don't want to have to go where you don't follow
I won't hold it back again, this passion inside
Can't run from myself
There's nowhere to hide
(Your love I'll remember forever)

Don't make me close one more door
I don't wanna hurt anymore
Stay in my arms if you dare
Or must I imagine you there
Don't walk away from me...
I have nothing, nothing, nothing
If I don't have you, you, you, you.

You see through, right to the heart of me
You break down my walls with the strength of you love
I never knew love like I've known it with you
Will a memory survive, one I can hold on to


Partage ma vie
Prend moi pour ce que je suis
Parce que je ne changerai jamais
Toutes mes couleurs pour toi.
Prend mon amour
Je ne t’en demanderai jamais trop
Simplement tout ce que tu es
Et ce que tu fait

Je n’ai pas vraiment besoin de paraître
Tellement distante
Je ne veux pas aller
Là où tu n’es pas
Je ne retiendrai pas encore une fois
Cette passion à l'intérieur
Je ne peux pas m'éloigner de moi-même
Il n'y a nulle part où se cacher

[Refrain] :
Ne me fais pas refermer une porte de plus
Je ne veux pas souffrir encore
Reste dans mes bras si tu l'oses
Est-ce que je dois t'imaginer ici?
Ne t'éloigne pas de moi
Je n'ai rien
Rien
Rien, si je ne t'ai pas

Tu vois à travers moi
Droit dans mon coeur
Tu as fait s'écrouler mes remparts
Avec la force de ton amour
Je n'avais jamais connu
L'amour comme je le connaissais avec toi
Les souvenirs resteront-ils?
L'un peut s'accrocher

Je ne pas vraiment besoin de paraître
Tellement distante
Je ne veux pas aller
Là où tu n’es pas
Je ne retiendrai pas encore une fois
Cette passion à l'intérieur
Je ne peux pas m'éloigner de moi-même
Il n'y a nulle part où se cacher
Tu es l'amour dont je me souviendrai toujours

L'inquiétude s'était affiché sur le visage de Johnny quand il avait vu Salsa partir aussi vite, lui disant qu'elle avait besoin de jouer.. Il n'avait pas oublié qu'elle chantait et qu'elle jouait du piano, elle était même sacrément douée mais c'était un rappel aux sources pour elle, un réconfort dans lequel elle se plongeait quand il n'y avait plus rien pour la raccrocher, pour la rattaper.. Elle s'était enfuie, le laissant seul dans cette piscine, dans cette eau qui lui semblait aussitot moins reposante, moins agréable et il se décida à en sortir après quelques secondes d'hésitation, attrapant une serviette de bain sur un des transats avec laquelle il se tamponna le torse avant de l'enrouler autour de ses hamches par habitude surement..

Des nôtes de musique montérent à ses oreilles, accompagnées de la voix mielleuse et douce de Salsa qui chantait une de ses chansons préférée, lourde en sous-entendu et en émotion.. Johnny ne voulait pas la troubler et il préféra se servir un verre de jus de fruit plutot que de venir la déranger dans un moment pareil.. Un étrange sentiment de culpabilité s'empara de son être à l'entente de ces paroles si troublantes, même si il devait se résoudre à croire qu'il n'y était pour rien et que malgré tous les efforts qu'il ferait Salsa garderait toujours en elle cette blessure profonde qui ne pourrait s'effaçer qu'avec le temps, une fois qu'elle serait certaine de s'être débarassée de ce malade..

Johnny se fit alors la promesse qu'il la protégérait et qu'il traquerait ce type jusqu'à la mort, qu'importe si il devait lui-même risquer sa vie pour ça..

Un sanglot le sortit de ses pensées alors que les notes sur le piano mourraient, la voix de Salsa s'était éteinte pour laisser échapper sa souffrance.. Le coeur de Johnny se serra et il abandonna son verre auquel il n'avait pas toucher pour venir jusqu'à elle, se glissant dans son dos, se penchant en avant, passant son bras autour de ses épaules, l'attirant doucement en arrière contre son torse chaud et humide, son menton se posant sur son épaule. Il ferma les yeux une fraction de seconde avant de les rouvrir et tourner son visage pour que ses lèvres déposent un baiser dans son cou..

"- Je restes avec toi.."

Un nouveau sanglot souleva de buste de Salsa dont les mains s'agrippérent au bras de son amant, se laissant aller un instant contre lui, ses larmes roulant librement sur son visage d'ange, faisant couler le peu de mascara qui entourait ses yeux.. Et puis elle se détacha de lui pour se relever vivement, la plante de ses pieds lui arrachant une grimaçe, manquant de renverser le petit tabouret, elle se retourna vers lui et se jeta dans ses bras, sur la pointe des pieds, ses bras venant entourer son cou, son visage se perdant au creux de son épaule et il referma son étreinte autour d'elle, son second bras balant le long de son corps.

"- Je restes.."

Salsa releva son visage vers lui et leurs regards se croisérent avant que leurs lèvres ne se perdent ensemble dans un baiser très tendre et plein d'amour.. Johnny les fit pivoter tous les deux et il s'assit sur le tabouret face à l'instrument, saisissant la main de sa lionne dans la sienne il l'invita à s'asseoir sur ses genoux, passant ensuite son bras autour de sa taille, calant son menton de nouveau sur son épaule.. Il y posa un baiser et lui souffla des paroles dans le creux de l'oreille..

"- Chantes pour moi mon amour.."

Surprise pas sa demande elle tourna son visage de coté vers lui et il lui sourit.. Elle se retourna alors face à l'instrument et ses doigts retrouvérent naturellement le contact des touches du piano, laissant de nouvelles notes monter dans la pièce, un nouvel air un peu plus gai que le dernier bien que toujours empreint d'une douleur cachée.. un dernier espoir que Johnny ne voulait pas voir briser..

( When You believe.. )

{ Paroles }

Nous avons tant prié
Sans savoir qui nous entendrez
Dans nos coeur un chant d'espoir
Sans oser trop y croire
Plus rien ne nous effraie
Bien qu'il y ait tant à redouter
On déplaçait les montagnes
Sans savoir qu'on le pouvait

[Refrain:]
On peut faire des miracles avec la foi
Gardons espoir, il faut y croire
La foi peut faire tomber tous les obstacles
La foi fait faire tant de miracles
On en fait quand on croit

En ces temps de terreur
Quand la prière est souvent veine
L'espoir et l'oiseaux d'été
Toujours vite envolés
Pourtant moi je demeure (moi je demeure)
Le coeur remplit de joie sereine
J'ai la foi, je n'ai plus peur
Je vais vers le bonheur

[Refrain2:]
On peut faire des miracles avec la foi (avec la foi)
Gardons espoir, il faut y croire (il faut y croire)
La foi peut faire tomber tous les obstacles (tous les obstacles)
La foi fait faire tant de miracles
On en fait quand on croit

Ses paupières s'étaient de nouveau fermées pendant toute la durée de cette chanson lourde en émotion et il avait laissé le timbre de sa voix lui être salvateur.. effaçant un instant tout ses doûtes, toutes ses peurs pour ne penser qu'à eux, au prèsent et à tous ces moments qu'ils avaient encore à vivre ensemble.. Il attendit encore que la dernière note de musique se meurre pour prononçer quelques mots, si chers à son coeur..

