Propriété de Park Zhaô (Anciennement Propr. Lino Vanzetti)

Ambiance

Un repas apporté sur un plateau, Joon, allongé dans le divan, lui avait raconté sa vie….
Ses doutes, sa fuite de la Corée pour éviter de faire face à ses obligations…sa lâcheté….
Le bras contre le front, les yeux plantés au plafond, il s’était livré à cette inconnue au silence si éloquent avec une pudeur assez paradoxale….
Elle s’était surprise à penser avec amusement, que le métier de psychanalyste était une possible voie de reconversion…
Les heures s’étaient écoulées si vite, le silence s’était installé doucement, bercé par une douce musique qui les avaient emportés tous les deux dans une mélancolie silencieuse, le point de leurs vies encore inachevées et pourtant déjà si bien remplies….

-----------------

Tu sais pourquoi on m’a demandé de te surveiller ?
Parce que je suis dangereuse ?
Il sourit….son regard bleu toujours planté au plafond…
Il y a de ça….

Un simple mouvement, et il se retrouve sur le coude….en train de la regarder….
Je suis là pour te soutirer des informations…pour sympathiser….pour te séduire éventuellement…
La jeune femme ne semble pas surprise….elle penche la tête de côté comme une petit animal curieux…son kimono découvre une de ses épaules, si pâle….
Elle est la sensualité à l’état pur….l’innocence d’une fleur vénéneuse à qui rien ne résiste….
Il sourit, sans la quitter des yeux, laisse quelques secondes s’écouler, emmuré dans une contemplation presque religieuse.
Et je dois t’avouer…que le jeu ne déplait pas tant que ça…
Elle s’enfonce dans son fauteuil, se frotte le menton de ses doigts soigneusement manucurés.
Les douze coups de minuit viennent de sonner à la pendule, pourtant ils restent face à face, sans dire un mot…
Joon finit par se lever d’un mouvement fluide….puis se dirige vers elle pour la prendre par la main….
Les gestes s’enchaînent, il la fait se lever avec délicatesse….sans jamais la quitter des yeux….
Le trouble qu’elle peut lire dans ses yeux n’est pas feint….du bout de ses doigts, il soulève son menton….
Tu comptes me séduire ?
Oui….
Et me soutirer des informations ?
…je veux tout savoir de toi…..
Elle entrouvre la bouche sans trop savoir pourquoi, l’océan de ses yeux bleu devient profondeur des abysses….il happe doucement ses lèvres…s’enfonce dans sa chaleur pour mieux s’y perdre…
Il perd pied, et lorsque ses mains prennent son visage en coupe, il se met à trembler….
La douceur avec laquelle il caresse son visage, fait tomber les barrières qu’elle a dressées autour d’elle….
Les baisers laissent place aux murmures…et si les remords risquent de se manifester après ce soir de Noël, les regrets ne sont pas envisageables…ni pour lui, ni pour elle….

Sa main glisse le long de son épaule….le kimono tombe au sol dans un bruit d’étoffes..et lorsqu’elle se retrouve nue, il se recule pour mieux la contempler…..
Il meurt d’envie de lui dire combien elle est belle….mais les mots sont inutiles…
Une femme comme elle sait comprendre les choses….
Les seuls mots qui sortent de sa bouche sont chuchotés au creux de son oreille…
La personne qui se met le plus à nu aujourd’hui n’est pas toi Mei-Ri….ne l’oublie jamais….
Elle lève le menton vers lui, superbe dans sa nudité…beauté dont l’albâtre recouvre et le corps, et le cœur….
Comme une princesse, il la prend dans ses bras…puis se dirige vers le lit….
Lorsqu’il la dépose, elle étend les bras au dessus de sa tête…..lascive, consciente sans doute de l’effet qu’elle opère sur lui….
Doucement il enlève sa chemise, hypnotisé par cette vision sublime.
Son corps est finement musclé….ses différentes cicatrices sont les derniers coups de pinceau d’une silhouette parfaite….
Il se glisse à ses côtés, à nouveau, il l’embrasse, capture sa bouche pour lui voler son souffle, encore et encore…sa main court sur son ventre plat, envahit cette terre, vierge de tous sentiments…de tout amour….
Donne-toi à moi Mei-ri….non pas comme une geisha…mais comme la femme que tu n’as jamais voulu être….
La curiosité laisse place à une passion trop longtemps bridée…leurs corps s’enchevêtrent et se découvrent…leurs bouches se rencontrent à nouveau pour se gouter longuement….et lorsque le jeune homme écarte son corps pour mieux entrer en elle, il s’arrête quelques secondes pour la contempler.
Ses cheveux sont étalés sur l’oreiller, et pour la première fois, la glace de son regard vient de se briser….
Elle tend la main vers son visage….caresse sa joue…..puis murmure son prénom….
Il sourit….puis d’une main soulève sa taille…
Elle renverse la tête en arrière, ferme les yeux pour le recevoir et gouter à la chaleur qui émane de tout son être….
Son parfum entêtant et capiteux lui font perdre pied, elle se met à gémir doucement tandis qu’il navigue entre ses cuisses, les deux mains posées de part et d’autre de son visage….
La lumière de la lune, se reflète sur leurs silhouettes qui se découpent en ombres chinoises…leurs cœurs s’accélèrent à l’unisson pour ne plus battre qu’au rythme de ses assauts…
Essoufflé, il s’arrête….la regarde…..pris d’une angoisse soudaine….
Il sait que pour la première fois, il est allé trop loin…., il sait que cette femme sera l’instrument de sa perte….
Le papillon s’est approché trop près de la flamme…..

Mais qui est la flamme…et qui est le papillon….

Maaya Sakamoto – Cries in the Dark

Un instant avant qu'ils ne soient tous deux emportés par un déferlante de plaisir, elle l'a perçue dans son regard, l'étincelle de l'angoisse, la porte ouverte aux remords. Cependant, lorsqu'il la recouvre de son corps pour nicher son nez dans son cou, ce petit élément en plus qu'elle ne parvient pas à identifiée a effacé cela... certains appelleraient ça de la tendresse mais elle ne se souvient plus d'en avoir été l'objet...

