Villa de Salsa Inferno

Pour l'instant la propriété n'est pas gardée, mais bientôt caméras de surveillances, vigiles et chiens de gardes surveilleront toutes les allées et venues... Alors soyez prudents..

...





..



...











Sans oublier The voiture..

1.

Marre, elle en avait marre!! C'était tout de même incroyable!! Deux mois à peine qu'elle venait de s'installer là, et déjà les paparazzis étaient à ses basques..
Après avoir pillé juste devant la villa, Salsa claqua violement la porte de la voiture et pénétra dans sa maison après avoir déverouiller le code de sécurité, non sans avoir jeté quelques regards à droite et à gauche.

Elle savait très bien pourtant que les vigiles qu'elle avait engagé faisaient leur ronde régulièrement, avec des chiens en laisse , ce qui normalement aurait du la sécuriser. Mais depuis quelque temps, plus rien ne lui apporter ce sentiment.

Salsa jeta sa veste en cuir sur le dossier d'un fauteuil, et posa les clefs dans la petite vasque qu'elle réservait à cet usage. Enfin elle se laissa tomber d'un seul coup sur un des fauteuils en poussant un énorme soupir..

- C'est quand même incroyable qu'il n'y ait nulle part sur cette terre, où l'on me laisse tranquille.. Cette conference de presse m'a vidée, et toutes ces questions inutiles sur mon petit ami du moment..
- Vraiment!!.........je vous jure ces journalistes!!! un jour je vais leur faire bouffer un de leur fichu appareil!...

- Aaah Shérah ma belle.. oh désolée, je t'ai réveillée.. hum.. ta maîtresse est de mauvaise humeur.. encore une fois..
- allez viens t'installer à côté de moi, ...

Et Shérah sauta sur le canapé et se laissa tomber la tête sur les genoux de sa maîtresse...



Tout en caressant la fourrure velours de la panthère, Salsa réfléchissait à un moyen d'être encore un peu plus tranquille... Oui, il lui fallait trouver quelqu'un qui la protègrerait, et serait toujours à ses côtés pour parer à toute...

Elle n'arrivait pas à en parler, et même pas à y penser... Oui, elle irait mettre une annonce demain pour engager un garde du corps..

2.

Un peu plus tard, Salsa avait prit un bain et les cheveux noués haut sur sa nuque, elle déambulait dans la maison à la recherche de la télécommande, avec son peignoir de soie blanche qui contrastait avec sa peau dorée. Elle pestait tout haut quand son portable sonna.. Et c’est à présent ce dernier qu’elle dut retrouver. Grâce aux sonneries, elle le repéra bientôt, resté sur le canapé.

- Allo!
- Han, Danny!

Danny de Vito, était son agent depuis pratiquement le tout début de sa carrière. Très attachée à ce petit bonhomme plein d'énergie, elle ne jurait que par lui, et lui que par elle, sa petite protégée..




- Oui merci..
- et oui merci pour la conférence !! Comme si j’avais besoin de ça..
- Ouiiii je saiiiis, c’est bon pour mon image.. Mais tout de même..
- Ne pourrait-on pas filtrer un peu les questions que ces cornichons me posent?..
- mais..
- mais oui je t’écoute.. Oui..
- je reste calme oui.. * mine renfrognée*
- demain?? Aaah non !! Demain je me repose! Et puis j’ai eu une idée…
- comment ça tu te méfies? ..
- oui, j’ai très bien entendu ce que tu as dit.. Ne me raconte pas des cracks à moi.
- NON, pas demain, c’est trop Danny… tu sais.. C’est trop tôt..
- d’accord, tu m’appelles demain, oui bien sûr.. Merci..
- Bonne soirée Danny..

Elle reposa son portable sur le guéridon et s’assit dans le canapé, fixant encore l’appareil. Puis soudain prise d’une inspiration, elle attrapa à nouveau le portable et composa un numéro à trois chiffres.

- Oui, bonjour..
- J’aimerai que vous me passiez l’agence d’emplois..

*click* on venait de la mettre en attente..

- Allo?
- oui j’aurais aimé parler à votre responsable s’il vous plait..
- Pour ?
- hé bien c’est pour passer une annonce..

*click* Salsa éloigna le combiné de son oreille et le fixa stupéfaite.

- Mais!! Ils se moquent de moi!!! Oui??
- Allo oui.. Pardon?
- Non je ne cherche pas un travail, j’aimerai en proposer… Attendre??
- SI VOUS VOUS AVISEZ DE ME METTRE EN ATTENTE ENCORE UNE FOIS, JE PASSE VOUS VOIR EN PERSONNE ET CROYEZ MOI, VOUS ENTENDREZ PARLER DE MOI..
- Rester calme, oui.. Merci..
- oui voilà mon texte: « Jeune femme cherche Garde du corps pour l’accompagner dans tous ses déplacements professionnels et hors professionnels, de nuit comme de jour, domicile et repas compris.. Bon salaire assuré. Me contacter au . 0022- 829-59-69.
…
…
- Pardon?.. Non pas de nom…
- Oui j’en suis sûre.. Ils ont mon numéro de portable, c’est suffisant non?..
- Écoutez mademoiselle, si je ne désire pas mettre mon nom dans votre annonce, je ne .. Pardon?..
- Oh la facture.. Oui bien sûr..
- hé bien envoyez là à Salsa Inferno, Avenue de Lorena Hills 22..
- Bien, merci!…*click

Voilà une bonne chose qui était faite.. Ce soir, elle trouverai peut-être plus facilement le sommeil.. Peut-être que ce soir, elle n’aurait pas besoin de ses anti-anxiolytiques, ou ses somnifères…. Peut-être..

3.

Salsa était déjà réveillée depuis un bon moment. Après avoir pris une bonne douche, elle avait enfilé sa tenue de jogging et avais profité de la ronde du vigile pour lui demander de l'accompagner dans son petit tour.

Ce dernier avait vivement rouspété, comme quoi il n'était pas payé pour ce genre de service. Alors très énervée Salsa lui avait collé deux billets de 50 dollars dans la main pour l'aider à se décider.. Il était temps qu'elle se trouve ce garde du corps.

Salsa était très active, mais à présent elle ne pouvait plus faire comme elle le voulait car à chaque sortie de la villa, elle craignait toujours que quelque chose lui arrive si elle se balladait seule dans l'île. En plus à présent que sa couverture était grillée que tout le monde savait qu'elle était à Heaven Island, elle allait de nouveau devenir la cible des journalistes.. Sans compter les fans.