"- Je t'aime."

107.

Salsa avec donc chanté pour Johnny, juste pour lui, parce qu’il le lui avait demandé si simplement. Elle avait choisi cette chanson, espérant qu’elle lui mettrait un peu de baume au cœur. La musique avait le don d’adoucir les mœurs, mais avec Salsa c’était encore plus que ça, elle lui permettait de sortir, d’exprimer ses craintes, sa tristesse, ses joies aussi.. Car si elle gardait toutes ces émotions en elle , elle savait qu’elle ne tiendrait pas…

Après la dernière note, le silence revint dans la maison…il fut brisé par ces quelques mots qui bouleversèrent Salsa, elle referma délicatement le couvercle du piano et se tourna vers Johnny, plongeant son regard dans le sien. Elle leva une main qui vint doucement caresser son visage, alors elle prononça à son tour les mots si précieux.

- Je t’aime aussi, Johnny.. C’est si bon de t’avoir là, avec moi…

Ils se penchèrent chacun de leur côté jusqu’à ce que leurs lèvres se retrouvent à nouveau pour un baiser d’une tendresse infinie. Puis Salsa se laissa aller contre son épaule libre et Johnny passa son bras autour d’elle, ils étaient ainsi comme un rempart l’un pour l’autre. Chacun d’eux protègerait l’autre des agressions du monde, ils seraient plus fort ensemble. Elle sentait sa main apaisante se mêler dans ses cheveux quand une voix joyeuse s’éleva derrière eux.

- ah ben les tourtereaux !! Il faudrait quand même penser à vous nourrir ! Donc Elsie y a pensé, et regardez moi ces bons petits plats que je vous ai préparé! Allez, allez, à table les enfants !

Ils réalisèrent tout à coup en même temps, qu’effectivement ils n’avait plus rien mangé depuis un moment, et après s’être jeté un regard complice, ils se redressèrent en même temps pour passer à table, Johnny prenant soin d’attendre patiemment que Salsa boitille jusque vers la table.

Une faim terrible s’éveilla à la vue des plats fumants sur la table, comme d’habitude, Elsie avait fait des merveilles. Salsa se pencha pour lorgner dans les plats, soulevant quelques couvercles qui maintenaient les plats au chaud..

- humm. Ça sent boon !!! Me donne une faim de loup tout ça !
- ça oui!! Encore une fois, Elsie, vous n’avez pas ménagé vos efforts!

Elsie restait devant la table, les regardant tour à tour, l’air de plus en plus ravie, flattée de voir qu’on appréciait sa cuisine. Elle se frotta les mains sur son tablier et donna quelques détails sur le menu.

- alors vous avez des farfalles à la basilic, le sauté de veau au cognac, et hum les petits légumes au beurre et naturellement comme je sais monsieur amateur de bon vin, un bordeaux 1967, très bonne année.. ah et le dessert est dans la glacière, sorbet de fruits exotiques..
- ma mère me disait que pour accompagner un sauté de veau, rien ne valait un bon petit sorbet de fruit. Mais en principe, nous devions attendre la belle saison pour avoir les fruits qui permettraient la confection du sorbet. Seulement une année que le gel était particulièrement tardif, notre verger ne donna presque pas de fruit et comme disait tante Hilda, il valait mieux avoir des fruits dans son bocal que..
- oh mais pardon, je vous ennuie avec mes histoires, bon je vous souhaite un bon appétit…

Et laissant là un Johnny stupéfait de ce qu’il venait d’entendre, et une Salsa qui se cachait la bouche dans une serviette pour ne pas éclater de rire. Pour un moment, Elsie par son intervention avait réussi à faire oublier à Salsa les mauvaises nouvelles de la journée, et puis Johnny était là, et pour l’instant, elle ne demandait rien de plus.

108.

Ambiance..

- Mmm..je ne sais pas..

Elle non plus, et elle cherchait pas à savoir comment, en fait elle n’avait même pas envie de lui résister. Et puis pourquoi ? Quand ses caresses étaient si douces, si sensuelles si… Salsa désirait juste profiter de chaque instant en sa compagnie, déguster chaque seconde comme il lui fit déguster cette once de glace qu’il avait récupéré sur son doigt.

Son regard dans le sien, elle ouvrit la bouche et suça lentement la glace sur son doigt, voyant un éclat particulier vibrer dans ses prunelles, sûrement le même que dans son regard. Puis sans quitter ses yeux, elle prit à son tour un peu de glace qu’elle laissa glisser tel une goutte de parfum qu’on dépose au creux de ses seins pour y attirer sa proie qui émit un grondement sourd avant de se pencher et récupérer du bout de la langue la petite larme de glace qui au contact de la peau de Salsa, fondait déjà. Elle soupira appréciant le jeu délicat puis lécha son propre doigt pour le débarrasser de la glace. Johnny attrapa alors sa main et termina à sa place le félin nettoyage, gardant le meilleur pour la fin quand leurs bouches se retrouvèrent enfin.

Les mains de Salsa se glissèrent derrière la nuque de son homme et s’abandonna totalement à cette nouvelle étreinte, oubliant le dessert. Pour elle le meilleur des desserts était de pouvoir dévorer son Johnny de baisers, le couvrir de caresses jusqu’à ce qu’il demanderait grâce. Mais pour l’instant, il avait l’air de plutôt apprécier le traitement, rendant les baisers de Salsa avec fougue, sa main libre parcourant ses courbes pleines. Elle descendit dans son dos, soulevant le tissu de la robe pour se glisser en dessous, saisir et caresser fermement l’arrondi de la fesse.

Salsa échappa un instant à son emprise pour mieux venir s’installer à califourchon sur lui, lui offrant ainsi une vue généreuse sur son décolleté qu’il ne se priva pas de redécouvrir à nouveau, plongeant entre ses seins pour embrasser la peau chaude et dorée, s’enivrant de son parfum, sa main glissant à nouveau sous la robe pour retrouver les formes exquises de Salsa. Elle emmêla ses doigts dans les cheveux de son Johnny et après avoir croisé son regard brûlant de la même intensité que le sien, l’embrassa avec une sensualité lente, attisant un peu plus ce feu qui reprenait les deux amants.

Et puis ses lèvres effleurant les siennes elle murmura:

- hum j’aurais du congédier tout le monde, histoire d’être sûr qu’on ne nous aurait pas déranger.. Viens…
- mais.. Tu ne devrais pas marcher. On devrait demander à Jo…
- pas le temps mon amour.. Pas le temps…je sais encore marcher, ne t’inquiète pas.