Son souffle sur sa peau encore sensible de ses caresses et de ses baisers s'apaise progressivement, à l'instar de sa propre respiration. Ils se frôlent, s'effleurent tandis qu'il se laisse glisser sur le côté. Le bruissement des draps remplace les mots, inutiles à ce moment.

Du bout des doigts, Joon, à son côté, les yeux perdus dans le vague, dessine des arabesques sur le flanc de cette femme qui, déjà, le fascine. Lentement, il remonte le long de son buste. Avec la délicatesse d'un sculpteur, il suit les reliefs de son corps, ses seins rond, sa gorge qui se soulève à peine à chacune de ses respirations, les ailes du papillon écarlate tatoué sur sa poitrine. Son index continue sur la ligne du menton de la coréenne jusqu'à ce que sa main prenne en coupe l'arrête de sa mâchoire.

Souplement, il se hisse sur un coude pour plonger ses yeux dans ces prunelles, luisantes dans la semi pénombre de la chambre. Du pouce, il joue avec les contours de sa bouche avant de la capturer dans un baiser tout en douceur. Lorsqu'il se détache d'elle, c'est pour se glisser à son oreille et murmurer un unique mot, plein de sincérité, exempt de l'ironie à laquelle elle pourrait s'attendre en pareille situation.

Merci...

Un moment, leurs regards se recroisent alors qu'il se redresse pour la contempler. L'éclat qu'elle y perçoit la pousse à clore ses paupières, mue par cet instinct de conservation qui la guide depuis des années.

A peine s'est il allongé sur le dos qu'elle se faufile hors du lit, aussi silencieuse et discrète qu'une ombre. Seule l'empreinte de sa chaleur dans les draps fins reste pour lui tenir compagnie. Déjà, alors qu'il vient de se rendre compte de son absence soudain, il voit les pointes de sa crinière blonde disparaitre derrière le battant de la porte de salle de bain, refermé sans un bruit.

Au silence succèdent les crépitements de l'eau contre le carrelage. Dans ses pensées, elle laisse la chaleur de la douche assouplir ses muscles, tendus par la nervosité qu'elle refoule depuis son arrivée à la ville Zhao et les ... égarements de ces dernières heures.

Un soupir s'échappe de ses lèvres encore gonflées de baisers. Elle baisse la tête pour laisser sa longue chevelure dégringoler sous les flots, épousant son corps. Sans prendre la peine de couper le jet, elle sort de la large cabine et s'enroule dans une serviette de bain avant de se fixer dans le large miroir qui occupe tout un pan de mur.

L'essuie tombe à ses pieds, dévoilant son petit corps à la peau clair, zébrée de nombre de cicatrices, plus ou moins rosées selon leur ancienneté. Un éclair voile son reflet, le remplaçant par une vision du visage de Joon, quelques instants auparavant, à l'instant où elle s'était laissée basculer dans ses abysses de saphir.

De longues minutes elle reste ainsi, immobile, ne voyant plus cette femme que lui renvoie la glace, seulement des réminiscences, des assemblages d'images de ces dernières vingt-quatre heures.

Un instant avant qu'elle ne ferme ses paupières pour se détourner, il l'a perçue dans son regard, l'étincelle de fragilité, le morceau de porcelaine friable, sous la couche d'albâtre... A peine a-t-il pu analyser cette légère fêlure dans sa carapace qu'elle s'en est allée, glissement à peine perceptible parmi les ombres que découpe la lune.

Il attrape son pantalon, étaler au sol non loin du lit pour en tirer son paquet de cigarettes. Ramenant une main sous sa nuque, prenant appui sur un oreiller, il en allume une et laisse son regard errer sur les volutes bleutés qui s'étalent avec lenteur dans la chaude atmosphère de la chambre d'amis.

Ses prunelles bleues se fixent sur le plafond sans le voir. Sous ses paumes, il peut encore sentir ses formes, la douceur de sa peau. En dépit de l'aura obscure de mystère dans laquelle elle semble flotter, il ne peut s'empêcher de se laisser fasciner par les quelques expressions qu'elle laisse errer sur ses traits, lorsqu'elle abandonne celui de la froide neutralité qu'il lui a vu au premier abord.

Sa cigarette s'est presque consumée seule. La cendre tombe souplement dans le réceptacle prévu à cet effet. Il jette un coup d'œil à la salle de bain. Le bruit d'eau ne s'est pas interrompu mais les variations sonores dues aux mouvements qu'elle y effectuait ont cessées. Cependant, elle ne sort toujours pas...

Le temps passe, lentement, trop lentement à son goût, elle ne reparait pas... Mine de rien, à son insu, l'inquiétude se glisse insidieusement en lui. Se mêlent son instinct rattaché à sa mission de garde, ce doute, et, surtout le souci de ce qui lui arrive...

Hésitant, il résiste dans un premier temps pour enfin se décider à sortir du lit et se glisser dans la salle d'eau. Là, il la trouve face au miroir, debout, immobile, à l'exception de son bras qui brosse inlassablement sa longue chevelure ramenée sur l'avant.

Songeuse, Mei-Ri ne semble pas le voir lorsqu'il s'avance vers elle. Si elle ne sursaute pas alors qu'il pose une main sur la sienne pour interrompre son geste, elle ne relève cependant pas les yeux, dans le vague. Ses doigts glissent entre les siens, s'emparent de la brosse en bois précieux.

Le jeune homme se place derrière elle et dans un mouvement ressemblant à une caresse plus qu'à tout autre chose, il ramène sa crinière dans son dos pour continuer son action, doucement, sensuellement, mêlant les effleurements de sa main à celle du crin.

Le front du petit papillon se lisse, la pression sous son crane appliquée par les pensées y tourbillonnant se relâchant par les gestes de son amant. Elle rive son regard au sien, dans la surface de verre et renverse la tête en arrière pour s'offrir aux caresses. Le silence règne entre eux, troublé uniquement par le frottement du crin sur ses cheveux et les effleurements et baisers qu'il dépose, sans jamais la quitter du regard, sur chaque parcelle de peau à sa portée.

Joon ?