Oh Salsa adorait être adulée, admirée, mais ces derniers mois, même "avant".. Elle commençait à s'inquiéter de la tournure que prenait sa célébrité.. Les fans essayaient de l'approcher, pour la toucher. Dès qu'ils l'appercevaient, ils se ruaient sur elle pour lui demander des autographes, et ces mouvements de foule devenaient vite oppressant, malgré les employés de la sécurité qui essayaient de maintenir les hordes de fans.

Mais bon, c'était la rançon de la gloire, et c'était ce qui l'avait attirée au début dans la profession.

Salsa rentra de son petit jogging matinal et après avoir pris sa seconde douche de la journée, elle revint dans le salon et remarqua que le répondeur clignotait.. Tiens elle avait un message... Ca devait être encore Danny qui voulait luii agender un nouveau RDV avec la presse ou Dieu seul sait quelle émission!..

Elle appuya sur la touche lecture et une voix inconnue, masculine raisonna dans la pièce:

Citation :

euh bien voilà, je serais intéressé, et ...euh , enfin si cétait possible de se rencontrer histoire de définir ensemble les modalités d'un éventuel contrat que vous me donneriez!
enfin, vous pouvez m'appelez au 0022- 810-64-42.
euh bien merci de m'avoir écouté, j'attend votre appel!

La voix était rauque et plaisante, mais le ton un peu hésitant.. En entendant les coordonnées à la fin, Salsa sauta sur un stylo et attrappa un bloc-note pour y noter le numéro. Un peu déçue que l'homme ait oublié de donner son nom, elle haussa les épaules et se dit qu'il serait toujours temps de l'apprendre plus tard....Elle allait de suite lui laisser un message, trop contente d'avoir eu déjà une réponse à son annonce. Si elle trouvait un garde du corps rapidement, elle pourrait reprendre bien des activités qu'elle avait abandonnées auparavant..

S'installant dans un des fauteuils, le portable en main et le bloc sur ses genoux, elle composa le numéro.. .. Sonnerie .. et un déclic se fit entendre... c'était le répondeur automatique.
Salsa attendit le moment pour parler et annonça d'une voix clair et très posée:

- Bonjour,
- J'aimerai vous rencontrer oui, et le plus vite sera le mieux.
- J'ai justement ma journée de libre et ce soir, si vous êtes disponible

Ce qui devait couler de source sinon il n'aurait pas été à la recherche d'un emploi.

- Je vous invite à vous présenter chez moi à 20h00, au 22 Avenue de Lorena Hills. A plus tard donc..

Salsa reposa son portable sur le guéridon, un sourire satisfait. et se laissa aller en arrière dans les coussins..

- Voilà une bonne chose de faite!!..

8H00 moins cinq minutes, Ouki n’avait pas traîné pour remonter tout l’artère principale de l’île, prenant ensuite la direction de Lorena Hills, il se tenait à présent devant la porte du numéro 22, un vigile à l’entrée l’avait laissé entrer quand il s’était annoncé, non sans regarder d’un drôle d’air la titine d’Ouki, pas trop l’habitude dans le quartier de voir rouler de telles épaves, d’un air hautain il le laissa passer devant lui en refermant la grille derrière lui !
Ouki gara sa voiture devant la maison ! et quelle maison, Ouki ne savait pas encore à qui il allait avoir affaire mais déjà il lui reconnut un certain goût en matière d’architecture, cette maison avait l’air de sortir tout droit d’un rêve, jamais Ouki n’avait approché de si près pareille bâtisse !

Il resta un moment, les deux mains accrochées au volant, se penchant pour mieux regarder la villa…ouvrit ensuite sa portière, la refermant doucement ! Son cœur battait fort, qui allait se trouver derrière cette porte, qui désirait l’embaucher comme garde du corps ?

8h00,…DING…
Ouki redressa son menton, repassant une main dans ses cheveux, tira un coup sur sa veste pour paraître impeccable, la première impression étant toujours la bonne ! Nerveux il attendit que l’on vienne lui ouvrir...

4.

Salsa se promenait en grignotant un bout de gâteau quand tout à coup elle se souvint qu'elle avait un rendez vous ce soir.
Elle regarda sa montre et sursauta..

-Carramba!!! il ne me reste plus que 20 minutes pour me changer.. Ouh là là.. vite!!

Elle fonça à l'étage et après avoir fait voler plusieurs vêtements derrière elle, elle finit par se choisir une petite robe noire simple, à la coupe classique. Salsa voulait avoir l'air sérieuse quand l'homme viendrait tout à l'heure.

Elle passa devant le miroir et se noua rapidement les cheveux en chignon..Salsa se passa un petit coup de rouge à lèvre et quitta précipitament la chambre..
Elle n'avait pas atteint les escaliers qu'elle revint en arrière pour mettre les chaussures à talons qui allaient avec, et c'est à ce moment qu'elle entendit la sonette d'entrée..

- OUff juste à temps!!...A toi de jouer, Salsa Inferno..

Elle jeta un dernier coup d'oeil dans le miroir, et sorti en essayant de maîtriser les mèches folles qui s'échappaient déjà du chignon..
Salsa arriva au bas de l'escalier juste au moment ou le majordome allait ouvrir. Elle se dépêcha de filer dans le salon ou elle avait l'habitude d'accueillir ses invités..

Adoptant une pause des plus distinguées, elle respira un grand coup et observa l'homme que George faisait entrer à l'instant..

- Ce mòssieur dit que vous l'attendiez madâme..
- Oui oui, bien sûr.. Vous pouvez nous laisser George.
- Monsieur bonjour, asseyez-vous...je vous prie..

La porte s’ouvrit sur un valet, Ouki se présenta à lui, tenant ses deux mains croisées devant lui !

Euh,
bonjour, je suis attendu par votre patronne sans doute !, j’avais rendez
vous à 8h00 précises !

Hum,
oui, je vais aller la prévenir de votre arrivée, je vous en prie entrez !

le majordome ouvrit grand la porte devant ouki, le laissant entrer à l'intérieur de la villa, Ouki le remercia d'un regard en inclinant la tête!

Restez là je vous prie, ne touchez à rien surtout !

Bien sur, j’attend ici, joli intérieur en tout cas !

L’homme ne répondit pas et partit directement dans une pièce voisine, Ouki regarda les toiles de maître qui ornaient l’entrée, déjà rien que le vestibule semblait assez cossu, Picasso, Dali, Rembrandt, que des grands noms de l’art made in Europe, y’avaitpas à dire il était fier d’être Français.