Elle lui adressa un sourire enjôleur, puis l’attira par la main, alors qu’elle se déplaçait sur la pointe des pieds, épargnant ainsi la plante qui avait été blessée et même si l’exercice fut un peu acrobatique, elle avait envie de se retrouver à nouveau seule avec Johnny, dans leur chambre.. Il l’aida à monter les escaliers et ils se retrouvèrent vite dans la chambre, libres de pouvoir s’aimer encore, sans risquer d’être dérangé. La porte se referma et ils oublièrent le reste du monde.

109.

- GrRrrRr.. Mmmh.. je t'aime aussi.. ZZzzZZz…

Salsa lui jeta un regard attendri, puis se leva pour aller s’habiller. Elle devait rester calme, même si tout allait sûrement recommencer; cette fois, Johnny était là, elle n’était plus seule. Salsa referma la porte derrière elle après avoir regardé une dernière fois le corps alangui de son homme, nu au milieu des draps de satin. Dans le corridor, elle redressa les épaules, leva le menton, et afficha un sourire poli, elle avait un rôle à jouer…

Elle découvrit les deux inspecteurs dans le salon, occupés à admirer ses parures de pirate et tous les souvenirs qu’elle avait gardé de ce film qui lui tenait à cœur et ce n’était pas à cause de l’oscar, mais parce que c’était pour ce film qu’elle avait rencontré Johnny qui avait donné une dimension formidable au personnage de Jack Sparrow, un film qui était devenu une aventure fantastique.

- Alors Inspecteur? On aime les histoires de pirates?

Deux inspecteurs de police se retournèrent pour dévisager l’actrice, l’un et l’autre mettant un certain temps à trouver les mots, ce qui étira un peu plus le sourire de Salsa. C’est l’homme au crâne rasé qui s’exprima en premier.

- Han ben si on m’avait dit que je rencontrerai Lady Sparrow en personne!

Alors que Salsa riait à cette remarque, habituée qu‘on l‘appela ainsi, la femme gronda doucement:

- Vic! Salsa Inferno, j’t’ai dit..
- Oui en effet, mademoiselle, j‘ai vu quelques uns de vos films et j‘ai beaucoup aimé les aventures de Lady Sparrow..
- Je me présente, inspecteur Lily Potter, et voici l‘inspecteur Mc Kay. Je suppose que vous vous doutez du pourquoi de notre venue?..
- oui sans doute, mais asseyez-vous je vous prie..

Salsa s’installa tranquillement sur l’un des divans et croisa ses longues jambes bronzées. Le regard que leur jeta l’inspecteur Mc Kay ne lui échappa pas, alors qu’ils s’installaient à leur tour sur le divan d’en face. Elle se tourna vers George pour lui demander d’apporter quelques rafraîchissements puis regarda les inspecteurs tour à tour:

- c’est au sujet de l’accident sur le plateau de tournage, n’est-ce pas? Karl m’a dit que vous aviez mené une enquête…
- oui et vous connaissez donc les conclusions.

Il n’y avait plus de sourire cette fois sur le visage de Salsa. George arriva à ce moment pour leur servir quelques jus de fruit et se retira tout aussi discrètement. Inspirant brièvement, Salsa répondit:

- oui.. On a essayé d’attenter à ma vie.
- Bien disons que quelqu’un a plutôt essayé de vous faire peur.. Je pense que s’il avait voulu vous voir morte, vous ne seriez plus de ce monde. Excusez-moi si les termes vous paraissent un peu crus, mais je ne fais que citer des évidences

Salsa son verre de jus de fruit en main, leva les yeux vers l’inspectrice.

- Je sais.. Je dois donc m’estimer heureuse n’est-ce pas?.. Bien non.. Je m’estimerai heureuse le jour ou ce malade sera derrière des barreaux et même, je préfèrerais le voir entre quatre planches, pour être certaine qu’il ne fera plus jamais de mal à qui que ce soit..
- Vous parlez du détraqué qui vous a agressée il y a six mois?.Vous semblez sûre de vous quand à l’auteur de ce sabotage. Vous pourriez avoir d’autres ennemis que ce type..

Une froide lueur de colère passa dans le regard de Salsa, mais elle ne perdit pas son calme.

- Je ne pense pas que mes ennemis tenteraient ce genre de chose, et puis vous savez, pendant une année, il a eu recours à ce même genre d’intimidations pour me pourrir la vie. Alors je crois que je ne m’avance pas trop en disant qu’il est l’auteur de ce sabotage. Vous l’avez dit vous-même, un avertissement. Il m’avertit qu’il est de retour, et ce n’est que le début…

Salsa était amère, triste, en colère, désabusée et ressentait tout cela mêlé à cette angoisse qui sourdait à nouveau dans son ventre.

- hum..oui, j’ai demandé le dossier sur cette affaire à mes collègues de Californie.. Pas beaucoup d’indices sur ce coup.. Mais peut-être qu’avec l’affaire du chirurgien, nous en apprendrons plus..

Troublée, Salsa planta ses yeux noirs dans ceux de l’inspectrice.

- Le chirurgien?.. Vous parlez du tueur en série?..

110.

Salsa pensait qu’il ne pouvait pas être pire chose que de le savoir de retour, mais l’inspectrice venait de la détromper… Bien sûr elle avait vu les nouvelles de ces dernières semaines, ces assassinats dont les journaux faisaient les gros titres. Mais elle ne portait qu’un regard désintéressé sur ces réalités de la vie qui n’avait que rarement de choses agréables à lui apprendre…

Le chirurgien… lui, la même personne….Un assassin dont les meurtres et les viols s‘étalaient dans la presses .. Viol..…..Il lui sembla que son cœur s’arrêtait de battre. La femme continua de lui parler, mais les voix lui parvenaient de loin, à travers un épais brouillard, eux étaient à l’extérieur au chaud, au soleil et Salsa se retrouvait subitement dans le noir, un froid glacial…le vide…Elle était paralysée par la nouvelle et ne réagissait plus à ce qui l’entourait, les paroles de l’inspectrice tournant dans sa tête… assassin, meurtre en série, viol…

- Salsa! .. Mon ange, Hey .. … Bon Dieu mais que lui avez-vous raconté ?..
- Euh je lui ai juste expliqué que le chirurgien était sûrement le même type que le détraqué qui la harcèle...
- Le chirurgien? Bon sang… Salsa, mon amour…..parle moi s’il te plait, je suis là.. Regarde moi!!..