L'intensité de ses prunelles est plus forte que jamais. C'est la première fois qu'elle l'appelle par son prénom, venant d'elle, il ne prend pas cela à la légère. D'un petit signe de tête, il l'encourage à continuer, guettant chaque variations sur ses traits in habituellement mobiles et à la fois si fermés par rapport au commun des mortels.

Quelque chose m'intrigue... Comment quelqu'un comme toi a pu survivre jusqu'ici dans ce monde, celui des Triades ?

Un instant avant qu'ils ne basculent dans le lit, ils l'ont perçue, cette étincelle si différente et si semblable à la fois, se reflétant dans le regard l'un de l'autre. Lorsqu'il a observé ce petit bout de femme si forte, si froide, qu'il devine pourtant si fragile malgré les informations fournies par son demi frère. Quand elle la vu, la gravité au fond de ses regards, sous des dehors fantasques, lorsqu'il pose les yeux sur elle.

Depuis qu'il a commencé à se raconter devant elle, à se dévoiler, révélant à chaque fois de petits éléments qui, mis bout à bout peuvent lui apprendre beaucoup sur lui, elle s'interroge devant cet être si étrange pour quelqu'un élevé ainsi qu'elle l'a été.

Je n'ai jamais survécu, je vis, c'est tout !
Comment quelqu'un avec une telle part d'innocence que toi a pu vivre ?

Ses gestes se suspendent. Il dépose sur une commode non loin de lui la brosse et la fait se retourner, ses mains enserrant sa taille. D'un doigt, il lui relève le menton pour garder ce contact visuel qui l'hypnotise et semble la faire baisser sa garde, ne serait ce que quelque peu, presque imperceptiblement.

Il n'y a pas que toi, jolie geisha, à avoir de multiples facettes...

Un petit sourire en coin, amusé, fleurit sur ses lèvres tandis qu'elle penche légèrement la tête sur le côté, peu satisfaite de sa réponse, plus intriguée encore.

Laisse moi t'emmener dans mon monde Mei-Ri... L'innocence et la vie ne sont pas incompatibles avec cette vie qui est le nôtre, du moins, pas tant que tu as l'air de le croire !

Son sourire s'agrandit, trouvant un faible écho sur le visage de la jeune femme... faible mais déjà beaucoup, une petite victoire pour lui. Il se saisit de sa main, et cette fois, la musique qui les entraine, alors qu'ils pénètrent sous le jet de la douche, est celle de l'eau battant contre leurs corps noués et contre le carrelage dont ils ne sentent plus la froideur, leurs peaux échauffés par une nouvelle vague de volupté.

Avant

-47-

Ambiance

Corinna était arrivée pour noël dans la villa de Park sachant que sa soeur était enfin de retour parmi eux. Bien que se faisant une joie de la revoir, malgré son si long silence elle déchanta rapidement face aux propos qu'elle leur tint même si ceux si sortait de la bouche de Joy.

Son regard passa tour à tour de Lara à Bella. Corinna n'osa rien dire par respect plus que par crainte. Sa soeur, même en ayant lu le rapport de Na-Yung ne savait pas tout, ne savait pas ce qu'elles avaient vécu en son absence et apparemment s'en souciait guère ce qui fit fulminer Corinna intérieurement. Depuis son arrivée sur l'île la Cori que tout le monde connaissait avait disparu pour faire place à une femme d'affaire au début des plus compétente mais par la suite à une femme intransigeante.

Quand juliana avait disparu, Corinna pour affronter ce qu'elle considérait comme une nouvelle perte à sa famille, s'était endurci, avait compris qu'elle ne devait plus avoir de qui que se soit et de quoi que se soit. Aujourd'hui elle se sentait plus loin de celle qui était sa soeur d'adoption que de quiconque. Cependant elle respecterait ses choix et continuerait d'obeir tout en le faisant à sa manière n'en déplaise à sa soeur.

C'est pour cette raison qu'elle avait fait appel à Milo et Lucas qui était des membres de sa famille du côté de sa défunte mère. Avoir eux auprès d'elle, elle se sentait moins surveillée et surtout plus libre de ses mouvements.

Toutefois quand elle leur parla de vouloir devenir gouverneur, Corinna faillit s'étouffer. Bella la regarda étrangement, Park lui fit un regard assassin qu'elle ne releva pas. Depuis l'aventure avec Choi Corinna avait muri et même si elle était le phénix, elle était aussi une femme qui avait par moment besoin qu'on lui rappelle certaines choses. Tout le monde se taisait alors qu'une tension électrique réniée dans la salle et surtout auprès de Lara. Ne supportant plus se silence Corinna prit la parole quoiqu'il advienne.

Ju... Pardon Joy... Déjà contente que tu sois revenue en vie, on peut dire que cela tient du miracle et j'en suis ravie.
Mais, tu te doutes qu'il y a un mais...

Park était à deux doigts d'intervenir pour la faire taire, sachant que ce qu'elle dirait ne plairait pas à la femme assise qui leur faisait face, mais il fut arrêter par Lara.

Comme toujours tu as un grand projet, mais avant d'en entamer il serait bien de finir les autres et de mettre de l'ordre.

Joy lui fit un sourire glacial. Celle que juliana prenait comme sa petite soeur, osait pour la première fois s'élever d'une certaine manière contre celle qui dirigeait officiellement les rennes de la famille.

Prétends tu que des projets soient en suspend et qu'il y ait des problèmes internes de personnels ?

On peur voir cela comme cela.

Joy attendait impatiemment de savoir quoi pour mieux lui donner une réplique singlante pour la remettre à sa place, tout membre de la famille qu'elle soit.

Si on parlait d'Eden ? Je sais bien que Manuela est en place pour mener à bien le projet, je sais que tous les parties en présence veille au bon déroulement de l'affaire, or tu devais le superviser, ce qui n'est pas le cas, comptes tu le faire et le mener à bien avant d'entrer en campagne.
Si tu le fais après on pourrait imaginer que tu te sers de ton pouvoir pour tes petites combines. Penses y.

Pour ce qui est des problèmes internes, ce n'est pas le terme adéquat.

Joy rongeait son frein, mais voulait voir finir la jeune imprudente. Tout le monde était stupéfait de voir Corinna la plus calme de tous défier ainsi la Cheffe.