L’homme revint vers lui, se courbant pour l’inviter à le suivre, Ouki sortit de sa rêverie et toussota un coup , il allait enfin rencontrer son employeur, que de mystère, il verrait bien !

Madame va vous recevoir dans le petit salon, suivez moi s’il vous plaît !


Suivant le majordome qui dès lors s’effaça pour le laisser entrer, Ouki aperçut une femme des plus raffinées et extrêmement jolie, mais il ne la connaissait pas , sans doute une chanteuse ou une actrice !

Monsieur bonjour, asseyez-vous...je vous prie..

Il s’avança jusqu’au siège que lui tendait la femme, s’asseyant doucement, intimidé par tant de luxe, rien que le siège sur lequel il venait de s’asseoir devait coûter son appartement…

Merci de m’accorder une entrevue, je me présente, je ne crois pas l’avoir fait encore, Ouki…Ouki Laï, je ..je suis gêné de ma tenue, je ne m’attendais pas du tout à venir dans un tel palace, j’aurais du louer un smoking !

Il sourit à son hôtesse qui ne cessait de le dévisager, il croisa ses jambes et se cala au fond du fauteuil, puis reprit en la fixant dans les yeux, il n'aurait pas fallu qu'il regarde plus bas, ce n'était pas professionnel!

Alors vous avez besoin d’un garde du corps, je suis votre
homme, mais j’ai vu les vigiles et les chiens à l’entrée, vous êtes déjà bien protégée !

5.

Salsa détailla l'homme sous toutes ses coutures. Un visage sympathique qui inspirait directement la confiance, mais il ne falliat pas aller trop vite en besogne. Plutôt bel homme, il avait par contre aucun goût pour s'habiller. Et Salsa ne mâcha pas ses mots.

- Monsieur Lai, enchantée.
- Je me présente à mon tour, Salsa Inferno..

Elle guetta une réaction, mais le visage d'Ouki Laï resta impassible. Alors elle continua.

- En effet, un smoking aurait mieux valu que.. votre costume, mais passons..
- Les vigiles ne sont là que pour surveiller la propriété.
- J'ai besoin de quelqu'un qui veille sur ma personne, de nuit comme de jour. Pour mes sorties professionnelles ou non..

A présent la conversation devenait plus délicate, serrant ses mains entre elles , appuyées sur ses cuisses, Salsa continua, la voix plus tendue.

- Avec ma carrière, elle exige que je me déplace énormément, même si à présent je désire me fixer dans cette Île, mais je suis une personne très active et avec la presse qui est au courant à présent que je suis ici, les journalistes ne vont plus me lâcher.

- Mais il y a surtout des gens qui .. que je veux éviter, des fans trop entreprennants..
- Enfin voilà quoi ... je suis une actrice connue, trop assaillie par ses fans, et votre boulot sera de parer à ..
...
- d'éviter tout incident ..


Salsa inspira profondément. Elle ne lui avait pas encore tout révélé, mais pour l'instant c'était plus que suffisant. Elle avait l'impression d'avoir couru un marathon..
Reprenant un peu d'entrain elle lui lança...

- bien, assez parlé de moi, si à présent vous me montriez votre curriculum vitae?

6.

Salsa parcouru le curriculum vitae d’Ouki Laï. Tout correspondait à ce qu’il venait de lui dire. Elle était impressionnée, s’il avait servi le prince de Galle, elle ne pouvait espérer mieux. L’armée, tout le reste, elle n’était pas très au fait des formations exigées pour un garde de corps, mais tout cela semblait parfait.

Elle leva un instant la tête de la lettre et dévisagea à la dérobée son interlocuteur.. La veste qu’il portait l’empêchait de vraiment se rendre compte, mais il semblait bien bâti, juste ce qu’il fallait si un jour il devrait intervenir…Puis elle aperçut la voiture qu’il lui montrait dehors par la fenêtre. Salsa ouvrit grand les yeux et resta bouche bée un bref instant. Est-ce qu’une chose pareille pouvait encore circuler?..Mais elle se reprit très vite et sourit en apprennent qu’il était près à commencer tout de suite.

- Voilà un point positif pour vous, je désire effectivement engager quelqu’un très rapidement, quand à votre hum tenue, nous aviserons s‘il y a lieu d‘être.…

Salsa avait déjà pris sa décision, mais elle avait un rôle à respecter. Elle reposa les yeux sur la feuille, relut le début et regarda à nouveau Ouki Laï.

- Il est écrit que vous avez 29 ans??
- hum, vous savez il est inutile de se prétendre plus jeune que vous ne l’êtes..
- Je n’ai pas d’apriori, et pour moi, un homme de 40 ans peut autant bien faire ce métier qu’une personne de 30 ans..

Elle le fixa intensément et continua ..

- la place que je vous propose est un travail à plein temps. D’ailleurs, il faudra peut-être que vous trouviez quelqu’un qui vous remplace quand vous serez absent... Vous aurez quand même besoin d’un peu de temps libre, et puis quand il y aura des soirées avec plus de monde .. Enfin, on verra ça plus tard..…

Elle avait réfléchit à voix haute. Salsa resta encore un moment plongée dans ses réflexions quand Ouki fit allusion au salaire. Elle ne cilla pas une seconde, Salsa savait bien combien il était difficile de gagner sa vie parfois… Elle était passée par là au départ, elle aussi.. Poussant un soupir, elle se redressa enfin, aussitôt imitée par Ouki..

- Bien, vous convenez parfaitement pour ce post. Alors si vous êtes d’accord d’emménager dès demain, il y a suffisamment de chambres à l’étage. Monsieur Laï, vous êtes engagé. Vous aurez deux jours de congé par semaine, nourri et logé, et je vous offre un salaire de 8’000.- dollars par mois. Je sais que c’est peu pour l’instant, mais une fois que vous aurez fait vos preuves, nous en rediscuterons. D’ici là, je ferai établir un contrat.

- hum, attendez moi un instant, je reviens

Salsa s’absenta un moment dans une pièce à côté, et revint bientôt avec un chèque dans les mains, qu’elle signa devant son nouveau garde du corps..

- Voilà un chèque de 3000.- dollars, je déduirai sur votre premier salaire..

Un feulement retentit juste derrière Ouki qui se retourna vivement.. Salsa rit et le rassura..

- Oh Shérah te voilà.. Monsieur Laï, j’espère que vous n’êtes pas allergique aux poils de gros chat !..*rires*.. Je vous présente ma panthère, Shérah. Mais ne vous inquiétez pas, elle est douce comme un agneau, il faut juste que je n’oublie pas de la nourrir..

