l'hotel du port

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L'hôtel du port

un vieil hôtel dans une petite rue du quartier chaud, a la portée des bourses les plus modestes.
personne n'a jamais su pourquoi le premier propriétaire avait appelé cet hôtel ainsi puisque le port est a un bon kilomètre de là, mais les suivants ont gardé le nom, par ce que c'était plus simple? par soucis d'originalité? peu importe cet hotel est petit et bon marché mais il fait bon sejourner quelque temps. c'est le rendez vous des voyageurs de tout poils qui n'ont pas les moyens de s'offrir le luxe des grands palaces.
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Il n'ya que deux sortes de chambres, et c'est le même tarif pour tout le monde!
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les salles de bains sont petites mais bien agencées et agréables.
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la seule chose qui donne une impression de classe a cet hôtel c'est la cour interieure, amenagé de façon a avoir l'air plus grande qu'elle ne l'est en réalité, les fenêtres de la majorité des chambres donnent dessu. Ici les bruits de la ville sont etouffés, et la fraicheur règne sous les grands parsols

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l'actuel propriétaire est un homme d'une cinquantaine d'années, lui et sa femme ont presque toujours vécu ici, cet hôtel est leur maison ainsi que leur bien le précieux, il en prennent bien soin et tout le monde les respecte pour avoir tenu si longtemps dans le quartier et dans l'ile
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Invité

Le taxi s’arrêta devant l’hôtel du port, Lynn ne put s’empêcher de froncer les sourcils en déchiffrant le nom de l’établissement, elle jeta un œil aux alentours, aucune trace de port, aucune trace d’eau d’ailleurs… elle haussa les épaules et s’intéressa de nouveau a Clara qui boudait toujours, elle lui prit la main pour traverser la rue comme si elle avait été une petite fille et se dirigea vers l’entrée de l’hôtel. Le hall était sombre et frais, Clara se dirigea machinalement vers la réception toujours sans un mot et avec un moue boudeuse, que cette fille pouvait être têtue par fois ! Lynn la retint par la main qu’elle tenait toujours.

-tu boudes toujours la belle ?
-…
-tu m’en veut toujours pour cette histoire de téléphone ?
-…

Les silences de Clara étaient toujours éloquents, tant qu’elle ne disait rien c’est que Lynn tapait juste.
La jeune femme fit mine de réfléchir en levant les yeux au ciel.

-comment pourrais-je me faire pardonner ? Je t’ai déjà trouvé un mec très mignon pour la soirée et je lui ait même demandé de ramener ses amis… voyons voir…

Clara ne disait toujours rien mes ses yeux commençaient a pétiller, elle faisait un gros effort pour continuer d’afficher cette moue, Lynn se pencha vers la jeune femme et effleura sa joue du revers de la main.

-tu est tellement plus jolie quand tu souris…
-…

Toujours pas un mot mais un léger sourire se posa sur le visage de la jolie blonde, elle redressa la tête pour plonger son regard bleu dans les yeux verts de Lynn qui lui prit le menton entre le pouce et l’index et posa un doux baiser sur ses lèvres. Clara, surprise, eut un mouvement de recul qui fit sourire Lynn.

-bon je suis pardonnée ?

Clara éclata de rire a son tour et entraîna son amie vers la réception derrière la quelle le propriétaire des lieux les regardait en fourrageant dans sa barbe l’air profondément perplexe.

-bonjour monsieur ! pourrait-on avoir une chambre pour deux pour trois jours s’il vous plait ?

demanda Clara de sa voix fluttée. L’homme lui jeta un regard dubitatif et d’une voix monocorde demanda a son tour

-avec un ou deux lits ?

Lynn qui se tenait derrière Clara enlaça la jeune femme, ses mains glissaient de manière presque indécente sur les courbes de son amie, les yeux rivés sur l’homme elle répondit d’une voix qui se voulait rauque de désir.

-a votre avis ?

Clara ne goûta pas la plaisanterie et du bout des doigts tapa sur les mains de Lynn en disant d’un voix rendue aiguë par la honte

-mais arrête ! t’es pas drôle ! arrête je te dit !

Quand elle fut enfin débarrassée de cette étreinte embarrassante elle dit avec un air innocent

-deux lits s’il vous plait !

L’homme derrière le comptoir de la réception regardait Lynn qui essayait de ne pas éclater de rire et un sourire amusé apparu sur son visage, il avait toujours croisé de sacré numéros dans son métier mais cette fille lui donnait envie d’éclater de rire. Il tendit la clé d’une chambre a la blonde avec un coup d’œil entendu pour la fille aux yeux verts.

-Bienvenue a l’hotel du port les filles, vous avez la chambre 12, c’est au premier, la deuxième porte a votre droite. Quand vous serez installées revenez me voir pour remplir votre fiche.

Clara se saisit de la clé et se dirigea vers les escaliers entraînant Lynn dans son sillage. Sa voix haut perchée se fit entendre, elle racontait avec force détails tout ce qu’elle comptait faire de ses trois jours de vacances. Avant de disparaître dans les escaliers Lynn fit un clin d’œil au propriétaire de l’hôtel qui souriait toujours.

Invité

Clara chantonnait en prenant sa douche, Lynn quand elle se séchait les cheveux en se frottant énergiquement la tête avec une serviette.

Le bruit typique d’un vibreur de portable se fit entendre, Lynn jeta un œil a celui de Clara qui était posé sur la table de nuit a coté de son lit, il était silencieux. Lynn attrapa sa veste en jean qu’elle avait posé sur une chaise et sortit son portable d’une poche, le numéro ne s’affichait pas, elle prit une profonde respiration avant d’appuyer sur la touche « décrocher »

Une voix masculine a l’autre bout des ondes, une question, elle répond

-Heaven Island

Un silence, la voix dit encore quelque mots puis Lynn raccroche son téléphone et le remet dans la poche de sa veste avant de recommencer a sécher ses cheveux.

Invité

Le jour laissait tranquillement sa place a la nuit, les rues du quartier chaud s’animaient de plus en plus a mesure que la soirée avançait. Les deux filles avaient grignoté un morceau au restaurant de l’hôtel puis s’étaient installée dans la cour intérieure en attendant leur chauffeur/guide qui ne devait plus tarder a se manifester. Elle discutaient a bâtons rompu de choses et d’autres confortablement installée dans les chaises longue matelassées. Lynn sentit plus qu’elle ne vit quelqu’un s’approcher d’elles, des mains se posèrent sur le dossier de sa chaise et un visage entra dans son champ de vision.

Le charmant chauffeur était de retour, un coup d’œil a sa montre et Lynn ajouta a voix haute

-et a l’heure en plus !

Il la regarda avec un sourire indéfinissable.

-j’allais pas faire attendre deux beautés comme vous.

Clara qui n’aimait pas trop ne pas être le centre de l’attention des beau mecs se leva pour s’approcher des deux autres.