Tes petits protégés, tu devrais mieux les tenir en laisse. Ce cher Ahmon qui a déjà été une source de problème quand au fragile équilibre de notre paix avec Choi, et dont il a fallu avec Park que l'on arrondisse les angles, à décider de remettre cela, il s'en est fallu de peu. Coup de chance pour nous j'étais présente et j'ai pu le stopper.

A moins que tu veux de nouveau voir heaven à feu et à sang pour prendre le siège de gouverneur...

Corinna croisa les bras. Les deux femmes se fixaient fièrement. Cori savait pertinemment que sa soeur avait plus de poids qu'elle, mais pour la jeune italienne c'était aussi un moyen de prouver que celle qu'elle connaissait jusqu'à présent avait muri.

ambiance

Dans le salon, le silence qui plane est lourd, pesant ….électrique… Un rire éclot dans cette atmosphère.. Les regards se tournent vers la source.. Lara … Elle frappe trois fois des mains tout en hochant la tête … un éclat des diamants de son bracelet scintille sous le lumière du lustre de la pièce..

C’est un joli projet …
Lara arrête!!!!

Park lance un regard noir a l’italienne …Une lueur brille dans le regard de Joy … Le phénix lève la mains pour faire taire le jeune homme …

Cori a donnée son avis pourquoi pas Lara …

Le regard des deux femmes se croisent et se soutiennent …. Lara se lève du canapé sous les regards des personnes qui l’entourent et se dirige vers la porte …

Ou va tu ?

Elle s’arrête a hauteur de Joy droite et fière… Un soupir s’échappe des lèvres de la jeune femme …

J’ai remplit ma tache … j’ai préservé ton fils et tes affaires jusqu’à ton retour maintenant je me retire…

Les mots pour Lara prennent un autre sens dans son esprit.. Elle ne prend pas simplement congé cela va au delà …. Pour Lara sa position actuelle a toujours été provisoire à ses yeux… La mâchoire de Joy se crispe un bref instant avant que ses lèvres s’étirent pour former un sourire ironique

Tellement bien que tu l’as ramené sur île …
Sa sécurité semblait compromise d’après mes sources mais tu dois le savoir comme tu as lu un rapport fort réaliste sur la situation actuelle …

Lara sent la contracture de chacun de ses muscles tant son corps est sous tension..; Elle se contrôle d’exploser … de déverser toutes les pensées qui traverse son esprit depuis la retour de Joy parmi Sa Famille…. Mais elle est loin de se douter que la menace qui pesait sur l’enfant est si proche d’elle …Concernant sa partie de son travail, Lara déteste la proximité de la triade dans les affaires de la Mafia … C’est la sous estimée, que croire qu’un des membres de la triade même Na-Yung puissent faire un réelle état des affaires concernant le trafic en tout genre …

Mais maintenant tu es revenue, espérons qu’il profite de l’aura protectrice du Phénix…

Joy lève le menton, les muscles de sa mâchoire de son visage amaigrie tressautent… la voix est calme mais froide …

Lara fait attention au ton que tu emploi avec moi …

La mains de Lara se pose sur le clenche de la porte et l’abaisse afin d’ouvrir en grand la porte qui donne dans les couloirs… mais s’arrête sur le pas de la porte ….

Tu crois devoir aucun compte a personne mais tu te trompe … tu en dois a l’enfant de 4 ans qui au lieu de demander des cadeaux aux père Noël a seulement demandé que ses parents soit là le soir de Noël….

Lara sort du salon sans demander son reste … Elle entend son noms mais ne se retourne pas … Ses talons claquent sur le marbre aux sol… Elle a dit ce qu’elle pensait et assumera toute les conséquences qui pourront en découler … mais a présent une seule chose est à son esprit.. Sortir de cette villa au plus vite… A son approche, Simon et Vince sortent de la cuisine … Elle leur laisse pas le temps de piper mots …

Dés a présent vous prendrez vos ordres directement du Phénix …
Que se passe t il ? Nous rentrons ou pas
Où est Mia?

Les deux hommes de mains sentent qu’il se passe un événement qui semble les dépasser de loin et qu’ils n’obtiendront aucun détail par Lara …

Elle est montée avec ta grande mère au premier …
Sera le dernier ordre que je vous donnerai … Vous me la mettez dans le premier avion pour New York demain matin …
Mais pourquoi ?

Lara plante les deux hommes dans l’entrée et disparaît dans l’un des nombreux couloirs qui parcourt la villa de luxe… Demeure que Lara connaît par cœur pour y avoir vécue un an a son arrivée sur Heaven… Vince se tourne vers Simon.

Fait ce qu’elle nous a demandé, je m’occupe d’elle …
Mais …
C’est un ordre …

Les lampes du garage s’allume une a une dévoilant les trésors de carrosserie qui y dorment … Des berlines , des sportives , des tout terrains … Il y en a pour tout les goûts … Toutes parfaitement entretenue …. La silhouette de Lara se faufile parmi tout ces véhicules … le claquement de ses pas décidées font écho dans le garage…. D’un geste rageur, elle actionne la commende d’ouverture de la porte … Un bruit de moteur trouble le silences des belles mécanique … La jeune femme se dirige vers le monstre dont elle va prendre la conduite … Un humer gris métallisé …

A peine installé au volant que la portière passage s’ouvre a son tour … et un homme s’installe sur le siège passager ….

Tu ne croyais pas te débarrasser de moi si facilement …

Vince avait toujours eu comme mission de veiller sur Lara quoi qu'il en coute ...

J’avais un infime espoir si …

Elle referme sa portière violement tout en soupirant puis abaisse le par soleil … Les clefs tombent sur ses genoux … Elle s’en saisit et démarre a en faire hurler le moteur … Les feux de Humer balaye les environs de la villa lorsqu’il sort du garages … La porte d’entré s’ouvre … mais Lara s’engage déjà sur l’allée menant au portail …

Les hommes de quart qui se trouve affectée à la surveillance du portail lève un regard surprit vers le humer …. Par réflexe, ils sortent leurs armes… Le monstre de Mécanique arrive a vive a allure et est loin de ralentir …. Les hommes de mains reçoivent par l’intermédiaire de leurs oreillettes d’ouvrir le portail et de laisser le humer passer …. La commandes électrique est enclenché … Le portail commence a s’ouvrir …

Lara tu devrais ralentir !!!

