Luis attends dans son taxi... il n'a jamais été aussi pressé de prendre un client... il n'a jamais été aussi pressé d'aller bosser... jamais la nuit ne lui est parue aussi longue...
La musique ne le calme pas...
Tout ça à cause de la
discussion d'hier soirIl machouille un cure-dents qui n'est plus qu'un amas d'échardes dansa sa bouche.
Il a garé son taxi à 5 patés de maisons du Mambo Club, c'est là-bas qu'il avait trouvé le pire client de sa carrière. Il s'était juré de ne plus jamais venir dans cette zone, par peur de tomber une fois encore sur ce type.... mais aujourd'hui, c'est différend...
L'enseigne "Taxi" sur le toit est éteinte, signe qu'il n'accepte pas de cliens pou le moment.
Soudain, l'enseigne s'allume... le taxi s'avance vers un homme en costume très classe... manches retroussées laissant aparaitre des avant-bras velus... il porte une grosse chevalière au majeur... un pur Italo-Américain...
- Je vous enmène monsieur? demanda Luis, tout sourire.
- Tiens! Mon chauffeur! Toujours en vie? Dommage.... cracha le rital avant de monter dans le taxi
D'ordinaire, Luis aurait serré le volant... mais pas aujourd'hui.... aujourd'hui tout va bien... sous contrôle... aujourd'hui, Luis sourit, ça faisait longtemps...
- Comme d'hab' m'sieur? demanda Luis en regardant son client à travers le rétroviseur
- Evidement ducon, sinon pourquoi je trainerais dans ce qurtier pourri? rétorqua l'autre en désignant d'un geste large l'extérieur du taxi.
Luis se crispa un peu... tout est sous contrôle, mais tout de même... il a du mal à supporter les injures à propos de son quartier...
Mais ce n'est pas suffisant pour décrocher le sourire qu'il portait aux lèvres.
- C'est partit alors! lança joyeusement Luis.
Au fur et à mesure que le taxi se raprochait du club, le sourire de Luis s'agrandissait... cela semblait énerver particulièrement le rital à l'arrière.
- Dis-moi mon grand... pourquoi tu souris comme ça? demanda le Rital en se penchant en avant, sa tête juste à côté de celle de Luis
- Pour rien m'sieur... pour rien répondit Luis en tentant de cacher ce sourire
j'suis jute de bonne humeur- Ah ouais? Et ben moi aussi j'suis d'bonne humeur. Tu sais pourquoi? Luis secoua la tête
Parce que ton pote, le videur, il a été vi-ré souffla le rital à l'oreille de Luis avant de se réinstaller dans la banquette arrière, souriant, espérant avoir déstabiliser son chauffeur.
- Oui m'sieur, j'sui au courant... et j'trouve que c'est mérité! dit Luis
Le Rital ne riait plus.
Il écarquillait les yeux
- Hein? lacha-t-il
- Bah ouais! La façon dont il a traité votre ami! C'est un scandale! continua Luis, retenant un fou rire
Le rital abandonna... il n'arriverait pas à faire céder Luis...
De toute façon, il était arrivé...
En effet, l'entrée du Club n'était plus qu'à quelques mètres... mais le taxi ne ralentissait pas! Au contraire, il accélérait!
La musique de la radio changea- Petit enfoire! A quoi tu joues! hurla l'italien à l'arrière
Luis fut prit d'un rire fou
- AHAHAHAH!!! T'ES DANS LA MERDE MON POTE!!! hurla-t-il à son tour
Le rital lança des regards afolés aux alentours, complétement perdu, déboussolé...paniqué, le taxi roulait maintenant beaucoup trop vite.
Mais il ne se laissa pas dépassé par la situation...
- Arrête-toi tout de suite ou je te jures que je te butes dit-il calmement... en fourant sa main à l'intérieur de sa veste...
Ce con était armé!
Luis n'avait pas prévu ça!
Tant pis... IMPROVISACIÓN!!Il appuya sur la pédale de frain, le Rital fut projetté contre le siège du conducteur, un objet tomba sur le sol...
Luis rappuya sur l'accélérateur, le Rital se retrouva plaqué dans la banquette arrière, il lacha un juron.
Luis le vit se pencher pour ramasser quelque chose, il remit ça:
Freinage dans un crissement de pneu, il senti un objet se cogner conre son talon, l'italien était maintenant désarmé.
Accélération, le Rital relacha un juron.
- Tu vas le regretter!! hurla-t-il en se jetant sur Luis.
Le Rital essayait d'étrangler Luis avec son bras et hurlait des injures dans l'oreille de Luis...
Le Chicano fit une grimace alors que, perdant le controle, il se retrouva à contresens. Aprés un slalom entre des voitures en tout genre, il ramena le taxi sur le droi chemin. Il fit de même avec le Rital en lui envoyant un bon coup de coude sur le nez. CRAC. L'italien chuta sur la banquette arrière, le nez en sang.
Enfin, ils arrivaient: Calabria Avenue, la zone de tox'. Ic, les gens aparaissent et disparaissent. Tout le monde est trop défoncé pour s'en rendre compte.
Le taxi fit un dérapage à 90°, le côté gauche du véhicule e trouvant face à l'entrée d'un sombre ruelle, bouchant l'entrée.
Le dérapage chamboula un peu plus l'italo-américain qui prit appuie sur la portière passager gauche...
- Maintenant tu vWAAAAAH!La porte s'ouvrit, le Rital tomba. Il allait se remettre à insulter Luis lorsque de puissante mains saisirent le Velu et le trainèrent au fond de la ruelle, un cul-de-sac.
