Ketch de Flo; amarré dans la Marina

Nouveau Nombre de messages : 11 Age : 48 Date d'inscription : 21/06/2007

" Le Liberty"

Voilier de deux mâts, appelé Ketch.
Le grand mât plus petit situé à l'avant, le mât arrière qu'on appelle mât de misaine.

Surface de voile: 120 mètres.
Propulseur : PERKINS 130 cv diésel
Groupe : VOLVO 18 cv

Longueur totale : 17 m
Largeur maître baux : 5 m
Tirant d'eau : 2.20 m
Déplacement : 20 tonnes
Gasoil : 650 l
Eau : 1200 l

Mais tout cela est bien technique, c'est bien mieux en image:

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Le voilier glissait tranquillement sur les flots lisses du port de Heaven Island et seul le léger ronronnement du moteur diesel résonnait dans la quiétude du port. Mais plus Flo s’approchait de la Marina, plus elle percevait les musiques qui animaient les divers bars et terrasses qui s’alignaient les uns à côtés des autres sur les quais du port.
Comme dans bien des endroits touristiques, la marina était un lieu qui vivait surtout la nuit, et une foule dense, bigarrée et d’humeur festive se promenait sur les bords de mer.

En apercevant les lumières du port, un peu auparavant, Flo s’était activée à ferler les voiles contre les mâtures et présent le Liberty, propulsé uniquement par le moteur Perkins, gagnait doucement un emplacement libre parmi les nombreux yachts, goélettes, Ketch et autres navires de plaisance.

D’un seul regard, Flo devina bien vite que l’endroit était réservé aux V.I.P. et que même si les touristes se promenaient librement sur les quais, seul ces gens de la haute avaient leur emplacement privilégiés parmi les navires de la Marina.

D’ailleurs l’emplacement libre qu’elle avait choisi pour amarré son ketch était peut-être réservé à quelqu’un , auquel cas, elle n’en avait strictement rien à foutre. Elle ignora avec superbe, les regards inquisiteurs de ses voisins de quais, et après avoir attaché les amarres, alors qu’elle descendait dans la cabine, elle réalisa qu’elle ne portait pour seule vêtement qu’une de ses longues chemises en coton simple qu’elle affectionnait tant. Voilà pourquoi, ces gens l’avaient dévisagé ainsi. Flo, en resongeant à leur expression, se mit à rire à gorge déployée.

Elle se prépara ensuite un repas simple et léger, puis décida qu’il était temps d’aller un peu visiter les alentours. Après avoir passé un bref coup de brosse, enfilé un corsaire en coton blanc, un tee-shirt qui lui laissait les épaules nues, ainsi que ses tongs favorites, elle n’avait plus qu’à accrocher son sac banane qui contenait quelques dollars, ses papiers et Flo était parée pour sortir.

Sans oublier de donner un tour de clef dans la serrure, elle remonta sur le pont et après avoir tiré la passerelle à quai, elle vérifia LE détail, celui qui les trahirait au cas où…
Quelques minutes après, elle se fondait dans la foule des promeneurs.

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Ambiance

La musique résonnait dans la cabine, alors que Flo préparait son repas tout en se dandinant au rythme de la vielle mélodie. Voilà le genre de musique qu’elle aimait entendre, un bon vieux truc sur lequel on pouvait bien remuer ses fesses. Elle adorait! Et alors qu’elle saisissait un steak sur la cuisinière à gaz, elle se mit à chanter à tue-tête les paroles de la chanson, sans oublier de bouger tout ce qu’elle pouvait, manquant de peu de se brûler avec les flammes du gaz.

- They tried to make me go to rehab,I said no, no, no
Yes I been black but when I come back, you'll know, know, know
I ain't got the time
And if my daddy thinks I’m fine
You’s tried to make me go to rehab I won’t go, go, go

I’d rather be at home with a Ray
I ain’t got seventy days
Cos there’s nothing,there's nothing you can’t teach me
That I can’t learn from Mr Hathaway

I didn’t get a lot in class
But I know we don’t come in a shot glass

Son steak était prêt ainsi que la salade qu’elle avait préparé auparavant, il ne lui restait plus qu’à se mettre à table. Ce qu’elle fit, mise de bonne humeur par la voix généreuse qui sortait des haut-parleurs.