-au fait moi c’est Clara

Dit-elle en lui tendant une main qu’il serra du bout des doigts comme s’il avait peur de la briser.

-moi c’est Carlos
-et moi c’est Lynn, enchantée Carlos ! Alors tu nous emmène ou ?
-J’ai des amis qui passent la soirée sur la plage, on va les rejoindre, feu de camps, grillade et guitare au menu ça vous va ?

Lynn sourit a l’énumération, un vrai cliché de soirée entre jeunes américains sur les plages de Californie, tant pis, ça faisait longtemps qu’elle n’avait plus vécu un cliché et ce soir elle était en vacances, enfin du moins espérait-elle.

-c’est genial !

repondit Clara de sa voix haut perchée, elle prit Carlos par le bras et l’entraina vers la sortie de l’hotel, elle n’allait pas le lacher de la soirée.

-tu viens Lynn ?

Elle hocha la tête et suivi le mouvement, un sourire amusé flottait sur ses lèvres… pauvre Carlos.

suite

Maxence marcha tout l'après midi. Il appliquait la méthode qu'il utilisait depuis le tout début de sa carrière : visiter tout le secteur, le connaitre comme sa poche, connaitre tout les points de fuite, les raccourcis... se rendre maitre de la topographie. Ça lui avait sauvé la vie pas mal de fois par le passé. Il n'avait tout visité encore, mais se faisait une idée assez précise maintenant du vieux quartier.

Il jeta son dévolu sur l'hôtel du port, peut être pour envoyer paitre Harmon, qui le prenais pour un richard étalé sur son argent comme un cachalot sur la banquise. Ce commissaire à la con... Imaginer que l'argent pouvait faire son bonheur... Surtout cet argent, imprimé directement avec le sang de sa femme et sa fille...

Il s'immobilisa un instant, fermant les yeux aussi fort que possible, et chassa ces idées noirs de sa tête. "Le passé appartient au passé" se répéta-t-il plusieurs fois, pour s'en convaincre.

- Bienvenu monsieur, vous avez réservez ?

Le gérant lui rappelait étrangement le commissaire, peut être la couleur des cheveux ?

- Non, je viens d'arriver en ville. j'aurais besoin d'une chambre une personne pour... Disons une semaine pour commencer. peut être renouvelable. une chambre simple, sans fioritures.
-Toutes nos chambres sont au même tarif monsieur. Puis-je vous demander de remplir cette fiche ?

Maxence décida pour l'instant de passer sous silence sa condition de flic. Il avait assez de route derrière lui pour savoir que les commerçants et gérants de boutiques se divisent en deux catégories : ceux qui s'aplatissent plus bas que terre et font tout pour faciliter la vie d'un flic, et ceux qui se ferment comme une huitre et se débrouillent pour leurs attirer le maximum de problèmes. Et Maxence n'avait pas envie de tenter sa chance ce coup-ci.

"représentant de commerce" dira la petite case sur la fiche.

- Merci bien monsieur, voici votre chambre, à l'étage. passez un bon séjour chez nous.]

Maxence entra avec ses valises, déverrouilla et découvrit sa nouvelle demeure temporaire. Comme dirais l'autre, y a mieux, mais y a pire, et en tout cas là personne ne pourra l'accuser de "profiter de l'argent de l'état"...

"pauvre con de commissaire" cracha-t-il entre ses dents avant de porter le goulot de sa flasque entre ses lèvres.

Tueur Professionnel Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 10/07/2007

Une voiture noire aux vitres teintés s'arrête devant l'hôtel. Le chauffeur ouvre la porte arrière et Ling en sort.

- En fin c'est pas trop tôt !!

Le chauffeur la dévisage et alla garer la voiture plus loin.
Pendant ce temps, Ling prend un papier de la poche de sa veste. Elle le lit plusieurs fois et lève les yeux au ciel. Elle pousse un long soupir et monte les quelques marches qui la sépare de l'entrée. Un homme, plutôt bien habillé la reçoit.

- Bonjour madame, que puis-je...
- Une chambre c'est tout.

L'homme hésite un instant puis feuillète dans un grand cahier.

- Il me reste...
- Je prends.

Elle prend alors les clefs et monte au 5ème étage. Sa valise tenue fermement dans sa main et entre dans sa chambre.

*un peu de repos*

Tueur Professionnel Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 10/07/2007

Ling nettoyait son arme machinalement. Elle était assise sur le bord de sa fenêtre en petite tenue. Son arme dans ses mains et tout son équipement à côté d'elle...Ahh qu'est ce qu'elle aurait aimé l'utiliser sur quelqu'un. Ce passant par exemple...même un pigeon qui trainait par là. La gachette la démangeait, il falait vraiment qu'elle se calme. La sonnerie de son portable retentit alors. Elle hésita.

- Merde !

Elle déposa son revolver sur la table basse et répondit.

- Allo.
- Ling Liu je présume?
- Vous présumez juste...et à qui ai-je l'honneur?
- Peu importe qui je suis...ce qui importe c'est ce que je vous offre.

Cette seule phrase la fit sourire. L'idée de réutiliser son arme...un vrai délice. Mais non, elle était en "vacances" et pour elle même, se prouver qu'elle n'était pas bonne qu'à ça, elle devait résister. Une sorte de challenge.

- Tentant je dois dire mais j'ai décroché.
- Vous êtes sure?
- J'aime pas me répéter...
- Très bien, si vous changez d'avis...
- Aucune chance.

Et elle raccrocha. Merde ! J'ai tout foiré là! Elle reprit son arme et, assise sur son lit, elle continuait à l'astiquer, ses yeux fixant son portable, espérant intérieurement qu'il sonne encore.

Tueur Professionnel Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 10/07/2007

Après son coup manqué, Ling était rentré à l'hôtel du port. Elle n'avait pas dormi de la nuit et attendait un coup de fil de son commanditaire. La simplicité aurait voulu que Ling ait son numéro mais cette personne était ô combien prudente. Sur son lit, ses jambes recroquevillées sur elle, Ling observa son portable. Elle se repassa la scène de la nuit dernière. Qu'est ce qui a foiré? Pas elle non! Elle est plus déterminée que jamais ! Peut être qu'elle avait perdu la main...Cette seule pensée la fit tressaillir. Jamais! Elle était faite pour ça! Tout se bouscula dans sa tête lorsqu'une légère vibration se fit ressentir. Son portable! Enfin!

- Oui?
- Mademoiselle Liu...
- Ecoutez, je sais que j'l'ai loupé mais donnez...
- Vous aurez tout le temps nécessaire à son extermination.
- Bien mais il faut qu'on se voit.
- ...
- Allo????
- Très bien.
- 20h au port de Heaven, l'entrepot 188.

Son commanditaire raccrocha. Ling avait gardé son téléphone à son oreille et se demandait quoi faire maintenant... Elle ne devait pas se planter encore une fois si elle voulait rester en vie.