Sa main était chaude contre la joue de Salsa qui était glacée. Johnny avait fini par saisir les paroles de sa belle et avait enfilé son bermuda à la va vite avant de descendre la rejoindre. En arrivant , il avait saisit quelques bribes de la conversation avec les inspecteurs qui parlaient de profiler et donnaient une description sur un homme.. Les paroles réveillèrent un étrange sentiment dans son esprit, mais en découvrant l’expression et la pâleur sur le visage de Salsa, il avait accouru et à présent se tenait accroupi devant elle, attirant doucement son visage pour qu’elle le regardât. Les yeux étaient vides, l’expression lointaine, absente, puis enfin le regard cilla et un frisson ramena Salsa des abîmes où elle s’était perdue.. Elle murmura si faiblement que les deux inspecteurs par réflexe se penchèrent pour saisir ses paroles..

- je n’y arriverai pas…
- Mais nous allons vous aider, mademoiselle, il faut juste que vous nous dites si vous connaissez quelqu’un qui corresponde au profil..

Salsa attrapa la main de Johnny qu’elle serra dans la sienne avec la force d’une désespérée, plongeant ses yeux noirs dans les siens.

- Je ne peux pas.. ..je n’y arriverai pas… dis-leur Johnny…

La voix se brisait, s’éteignait .. Salsa perdait sa flamme. Johnny s’assit à côté d’elle sur le canapé et passa son bras valide autour de ses épaules avant de se retourner vers les inspecteurs..

- De quel profil parlez vous?
- Celui de l’assassin monsieur Cash.. Celui du chirurgien.. Nous pensons que son profil peut correspondre à une connaissance de mademoiselle Inferno.
- ouai, le gars, la trentaine, race blanche, très soigné sur lui, voir précieux,.. Fait du bon boulot notre profiler..

Son subconscient essayait de lui rappeler quelque chose et tandis que Salsa se laissait aller un peu plus contre lui, il sentit la douleur aiguillonner sa pommette et Johnny eut le déclic…D’une voix pleine de haine il siffla entre ses dents.

- Julian Malone!!
- Qui ?.. Oh..oui je vois..

Salsa se redressa, et regarda Johnny en espérant voir dans ses yeux qu’il se trompait, mais il était sûr de lui, et elle savait bien qu’il avait raison. Parfois les choses les plus évidentes vous échappent pendant des années, et pourtant, elles se trouvent là .. Juste sous votre nez..

- oh mon dieu…Julian..

Alors d’une voix éteinte, elle leur raconta sa relation avec l’acteur, la fin de leur aventure, le passage au restaurant, sa visite de l’autre jour et puis toutes les fois qu’elle avait du le remettre en place sur le plateau de tournage…. Ça leur pendait au nez, et elle n’avait rien deviné..

- hum Julian Malone, nous allons pousser l’enquête de ce côté.. Mais bon avant de pouvoir accuser quiconque, vous savez qu’il nous faudra des preuves.. Alors si vous avez quoique ce soit à nous signaler, tenez, voilà ma carte, et appelez moi de jour comme de nuit, si c’est pas moi c’est l’inspecteur Mc Kay qui prendra votre appel..

Salsa ne broncha pas et c’est encore une fois Johnny qui saisit le petit carton blanc…Elle ne désirait plus qu’une chose à présent, rester seule avec lui, et voir les deux inspecteurs quitter la villa, elle se sentait si lasse tout à coup.. Mais surtout…surtout plus de questions.

http://www.radioblogclub.com/open/139966/art_of_noise/Art%20Of%20Noise%20-%20Moments%20In%20Love%20II%20%28Piano%20Intro%29

Lily regarda Salsa dans les yeux....
L'angoisse qu'elle y lisait était palpable...
Et même si au départ elle enviait cette magnifique jeune femme..même si le fait d'être aimée par un homme tel que Johnny Cash était le summum du bonheur pour une pauvre fille comme elle....même si elle enviait le luxe de sa vie....

Les soucis de Lily s'arrêtaient au payement de ses factures et au bien-être de son fils.

Salsa Inferno, telle un animal traqué, roulait des yeux vers son amant qui tentait de la rassurer....
Ses yeux là, Lily ne les voyait jamais dans le miroir...
Et cela valait tout l'or du monde...

Mademoiselle Inferno...nous allons doubler les patrouilles autour de votre maison.
Et je vous conseille fortement de ne plus sortir de chez vous....et de doubler votre équipe de sécurité.

Johnny Cash se redressa, il était encore plus beau qu'au cinéma.
Cette fois, ce fut Lily qui eut du mal avec sa machoîre, qui menaçait de s'ouvrir à tout moments comme un tiroir caisse.

Mais attendez, vous me dites qu'elle est en danger et vous ne lui assurez pas une sécurité rapprochée?
Lily lui parla en évitant de regarder ses pectoraux et son corps sublime...
Monsieur Cash....nous n'avons que de fortes présomptions...à dire vrai....
Elle se racla la gorge.
Je parlerais même...d'intuition personnelle....
Johnny faillit s'étouffer
Votre intuition ??????? Vous rendez-vous compte de ce que vous venez d'infliger à Salsa pour une simple intuition?
Lily fronça les sourcils....et sa voix se fit couteau....
Monsieur cash....mes intuitions ne m'ont JAMAIS trompées!!!!
Je confirme!!!!

Lily se leva....
Faites ce que je vous dit....et je ferai ce que je dois faire....

Elle hocha la tête et se dirigea vers la sortie, suivie de Vic qui salua le couple également. salsa était hébétée...Johnny tentait de la rassurer....

Pas besoin de me reconduire, je connais la sortie!

suite ici

https://heaven-island.forumgaming.fr/Heaven-Island-RP-c10/Les-vieux-quartiers-c6/Little-italie-f23/Appartement-de-Lily-Potter-p2504.htm#2504

111.
Ambiance..

Peut-être, difficilement mais peut-être qu’avec Johnny à ses côtés, elle y arriverait. Salsa s’était réfugiée dans la douce chaleur de son étreinte pour y puiser le réconfort, la sécurité qu’elle recherchait tant. La tête contre son torse, elle soupira laissant s’échapper un dernier sanglot, trouvant pour un moment l’apaisement. Elle sentit la main de Johnny remonter dans ses cheveux, soulevant la lourde masse pour déposer un baiser sur son épaule.

George apporta le thé et se retira aussitôt laissant le couple toujours dans l’intimité de cette étreinte. Salsa s’écarta la première, devinant qu’il ne saurait pas la repousser. Ils s’assirent tous deux, l’un contre l’autre, après que Johnny lui ai servi son thé et le dégustèrent sans prononcer un seul mot. Mais le silence n’était pas gênant car la présence de l’un suffisait à l’autre. Ils voulaient juste déguster pas seulement le brûlant breuvage, mais cet instant de paix, peut-être le dernier avant la tempête qui menaçait.