En flattant l’encolure du fauve, elle rit à nouveau en voyant l’expression d’Ouki Laï.

Pendant que Salsa lisait son Cv, Ouki était tendu, quand elle lui redemanda sur son âge, il eut un léger sourire.

Euh bien non, vous avez du mal lire, je suis né un 29, mais je vais sur mes 38 ans, je ne mentirai pas sur mon âge, sans doute l’ai je mal écrit !

Ouki était amusé de ce qui pro quo, décidément, si déjà elle ne prenait pas le temps de bien lire son Cv, c’est qu’elle était plutôt pressée de trouver un garde du corps, et cela était plutôt bon pour lui. La suite confirma cet espoir, elle accepta de l’embaucher, et ce pour 8000 dollars, c’était beaucoup, quoique, au prix de l’engagement qu’elle lui demandait, c’était bien normal, Il fut satisfait du déroulement que cela prenait.
Salsa partit un instant et revint avec un chéquier, lui fit une avance de 3000 dollars, ouki allait pouvoir s’acheter un costume sur mesure, il sourit à Salsa quand elle lui donna le chèque…un grognement sourd résonna derrière lui, Ouki resta figé deux secondes, puis doucement jeta un œil, une panthère, s’approchait d’eux ! Ouki ne bougea plus, c’était la première fois qu’il voyait une de ces bêtes de si près, elle semblait tranquille, il se détendit quand Salsa le rassura sur la présence »amicale « de Shérah , cela semblait beaucoup l’amuser!


Et bien enchanté Shérah, j’espère que tu es un gentil matou, et que ta maîtresse n’oubliera jamais de te nourrir, ça serait embêtant !

Il ne tendit pas la main vers le fauve, trop risqué, pourtant celle ci se frottait en ronronnant contre les jambes de Salsa, et quelles jambes ! oups, ouki n’avait pu s’empêcher de les regarder…il leva les yeux aussitôt et tendit la main en direction de sa nouvelle patronne !


Et bien, je vous remercie de la confiance que vous m’accordez, je m’assurerai bien que vous ne courriez aucun danger, j’irais dés lors, si vous permettez faire le tour de votre villa, histoire de me repérer d’avantage…euh, si vous pouviez retenir Shérah quand je partirai, cela m’arrangerait beaucoup !

Il serra la main de salsa, elle était fine et si douce, Ouki s’excusa alors auprès d’elle !

Si vous permettez, je dois régler quelque petits trucs, et je suis à vous !
Vous me direz alors votre emploi du temps que je puisse organiser les modalités de votre protection !

En disant cela, sa veste s’était écartée laissant apparaître l’arme d’Ouki, fixée sur le flanc droit !
Il était plus souriant qu’au début de leur entretien, rassuré et ravi de ce boulot ! enfin le vent tournait en sa faveur, et puis, elle n’avait pas l’air désagréable à protéger, ouki était sur qu’ils s’entendraient à merveille, sauf avec le truc noir et poilu qui ne cessait de le dévisager !
Il pensa en lui même !

Attention toi, je suis du genre coriace, je ne suis pas ton déjeuner le chat, tu t’y casserais les dents !

Alyssa avait besoin de reconnaître les lieux, de vérifier si la toile qu’on lui avait commandée était bien présente dans la villa.
Une œuvre de Rembrandt, le banquet.

Apparemment l’actrice recevait, un type qui a première vue n’appartenait pas au milieu huppé de celle-ci.
Alyssa voyait déjà les gros titres, « l’actrice Inferno décide de se payer du bon temps dans une ile paradisiaque avec son petit personnel. »
Un rire monta mais qu’elle étouffa aussitôt, le moment était venu de partir en reconnaissance.

Elle gara sa moto, derrière la villa enfila une cagoule assoupli ses doigts et entrepris a l’aide d’une épingle a cheveux à ouvrir la baie vitré.
Mais resta sur le seuil.
Elle avait calculé juste, le majordome raccompagnait l’invité à la porte et l’actrice ne tarderait pas à remonter dans sa chambre.
Dans la pièce où était exposé le tableau qu’on lui avait demandé était équipé du dernier cri en matière de protection, elle ne pouvait donc pas toucher le toucher sous peine de déclencher une alarme silencieuse.
Elle nota aussi la présence de rayon laser qui devait être activé de nuit.

Notre petite voleuse en était là de ses constatations quand elle sentit dans son dos une étrange présence, sa surprise à la vue de ce qui se tenait devant elle.
Une panthère. Voilà qui n’était pas commun.
La grosse peluche commença à monter les crocs et a emmètre un grognement plus qu’un gentil ronronnement.
-gentil le chat!
Alyssa attendit que la panthère la rejoigne d’un bond pour lui refermer d’un coup la baie vitré sur laquelle elle ne manqua pas de s’écraser, déclenchant ainsi une alarme.
-je t'avais prévenu...

La cambrioleuse s’esquivât bien vite.
Pour éviter de se retrouver dans une autre situation encore plus risqué, mais le risque n’était-il pas le piment de la vie ?

Cependant au lieu de prendre la fuite comme elle aurait dut, une idée germa dans la tête d’Alyssa.
Elle escalada la façade opposée à la baie, et pénétra à l’étage.
Elle trouva la chambre de l’actrice et récupéra les vêtements qu’elle avait jeté sur le sol, il lui servirait plus tard.

Son butin, non prévue en poche elle regagna sa moto et après avoir effectué maint détours pour être sur de ne pas être suivi elle rentra dans sa nouvelle demeure.

7.

Salsa regarda Ouki Laï quitter la villa. Elle le vit entrer dans la chose qui lui servait de voiture et après l’avoir fait difficilement démarrer, partit en laissant derrière lui un horrible nuage de fumée. Elle se chargerait de faire amener cette. « chose » rapidement à la casse.

Mais pour l’instant.. Et bien pour l’instant elle n’avait pas grand-chose à faire. Il voulait qu’elle lui fasse un emploi du temps, mais celui-ci variait passablement d’une semaine à l’autre.. Il faudrait qu’elle regarde ça plus tard…

Elle câlina encore un peu Shérah et monta à l’étage voir quelle chambre conviendrait le mieux à Ouki Laï.. Elle se représenta le physique du garde du corps mentalement, et avec un sourire, elle trouva assez rapidement quelle chambre lui conviendrait.. Et puis le détail qui comptait, c’était la chambre voisine de la sienne. Il ne serait jamais très loin d’elle ainsi.