Après cette conversation, Ling entra dans la salle de bain et prit une bonne douche. Elle y resta 2h avant d'en sortir. Sa fenêtre ouverte, elle observait toujours. Les passants, les voitures, si rares en ce moment de la journée. Elle avait verrouillé à clef la porte de sa chambre. Lucrézia n'était pas une idiote, loin de là. Son commanditaire l'avait plusieurs fois mis en garde contre elle. Maintenant, elle devait surement savoir qui se cachait derrière le tireur de cette nuit ratée. Ling poussa un long soupir.

L'heure approchait. Elle devait se préparer. Son revolver n'avait jamais été aussi propre que ces derniers jours. Elle le cala dans son dos et enfila une veste avant de quitter sa chambre. Elle allait faire une petite reconnaissance des lieux avant l'heure H.
En bas de l'immeuble, sa voiture utilisée la veille était toujours là. Mal garée et un pneu en mauvais état, elle appela alors son chauffeur.

- Oui allo?
- C'est Ling.
- Oui madame, que...
- Descendez de suite et venez réparer le pneu de ma voiture!
- Très...

Ling raccrocha sans attendre une réponse. Ses bras croisés, elle perdait patience. Elle regarda frénétiquement sa montre toutes les 5 minutes. Avec ça, elle n'aurait peut être pas assez de temps pour sa reconnaissance. Merde.
Une fois sa roue réparée, le chauffeur s'en éloigna. Ling, peut être dans un élan de gentillesse lui fit un sourire, le premier sourire qu'elle n'avait jamais fait depuis...des lustres. Elle ne le regarda qu'un instant et s'installa dans sa voiture avant de se mettre en route, direction la Marina.

Tueur Professionnel Nombre de messages : 19 Date d'inscription : 10/07/2007

Une voiture s'arrête devant l'hôtel. Ling en descend. Des gouttes de sueur continuent de perler sur son visage. Elle regarde à gauche à droite puis fixe la porte d'entrée de l'hôtel. Elle a peur. Pourquoi? Cette histoire est finie, aucune raison de s'en faire. A moins que ce ne soit elle la prochaine cible. Et si ils l'attendaient dans sa chambre? Elle ferait quoi? Elle était tellement fatiguée qu'elle n'arriverait surement pas à tenir une arme. Et maintenant, elle était vraiment seule. Son chauffeur, ce salaud, l'avait aussi piégée.

*J'entre...j'entre pas...*

La porte s'ouvrit alors et Ling pénétra dans le hall. Elle prit directement la direction de l'ascenseur. Une fois arrivée à l'étage, elle en sortit prudemment, avançant lentement vers la porte de sa chambre. Personne. Elle appuya sur la poignée. Fermée. Plutôt rassurée, Ling inséra sa clef dans la serrure et poussa la porte. Rien n'avait bougé. Elle poussa un soupir de soulagement et referma la porte derrière elle.

Ses mains étaient encore couvertes de sang, son sang. Elle ouvrit le robinet et observa l'eau s'écouler, appuyée contre le lavabo. Quand soudain, elle porta sa main à sa bouche mais trop tard. Elle vomit tout ce qu'elle avait dans le ventre. Pas très joli à voir. Elle se rinça la bouche. Ses mains, toujours ce sang!! Elle les frotta énergiquement sous l'eau brulante.

- Ca part pas facilement cette connerie!!

Elle frotta de plus en plus fort. L'eau du lavabo devint rouge un moment et reprit sa teinte naturelle. Elle arrêta le robinet et passa ses mains dans ses cheveux puis sur son visage.

- Du repos...oui...j'vais dormir et oublier tout ça! Demain, je n'y penserais déjà plus. Ce n'était qu'un boulot comme un autre.

Elle quitta la salle de bain et se jetta sur son lit. Il lui fallu peu de temps avant de s'endormir. Une nuit sans cauchemars?

Ambiance musicale.

Je rentrai enfin à mon hôtel. Le temps de jeter le sac en papier rempli sur le lit et de fermer la porte d’un coup de pieds, j’avais cru perdre trois litres de sueurs. Ce n’étais pas la chaleur la responsable, plutôt la fatigue, la fatigue et l’espoir déçu d’une journée passée a essayer de retrouver une vie que j’avais plaqué quatre ans auparavant. La vie d’un bon et honnête flic, avec une femme qui attends derrière la porte que je rentre, et une fille qui me guette pour me sauter dans les bras…

Les souvenirs remontaient à la surface. J'avais reussis à les repousser durant mon arrivée à heaven. Le changement d'air, les nouvelles têtes, surement.. mais là, ce n'était plus possible. Il ne me restai qu'une seule chose à faire. J’attrapais une bouteille de Jack Daniels qui était sortie du sac et m’en enfila de longues gorgéee, avec l'étrange impression de frotter du sel sur une plaie ouverte dans mon coeur...

***

- Je t’aime….

La voix de Billie me réveille. Depuis combien de temps je suis là ? je me rappel a peine m’être jeté, écroulé dans le lit. Les stores sont baissés, la pièce est plongée dans l’obscurité. Le soleil doit surement se coucher dehors.

- Je t’aime…

J’entends ma voix répondre sans mon autorisation…

Je relève avec difficulté la tète de l’oreiller. J’ai l’impression d’être enveloppé tout entier dans un cocon de plâtre. Et je vois au milieu de la pièce ma défunte famille… Ma femme et ma fille me regardent de leurs orbites qui ne logent plus aucun globe oculaire.

- ..Che.. Chéries…

Je tends mes mains vers elles… avant de glisser du drap sur le sol. Je me cogne les reins sur une bouteille d’alcool qui finissait de se vider sur le tapis. Tandis que les murs changent d’angle…

- Je t’aime, Me dit Billie… Et je vois des larmes écarlates couler sur les joues de ma fille, tandis que les impacts de balles explosent sur sa poitrine au ralenti…

Je tente de me relever, mais n’y arrive pas. Je rampe sur les genoux. La nausée me plie en deux. La pièce tourne autours de moi, m’obligeant à coller mon front sur le sol qui me parait brulant. Ca bouge tellement vite…

Quand je relève les yeux je suis à la morgue du commissariat, là ou j’ai du venir identifier les corps de mes deux amours….

- Chéries… je vous ai vengées… Qu’est ce que vous attendez de plus….dis-je dans un souffle, entrecoupés des sanglots qui émergent malgré mes efforts… la sueur et les larmes sont glacées.

J’entends Emily et Billie prononcer de paroles incohérentes.. je dois être en plein delirium tremens. Mais je n’arrive pourtant pas a me persuader de me calmer. Je me sent honteux, j’ai l’impression que n’importe qui pourrait entrer dans la pièce sans que je ne me voit, se moquant de me voir allongé au sol, appelant des fantômes…

Des bruits de revolvers assourdissants retentissent, si douloureux, que je me sent hurler, sans réussir à entendre pourtant un seul trait de mon cri. Pitié, au secours, qui que vout soyez, reveillez moi, assomez moi, empechez moi de penser, de voir de sentir... Je ne peux plus supporter ça, je vous en prie au secours !