La tasse vide calée contre ses genoux, elle réalisa seulement, voyant Johnny grimacer qu’il souffrait. Ils avaient peut- être un peu exagéré ces dernières heures, et puis elle ne s’était pas encore occupée de son bandage. Quelle infirmière médiocre elle faisait, Salsa se redressa et malgré les protestations de Johnny partit chercher l’anti-douleur, ainsi que des pansements propres. Avec une infinie douceur, elle défit le bandage en place, croisant parfois le regard plein de tendresse de son homme. Elle fit bien attention de ne pas trop serrer le nouveau pansement, et après l’avoir fixé, laissa sa main caresser tendrement la peau tout autour. Johnny lui prit la main, plongeant son regard dans le sien, et avec ce si beau sourire qui réussit à faire retrouver le sien à Salsa, embrassa le bout de ses doigts…

La soirée approchait doucement, le temps s’écoulant comme au ralentit. Ils prirent un repas léger au son d’une douce musique d’ambiance, passant la majeur partie du repas à se jeter des regards tendres, et à s’adresser quelques mots doux murmurés du bout des lèvres, leurs mains se cherchant, s’effleurant.

Ils se couchèrent tôt ce soir là. Salsa épuisée nerveusement par les dernières nouvelles n’aspirait plus qu’à rejoindre son lit. Ils se déshabillèrent mutuellement pour s’étendre ensemble dans les draps frais. Salsa se blottit à nouveau contre lui, recherchant la chaleur rassurante et le parfum de sa peau, soupirant d’aise quand il l’attira encore plus étroitement contre lui, glissant ses jambes autour des siennes. Et alors qu’elle finissait par s’endormir enfin, Johnny tira le drap un peu plus haut sur l’épaule de sa belle, veillant sur elle jusqu’à ce que bercé par la respiration régulière, il finit lui aussi par s’endormir.

S’ils restaient ensembles, ils ne craindraient plus rien..


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Mais ils pouvaient choisir de vivre en autarcie, la réalité les rejoint malgré tout. Salsa venait de terminer le petit déjeuner en compagnie de Johnny et ils s’étaient installés sur la terrasse pour profiter du soleil matinal. C’est le moment que choisit la tempête pour se déchaîner..

- Mademoiselle?.. Vous avez reçu un colis.

Salsa se tourna vers George qui arrivait avec le courrier et déposa le tout sur la table où elle venait de lui faire de la place. Il y avait un paquet dessus la pile de lettres.

- Merci George. Tiens je n’attendais rien de particulier..

Sans méfiance aucune, Salsa prit le colis sur ses cuisses et se mit à déchirer l’emballage standard sous le regard intrigué de Johnny. Elle retira le scotch qui retenait le couvercle et déposa ce dernier sur la table. Elle découvrit le contenu du paquet une fois les feuilles de soie retirées. Ses yeux s’écarquillèrent, ses mains lâchant aussitôt le paquet comme s’il lui avait brûlé les doigts. Ce dernier se renversa alors sur le sol , révélant son contenu qui s’étala sur les dalles de marbres. ..

Une rose jaune et plusieurs clichés…Johnny se précipita, inquiet de voir la réaction de Salsa et sa soudaine pâleur. Quand sa main saisit l’une des photographies, il ne put retenir un juron.

- nom de dieu!

"- Nom de dieu !"

Cette photographie qu'il avait sous les yeux c'était une horreur, le corps d'une victime, une femme qui ne ressemblait plus vraiment à quelque chose d'humains. C'était à lui en soulever le cœur et la boite en était remplie, des photos de femmes, certainement les représentants en bonne santé physique et les autres qui étaient le fruit du travail d'un boucher. Il porta sa main à sa bouche, retenant un haut le cœur puis ramassa rapidement sur le sol tout ce qui était tombé, se piquant sur les études de la rose, refermant la boite et la posant sur la table du salon juste ensuite, la poussant vers le centre.

"- Quel malade.. "

Ses yeux étaient écarquillés, il était choqué par ce qu'il venait de voir, cette histoire commençait vraiment à devenir un cauchemar et il fallait faire quelque chose et vite !!! Plusieurs idées se bousculèrent dans son esprit sans qu'il ne soit capable de faire le moindre geste. George entra alors dans la pièce, accompagné d'Elsie, tous les deux alertés par la voix de Johnny.

"- Madame, que se passe-t-il ?!
- Appelez la police, dites-leur de venir ici !
- Tout de suite, Monsieur?!
- Oui tout de suite !!!"

Johnny avait presque crié, effrayant la pauvre Elsie qui porta une main à son cœur, alors que George mettait la main sur le téléphone de la villa. Johnny fit un tour d'horizon et trouva sur le buffet une petite carte, celle des inspecteurs qui étaient venus hier. C'était quoi leurs noms déjà ?!.. Ah oui Potter et Mc Kay !

"- Attendez George, donnez-moi ça, je m'en occupe !"

Il arracha le téléphone des mains du majordome qui arqua les sourcils, surpris, puis il se dirigea vers sa patronne, suivit de près par Elsie, tous les deux inquiets et tentant de la rassurer, de comprendre également ce qui venait se passer, mais Salsa était également en état de choc, incapable de réagir, comme un pantin désarticulé, fixant droit devant elle. Pendant ce temps-là, Johnny avait composé le numéro de téléphone et était tombé sur la messagerie, mais c'est pas prêt ça, il n'y avait jamais personne pour répondre quand on en avait besoin !

"- Bonjour vous êtes en communication avec le répondeur de l'inspecteur Lily Potter. Veuillez laisser un message après le bip sonore."

"- Inspecteur Potter c'est Mr Cash, il faut que vous reveniez au plus vite à la propriété de Mlle Inferno, nous avons reçu un colis suspect ce matin, je pense que c'est encore un avertissement de la part du chirurgien ou de je ne sais quel malade! Venez vite! "

Il raccrocha, commençant à faire les cents pas devant la table du salon, complètement coupé de la réalité, mordillant l'antenne du téléphone, jurant intérieurement et là il se rappela que Salsa était là ainsi que George et Elsie, il se dirigea d'un pas hâtif vers elle, jetant le téléphone sur la table qui renversa le couvercle de la boite, arrachant à Elsie un cri de surprise et d'effroi en jetant un œil sur les photos. Johnny sursauta et referma aussitôt la boite, échangeant un regard avec George.

"- Emmenez-la dehors, qu'elle prenne l'air et dites à Tom et Jo de venir ici rapidement !"

Il s'exécuta sans broncher, attrapant la pauvre Elsie sous le choc pour l'emmener dehors, laissant Johnny et Salsa seuls dans la villa. Il tira la chaise de sa lionne en arrière et s'agenouilla devant elle, avec un arrière-gout de déjà-vu qui lui fit froncer les sourcils, là ce type allait vraiment trop loin et il bouillonnait de rage. Il saisit le visage de Salsa dans ses mains qui releva son visage vers lui sans rien dire, son visage même n'exprimant aucune émotion, totalement détachée de la réalité.