Plongée dans ses réflexions, l’alarme qui se déclancha soudain lui fit rater plusieurs battements de cœur. Salsa porta la main sur sa poitrine et dans une exclamation étouffée se précipita dans les escaliers. Elle entendit le bruit de la porte vitrée qui se refermait bruyamment. Alors tout à coup, elle se figea.

Et s’il y’avait un intrus dans la maison?.. Si… si…. Et si elle n’était plus seule?? Salsa se colla le dos au mur et retint sa respiration en tendant l’oreille. Elle se tenait juste au sommet de l’escalier et prenant son courage à deux mains, se pencha par-dessus la rambarde pour essayer de comprendre ce qui avait déclencher l’alarme. Elle entendit Shérah éternuer plusieurs fois de suite, furieusement, puis le félin se retourna vers elle et vint jusqu’à elle de sa démarche décontractée..

Salsa savait que si un intrus avait été là, la panthère n’aurait pas réagit aussi calmement…Poussant un soupir, elle descendit l’escalier et se laissa choir sur les dernières marches, prenant sa tête dans ses mains…

Elle avait eu si peur… Et le garde du corps qui justement venait de partir.. Un frisson parcourut tout son corps.. Salsa se redressa enfin et son regard tomba sur le portable. Il fallait qu’elle le signale aux vigiles. Pourquoi du reste n’étaient-ils pas encore là?…Pourtant le système de sécurité de la villa était directement lié à leur post et quand l’alarme s’enclenchait, ils intervenaient toujours rapidement.

En effet, les deux hommes qui avaient fait la dernière ronde arrivèrent en courant devant la baie vitrée de la terrasse..

- Mademoiselle Inferno, tout va bien?..
- Oui ça va,, ça va. Mais quelque chose ou quelqu’un a déclencher l’alarme..
- Oui nous avons poursuivi une personne qui s’enfuyait, mais elle nous a échappé, elle avait une moto... Nous sommes désolé.. On va faire un rapport et si vous voulez bien vérifier que tout est en ordre à l’intérieur, ça serait utile pour l’enquête..

Salsa sentit son cœur à nouveau s’emballer.. Ainsi il y avait vraiment eu quelqu’un . Malgré le système de sécurité perfectionné qu’elle avait fait installé, quelqu’un malgré tout avait réussi à le violer. Et dire qu’elle avait dépensé une véritable fortune pour équiper la villa et le terrain alentours. Tout ça pour rien!!.. On entrait chez elle trop facilement.. C’était effrayant..

C’est à la fois angoissée et très énervée que Salsa commença à vérifier que rien ne manquait.

8.

Salsa n’avait presque pas dormi. Les paupières lourdes, les cheveux en bataille de s’être tournée encore et encore dans son lit, les rares moments où elle avait enfin trouver le sommeil c’était pour refaire encore et toujours ce même cauchemar qui la poursuivait toutes les nuits. Salsa avait pris des somnifères, et ses tranquillisants, mais dans l’état où elle était, ils ne l’avaient pas beaucoup aidée.

Elle avait découvert la veille que quelque unes de ses robes avaient disparu et qu’on avait farfouillé dans sa commode de sous-vêments. Effondrée, Salsa s’était laissée aller sur son lit et avait pleuré doucement, en silence.. Elle se sentait menacée jour et nuit, perdait ses points de repère et ne trouvait plus nulle part ce sentiment si précieux de sécurité..

Ce matin, elle se leva péniblement, à contre cœur, Salsa d’ordinaire si pleine d’entrain, n’avait envie de rien.. Elle se dirigea lentement vers la salle de bain, se frottant le crâne, et voyant sa mine devant le miroir, elle marmonna.

- Han.. Quelle mine!..pff..

Après avoir pris une bonne douche qui lui redonna un peu d’énergie, elle descendit après avoir revêtu un simple jean et petit top qui laissait son dos nu. Salsa téléphona aux vigiles pour leur donner la liste des affaires qui avaient disparues, et enfin appela Ouki. Elle ne lui avait pas donné d’heure pour sa première journée de travail et le regrettait à présent, impatiente de savoir le garde du corps à ses côtés. Mais il n’était pas là, alors déçue, elle laissa un message sur le répondeur.

Puis Salsa se dirigea vers le salon du piano.. Jouer lui ferait du bien, elle s’installa et appliqua les premières notes. Sa voix raisonna dans la vaste pièce, accompagnant la mélodie du piano.

Chanson!

9.

Salsa ferma les yeux un instant, les doigts toujours sur les touches du piano…C’est là qu’elle entendit le grognement de Shérah et son regard tomba sur Ouki Laï, sapé en chauffeur. Elle ne l’avait pas entendu entrer, entièrement absorbée par la chanson. Le complet était classe, et il le portait bien. Elle se dit qu’elle l’emmènerait un de ces quatre faire les boutiques avec elle..

Elle se releva après avoir refermé le couvercle du piano et constata qu’il avait déjà pris ses affaires. Intriguée par le carton qu’il tenait sous le bras, elle n’osa pas lui poser de question. Par contre l’attitude de Shérah laissait penser qu’elle n’allait pas tarder à attaquer.

Stupéfaite, Salsa donna un ordre sec. Mais qu’est-ce qu’il lui prenait?..

- Shérah ! Tranquille!!
- Bonjour Monsieur Laï.. Enfin vous voilà
- J’ignore ce qu’il lui a pris, elle n’attaque jamais mes invités d’ordinaire..
- Vous avez eu mon message?

Elle était à quelque pas d’Ouki, surveillant du coin de l’œil, la panthère qui fixait toujours le carton, passant une langue gourmande sur ses babines…

10.

Salsa écarquilla les yeux.. Une souris ? Ici dans sa villa?..Elle faillit lui dire qu’il pouvait tout autant l’ offrir directement à Shérah. Du reste celle-ci en mourrait d’envie. Et quand ce genre d’instinct se réveillait chez le fauve.. Mais Ouki Laï semblait tenir à cette petite chose et Salsa lui répondit d’un ton détaché..

- Vous feriez mieux de lui trouver une véritable cage, enfin c’est une souris non domestique. Mais soit, si vous désirez la garder et éviter qu’elle ne tombe dans la gueule de Shérah, tenez la bien enfermée dans votre chambre. Ma panthère sait que l’accès de ces dernières lui sont interdites.