Mes yeux n’arrivent a accrocher aucune surface, et roulent tandis que mes sens s’affolent. Je crois être collé au plafond, je crois plonger dans la lave, dans le sang, dans la glace, dans le vide…

Durant un instant je crois même me réveiller au prés de ma femme, dans notre maison, à New York, et me persuader que ce n’est qu’un mauvais rêve…

Ambiance Musicale

Je rentre doucement dans l'hôtel, le chat dans mon imper et l'ourson dissimulé du mieux que je peux dans me creux de mon bras. le type de l'accueil me donne ma clé en me jetant un drole d'air.

Je jette l'ourson sur mon lit, et pose la petite dépouille sur une serviette dans la salle de bain. Malgré son petit corps rigide, le petit chat m'a tenu chaud tout le trajet. Je me lave les mains et commence à inspecter l'ourson. j'ai réagit trop violement au campus, mais la vue du minet aux yeux exorbités et a la langue rougit de sang m'a sortie de mes gonds.

Aucune trace de semence. Pourtant j'aurais juré avoir senti une odeur de sperme dans le buisson. Trop tard de toute façon pour y retourner. l'ourson est banal. Je le tourne et le retourne, espérant trouver une étiquette et un nom. Rien. Même pas le nom du fabriquant. Le cuir et les chaines semblent avoir été posées artisanalement. Rien a tirer des coutures, du cuir, aucune marque sur les chaines. C'est le parfait teddy bear gothique Lambda.

Le cadavre du chat est refroidit maintenant. Pauvre bête. Dire que ce fumier t'a tordu le cou à pas dix mètres de moi... Bravo, détective... Même pas foutu de protéger un pauvre chaton comme le premier pompier venu. Je m'avale une gorgée de jack Daniels. Ca passe mal. C'est con, mais quand on se sent coupable, il suffit d'un petit rien en plus pour nous plonger dans la déprime et le goulot.

Je m'assois contre le mur carrelé, m'accoude a la cuvette des toilettes et regarde le chaton. Réfléchissons...

Une étudiante victime d'une agression violente. Une mâchoire brisée. Aucune nouvelle a l'infirmerie du campus, aucune nouvelle de l'étudiante. La fille qui est venue témoigner anonymement pour elle a aussi disparu. La victime a des trips gothico-vampiriques. Je revient dans la zone ou a eu lieu l'agression et découvrir un chat étranglé de frais a coté d'un ourso maso qui pourrait parfaitement convenir a une panoplie de goth... C'est peut-être tiré par les cheveux, mais pour un début d'enquête, c'est tout de même pas un fait a négliger....

Réfléchi. Quel lien il peut y avoir ? Peut-être aucun, évidemment...Jusque un étudiant frustré qui bande a l'idée de dégommer de petits animaux. C'est pas la première fois que t'en verra. Y en a biens qui se ramènent avec des grenades pour tuer élèves et profs avant de se suicider.

L'ourson pourrait être à l'étudiante agressée... Alors l'agresseur... Un amant éconduit ? Un fétichiste ?

Tu délires, Maxy.... Tu t'emballes et la gnole fait le reste... héhéhé… Feu « Mad Dog » tente un retour en vengeant un chaton…

Je bois une dernière gorgée et me relève. laisse tomber, ça n'a rien a voir.

Je caresse une dernière fois le chaton derrière l'oreille, j'empoche les couverts en métal du repas d'hier et j'enroule le minet dans la serviette de l'"hôtel. Dehors, je trouve un jolie petit coin de verdure, à une centaine de mètre de l'hôtel. Je plante les couvert, les enfonces, rends la terre meuble, puis creuse à la main. Puis je met le petit paquet blanc dedans, et recouvre de terre que je tasse bien. Je jette les couverts dans une poubelle en rentrant à l'hôtel et m'essuies les mains avant de m'avaler une nouvelle gorgée de ma flasque.

Une fois rentrée je passe un coup de bigo a Eddy. Je lui demande de me sortir toute les plaintes et affaires de tortures et meurtres d'animaux de Heaven, lui promet une bouffe, et je me jette sous la douche. J'apporte des feuilles d'arbre jusque dans la baignoire. Pendant que l'eau glacé puis brulante, puis glacée de parcours le corps, je me promet d'essayer de trouver le salopard au Teddy Bear quand l'affaire de l’ agression me laissera du temps.

- Allo ?
- Maxy, c'est Eddy. J'ai ta liste d'agressions sur animaux des six derniers mois. je t'ai imprimé ça, tu les trouveras sur ton bureau.
- T'es un chef Eddy
- Va dire ça à Harmon. Alors, ça concerne l'agression au campus ?
- ... D'une certaine manière oué...
- Héhéhé... MadDog est de retour ?
- Si ça se pouvait....
- *Driiiiing* Attends, une seconde... Adams j'écoute ?...

Maxence se passa la main sur le visage. Il avait dormi un peu à l'hôtel. Il pouvait se le permettre, personne ne faisait attention à lui, excepté Eddy, et Harmon devait être soulagé de ne plus l'avoir dans les pattes...

- Maxy ?!
- Yes ?
- Tu es occupé là ?
- Mitigé, pourquoi ?
- Homicide sur Arthur et Highway. Quelqu'un a contacté le commissariat y a une demi-heure, et les deux bleues qu'on a envoyé en vérification se font déborder par la foule, ils demandent un coup de main. Ton hôtel est bien dans le Bronx ?
- Exact, tu veux que je m'en occupe ?
- S'il te plais, tu sera sur place avant moi. J'arrive dès que possible avec les gars des empreintes.
- OK, j'y fonce.

Sur ce, Maxence enfila sa veste, vérifia le chargeur de son arme et se dirigea à pas rapides vers le lieu du crime, a 5 minutes.

28.

( auparavant: appartement de Claris Miller )

Genesis: Mama

Silver, a patienté le temps qu’il fallait, ni plus ni moins… Un taxi l’a emmené jusqu’à cette rue au cœur du Bronx. Un coin pourri, un hôtel pourri, c’est là qu’il crèche, c’est là qu’il va crever comme un chien, pour toutes les saloperies qu’il a fait subir aux autres.. Combien sont passés sous ses mains? C’est la seule liste que Silver n’a pu obtenir. Peu importe.. L’heure de la vengeance a sonné pour lui, et c’est Silver qui en sera l’instrument…

Deux jours ont passé depuis le soir maudit où les Oulianovs ont commis l’erreur de croire qu’elle pourrait leur appartenir.. A présent, la patience de la jeune femme va être récompensée, et ils sauront qu’elle ne se laissera pas aussi facilement manipuler qu’ils pouvaient l’espérer. Oui, ils sauront, elle y veillera..