"- Salsa, tu m'entends ?! Réponds-moi !"

Jo et Tom arrivèrent alors dans la propriété, interrogeant Johnny du regard qui leur expliqua en quelques détails la situation, Jo s'approcha de la table pour ouvrir la boite mais Tom le refreina aussitôt en lui disant de ne pas y toucher et qu'avec ses empreintes il pourrait dissimuler des indices. Tom disparut ensuite dans la cuisine pour chercher quelque chose et il revint avec un pot à moutarde qu'il ouvrit sous le nez de Salsa ( on fait avec les moyens du bord hein! ), laissant l'odeur forte lui piquer le nez, la ramenant soudainement à la réalité.

"- Qu'est-ce que.. que s'est-il passé ?!"

Elle dévisagea Johnny ainsi que ses deux gardes du corps, une mine interrogative sur le visage.

"- Tu ne te rappelles pas ?! On a reçu un colis.. "

Johnny ne finit pas sa phrase, voyant blêmir sa lionne, elle se rappelait..

___


Une heure plus tard une voiture équipée d'un gyrophare passait les grilles de la propriété, les deux inspecteurs étaient de retour..

112.

ambiance!

Le cauchemar était revenu mais hélas pour Salsa elle ne dormait plus, ce n‘était plus un simple cauchemar, c‘était devenu la réalité.. Cette image de cette femme, son visage la poursuivait, elle n’avait aperçu la photo que quelques secondes, mais ce laps de temps avait suffit à graver cette vision dans son esprit, et Salsa se dit qu’elle ne s’en débarrasserait plus jamais… Une horreur, quelque chose d’inhumain…et il voulait lui faire subir le même sort, sans aucun doute.

Il attendrait le bon moment, et il lui tomberait dessus, mais en attendant il voulait faire durer le plaisir, la torturer par ces envois, ces attentions d‘un esprit malade. Oh ça pour faire durer, presque une année, elle avait vécu ce cauchemar dont la fin avait été écourtée, ratée? Cette fois, il ne la raterait pas, Salsa ne se faisait pas d’illusions..
A quoi bon se cacher? Rester enfermée des jours, des semaines, des mois? … pourquoi? il serait là à l’attendre au premier contour.

Le regard dans le vide, elle avait rejoint sa chambre après que Johnny lui avait promis de revenir très vite auprès d’elle, George avait annoncé le retour des inspecteurs, mais Salsa n’avait pas eu le courage de les revoir encore, elle connaissait déjà la suite, elle l’avait déjà vécu. Johnny était descendu seul pour voir l’inspectrice…

Elle tournait à présent comme un lion en cage, comme si en restant en mouvement continu, elle pouvait mieux fuir cette image dans sa tête. Salsa s’arrêta soudain, une évidence se fit jour dans son esprit.. Rien ne servait de fuir désormais, elle avait fuit si longtemps pour en arriver où ? Au point de départ, rien n’avait changé sauf que… Sauf que cette fois elle savait ce qu’il l’attendait et Salsa ne le laisserait pas faire, elle avait les moyens de lutter, ne plus fuir, ne plus attendre un dénouement fatal, lutter, lutter pour sa vie et pour retrouver enfin la paix.

Le calme dans la villa sauf au rez, ou elle entendait la voix de l’homme qu’elle aimait et qui l’aimait, leur bonheur si récent, tout neuf, si beau.. Salsa ferma les yeux, immobile en haut des escaliers, la main sur la balustrade, ils avaient une seconde chance.. Comme une aveugle, ses pas la guidèrent en bas, elle fit quelques mètre de plus et s’arrêta à nouveau en entendant la voix de l’inspectrice Potter..

- Ne vous inquiétez pas, nous allons trouver le coupable..

Les mêmes paroles, elle les avait déjà entendu, une promesse, quelques six mois plus tôt, et elle avait fini à l’hôpital. Tout recommençait… Salsa s’était arrêtée avant l’entrée du salon ou étaient les policiers, dos collé au mur. Elle appuya un instant son front contre le crépi, les yeux fermés, poing serré frappant en silence le crépi blanc. Dans la pièce voisine les questions continuaient, mais elle ne voulait plus écouter, elle n’attendrait plus de fausses promesses. Il était temps de mettre un terme à ce cauchemar, et il ne lui restait qu’une chose à faire……

……

- Monsieur Cash !!

Johnny installé en face des inspecteurs se retourna vivement, alerté par le ton de Tom qui ne se serait jamais permis d’intervenir de la sorte s‘il n‘y avait pas eu une raison sérieuse..

- Quoi? Tom? Qu’est-ce qu’il se passe?

Johnny était déjà debout, ainsi que les inspecteurs.

-Salsa a pris la berline, et.. Un vigil vient de nous annoncer qu’on a volé une arme dans la salle des gardiens, elle a franchi les grilles de la propriété il y a une minute à peine.

( L'hôpital )

Les inspecteurs Potter et mc Kay étaient partis, laissant les deux célébrités toutes seules, accompagnées de leur deux gardes du corps. Ils étaient montés dans la voiture de Jo et Tom avait suivit juste derrière avec la deuxième berline.. A l'arrière du premier véhicule c'était le calme plat, pas un mot n'était échangé entre Johnny et sa lionne, le coude posé sur sa portière, son visage dans sa paume il observait distraitement le paysage derrière la vitre teintée sans réellement y accorder beaucoup d'attention, ce n'était qu'une échappatoire à toute forme de discution possible..

Un frisson lui remonta l'échine quand il sentit les doigts de Salsa venir effleurer les siens, ceux de son bras invalide, le pansement lui permettant de bouger le coude et le bras cette fois bien qu'il fallait éviter qu'il force, l'infirmière lui avait supprimé l'attache qui maintenait son bras totalement immobile.. un voile de tristesse passa dans ses yeux mais il se refusa à tourner son visage vers le sien pour devoir l'affronter de face, il s'en sentait incapable pour l'instant, toutes ces émotions l'avaient épuisé moralement.. Ses doigts se refermérent tout de même autour des siens, pour qu'ils gardent un contact.

Les deux berlines quittérent l'autoroute et s'engagérent sur lorena hills, arrivant aux portes de la villa une demi-heure plus tard, Jo se gara dans la cour et Johnny descendit le premier, l'étreinte de ses doigts se détachant sans prendre garde à la résistance, de ceux de Salsa, ne l'attendant même pas pour entrer, laissant toutes les portes ouvertes derrière, certain qu'elle allait le suivre de toute manière.. George et Elsie vinrent à sa rencontre en entendant la porte s'ouvrir mais il ne prit pas la peine de s'arrêter, ne leur lançant qu'un regard, incapable de sourire qui les interpella, faisant grimper d'un cran l'inquiétude déjà bien prèsente.