- Hum le programme, déjà vous montrer votre chambre pour que vous puissiez vous installer et ce soir, vous m’accompagnerez en ville..
- Venez suivez -moi..

Salsa précéda Ouki Laï dans les escaliers et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pour voir s’il avait bien récupérer toutes ses affaires. Pendant une seconde elle surprit un regard sur une partie de son anatomie qui lui fit hausser un sourcil, mais elle se dit qu’elle avait imaginé.

Ils arrivèrent devant la chambre qu’elle avait fait préparer pour le garde du corps. Salsa s’écarta pour le laisser découvrir sa chambre. Il resta un instant immobile, jetant un regard circulaire dans la pièce aux allures un peu plus rustiques que les autres chambres. Le lit à baldaquin était très confortable, Salsa avait veillé à avoir le meilleur mobilier possible en ce qui concernait le sommeil de ses invités et en l’occurrence celui de son garde du corps.

Il ne serait pas dit que Salsa ne soignait pas son personnel.

- Bien, ma chambre est juste celle à côté, euh comme je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit j’ai besoin de me reposer. Vous aurez le temps de visiter la villa et son parc alentours à loisir. J’ai laissé des recommandations à mon personnel de maison ainsi qu’aux vigiles..

Salsa hésita un moment et lâcha rapidement.

- Alors comme vous avez omis de consulter votre répondeur, je vous avais laissé un message car hier à peine vous étiez parti qu’un cambrioleur est entré dans la maison, alors que j’étais à l’étage. J’ai entendu du bruit et suis descendue voir. Il en a profité pour faire le tour, passant sans doute par le toit, pour pénétrer dans ma chambre et me voler quelques robes ainsi que hum. Quelques sous-vêtements.
- Voilà, le principal sur cette affaire a été dit. Il était temps que j’engage un garde du corps, car malgré le système de sécurité, le cambrioleur n’a eu aucun mal à entrer et sous le nez des vigiles. Pire sous le mien!..Si vous voulez plus de détail sur cette affaire, vous pouvez vous renseigner auprès des vigiles.

- Moi je vais en profiter pour dormir un peu..

Salsa tourna les talons en direction de sa chambre, quand elle changea d’avis et revint sur ses pas..

- Je suis contente que vous travaillez pour moi, Monsieur Ouki Laï..

Elle plongea son regard vif dans celui du garde du corps un bref instant et cette fois tourna pour de bon le dos, rejoignant sa chambre..
Un instant plus tard, Salsa tombait dans un profond sommeil, épuisée et rassurée de savoir Ouki Laï tout proche..

11.

Salsa se réveilla en sursaut quelques heures plus tard. Elle avait entendu du bruit, et ça venait d’en bas. Une angoisse sourde étreignit son cœur. Elle bondit hors du lit et doucement en guettant le moindre son descendit l’escalier, ses pieds nus ne faisant aucun bruit sur les larges marches en bois. C’est là qu’une ombre se dessina à sa droite, toute proche. Salsa étouffa un cri en plaquant sa main contre sa bouche.

- Mademoiselle Inferno, tout va bien?..

Face à elle se tenait Ouki Laï, une expression inquiète sur le visage, tenant dans ses mains un bout de porcelaine. Salsa poussa un soupir de soulagement ayant reconnu son garde du corps dont elle avait oublié la présence.

- Oh c’est vous…j’avais oublié…

Elle baissa alors les yeux sur ce qu’Ouki tenait dans les mains et fronça les sourcils, dévisageant son garde du corps..

- Mais!! … c’est mon vase de porcelaine que vous tenez là…enfin ce qu’il en reste!
- Euh oui , désolé que ça vous ai réveillé. Un malheureux accident, j’ai été surpris par votre gros chat pendant que j’inspectais le salon, euh j’ai fait un mouvement un peu brusque et…je..enfin je recollerai les morceaux, un bon tube de colle et le tour est joué.

Salsa le regardait passer une main derrière sa nuque dans une attitude embarrassée qui lui fit aussitôt oublier l’accident.

- Laissez ça et demandez plutôt à Elsie de nettoyer les dégâts.

Elle regarda la grande horloge dans l’entrée et surprise de réaliser combien de temps elle avait dormi, ajouta..

- Et dites-lui en même temps de nous servir sur la terrasse..
- De « nous » servir?

Salsa qui s’apprêtait à remonter à l’étage, se tourna vers Ouki.

- Il est bientôt l’heure de dîner et je suppose que vous devez avoir faim? Moi aussi, je meure de faim. Le temps de changer ma nuisette contre une tenue plus appropriée et il sera temps de passer à table.

Sans plus se préoccuper de l’expression surprise d’Ouki, Salsa rejoint sa chambre habillée de sa légère nuisette qui était plus là pour faire décoration que pour habiller. Elle ne vit donc pas cet étrange regard qu’Ouki posa sur elle, alors qu’elle montait les escaliers..

12.

Ils étaient tous deux installés à table dehors sur la terrasse. Le soleil s’était couché il y avait une heure, leur faisant son éternel show de couleur. La température était des plus douces, le dîner était succulent, et Ouki était bien silencieux. Le silence devenait pesant et Salsa peu habituée à se taire, prit la parole..

- Etes-vous toujours aussi silencieux?

Ouki sembla déstabilisé un instant par la demande mais se reprit bien vite, en professionnel qu’il était.

- Non Mademoiselle, c’est simplement le fait que je ne suis pas habitué à prendre mes repas avec mon employeur. C’est hum assez inhabituel pour moi, oui.

Salsa fut piquée au vif par la réponse. Monsieur Ouki Laï ignorait encore qu’il avait affaire à une personne très susceptible. Au début Salsa s’était réjouie qu’il ne semblât pas la reconnaître, mais là ça devenait un peu vexant tout de même.

- Et bien sachez qu’ici j’établis MES règles et je trouve bien plus pratique que nous prenions nos repas ensemble. De plus j’aime bien connaître les personnes qui travaillent pour moi, et comme je ne sais pas grand-chose de vous pour l’instant.

- Et pour vous aussi, ça être utile de me connaître un peu mieux non?…

Elle porta son verre de vin à sa bouche tout en guettant la réaction d’Ouki..

- Soit, si vous le dites, c’est vous qui fixez les règles c’est évident. Mais j‘évite de me mêler de la vie privée de mes employeurs.

Son ton détaché eut le don d’énerver encore plus Salsa. Mais que pouvait-elle lui reprocher au fait? Qu’il respectait son travail?..Non, elle ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas essayer d‘en apprendre plus sur elle, mais en attendant, sa fierté en prenait quand même un coup… Le silence s’installa à nouveau, puis n’y tenant plus, elle lui lança tout de go..