En silence, la jeune femme traverse la rue, silhouette noire, cheveux noués dissimulés dans le haut col roulé et en partie par la casquette noire elle aussi.. Tout est désert comme si on s’était donné le mot pour lui laisser le champ libre…Silver grimpe les escaliers de service, pénètre à l’étage qui l’intéresse, pousse une porte et pointe son révolver armé d’un silencieux sur un homme avachi dans son fauteuil, endormi devant une émission débile, une bouteille vide sur le sol..

- DEBOUT!
- hein? Hé ho? Qu’est-ce qu’il se passe? VOUS !!!!
- oui , moi..

Silver jette un regard autour d’elle alors qu’elle tient toujours l’homme en joue.. Une mallette sur le sol.. Elle sourit, mais de ce sourire qui ne trompe pas, car son regard reste glacial..

- votre mallette..
- oui? Quoi? Que me voulez vous? Me tuer? Si vous le faites, les Oulianovs vous tueront eux aussi !
- vous voulez parier ? Allez chercher cette putain de mallette.

Elle lui colle alors le flingue contre la joue, enfonçant le canon dans la peau.

- Vite!
- mais que voulez vous faire? Si .. Si vous pensez que l’extraire vous sauvera, vous faites erreur..
- je sais, on m’a donné le mode d’emploi…ouvre !

L’autre de plus en plus inquiet s’exécute sans trop réfléchir, la seule vue de l’arme, de sentir le métal contre sa joue l’en dissuade. Silver regarde le contenu et demande.

- et les récepteurs?
- il n’est pas là.. C’est Andreï qui l’a..
- il y en a d’autres?
- non non… ils sont tous en sa possession..
- je voulais dire.. Ceux dont vous n’avez pas encore implanté les puces..
- ah oui, il m’en reste encore un, je dois en recommander mais.. Il fallait me le dire que c’était ce qui vous intéressait, qui voulez vous donc…

Silver ne supporte pas ce sourire de pervers.. Elle se retient de ne pas le frapper, pas encore.

- et la puce?
- elle est là, tenez dans ce boîtier.. C’est un bijoux de technologie, si petite, si peu d’explosif mais là, où elle est installée, la mort est inévitable si l‘on enclenche le détonateur à distance. Et puis pour l’extraire il faut absolument être en possession du récepteur auquel elle est reliée.. Inutile de vous dire qu’aucun ne sont interchangeables, si c’est-ce que vous espériez.
- vous connaissez bien votre affaire, je vois.. Le ton est glacial, mais l’autre n’y voit qu’un compliment.. Il s’enorgueille plus encore..
- oui, j’en ai fait ma spécialité on va dire.. Alors sur qui voulez vous tenter cette expérience.
- sur vous..
- sur.. Moi?

Sans ciller devant la mine stupéfaite et les yeux qui s’écarquillent du bonhomme, Silver continue en tendant un peu plus le bras qui tient l‘arme.

- sur vous oui…..Sachez que ceux qui se sont amusé avec moi ont tous payé le prix fort, c’est à votre tour Bogdan!
- mais mais.. Pourquoi moi? Et quel intérêt ?
- tout se paye un jour ou l’autre.

D’un coup de pied elle écarte la mallette après avoir récupéré le boîtier qui contient la puce émetteur, ainsi que le récepteur. La puce est effectivement très petite, autant petite qu’un comprimé.. Elle lui ordonne

- Avalez la!
- NON, non.. Vous êtes folle!
- allez !! Ou je me verrai obligée de vous entailler, comme vous l‘avez fait pour moi et Alexandre aussi!

Il la regarde, sidérée par ses paroles, par ce qu‘elle lui demande, regarde son arme et secoue la tête en une supplication muette....

- Avalez moi ça, MAINTENANT !!

Le type pleure, supplie, mais rien n’y fait.. Silver est fermée à tout ça. Il sait qu’elle risque de le descendre à tout moment alors la main tremblante, il gobe la petite pastille noire, manque de s’étrangler.. Elle n’est pas dupe et lui décoche un violent coup de poing dans le ventre ce qui le fait avaler malgré lui la puce émetteur.

Silver le regarde tousser comme s’il allait s’étouffer, et s’empare du récepteur…

- hmm.. Basique.. Un bouton pour enclencher la réception… et celui-là
- NON … ne faites pas ça!
- et les Oulianovs, pensez vous qu’ils hésiteront à le faire pour moi?

L’homme se tait, pâle, en sueur, il la dégoûte.. Sous ses yeux, elle enclenche le récepteur et regarde le petit témoin lumineux scintiller d’une lumière rouge..

- bien.. Ça m’a l’air de fonctionner..

Et sans plus attendre, elle abandonne là, cette ordure qui mérite bien le sort qu’elle lui a réservé.. A pied, elle parcourt les rues calmes de la ville, espérant pouvoir remettre la main sur sa moto dont par miracle elle possède toujours les clefs…

Dans sa chambre, l’homme réfléchit à toute vitesse pour trouver une solution, mais très vite il comprend l’inéluctable.. Il se sait condamné.. Car dans son estomac, la puce a entamé le lent processus de digestion, jusqu’au moment où elle empruntera les voix naturelles pour ressortir…
Mais alors qu’il est déjà au téléphone en train d’appeler les Oulianovs, Silver qui préfère prendre ses précautions, regarde le récepteur dans sa main, un instant immobile, puis d’un geste vif appuie sur le bouton avant de jeter le récepteur dans la bouche des égouts.

....

Journalisme Nombre de messages : 53 Age : 47 Date d'inscription : 29/01/2008

Bureau d'Oliver Bone

Ambiance

La jeune femme était retournée à son hôtel sans chercher autre chose. Elle passa devant le comptoir sans faire attention à l'homme avachis sur sa chaise, prit sa clef et se rendit directement à sa chambre.
Une fois à l'intérieur, elle s'assit sur la petite table, ouvrit son ordinateur portable et regarda ses messages.

Citation :: Vous avez un nouveau message.

Minami, c'est Phil ! Bon, je ne sais pas si tu as eu mes infos mais comme tu es sur place il faudrait que tu fâsses un article sur ce film (merci Phil de me couvrir).

- Merci Phil, fit-elle en souriant. Je ne sais pas ce que je deviendrai si tu n'étais pas là...

La jeune femme ouvrit une page WORD et commença son article. Elle avait mis en route sa playlist, ce qui la mettait de bonne humeur.
Une bonne heure plus tard, elle envoya un mail à son ami lui donnant son premier jet. Elle lui dit également qu'elle aurait une interview exclusive avec se7en et qu'elle ferait tout pour en avoir une de Salsa et de Ava. Elle ajouté également qu'elle donnerait un exemplaire à Oliver Bone.
Une fois le mail envoyé, elle cliqua sur l'adresse de Jung-woo. Se7en, lui avait dit qu'il était sur l'île. Mais où était-il exactement... ? Et pourquoi était-il venu ici ? Elle se rappela de la première qu'elle le rencontra, c'était à Iekaterinbourg. Elle y était allée faire un tour pour mieux comprendre ce qui était arrivé à la famille Romanov et savoir pourquoi sa meilleure amie avait disparut. Elle sourit en repensant à Mikhaïl. Le pauvre...
Elle fouilla sa poche et en sortit le morceau griffoné par la star coréenne. Elle prit son téléphonne et décida de lui envoyer un message...