Vince se cale au fond de son siège , pose une mains sur le tableau de Bord … ses traits se crispent … Lara au lieu appuyer sur la pédale de frein , enfonce celle de l’accélérateur et passe une nouvelle vitesse … Une décharge d’adrénaline déferle dans tout son corps … ses mains se serrent sur le volant au point que la jointure de ses doigts blanchissent … Le véhicule gagne en vitesse a chaque mètre parcourue … Par réflexe , Vince serre les fesses bien que savant que ça ne diminuera pas le gabarit de la carrosserie….

Les hommes de mains s’écarte in extrémiste du passage de Lara … le bruit du choc du fer forgé contre l’acier retentit et fait écho dans la vallée … puis un crissement de pneu hurlent dans la nuit … les feux arrière rougeoyant du tout terrain disparaissent au détour d’un rue ….

Vince émet un long soupir pour se remettre de ses émotions….

Je suis trop vieux pour ça …

Il se tourne vers Lare dont le regard est vrillé droit devant elle … ses trait sont figé …

Qu’Est-ce qu’on fait maintenant ?
J’en sais rien….

-24-

Ambiance

Il avait eu la sensation de n'avoir qu'à suivre le mouvement depuis qu'ils étaient arrivés à New York pour la protection de l'enfant. Ils avaient régulièrement du appeler Park pour le tenir au courant de ce qui se passait et bien que celui ci ait voulu savoir ce que faisait Lara, ils avaient été bien incapables de le lui dire, jusqu'à sa venue sur le territoire.

A partir de ce moment la ils étaient restés discrets, aussi bien sur leur travail dans l'ombre et encore plus dans leur relation à tout deux. Ji Min était de plus en plus distante et il l'avait senti par moment absente voir malade. Elle lui avait dit qu'un simple petit coup de froid avait du l'affaiblir, mais comme toujours elle avait fait passer son travail avant le reste.

Voulant éviter toutes sources de problèmes et de disputes, il n'avait alors pas cherché plus loin. Finalement quand on leur appris qu'il y avait un risque pour l'enfant à New York, il fut décidé prudemment de rentrer sur l'île pour les fêtes de fin d'année.

Ils avaient tous embarqué et arrivé le jour de noël. Jour qui pour Dong allait s'avérer inoubliable.
L'enfant était désormais en lieu sur, quoique pour cet enfant il ne serait jamais totalement en sécurité.
Alors que toutes les parties de la triade et de la mafia étaient présente et réunie dans le bureau, les deux gardes du corps attendaient dans le couloir, de savoir ce qu'il allait advenir d'eux. Kim étant mort, ils ne savaient si Juliana retournerait dans leur dernière demeure ou non. Dong avait perdu son patron mais aussi un ami, quelqu'un qu'il respectait. Et même s'il respectait le fait que Park reprenne les rennes, pour Dong ce ne serait jamais pareil.

Il essaya tant bien que mal d'aborder des sujets de conversation avec sa compagne sans pour autant avoir un mot de sa part.
Il allait essayer une nouvelle approche, quand une porte s'ouvrit sur Lara. Vu le visage de cette dernière la réunion devait être des plus tendues. Ils la virent partir et apercurent ses hommes de mains la suivre.
Alors qu'elle se dirigeait dans les profondeurs des couloirs en direction du garage, Park se mit dans l'embrasure de la porte.

Dong Sun, Ji Min, essayez de savoir ou elle va !

Pardon ?

Lara, je ne veux pas qu'elle s'en aille ainsi.

Stupéfait, mais respectueux, ils se précipitèrent au garage, pour voir qu'elle n'y était plus, mais qu'elle s'était mise au volant du Hummer de Dong.
A ce moment la, une voix qu'il n'entendait que peu depuis longtemps s'adressa à lui.

Eh bah tu peux être fier de toi...

De quoi ?

Tu as encore laissé tes clés de contact dans la voiture. Quand Park va savoir que c'est avec ta voiture, tu vas en entendre parler.

Il esquissa un sourire.

Oui c'est sur que j'aurai du prévoir qu'elle s'enfuirait au volant de MA voiture...

Alors qu'ils allaient se disputer comme toujours, ils entendirent un violent bruit de métal indiquant le contact abrupte du pare-buffle avec la grille d'entrée.

-48-

Ambiance

Corinna n'en revenait pas de la situation qui se passait sous ses yeux. Bien sur elle avait commençait à répondre à Joy, mais elle n'aurait pensé une telle réaction de Lara, bien que celle ci soit d'elle trois la plus volcanique. Cori savait que sa cousine aurait des remarques à faire suite à ce qui venait d'être dit, mais de la à la voir partir et à annoncer qu'elle se retirait en bonne et du forme, l'italienne en resta les bras ballants.
Elle regarda Bella qui elle même était stupéfaite de la tournure des choses. Alors que le retour de Juliana aurait du être une bonne chose ou quelque chose tout du moins agréable, cela tournait presque en règlement de compte comme on pouvait les connaître dans les familles mafieuses.

Joy, bien qu'elle se contrôle, son visage amaigri, montrait plus aisément que la situation l'énervait au plus au point, et surtout que le fait que celles qu'elle avait choisi pour s'occuper des affaires se rebiffent ainsi.

Alors que Corinna ne quittait pas du regard des yeux, elle entendit un Park demandant à ce qu'on ne la laisse pas fuir. Puis Joy prit la parole.

Si elle veut partir laisse la...

Pardon ?

Elle appuya sur le téléphone pour être en contact avec les gardiens de l'entrée.

Laissez Lara sortir.

Corinna resta interloquée par l'attite de sa soeur. Elle en vint même à être dégoutée. Surtout quand un bruit metallique venant de l'extérieur se mit à retentir.

Joy tu es contente de toi ? Ah oui c'est un retour en fanfare tu peux être fière de toi.

Corinna !