- Dites-moi monsieur Laï, avez-vous déjà vu l’un de mes films?..
- Non, je ne crois pas… Vous n‘aviez pas joué dans Basic instincts?…
- Euh non là c’était avec Sharon Stone..
Qui en plus faisait le double de son âge.. Ah le misérable!!.. Salsa avala d‘un trait la moitié de son verre.
Vous n’avez jamais vu un de mes spots publicitaires?
- Ah vous faites de la publicité aussi?
- Euh oui, je travaille pour plusieurs marques, parfums, vêtements de sport..
- Vous n’avez donc jamais entendu le nom de Salsa Inferno auparavant?..
- Euh, ce nom m’était effectivement familier. J’ai lu un article.. Hum c’était dans le Chicago Tribunes… un article d’un certain..Cole.

Ouki Laï ne se doutait pas un seul instant qu’il venait de citer le journaliste qui avait faillit lui coûter son oscar.. Pendant le tournage du film, il avait critiqué la mise en scène et la médiocrité de l’acteur qui était le partenaire de Salsa. L’article avait fait tellement de bruit qu’il avait mis en péril la sortie du film en salle. Le même film qui lui avait donné son oscar.

Salsa se redressa brusquement, jetant sa serviette sur la table..

- Bien j’ai terminé.. Je monte un moment. Nous sortons dans deux heures, soyez prêt. Nous irons au Fever.

Furieuse, Salsa s’éloigna d’un pas vif.

13.

AmbianceCLick!

Salsa encore un peu à cran depuis la conversation qu’elle avait eue avec Ouki, laissa la tension retomber petit à petit en prenant sa douche. Ce soir elle sortait, et accompagnée d’Ouki qui la protègerait, elle pourrait s’amuser en toute liberté.
Elle choisit avec soin une tenue pour ce soir. Salsa allait brûler le dance-floor du Fever. Ce soir elle allait donner la fièvre à tous ceux qui seraient présent.

Après s’être habillée, coiffée, maquillée, mis une touche de parfum « obsession » de Calvin Clein, enfilé ses plus hautes chaussures à talon, Salsa était parée. Elle rejoint Ouki qui l’attendait dans le grand salon., et lui adressa un sourire éclatant alors qu’il la dévisageait des pieds à la tête, sans prononcer un seul mot.






- hum, je vois que vous êtes paré pour notre sortie, c’est parfait!
- Allons-y..

Dans sa robe extra courte dont le tissu fluide venait caressait ses cuisses à chaque mouvement, Salsa passa devant Ouki de sa démarche gracieuse. Elle attrapa au passage son sac et ses clefs de voiture. Elle ne se retourna qu’à peine quand Ouki protesta.

- Je pensais que nous allions prendre la limousine?
- Cela ne siérait-il pas mieux à votre statut de star?.
- Votre initiative était bonne, mais j’ai envie de conduire, ce soir je fais le chauffeur, et c’est vous mon passager, si cela ne vous fait pas peur!!

Son rire joyeux raisonna dans la vaste villa puis la porte se referma sur eux. Ouki ne disait mot, renfrogné, il s’installa donc comme elle le lui avait demandé sur le siège passager, et regarda les longues jambes effilées de Salsa s’installer derrière le volant. Elle lui passa son sac et lui sourit alors qu’elle tournait la clef dans le contact, faisant vrombir le moteur de l’A8. Une musique poussée à fond raisonna instantanément dans l‘habitacle de la voiture. Salsa baissa les fenêtres pour profiter de la douceur de l‘air, passa la marche arrière et recula. Puis après avoir repassé la vitesse, elle appuya brusquement sur l’accélérateur, faisant crisser les pneus sur l’asphalte.

La puissante voiture s’envola sur les routes d’Heaven Island, ne respectant aucun stop, aucun feu, brûlant toutes les limitations.

- A ce rythme là, vous n’aurez très vite plus besoin de mes services, c’est droit dans votre tombe que vous courrez ! Vous ne voudriez pas ralentir un peu?

Le prudent Ouki n’avait pu s’empêcher de faire la remarque, quitte à affronter la colère de Salsa. Las pour lui, ses remarques ravirent Salsa la tornade et au lieu de ralentir après lui avoir jeté un clin d’œil, appuya encore plus sur l’accélérateur, négociant un virage sur des chapeaux de roues.

Ouki s’accrocha à la poignée en haut de la portière, le visage crispé, il évita dès lors tout commentaire. Heureusement, le Fever n’était plus très loin. Et malgré que Salsa ne respectait aucune consigne de circulation, elle maîtrisait bien son véhicule.. Son visage était lumineux, auréolé de sa chevelure dorée agitée par le courant qui s’engouffrait par les fenêtres baissées.

Salsa n’avait plus été aussi bien depuis très longtemps.

Suite au Fever...

Alyssa c'était préparer pendant deux heures, avec une grande partit de ce temps a la méditation et au calme intérieur. Elle banda sa poitrine pour ne pas être génée, mit sa combinaison noir préférée, celle que Lui avait offert après leur premier casse. Elle se rendit sur les lieux de son prochain vol, et après que la propriétaire et son garde du corps soit partit elle pourrait passer à l'action.


Tout était prêt. Ne restait plus que ce maudis livreur qui était en retard de 1m 30s. Ce petit personnel ne connaissait vraiment pas la ponctualité.
Alyssa voyait l’heure qui passait et la relève de la garde qui allait partir, mais où était ce maudis livreur ?

Le voici qui arrivait, enfin ce n’était pas trop tôt. Il sonna à la porte du pavillon de garde et leur livra la bouteille de champagne. Une bouteille dans laquelle elle avait versé un puissant somnifère a l’aide d’une seringue passé au travers du bouchon de liège. Et offert de la part de Salsa pour célébrer un nouveau contrat.

Alyssa entendit le bouchon sauté et les gardes qui commençaient à se servir. Dix minutes plus tard, plusieurs bruits lourds se firent entendre. Ceux des corps inanimé sur le sol. Une première étape de réussit.
La petite voleuse n’en oublia pas moins, les compagnons des gardes et versa tout autour du bâtiment des gardes du poivre pour troubler l’odorat des chiens.