Journalisme Nombre de messages : 53 Age : 47 Date d'inscription : 29/01/2008

Ambiance

La jeune femme s'était assoupie. Elle n'avait pas l'habitude de faire ce genre de chose et pour s'endormir comme ça, elle devait vraiment être crevée... C'est une alarme de voiture qui la réveilla en sursaut.
Elle maugréa, soupira et s'étira de tout son long. Elle regarda son portable : pas de nouveau message. Tant pis...
Elle bougea la souris tactile de son ordinateur portable et remarqua un message.

Citation :: Mauvaise nouvelle... Va falloir que t'étoffe ton article... François veut des interviews... T'en fais pas, je lui ai dit que tu ne pouvais pas tout faire d'un coup. Bon courage !

- Comme d'hab'... Le jour où il comprendra que la vie n'est pas aussi simple que d'imprimer... Enfin...

Minami décida d'aller se prendre une bonne douche. Il était tard, ou au contraire, tôt, mais qu'importe, une bonne douche lui ferait du bien. Elle se dirigea vers la salle de bain et tourna le robinet d'eau chaude. Une trainée orange en coula pour montrer à quel point l'eau était vraiment sâle... Après quelques minutes, l'eau devint claire. Minami tourna le robinet d'eau froide, se déshabilla et se lava.
Rien ne vaut une bonne douche ! Son téléphonne sonna. La jeune femme sortit de sa douche rapidement, empoigna une serviette et attrappa l'objet de sa convoitise.

Citation :: Nouveau Message
C'est Se7en. J'ai bien eu le message. Demain on va aux studios pour les essayages. Passez !

Des essayages ?? Ce qui veut dire qu'il y aurait tout le monde... Bonne approche ça. Elle reverrait son ami et pourrait même des interviews. L'eurasienne esquissa un léger sourire. Elle s'assit devant son pc portable et commença à taper toute une série de questions.

7h51
Un nouveau message sur sa boîte apparut lui demandant de venir à un petit café à Little Italie le samedi 9 Février à 10h00. C'était peut-être son indic... Mais comment avait-il eu saon adresse mail...
L'heure indiqua 8h. Pas le temps d'y réfléchir pour le moment ! Elle sh'abilla et fila en direction des studios.

Studio

Aéroport
-4-

Le Taxi déposa Patrick devant l’entrée de la cour de l’hôtel. Il poussa la porte et vit derrière le comptoir celui qui devait être le gérant. Au premier abord ce type n’avait rien d’accueillant. De toute façon Patrick s’en moquait, il n’avait pas l’intention de s’éterniser sur cet île. Il avait un but précis en venant et il comptait bien s’y tenir.
Il arriva à hauteur du comptoir, et le gérant se mit à lui parler :

Bonjour Monsieur, et bienvenue à l’hôtel du port. Que puis-je faire pour vous ?

Bonjour, j’aimerai une chambre dans votre établissement.

Bien sur sans aucuns soucis. Simple ou double ? Et pour combien de nuits ?

Simple, et pour les nuits j’avoue que je ne sais pas, je suis la pour affaires et je ne sais combien de temps cela me prendra pour les régler.

Très bien vous avez alors la chambre 28, qui se situera au deuxième étage. Si vous voulez bien remplir ceci.

Il lui tendit une fiche demandant les renseignements habituels… Patrick la remplit sans mentir sur rien. Niki ne savait pas qu’il était la et de toute façon elle ne viendrait pas le chercher dans un endroit pareil.
Une fois la feuille remplie, il paya en liquide la première nuit, prit la clé et monta jusqu’à sa chambre.
Il s’installa, la chambre n’était certes pas des plus luxueuses mais comparer à dans des lieux où il avait pu vivre cela ressemblait à un palace…
Bientôt il pourrait dormir dans un palace… Il se mit à penser à Niki, à la fortune qu’elle avait du mettre de côté, et l’imagina ayant acheté une demeure sur l’île, mais surtout ayant dilapidé son argent… Puis il se ravisa, non elle n’était pas comme cela, la preuve elle lui avait caché qu’elle mettait des sous de côtés… Elle s’était sur ce point la encore bien moqué de lui la garce… Cela le faisait fulminer…
Mais la dedans il y voyait un avantage si elle avait économisé elle aurait encore beaucoup à lui donner… Il en rêvait presque, il s’imaginait pouvoir toucher tout cet argent du bout des doigts et cela le fit sourire…

Comme le voyage en avion avait été long il décida pour détendre son corps de prendre une bonne douche chaude… Malgré les années et les excès qu’il avait pu commettre surtout depuis ces derniers moi Patrick avait encore du charme et continuer, il en était étonné lui-même à plaire aux femmes.
Il se disait que c’était peut être son côté mauvais garçon-crooner qui devait leur plaire… Cela lui était égal tout compte fait, l’important étant que grâce à cela il lui était souvent facile de s’attirer les bonnes grâces de certaines.

Une fois douché, il mit un jean accompagné d’une chemisette blanche et quitta sa chambre… Ce n’était pas forcément une bonne idée de sortir mais il avait besoin de repérer les lieux et de savoir ce qu’il y avait sur cette île.
Il passa de comptoir, et ne voyant pas le gérant il allait laisser sa clé, quand ce dernier arriva.

Vous sortez ?

Oui je vais découvrir la ville. D’ailleurs j’aurai une petite question. J’ai lu qu’un film était en tournage dans le coin.

Oui en effet dans les studios de l’île.

Ah l’île à ses propres studios… C’est cool dites moi… Bah bonne soirée.

Bonne soirée…

Patrick était plutôt satisfait… Il savait dorénavant ou la trouver, il lui fallait maintenant seulement un plan fiable pour l’approcher…

Club de strip tease

la plage
-9-
Ambiance

Patrick venait de rentrer à l'hôtel, et il jubilait... Tout c'était passé mieux que prévu...

----------------------------

Quand il avait découvert que Niki donnait une interview, cela l'avait énervé, mais en y réfléchissant mieux, il pourrait s'en servir... Si il lui faisait peur, si elle était menacée, il l'a rendrait dingue et elle finirait par passer pour folle auprès de tous...

Ca carrière serait finie elle serait brisée, et il n'en serait plus facile que d'en finir avec elle...

C'est pour cela, qu'il s'était positionné discrétement dans un endroit ou lui seul pouvait la voir, mais de la ou il était il devait attirer son attention...
Il sortit alors un médaillon dont l'une des faces était polie comme un miroir...

Il chercha le soleil pour qu'il se réfléchisse dessus et du le régler pour lui faire parvenir une sorte de flash pour qu'elle se retourne et le voit...
Cependant il avait du être vigileant à cause du black derrière elle... Il ne lui inspirait pas confiance et il ne voulait pas qu'on lui mette des batons dans les roues.