Et quel soulagement ce fut pour eux de voir leur patronne entrer quelques temps après lui dans la demeure, se précipitant vers elle pour prendre des nouvelles, se souçiant de sa santé et de son état actuel. Le bruit de la porte de la chambre résonna dans le couloir, Johnny avait rejoint la chambre pour tenter de retrouver son calme, gagnant le lit au bord duquel il prit place, remontant une main dans ses cheveux bruns, son genou coinçé sur sa cuisse, le visage incliné vers le bas, son corps fut secoué d'un sanglot et des larmes amères roulèrent sur ses joues, soulageant le mal être qui l'accaparait.

___


Une heure plus tard il s'était allongé sur le coté droit et s'était endormi, emporté par un sommeil qui se voulait salvateur, le libérant du poids de sa conscience et de tous les sentiments divers qui l'accaparait et l'étouffait complétement.. Le regard fermé, les traits détendus, ses cheveux libres courant sur son visage, entravant sa beauté olympienne, ephèmére.. la sensation d'une peau contre la sienne, d'une chaleur apaisante lui arracha un petit gémissement de bien-être, se cala naturellement contre cette paume étrangére dégageant un parfum familier qui étira inconsciemment ses lèvres d'un petit sourire tendre.

Ne tenant plus à l'idée de le savoir seul en haut, torturée par ses propres péchés, Salsa était montée jusqu'à la chambre et était entrée à pas de loup dans celle-ci pour venir s'asseoir sur le lit, l'observant silencieuse profiter d'un repos qu'elle lui pensait mérité, ne pouvant retenir sa main de venir se poser sur son visage, épouser ses traits masculins, se perdant dans sa barbe qu'il laissait pousser, le regardant attendrie et le coeur serré. Un nouveau soupire s'échappa de la gorge de son amant et il rouvrit lentement les yeux pour les planter avec surprise dans les siennes, incapable de prononçer la moindre parole.. sentant remonter dans son esprit le poids de la culpabilité qui s'était vite envolé pendant son sommeil..

116.

Ambiance

A présent c’était lui qui fuyait, mais quoi, oui qui, elle? C’était si lourd à porter, le poids des remords.. Salsa l’avait regardé monter dans leur chambre, sans qu’il ne se retournât une seule fois sur elle. Il ne voulait visiblement pas d’elle à ses côtés.. Dieu que c’était douloureux et comme elle regrettait son geste.

Après avoir erré telle une âme en peine dans le salon, sans vraiment voir ce qui l’entourait, Salsa poussa un profond soupir. Jamais elle ne pourrait se résoudre à rester loin de lui. Son cœur la poussait à le rejoindre et c’est ce qu’elle fit, le retrouvant endormi sur le grand lit, vêtu de son seul jeans, la chemise ayant été jetée après le passage à l’hôpital.

Elle l’observa un moment depuis le pas de la porte, il avait l’air détendu, ses traits étaient paisibles. Salsa s’approcha et s’assit doucement sur le bord du lit. Irrésistiblement elle eut envie de le toucher, effleurer sa peau, ses doigts caressant doucement la courbe de la mâchoire, le creux de la joue. Son visage se transforma, le voyant sourire dans son sommeil, attendrie alors qu’instinctivement il cherchait à prolonger le contact avec sa main.

Une vive émotion s’empara d’elle alors qu’il ouvrait les yeux et que leurs regards se croisèrent. Elle retira sa main.

- Oh désolée, je ne voulais pas te réveiller.
- hmm.. Non c’est pas grave..

Il avait retrouvé cette même étrange expression, il se refermait à nouveau et Salsa baissa les yeux. Mais elle ne sut pas garder plus longtemps cette détresse, elle avait besoin de le retrouver et lui parler, et elle avait surtout besoin de lui, de se blottir à nouveau dans ses bras. Si elle le perdait lui, elle se perdait elle-même. Alors elle parla, maladroitement, en butant sur les mots.. Et dire qu’elle était actrice, mais cette scène là venait droit du cœur, Salsa n’avait pas besoin de jouer la comédie.

- tu m’as demandé pourquoi j’étais partie.. Sans t’en parler…

Elle inspira profondément avant de continuer, les yeux dans le vague, se remémorant ces dernières heures.

- J’ai si peur.. Je t’ai enfin retrouvé.. Une seconde chance pour nous, c’était inespéré et en même temps si merveilleux.. Alors ce matin, j’ai voulu une fois pour toute en finir avec cette histoire, je veux qu’il ..

Salsa se redressa soudain et continua, s’exprimant avec haine et colère.

- Je veux qu’il meure, qu’il disparaisse pour toujours de ma vie, il l’a déjà assez gâchée.. Je refuse de le voir détruire ce qu’il y a entre toi et moi.. Je voulais aller le voir, pour le supprimer, et je l’aurais fait.. Sans hésiter!… Regarde le mal qu’il nous a déjà fait.. Celui qu’il m’a fait dans le passé, et ce que j’ai faillit te faire…

Elle se tourna à nouveau vers lui, la voix se brisant sur ses dernières paroles.

- J’ai agi sur un coup de tête, quand j’ai entendu ces inspecteurs dire qu’ils allaient s’occuper de tout, on m’a déjà fait ces promesses par le passé, et cela n’avait servi à rien.. Je n’aurais pas du partir et te laisser comme ça, mais m’aurais -tu laisser faire si tu avais su mes intentions?.. Et puis j’ai ..oh Johnny… pourras-tu me pardonner un jour?..je ne voulais pas te faire de mal.. Je voulais me protéger, nous protéger…Je t‘aime tant..

Salsa se laissa tomber assise sur le lit pour cacher son visage dans ses mains, et laisser une nouvelle fois son chagrin prendre le dessus.

117.

Salsa reposait tranquillement, sa joue contre le torse de son amant, écoutant la respiration régulière et s’efforçant d’oublier tout le reste. Johnny venait de lui offrir un moment hors du temps, leur permettant de se retrouver, renouer un lien qui s’était fragilisé. Leurs sentiments à tous deux ne faisaient plus aucun doute à présent dans l’esprit de Salsa, seulement ils n’étaient pas seuls au monde, et l’ennemi invisible avait décidé de mettre à mal ce bonheur récent, enfin retrouvé. Combien de temps tiendraient-ils ainsi? Johnny et Salsa étaient comme deux naufragés, se raccrochant l’un à l’autre pour ne pas sombrer, mais si l’un des deux s’effondrait, l’autre ne résisterait pas à la tourmente.

Une autre pensée la rendait songeuse. Salsa ne pouvait ignorer les paroles qu’il avait prononcé un peu plus tôt

- C'est à moi de m'excuser.. j'aurai du être plus.. efficace.. si je n'étais pas parti.. rien de tout ça ne serait arrivé.