Restait à s’occuper d’une grosse boule de poil plutôt gênante. Alyssa courut près de la maison et s’accroupit dans l’herbe pour y déposer un tas de vêtement et une bande son. Et escalada le mur de la maison, pour se poster sur le toit. Elle sortit son fusil hypodermique de l’étui qu’elle avait dans le dos, et l’assembla avant d’appuyer sur une télécommande a distance pour activé la bande son.

-shérah, viens ici… shérah …

Alyssa sourit la grosse peluche allait accourir a la voix de sa maitresse, et elle l’œil derrière le viseur n’aurait plus qu’a appuyé sur la gâchette.

Une tache noir apparu dans son champs de vision et …

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-tire Alyssa !!
- je ne peux pas…j’y arrive pas…

Lui, il lui avait prit le fusil des mains et avait abattu le garde, de sang froid…elle en avait ressentit l’écho jusque dans sa chair. L’homme était mort.
Lorsqu’ils étaient rentrés en avait suivit une dispute, leur plus grande dispute à vrai dire. Alyssa pour lui était prête a tout jusqu'à ce jour…mais avoir tué un homme, pour le voler elle n’approuvait pas. Mais pas du tout.

Il lui avait dit que s’il n’avait pas tiré c’était eux qui seraient à la morgue en ce moment même. Pendant deux semaines la tension avait été palpable, mais leur besoin d’être ensemble avait vaincu la colère de l’un l’autre et cet épisode avait été placé sous un signe tabou. Accord tacite des deux partenaires, qui c'étaient retrouvés avec joie, leurs corps se quémandant du plaisir mutuellement...

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Son index se crispa et elle rata sa cible, Alyssa prononça un chapelet de jurons qui aurait fait rougir plus d’un mauvais garçon, et prit une inspiration avant de réussir cette fois à toucher la panthère à l’épaule. Elle fit quelques pas et s’écroula.
La voleuse pénétra dans la villa, et se joua du système de sécurité. Les rayons qui balayaient la pièce la firent danser, bougeant son corps au rythme d’une musique qu’elle seule connaissait.

Enfin devant le tableau demandé. Un cutter pour découper les rebords de la toile sur laquelle reposait celle du maitre. Délicatement elle roula la toile et la plaça dans un étui et prit celle qu’elle avait placé là à l’intention de Salsa.

Un tube de colle forte et Alyssa colla une nouvelle toile sur le cadre, la toile était une caricature de l’actrice. Elle retient le rire qui lui montait dans la gorge et après avoir signé son forfait par ce petit amusement, la voleuse repartit son butin sur le dos.

Il ne lui restait que trois minutes pour traverser le jardin et filer a l’anglaise, avant que les gardes commencent à se réveiller.

La traversée se passa tranquillement et Alyssa repartit aussi silencieusement qu’elle était venue, pour regagner son habitation. Après être passé déposer son butin en sécurité

16.

Auparvant, au Fever.

Le chemin du retour se fit dans le silence, exceptée la musique qui raisonnait dans la voiture. Salsa revêche, fixait la route devant elle, ne roulant toutefois pas moins vite qu’en venant. Seulement cette fois, elle n’éprouvait plus cette même joie qu’à l’aller.

Elle n’arrivait plus à oublier cette malheureuse danse de toute à l’heure.. Salsa s’en voulait de s’être laissée autant aller. Qu’avait-elle espéré ?…un baiser…NON, elle ne devait plus y penser. Il lui avait bien fait comprendre. Ouki était là pour le boulot, du reste c’était elle qui l’avait engagé. Seigneur, que lui était-il passé par la tête?..

Il était justement là le problème, Salsa n’avait pas réfléchi, elle avait encore une fois laissé parlé son corps. Et celui-ci était irrésistiblement attiré par… NON…Elle crispa un peu plus ses mains sur le volant de l’Audi.. Elle avait du faire preuve de beaucoup de sang froid pour cacher sa colère, enfin surtout vexée qu’il se soit écarté. Mais il était inutile de revenir sur le sujet..
Mais alors pourquoi était-elle si troublée?..

La villa était en vue.. Et étrangement le portail était ouvert…et .. Salsa écarquilla les yeux, des véhicules de police étaient dans l’allée.. La voiture pilla juste derrière les autres véhicules , et Salsa et Ouki en descendirent en même temps.. Elle se précipita vers les officiers qui la reconnurent de suite…

- Mais que se passe-t’il ??..Dites moi??..

Salsa résista à l’officier qui tenta de la retenir.. Déjà elle fonçait dans la villa dont la porte était grande ouverte.. Elle se dirigea vers le groupe d’hommes en civils et en train de discuter devant une de ses toiles.. Le banquet,, ……….elle leva les yeux à son tour.. Et poussa un cri étouffé..

- Carraro!!!!!

Elle regardait l’horrible caricature qui avait remplacé son cher tableau de Renoir.. Tous les regards se tournèrent vers elle, et le sien par contre se tourna vers la terrasse, et elle poussa à nouveau un cri..
Un homme était penché au dessus du corps inerte de Shérah..

- Shérah!!.. Nooon pas toi….

La jeune femme était déjà à genoux devant la panthère.. L’homme à côté d’elle la rassura alors..

- Ne vous inquiétez pas, on lui a juste administré une dose de somnifère, elle ne devrait pas tarder à se réveiller..

Hagarde, Salsa mit un moment à comprendre ce qu’il lui disait, les yeux déjà brouillés de larmes. Quand enfin elle comprit, elle souleva la grosse tête du félin et la câlina, après l’avoir posée sur ses genoux..

- Aah mademoiselle vous êtes arrivée!! Quelle catastrophe!!..Vous avez été cambriolée..

Salsa se redressa et laissa Shérah aux soins de l’homme qui d’après son équipement semblait être vétérinaire, pour se retourner vers un George tout paniqué.

- Oui, j’ai remarqué… par contre pas un de vous n’a remarqué quoique ce soit?…
- J’aimerai bien qu’on m’explique, comment peut-on par deux fois de suite cambrioler ma maison en toute impunité, et cela malgré le système d’alarme!!.
- Je dois faire quoi pour être protégée correctement dans cette maison!!

Sa voix était montée d’un cran, et George face à elle se faisait de plus en plus petit… Du coin de l’œil, elle vit Ouki qui parlait avec les policiers devant la toile.. Tout en discutant, il se tournait régulièrement vers elle, ainsi que les hommes qui étaient dans son salon..

Alors avec le coup de la veille, cette soirée forte en émotions, et à présent ça, Salsa se laissa tomber sur la marche qui menait à la terrasse et plongea sa tête entre ses mains, sentant une immense fatigue l’assommer..