Flo avait déjà eu des réclamations au cours des jours précédents, mais elle les envoyait balader sans se soucier du dérangement que ça pourrait leur causer ou pas. Elle n’en avait rien à battre, la Marina était à tout le monde, enfin ceux qui avaient un peu d’argent et qui avaient pu se payer la réservation d’un emplacement, ce qu’elle avait fait, bien qu’elle avait fait un scandale de tous les diables à l’office des douanes pour la facture reçue. Mais bon, bien sûr elle avait du payer comme les autres..

Au cours de ces derniers jours, alors que la radio, que la télévision annonçait de nouveaux drames, Flo prenait un peu de distance, à bord du Liberty. Elle avait découvert plusieurs plages, comme de véritables bijoux dans leur écrin et promit de venir mouiller régulièrement dans ces criques paradisiaques.

Elle alternait ainsi les moments de solitudes, profitant du soleil toujours, de la beauté de cette nature si sauvage encore à certains endroits de cette île pourtant si polluée par le fric. Puis revenait toujours à la Marina, se baignant dans la foule des touristes pour ne pas oublier une autre réalité de l’île.

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Flo venait de partir toute la journée, pour faire quelques courses d’une part, et d’autre part, profiter un peu de l’île et de quelques criques sauvages. Justement depuis deux semaines, elle avait trouvé un endroit très sympa où mouiller le Liberty.

Elle venait d’arrimer le léger zodiac qu’elle utilisait pour des petits trajets, quand elle perçut le bruit d’un moteur. Les feux à bord du Liberty n’étaient pas encore allumés ce qui faisait que personne ne pouvait la voir. Pour éviter tout risque inutile, Flo avait largué l’ancre dans un coin tout juste assez profond pour éviter de croiser d’autres navires. De sorte qu’elle put en toute discrétion aller chercher sa paire de jumelle et observait qui venait déranger sa tranquillité à cette heure de la soirée.. Un groupe de touriste en mal de faire la bringue sans doute.

Jumelles sur les yeux, Flo remarqua vite que le comportement du navire n’avait rien de touristique. Les feux étaient en mode de veille, et il avançait doucement, prudemment… Pourtant là où il était, il ne risquait rien.. Aucun récif ne lui barrait la route, ce que le sonar n’aurait pas manqué de lui signaler.. Flo continua son observation dans le plus parfait silence.

Le navire été visiblement un bateau de pêche de dimension moyenne, mais Flo devina que les trois hommes qu’elle observait sur le pont n’étaient pas là pour pêcher. L’endroit ne s’y prêtait pas du tout. Elle fit une grimace de contrariété quand elle les vit faire rouler sur le pont plusieurs barils.. Flo devinait quelque chose de très louche en dessous de tout ça, et ça ne lui plaisait pas du tout.

Elle posa les jumelles sur le bord à côté de la barre du gouvernail et en quelques pas silencieux, se glissa dans sa cabine pour remonter aussitôt avec la carabine qu’elle gardait toujours à disposition au cas où.. On avait beau être au vingtième siècle, les pirates continuaient d’écumer les mers, même si les moyens étaient plus modernes, le danger était toujours présent.

Un coup d’œil dans ses jumelles confirma ses craintes. Flo les reposa sur le rebord et saisit sa carabine à deux mains avant de brailler suffisamment fort pour être entendu des hommes sur le pont de l’autre navire.

- Essayez de verser ne serait-ce qu’une goutte de ce que contiennent vos fûts, et je crible de trous, non seulement votre rafiot mais ce qui vous sert de carcasse! Vous avez intérêt à dégager très vite d’ici.. La police côtière a déjà été avertie, et ne va pas tarder… Allez on se magne le cul!! Je compte, à cinq, je tire.. 1.. …. 2.…..3.….

Mais avec un sourire de satisfaction elle constata qu’ils n’avaient pas attendu qu’elle débute le compte à rebours pour se tirer vite fait…Tant mieux, elle économiserait ainsi des cartouches.. Ça ne lui aurait pas plus de les gaspiller sur ces mecs. Un peu plus, et ils déversaient un tas de trucs pas très catholiques dans l’eau.. Encore des pollueurs de première…

Maintenant, le problème était qu’elle devrait peut-être signaler le fait à la police, mais elle n’en avait pas très envie… Flo décida de se laisser un peu de temps….

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