Luis sortit du taxi, un énorme sourire sur le visage...
Francisco sortit de l'ombre du fond de la ruelle, les mains tachées du sang du Rital.
- Ca a été? demanda-t-il en cherchant quelque chose dans les ordures, près du taxi.
- Super, une croisière... répondit Luis en souriant.
Francisco eut un rire nerveux... il était stressé... Luis aussi, mais il savait le cacher. Luis saisit ce que Francisco lui tendit: une batte de base-ball.
Francisco avait eut droit au pied-de-biche.
Francisco s'était occupé de planqué les... "ustenciles"... ça faisait partie du plan.
Ainsi armé, les deux Compañeros se dirigèrent vers le Rital qui s'était remit debout.
- A quoi vous jouez tous le deux? Hein? Vous voulez vous offrir le grand frisson de buter quelqu'un? Vous savez pas qui j'suis hein? Evideent non, sinon vous oseriez même pas pensez à ma mort! dit-il à la vue des deux Chicanos, le sang toujours coulant de son nez cassé.
- On sait qui t'es mon gros répondit Luis, la batte posée sur l'épaule droite.
Francisco et le Rital écarquillèrent les yeux... ça, ça ne faisait pas partie du plan...
- T'es un enfoiré d'rital qui s'croit tout permis, qui se comporte dans NOTRE quartier comme si il était chez lui et qui passe son temps à injurier notre culture, nos idéaux et tout ce qui se rapporte à nous! reprit Luis, le visage maintenant plus que sérieux, froid...
- Mais c'est l'cas petit! C'EST LE CAS!! Je suis chez moi ici! J'peux faire ce que j'veux quand j'veux et où j'veux! Parce que, contrairement à vous deux, petites saloperies, moi j'a des couilles! Moi j'pourrais vraiment buter quelqu'un, je l'ai déjà fait d'ailleurs, vous, je sais bien que vous n'y arriverez pas! réplique le Rital. Il écarta les mains, comme en signe d'acceuil.
Allez-y, j'attends termina-t-il avec un petit rictus
C'est ce ptit rictus qui permis à Luis d'armer son bras.
- Tu parles vraiment trop toi.... dit Luis, la batte levée, prêt à s'abatre sur le rital.
L'Italien avait toujours son petit rictus
Francisco lui était beaucoup moins sûr, son pied de biche était toujours le long de ses jambes, tel le prolongement metalique de son bras
L'Italien étira un peu plus son rictus après avoir croisé le regard de Francisco.
Le rictus ne disparut même pas la batte se mit en mouvement. Direction: le genou droit du Rital.
L'Italien cessa de rire lorsque la batte touche son genou et qu'un grand "CRAC" se fit entendre dans le cul-de-sac.
C'est ce "CRAC" qui réveilla Francisco. Il assaina un coup de pied-de-biche dans la machoire du Rital lorsque celui-ci se plia en deux en tenant son genou explosé.
Le coup le fit décoller, il retomba durement, la machoire désacordée.
Sans perdre de temps, les deux hispaniques se mirent au boulot: Luis s'occupait du haut du corps, Francisco s'acharnait sur les jambes et le bas du dos.
Les jambes ne furent plus qu'une bouille rougeâtre aprés 5 minutes...
Les furent quasiment séparée du corps aprés 2 minutes...
Toutes côtes furent toutes brisées aprés 6 minutes...
Le coeur du Rital cessa de battre aprés 15 minutes...
Francisco se redressa, il avit passé 15 minutes courbés, son os souffrait le martyr. Il s'éloigna un peu et fut surpris par la lueur folle qui brillait dans les yeux de Luis...
Ce dernier s'acharnait sur la tête du rital, qui n'était plus qu'une purée grise-rouge-noir... il était évident que l'Italien était mort depuis longtemps, mais Luis continuait à frapper...
Il injuriait le rital de tout les noms, des larmes coulaient le long de ses yeux, le rital était mort depuis longtemps, mais la batte frappait encore la bouille...
Par rage...
Par vengeance...
...
Francisco saisit la batte et la lacha, aprés quoi il serra Luis dans ses bras, pour le calmer...
- C'est tout mon frére, c'est tout, il est mort, c'est fini... murmura le colosse.
Luis reprit son calme, sécha ses larmes et remercia son ami:
- Merci amigo...il souffla, épuisé
bon, on fait comme on a dit: on se sépare et on se retrouve demain midi au Castello, comprende?Francisco acquieça de la tête et les deux amis se dirigèrent vers le taxi. Luis mit la batte et le pied-de-biche dans le coffre, puis, se mit au volant. Il salua son ami qui s'éloignait en moto et s'éloigna à son tour de l'allée.
Aprés plusieurs mètres, il voulu changer de vitesse, mais la pédale d'embrayage refusa de bouger.
Luis se gara, saisi le crucifix qu'il portait au cou et pria:
Madre de Dios, faites que ce ne soit rien, inon j devrais payer la réparation de ma poche et c'est franchement pas le moment!Aprés quoi il se pencha et palpa le sol pour trouver ce qui bloquait la pédale...
Sa main toucha un lourd objet en métal...
Luis écarquilla les yeux...
Il saisit l'objet et le regarda longtemps...
Le flingue du Rital....
Le sourire de Luis reparu
- C'est ce que j'appelle une putain de bonne journée! se murmura-t-il à lui-même...
Il fourra le calibre dans sa poche et s'éloigna... sourire aux lèvres...