Park n'eut pas le temps de continuer, que Cori elle même quittait précipitament le bureau pour se diriger à son tour au garage.
Elle vit alors Milo et Lucas sur ses talons, tout le monde devait être au courant du départ brutal d'une des figures de la mafia sur l'île.

Corinna tu vas ou ?

Je ne peux laisser Lara ainsi... Juliana est en sécurité ici, quand à Joy elle est incontrôlable quand elle est ainsi.

Milo prend ta voiture, et fouille toute la nuit la ville s'il le faut. Avec Lucas on prend la mienne. On reste en contact.

Ils virent alors Dong Sun et Ji Min devant la porte du garage.

Elle est partie avec quelle voiture.

Devant le silence des deux gardes du corps la voix de corinna monta un peu plus haut.

J'ai pas envie de me répéter, alors la réponse.

Ils se regardèrent avant que Ji Min ne réponde.

Elle a pris le Hummer de Dong et vince l'accompagnait.

A peine la phrase était dite, que deux autres voitures démarraient en trombe pour partir dans une allure folle dans les rues sombres de l'île.

Ambiance

Le calme est revenu dans la villa, Joy le coude adossé à son fauteuil de cuir ne sourcille pas lorsque le pas de Park se fait entendre….
Je suis désolé Joy….
Un léger sourire fleurit sur ses lèvres pulpeuses….le bureau est désert…la nuit déjà bien avancée….
De?
… leur comportement….
Il s’installe face à elle dans le fauteuil de cuir…..se frotte les mains l’une contre l’autre, coudes posés sur ses genoux….
Lara est intenable depuis un moment….je ne sais plus quoi faire d’elle….
Une lueur métallique éclaire les iris du Phénix qui ne se départit pas de son sourire énigmatique….
Ça lui passera…
Mais Cori…
Elle est sous pression simplement….Ahmon lui donne du fil à retordre….
Elle se mord la lèvre, amusée par les frasques de celui à qui elle a toujours tout pardonné….
Park secoue la tête visiblement déstabilisé….
Je t’ai rarement vue aussi clémente…..
La jeune femme se lève doucement…chacun de ses gestes est calculé….décliné au ralentit, ne leur donnant que plus de grâce…
Park la suit du regard tandis qu’elle se dirige vers la fenêtre….
Je veux voir le papillon qui s’est jeté dans nos filets…..
Son regard se noie dans les reflets de la piscine…..Park se lève à son tour….
Na-Yung t’a dit…..je voulais t’en parler….
Je sais….ne t’inquiète pas….
Elle soupire....
Si Na-Yung occupe de grandes responsabilités aujourd'hui, c'est parce que Kim a toujours su s'entourer de personnes calmes et réfléchies....je sais que ses sentiments n'affecteront jamais son travail...
J’ai affecté Joon à sa surveillance……
Tout en sortant une cigarette de son étui d’argent, elle laisse échapper un petit rire….
…pauvre Joon….

Alors que les volutes de fumée masquent sa silhouette fine, le Phénix ajoute d’une voix sans timbre….

….Fais réparer le portail au plus vite….je ne veux pas que mon fils dorme dans une villa réduite à l’état de passoire…
…puis plus bas…
...il est en danger…..un contrat pèse sur sa tête….
Elle se tourne vers lui…visiblement troublée….
Je voulais détruire cette menace à la source, c’est pourquoi je suis partie en Corée….
Menton levé, elle serre les dents, réprimant cette colère qui couve au fond d’elle….
….c’était mon devoir de mère….dommage qu’elle n’aient pu le comprendre….
De la même façon qu’elle s’était levée, elle se dirige vers la porte de son bureau, tout en secouant la tête de manière affligée….

----------------------

Joon referme la porte de la chambre…un sourire béat allumant son beau visage….au moment où il se retourne…elle lui fait face…..le regard aiguisé….
Joy !
Joon…..quelle bonne surprise…
Ses cheveux mouillés, sont peignés vers l’arrière…..il sait qu’elle a compris….et son regard ne lui dit rien qui vaille pour la suite des évènements….
Tu es relevé de tes fonctions quant à la surveillance de notre joli papillon…..
Joy je….
Laisse-nous à présent…et va rejoindre ton frère….je ne te tiendrai pas rigueur de….
Elle insiste sur les derniers mots…une lueur mauvaise dans ses prunelles de métal.
… « ce geste de faiblesse »…
Faiblesse….un mot qui comme trahison, résonne aux oreilles de Joy comme une hérésie….

Faiblesse….une chose qu’elle ne peut pardonner lorsque cela peut mettre la vie de Jae-Min en danger…..

(suite du post précédent)

Ambiance

Alors que Joy entre dans la chambre, les battements de son cœur sont feutrés, à l’instar de ses mouvements distingués qui la conduisent vers le centre de la pièce….
Yue se lève du fauteuil dans lequel elle était installée, convaincue que la femme qui lui fait face est celle que l’on nomme le Phénix.
Elles se jaugent..s’observent avec respect…laissant les secondes s'égrener doucement au rythme d’une clepsydre invisible et silencieuse….
L’une des deux finit par réagir….
Un salut plein de déférence de la part du Phénix qui choisit le Coréen afin de communiquer…..
Si elle n’est pas déstabilisée, si elle ne le montre pas, Mei-Ri reste toutefois attentive aux mouvements de Joy….à ses mots qui se veulent rassurants….étrange paradoxe lorsque l’on connaît la réputation du personnage….

Je tenais à rencontrer personnellement la personne à qui je dois la vie…..
Elle s’installe dans un des fauteuils, croise les jambes avec une lenteur calculée…laisse un léger sourire éclairer ses traits de marbre….
Mei-ri répond à son salut, puis s’installe à son tour….choisissant le silence pour couleur dominante….
Le Phénix flamboie de pouvoir et d’assurance, fidèle à elle-même….un touche d’orgueil…deux doigts de prétention, propre aux gens de pouvoir terminent un tableau caricatural d’une femme pourtant comme les autres…faite de chair et de sang…..

Force est de constater que si je suis là aujourd’hui, c’est grâce à ceux qui pourtant avaient comme mission de me tuer…..
Elle sourit….pose son menton dans la paume de sa main, accoudée négligemment contre le dossier du fauteuil.