Mais tout c'était magnifiquement bien passé, elle avait eu la lumière dans les yeux et quand elle détourna la tête elle le vit...
A peine avait il été vu qu'il s'était plaqué au sol caché par un arbuste de la propriété. En regardant à nouveau elle n'avait pas pu confirmer sa vision...

Maintenant qu'elle était fébrile il fallait qu'il achève sa première phase d'effraiement...

Il trouva son bonheur près de la piscine. De grosses pierres étaient disposées pour la décoration, tout autour de la piscine. Il en trouva une ni trop grosse, ni trop petite, juste ce qu'il fallait pour briser la vitre...

Les canapés n'étaient pas assez proche de la baie vitrée pour être dangereux. Il se positionna pour viser à une distance qui lui permettait de gagner rapidement le zodiac.

Il lanca la pierre, entendit les cris et partit avant que le garde du corps n'eut le temps de le voir.

Il avait alors rendu le zodiac plus tot que prévu, et était retourné à son hôtel...

----------------------------

Oui il jubilait, il l'avait rendu folle, et il se doutait dans l'état qu'elle se trouvait actuellement. Apeurée, paniquée... S'en était jouissif pour Patrick...

Et cela ne fait que commencer...

Il s'allongea sur le lit et pour la première fois depuis longtemps s'endormit serein un sourire aux lèvres...

-10-
Ambiance

Depuis sa visite chez Niki il était resté assez discret... Il fallait qu'elle vive dans la peur dans l'angoisse... Etre trop présent n'ajouterai rien de bon à son plan... Comme il aimait à se rappeler, plus s'était long, plus c'était bon... Il sentait que cela serait même divin...

Ce matin la il s'était levé et avait été prendre son petit déjeuner dans la salle de restaurant de l'hôtel. Il avait vu le heaven times et l'avait parcourut...
Niki ne faisait donc plus le film, ca n'en faciliterait que sa tache...
Elle devait être démoralisé par le fait qu'on la rejette d'un film et perturbée d'être poursuivit par Patrick...

Il devait retourner chez elle...

Il avait préparé ses affaires, prit sa voiture et était partie en direction de chez Niki... La il l'avait vu partir avec son chauffeur et son garde du corps... Ou allait elle ? Dépenser son argent ???

Salope, Salope...

Il décida de la suivre et la vit rentrer dans un cabinet d'avocat... qu'allait elle faire la bas ? Qu'elle mauvais coup préparait elle encore ?
Elle était restée longtemps dans le bâtiment puis elle était reparti...

Elle avait directement repris le chemin de sa villa et était restée enfermée chez elle... Avec ses jumelles il avait constaté que le garde du corps et le chauffeur était repartie dans la maison annexe la laissant seule chez elle...

Il était resté en planque en attendant d'être sur qu'ils ne reviennent pas dans la maison... Quand il avait été sur de pouvoir sortir et aller la voir, un livreur lui apporta ce qui devait être un diner... Il attendit que le livreur soit parti pour sortir de sa voiture...

A ce moment la une voiture vint se garer dans l'allée, et patrick retourna dans sa voiture... Il vit descendre un homme en costume... Un homme ayant de la classe...
Apparemment elle l'attendait...
Qui était donc ce belâtre black ???

Il resta une partie de la soirée à guêtait son départ... Quand il comprit que l'homme était pour toute la soirée voir la nuit il était rentré à l'hôtel...

La garce elle se fait sauter pendant que moi je rame sans fric...
Salope... Salope...

Il alla prendre une douche et se coucha, ce n'était que partit remise...

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Villa de Yoon Soo

Minami arriva à l'hôtel. Comme à son habitude, elle se déchaussa et se dirigea vers son portable.

Citation :: Vous avez un nouveau message

- Tiens... Qui cela peut-il être... ?

Elle amena sa souris vers le message et cliqua dessus.

Citation :: Salut Minami,
J'espère que tu vas bien... Bon, tu me connais, je n'aime pas tourner autour du pot... Notre cher rédacteur en chef a décidé de ne plus t'accorder quoique ce soit et souhaite activement que tu rentres en France. Je lui ai dit que tu couvrais un évènement cinématographique et que tu ne pouvais en aucun cas rentrer et c'est là qu'il a décidé de m'envoyer pour récupérer les preuves de mes dires (et des tiennes par la même occasion) et donc, je serai sur Heaven d'ici deux jours.
Minami, ne me déçois pas et trouve-moi quelque chose à mettre sous ses crocs...

Je te laisse et je te dis à bientôt.

Ton ami fidèle,
Phil !

- Fallait bien que ça arrive de toute façon mais là, je ne peux pas revenir en France de suite...

Elle prit son portable et composa un numéro. Après avoir échangé quelques mots avec son correspondant, elle sortit un morceau de journal de sa poche et composa de nouveau un numéro. Elle tomba directement sur le répondeur et laissa donc un message...

Répondeur

Villa de Miss Tellier

-11-
Ambiance

Depuis plusieurs jours il avait surveillé la maison de Niki… Le noir il avait apprit que c’était l’époux du gouverneur de l’île. Le moins que l’on pouvait dire c’est qu’elle savait toujours s’y prendre pour attraper les bons coups… Il les avait épiés aux jumelles, il avait prit le bateau pour aller les voir quand ils passaient une soirée dans le jardin…
Patrick enrageait tout les jours un peu plus… Il ne savait pas comme il allait s’en sortir mais il devrait lui faire payer… Il avait apprit qu’elle avait engagé des poursuites contre lui pour harcèlement… Cependant ne sachant pas ou il résidait, il n’avait pu être convoqué par le juge pour une condamnation, et il avait eu une peine par contumace de ne pas approché la plaignante à moins de 200m.

Quand il avait apprit cela il avait fulminé…

Il était dans sa chambre, et il était rentré chargé : un DVD et un sac poubelle…

Le DVD venait d’une petite épicerie, en voulant s’acheter un paquet de clope, il était tombé sur un DVD que Niki avait tourné il y a quelques années et il se l’était offert pour se rappeler du bon vieux temps.
Pour le sac poubelle il l’avait récupéré juste avant le passage des éboueurs dans la poubelle de Niki. C’était le meilleur moyen qu’il avait trouvé pour tout connaitre de ses moindres faits et gestes.