Sur le moment, elle n’avait pas trouvé les mots pour le consoler, si ce n’était des caresses et des gestes tendres. Ces mots étaient le reflet de ses propres sentiments, les regrets, l’impuissance. Mais malgré tout, elle savait que ce mal ne s’effacerait pas si facilement. Elle n’avait pas réalisé combien il souffrait lui aussi de ne pas pouvoir empêcher tout ça, qui pourrait empêcher ce malade de terminer ce qu’il avait commencé? La police, Johnny, Salsa?.. Tout semblait déjà tracé, un fil invisible, un destin. Mais Salsa voulait croire qu’on pouvait modifier la ligne de son destin.

En attendant, il fallait qu’ils se protègent mutuellement, qu’ils préservent ce lien si précieux, ce serait alors la seule chose qu’il ne pourrait détruire. L’union fait la force disait le proverbe, ils devaient rester ensemble pour affronter ces prochains jours, à eux deux, ils seraient plus forts… Salsa fut tirée de ses pensées par une question des plus inattendues.

-Tu crois qu'on se mariera un jour et qu'on aura une famille.. des enfants ?! Un petit Johnny et une Salsa miniature ?!

Elle se redressa aussitôt sur un coude, pour le dévisager, stupéfaite par la question et répondit s‘efforçant par un sourire de ne pas montrer combien elle était troublée.

- Nous marier?…oui… je veux y croire, cela dépend de nous deux tu sais..

Elle hésitait sur les mots, jouant d’un doigt distrait sur la peau de son ventre.. Puis cessa son jeu pour le regarder à nouveau, appuyant son menton sur son torse.

- des enfants…..je t’avoue que je n’y avais pas encore songé, mais d’imaginer un Johnny et une Salsa miniature, l’idée est amusante…

Ce qu’elle n’osait lui dire, c’était surtout que de sa part, cette question la surprenait au plus haut point. Déjà l’idée du mariage, elle l’avait toujours imaginé contre, et des enfants en plus… Salsa ne savait plus trop que penser, mais le fait de lui en parler avait ouvert chez elle, une nouvelle porte, une nouvelle lueur d’espoir. Voilà qu’il parlait d’avenir, lui qui s’était toujours refuser à l’envisager.. Quel changement…

Et pourquoi à présent.. C’était la question qu’elle se posait. Pourquoi lui en parlait-il à présent. Une façon d’essayer de lui faire oublier le véritable danger qui planait sur eux? Ou alors il avait trouvé le moyen de lui faire croire à nouveau en leur avenir, si toutefois leur destin leur permettait de continuer ensemble sur cette ligne.. Ils devaient y croire tous les deux… Salsa se blottit encore plus étroitement contre lui, besoin vital de le sentir au plus près d’elle. Un bruit des plus incongrus les ramena à la réalité, et Salsa se redressa à nouveau, un sourire au coin des lèvres.

- hum ben en attendant de parler de ta futur progéniture, je crois que tu as besoin de reprendre des forces, ton estomac nous rappelle à l’ordre.. Si on descendait pour voir ce que nous a préparé Elsie?..

Salsa venait de jeter un coup d’œil sur le réveil à côté du lit, il était temps de songer à se nourrir, même si pour l’instant, elle n’avait pas trop faim. Salsa s’assit au bord du lit, cherchant ses sous-vêtements et se leva ensuite pour choisir dans ses placard une tenue pour descendre au salon. Quand elle revint vers le lit, elle constata qu’il n’avait pas bougé, toujours étendu nu sur le lit, les bras croisés derrière sa tête.

- tu préfères qu’elle nous monte un plateau?..

118.

Salsa, étendue nue sur le lit dans une pause alanguie, souriait à son amant qui venait de la combler une nouvelle fois. Johnny penché au dessus d’elle, jouait avec une mèche de ses cheveux, lui souriant tendrement, avant d’embrasser encore cette bouche si tentante.

C’est à ce moment que George frappa à la porte, interrompant le baiser et créant un léger remue-ménage alors que tous deux se disputaient un bout de drap pour se cacher en dessous.

- Mademoiselle? Tout va bien? Je vous apporte votre repas..
- ahem, oui oui, entrez George!

La porte s’ouvrit, laissant apparaître le sympathique visage du majordome qui aussitôt baissa les yeux en découvrant le couple qui se cachaient comme ils pouvaient sous le drap, retenant de ne pas rire devant la mine embarrassée de George. Il se tourna pour faire entrer un chariot dans la chambre sur lequel était disposé les plateaux recouverts de cloches pour garder les mets au chaud. Il s’excusa et ressortit précipitamment de la chambre. Johnny rit en regardant la porte se refermer:

- Je crois qu’on l’a un peu choqué là..
- Pas grave! Faudra bien qu’il s’y habitue..

Salsa enroula ses bras autour de la taille de Johnny qui se penchait déjà en avant , intéressé par les plats dont un agréable fumet leur parvenait.. Elle lui adressa un sourire complice puis lâcha sa prise, son appétit s’éveillant en sentant les bonnes odeurs. Ils eurent vite fait de s’installer sur le lit, plateaux devant eux et de pique niquer comme des gosses en chipant de temps en temps une part de nourriture dans l’assiette de l’autre.

Ils terminaient leur repas quand le téléphone sonna. Salsa se pencha pour décrocher et écouta ce que George avait à lui dire qu’il n’ait pu le dire avant. Elle fronça les sourcils et sa mine changea au fur et à mesure de la conversation.

- oui je comprends que cela vous ai perturbé mais..
- ..vous avez QUOI ?… Oh bon sang!
- Vous l’aviez reçu quand ?… ah oui ce jour là..hm..
- Et c’est quand ce rendez-vous?..
- PARDON?? Dans deus heures? Mais enfin George !! Vous réalisez combien c’est important?..
- Bon avertissez Jo et Tom, qu’ils se tiennent prêts, on descend dans une heure et demie..

Salsa raccrocha le combiné, une expression contrariée sur le visage et Johnny inquiet , lui demanda:

- Qu’est-ce qu’il se passe?
- C’est George.. Il a oublié de me dire l’autre jour que j’avais reçu la convocation du juge..
- D’un juge?? Mais pourquoi faire?
- Oh…oui c’est vrai, je ne t’ai pas encore parlé de ce…hum détail.

Salsa était tout à coup très empruntée pour lui raconter la fameuse nuit où elle avait trop abusé de la bouteille. Elle croisa son regard interrogateur et puis après une longue inspiration lui raconta comment elle s’était embarquée dans une histoire avec son garde du corps, et que ce dernier finalement était reparti chez lui et pourquoi elle avait passé sa soirée à boire, de rage et de désespoir et comment elle avait terminé sa nuit au post de police. Elle reprit sa respiration après lui avoir tout déballé d’une traite, n’osant plus le regarder, de peur de découvrir sa réaction, soit il allait se moquer d’elle ou.. La situation était des plus délicates.