La vie réserve parfois des surprises….
…Celle-ci est de taille…..
Reliées par un fluide invisible, leurs yeux ne se quittent pas…..suspendus au temps qui s’est arrêté depuis quelques secondes….
Habituée à s’adapter aux situations, la Coréenne, attend….analyse….s’enfonce doucement dans le cuir moelleux qui crisse sourdement contre ses étoffes….
Joy se mord la lèvre…..ses yeux clairs se plissent comme ceux d’un Cobra prêt à attaquer….

Pour mériter la confiance de quelqu’un il faut d’abord offrir la sienne, ce que vous avez fait en vous livrant….ce que je ferai dès demain en vous libérant de cette toile dans laquelle vous vous êtes jetée….
Le Phénix pose ses deux mains sur les accoudoirs…se lève avec lenteur sans la quitter du regard….

Nous sommes régis ici par un code d’honneur…..je tiendrai donc ma promesse…..convaincue que mon fils sera plus en sécurité si je m’entoure de gens comme vous…..
Comme moi….
Ce n’est pas une question….la voix de Mei-Ri semble plus songeuse qu’interrogative….
Des gens qui ne laissent pas leurs sentiments prendre le dessus…..
Elle regarde par la fenêtre…observe les mouvements du dehors…sans doute les ouvriers affectés de nuit et pour une très grosse somme d’argent à la réparation du portail….
Sa voix s’éteint doucement…. réminiscence du passé….phrase maintes fois répétée par kim….

Quand on laisse les sentiments prendre le dessus…..on en souffre toujours plus….on ouvre des failles qui risquent de mettre en danger ceux que l’on aime pourtant par-dessus tout….
Elle sourit tristement…soupire, puis tourne le visage vers le papillon qui dans la pénombre semble briller de mille feu….

Je ne commetrai plus les mêmes erreurs…..

Ambiance

Seule expression visible sur ses traits depuis que le Phénix a pénétré dans la chambre, un haussement de sourcils qui agrandit son regard, un étonnement discret se peignant au fond de celui ci. Les contrastes autant que les ressemblances entre les deux femmes sont largement visibles pour quiconque se donnerait la peine de les observer.

L'une sous les traits d'une icône du pouvoir, parait plus à un volcan tenant à peine sous une couche de glace, savamment taillée pour lui fournir cette couverture sous laquelle, parfois, des émotions destructrices ne doivent pas manquer de percer.

L'autre, elle, semble faite d'un bloc...de glace, d'un iceberg, d'une froideur extrême. Ses traits de poupées de porcelaine qui pourraient se voir qualifiés d'adorables chez une autre n'ont, en dehors de la beauté, de commun avec ces jouets précieux que l'immobilité.

Néanmoins, contrairement à toute attente, les deux créatures semblent se comprendre, d'une certaine manière. L'habitude de la maîtrise de tout et surtout des autres, de la manipulation... Toutes deux manient à merveille les sentiments, même si chacune a une façon bien à elle de le faire.

Cependant, en cet instant, la blonde assassine semble retenir quelques mots du Phénix, les faisant rouler sous sa langue, dans sa langue natale qui revêt, en sa bouche, des intonations presque ronronnantes, coulantes...

Laisser les sentiments prendre le dessus ...
L'exemple vient de vous être fait par Joon...

Un mince sourire étire ses traits sans parvenir à les éclairer, si tant est que ce fut son intention.

L'humanité est sentiments.... les sentiments sont faiblesses...

Vous même êtes humaine...

Le silence se réinstalle. Comme deux faces d'un même miroir, elles esquissent ce geste si commun et pourtant si particulier avec leur maintien, celui de porter une cigarette à leurs lèvres et de l'allumer. La première bouffée est profonde, autant que le lien entre leurs regards. Enfin, Mei-Ri expire un nuage de fumée blanche avant de prendre la parole. Ses mots sont tranchants, à l'instar de l'image qu'elle décrit d'elle même.

Je suis née humaine et j'ai été forgé par l'Homme... Une arme a t elle des sentiments ?

La réaction de Joy devant la maîtrise qu'elle a d'elle même ne se fait pas attendre, là où certains auraient argumenté, elle éclate d'un rire sonore, aux accents presque métalliques tant il parait refléter la lueur de la lame qu'est l'assassin face à elle. Son sérieux revient pourtant aussi vite que son hilarité s'est déclenchée, laissant deux prunelles sombres, acérées, appuyer ses mots.

C'est exactement pour cela que je vous veux à nos côtés...

Ambiance

L’instant est solennel…nappé d’une fumée bleuâtre qui se fait danseuse au dessus des deux protagonistes….
A l’instar de leur gestes, lents et calculés, leurs regards se coordonnent, se cherchent pour se comprendre…si ce n'est pas déjà fait....…..
La chaîne hifi s’active comme par enchantement, et si l’instant est magique, la musique n’en est pas moins….
Les notes de piano ensorcèlent le bout des doigts de Mei-Ri qui sur son dossier joue de manière réflexe et calme, le regard rivé à celle dont elle a sauvé la vie sans trop savoir pourquoi….sans calcul, parce que finalement l’humanité se résume à ça….rendre un enfant heureux en lui rendant sa mère….
Joy aspire une autre bouffée acre…..devine la musicienne qui sommeille au fond de Mei-Ri….
Vous jouez du piano….moi aussi….
Elle penche la tête de côté, inspire la sérénité du moment autant que la fumée….
J’aime cette musique…..
Elles se comprennent à nouveau par le biais des notes….
J’aime tout ce qui est beau…c’est sans doute pour cela que je veux tout ce qui coûte…tout ce qui est inaccessible…..tout ce que les autres n’ont pas…..et cela a un prix…
Le sous entendu est clair….la phrase simple et à double tranchant….
En entrant dans ma maison, il vous sera impossible de faire machine arrière…..
J’en suis consciente….
Les mots qui coulent de la bouche de Mei-Ri, sont le sang d’une signature écrite à la plume….un contrat qu’elle ne pourra annuler sans y laisser la vie ….