Il n’avait pas envie de mettre son nez dans les détritus de Niki, mais plutôt envie d’admirer le joyau qu’il avait découvert à Paris et que l’on venait de lui dérober.
Le DVD dans le lecteur, il lança le film…

La voir ainsi c’est comme si elle n’était jamais partie, qu’elle était toujours la, que son corps lui appartenait encore… La voir en tenue légère lui rappelait les fois ou elle se baladait en toute petite tenue pour lui dans l’appartement…
Il ferma les yeux pour mieux se la rappeler alors que le son du DVD venait emplir la pièce… Le pantalon de Patrick ainsi que son caleçon était sur ses chevilles, et son esprit était à Paris dans un appartement coquet…

Il rentrait après une partie de Black Jack, et il l’avait trouvée étendu sur le canapé, portant seulement un porte-jarretelle, des bas, et des escarpins noirs à talons haut…
Quand il l’avait vu ainsi, elle s’était relevée toute en finesse pour qu’il puisse distinguer toutes les parties de son corps… Patrick réagissait rapidement, et elle était venue le prendre par la main pour qu’il puisse s’installer confortablement sur le canapé…
A ce moment la, elle l’avait déshabillé avant de l’attraper goulument en bouche sans aucun autre préliminaire…

Encore aujourd’hui il ressentait la chaleur de sa bouche, l’humidité ambiante, alors que seule sa main remplaçait Niki… Il l’entendait gémir via le poste de télévision et les râles de Patrick passaient outre ceux de son partenaire…

Le rythme s’accélérait et il se rappela alors ce qu’il avait fait… Elle avait le contrôle mais il n’aimait pas le lui laisser. C’était lui le mâle lui qui dominait, alors il l’avait attrapé par les cheveux pour qu’elle relâche son étreinte buccale, et il avait tiré sa tête en arrière. Ces moments de violences montraient à Niki qui était le patron…

Il l’avait alors positionné sur la table basse, le ventre contre le verre de celle-ci, et il avait relevé la croupe de sa compagne pour qu’elle s’offre entièrement à lui, nue avec juste ce qu’il fallait pour qu’elle soit encore plus désirable…
Il l’avait dominé alors entièrement en prenant possession de son corps à sec… Elle hurlait comme maintenant… Elle gémissait la garce, car elle aimait cela, il l’avait d’ailleurs fessée et elle en redemandait toujours plus toujours insatiable… Il l’attrapait par sa chevelure pour la cambre et mieux la sentir…
Oui il aimait jouer se rôle à la perfection, il aimait être le chef en toute circonstance et il se contrôlait toujours pour qu’elle rende les armes dans une plainte comme un animal blessé…

Cette fois cela avait été encore plus fort et plus intense, il se rappelait de tout en détails, et cela lui procura un plaisir fou d’y repenser…
La télé en fond sa main qui était les yeux fermés rien d’autre que le corps de Niki, Patrick se laissa aller, à la jouissance suprême…

Il resta quelques minutes dans le canapé à reprendre ses esprits… Cette petite catin il devait reconnaitre qu’il l’avait dans la peau, mais elle aussi devait l’avoir encore dans le corps, malgré ce black qui venait chez elle…
Il se leva, passa dans la salle de bain, pour se rafraichir et se mit au travail sur la poubelle de Niki… Il trouva des objets quotidiens sans grande importance, mais son regard fut attiré par un objet hors du commun : un test de grossesse.

Quand il regarda le résultat, l’objet vola dans la pièce…

Espèce de trainée… Tu penses qu’en finissant en cloque tu te débarrasseras de moi !!!! Je vais me venger…

Il y pensa tout d’un coup, elle était enceinte du mari du gouverneur ??? Un joli scoop pour les magazines à scandale…

-12-
Ambiance

Patrick au réveil ce matin là était satisfait. Il s’était réveillé en sentant qu’il pouvait prendre un début de revanche sur Niki et sur la vie. Il s’était levé de bonne humeur et avait été faire un tour au kiosque à journaux le plus proche. Il regarda les différents journaux à scandale, et son regard fut attiré par le Shame… Vu les photos et le sensationnel qu’il dénotait en parlant déjà de la liaison de Niki, ils seraient surement prompt à bien le payer pour la nouvelle qu’il venait de découvrir.

Il acheta alors le dernier exemplaire, et retourna à l’hôtel du port. Il chercha qui avait rédigé l’article sur Niki : Jackie Russel. Il chercha l’adresse de la rédaction ainsi qu’un numéro de téléphone.
Pour appeler il utilisa le portable qu’il avait acheté et contenant une carte prépayée, c’était le meilleur moyen pour ne pas être repéré.

Rédaction de Shame bonjour, Cathy à votre service.
Bonjour je souhaiterai parler à Mlle Russel ?
Bien sur de la part de qui je vous prie et à quel sujet ?
Monsieur Drumond. Et dites lui que c’est au sujet de son prochain scoop.
Très bien, veuillez patienter s’il vous plait.

Le temps que la standardiste le mette en relation il avait le droit à une musique de salle d’attente de dentiste avec une voix qui disait : « toutes les vérités sont bonnes à dire, surtout si elles peuvent être scandaleuses »
Au bout de quelques minutes, il entendit une voix de femme différente de la première.

Jackie Russel au téléphone, Monsieur Drumond ?
Bonjour Mlle Russel.
Bonjour.
Je vous appelle car je pense avoir en ma possession un scoop qui risque de faire augmenter les ventes de votre prochain numéro.

A l’autre bout du fil, le visage de Jackie changea… Elle était toujours à la recherche du scoop pour clouer le bec à sa rédactrice en chef qui passait son temps à la rabaisser et à la rabrouer.

Je vous écoute.
J’ai vu que vous étiez l’auteur de l’article sur les infidélités de l’époux du gouverneur avec une ex star du porno.
Tout à fait.
Cette femme est enceinte…

Jackie écarquilla les yeux… Etait ce possible ? Si oui il avait raison cela risquait de faire un énorme scandale et d’être bon pour le journal, le premier à le savoir, le premier à le diffuser. Sa patronne serait ravie de remuer en plus un peu la merde dans le monde politique… Mais avant elle devait assurer ses arrières, il lui fallait des preuves.

En êtes vous sur ?
Oui j’ai récupéré dans sa poubelle son test de grossesse positif, et je l’ai emballé…

Cet appel et cet indic était un cadeau tombé du ciel pour Jackie… Elle se doutait qu’il allait demander quelque chose en échange, mais elle était prête à prendre le risque. Ils négocièrent un prix et Jackie lui indiqua qu’une fois le paquet à la rédaction le coursier aurait la première moitié en liquide à remettre à Patrick ainsi qu’une reconnaissance de dette pour la seconde moitié une fois qu’elle aurait fait faire des analyses par un laboratoire privé.

Ils raccrochèrent tout les deux, entièrement satisfait de la conversation téléphonique…
Patrick se prépara alors à sortir en direction d’une entreprise de livraison. Il emballa le petit sac plastique ainsi que le mot dans un petit carton fournit par l’entreprise. Il indiqua le destinataire, ainsi que l’adresse, et précisa que le livreur au dépôt du colis devait récupérer une enveloppe pour lui.
Il attendrait donc dans la salle d’attente que cela soit fait…
Environ 1h plus tard, le livreur revint et remit l’enveloppe à Patrick qui vérifia le contenu, et remarqua qu’elle avait tenu promesse. Maintenant il n’avait plus qu’à attendre…

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