L’accent Italien se mêle au roulis des intonations coréenes….chantantes, si vivantes pour un oiseau de feu qui éclaire de son aura les créatures qui l’entourent, prêtes à donner leur vie pour un simple hochement de tête….

La cigarette se consume….la voix de Joy devient murmure…son regard clair et sincère…..un voile de tristesse fugace tente de l’assombrir pour bientôt revenir à la normale….

Pourquoi….
Un mot…qui soulève tant d’interrogations…..un souffle, qui ne peut conduire qu’à la sincérité d’un « je ne sais pas »….décliné du bout des lèvres…murmuré sur le même ton….
Celui du confessionnal….des secrets et des non dits….celui d’une femme qui après 28 années vient de se réveiller….pour le meilleur et sans doute pour le pire….

Une réponse suffisante pour Joy qui se lève doucement, visiblement marquée par une soirée plus que mouvementée…une soirée semée de doutes et de réactions paradoxales de la part de ceux qui se disaient ses gardes fou….

Je…vous verrai peut-être demain….Park va s’occuper de tout…..

Au moment de prendre la porte, elle marque une pause….soupire, puis se retourne…..

Un autre mot encore….si simple, passe la barrière de ses lèvres….un simple merci….prononcé d’une voix cassée et trouble…..
Le claquement feutré de la porte…..puis le silence du piano, finissent cet entretien bref mais plein de promesses pour un papillon qui vient de sortir de sa seconde chrysalide….celle qui fera peut-être d’elle une humaine à part entière…

S'il n'est pas trop tard....

Pour suivre Joy

Ambiance

Depuis la veille, Mei Ri a constaté un changement dans les garde chargés de sa surveillance... depuis l'éviction de Joon de sa mission en l'occurrence... Une autre qu'elle se serait sentie coupable de ce qui est arrivé à l'étrange demi frère de Park lorsque celui ci s'était fait prendre au sortir de sa chambre, en pleine nuit de réveillon, par le Phénix.

Néanmoins, si elle regrette lors de ses périodes d'inactivité entre les quatre murs qui lui servent de prison dorée, les discussions multiples sur lesquelles il la menait, cela s'arrête là. En revanche, là où la surprise a été la plus totale pour elle, c'est quand elle a vu son amant revenir en cachette, se glissant en douce, à l'insu de ses gardiens, jusque dans sa chambre pour passer un instant volé avec elle au sein de cette unique nuit passée en ces lieux.

Si le jeune homme est bien différent de ceux qu'elle a pu connaitre au cours de sa vie dans les Triades, parmi les Tank, jamais elle n'aurait imaginé qu'il pourrait courir le risque de défier ainsi l'autorité de sa parenté.

De plus, depuis cette nuit, elle a un autre sujet de réflexion assez conséquent, même pour elle, si habituée à gérer les informations. Sa rencontre avec le phénix... un moment des plus étonnants... Elle vient de rencontrer l'une des légendes de Heaven, la veuve du Dragon, cet homme que le Grand Dragon a mis tant d'énergie à éliminer...

Trois coups secs mais discrets sont frappés à la porte... C'est ainsi que ses surveillants communiquent avec elle, aucun d'eux n'étant plus rentrés plus de quelques minutes dans sa chambre depuis le changement d'équipe... sans doute un ordre en voyant de quoi elle avait été capable, sans effort, avec Joon... Elle ne répond pas.. la poignée tourne sur elle même, le battant livre le passage à un coréen de haute stature qui incline légèrement la tête.

Mademoiselle. Monsieur Zhao désire vous voir.

Sans un mot, elle opine légèrement du chef, presque imperceptiblement, avant de se saisir de sa pochette et de précédé l'homme dans le couloir. C'est sa première sortie depuis qu'elle a été consignée dans la pièce en l'attente de la décision qui fixerait son destin, cependant, elle n'a besoin d'aucun guide pour se repérer jusqu'au bureau dans lequel elle pénètre sans attendre d'être annoncée.

La porte entrouverte se referme derrière elle dans un souffle d'air. Cette fois, si elle ne peut voir le deuxième homme, dans son dos, elle sait qu'ils ne sont pas seuls. Park se lève et les invite à s'approcher. Aux côtés de la blonde assassine, un homme de la même taille que lui prend place, même s'il n'a pas tout à fait la même carrure.

La coréenne jette un coup d'œil pour observer ce compagnon dont elle ignore tout. Un de ses sourcils se hausse en accent circonflexe alors qu'elle le détaille, se retournant cette fois franchement. Son regard neutre et froid ne dénote d'aucun étonnement cependant qu'il effectue des allers et retours entre Park et ... son sosie ?

Malgré de flagrantes différences qui rendraient impossible toute confusion entre les deux, les traits sont les mêmes... semblables à de vrais jumeaux. Une tignasse teinte de couleur claire, mal peignée, un front buté surmontant deux iris durs... un visage fermé, mal rasé... Elle descend encore, sans se soucier de masquer son ostensible examen.

Une chemise défraichie vert passé sur un t shirt à manches longues noir et blanc... le tout loin d'avoir l'air d'être de première jeunesse ou de sortir d'une manne de linge propre, à l'instar de son pantalon en toile parachute, au multiples poches, dont l'étoffe beige sale est déchirée en de multiples endroits... Pour compléter le tableau, une paire de baskets ayant connu de meilleurs jours et un détail qui attire son attention alors qu'elle revient à Park, un soleil doré pendu par une chaine autour du cou..

Le contraste avec Park, en costume gris argenté, chemise et italiennes impeccables est flagrant. Enfin, celui ci prend la parole, en coréen, constatant que la jeune femme a fini son examen.

Mei-Ri Yue... voici Jung Bok-Goo, Bok-Goo, voici la jeune femme dont je t'ai parlé pour te former.

D'un mouvement de langue, le plus dégingandé des deux fait changer sa sucette de joue, la claquant contre ses dents au passage pour seule réponse... Signe de tête plus que discret, regard noir et furibond qui se balade sur la silhouette avantageuse de la jeune femme, moulée dans une robe toute simple de soie blanc cassé, une seconde peau brillante et souple...

Bok-Goo vient directement de Corée...
Amené par le Phénix je suppose...
Tu supposes bien...

D'un petit sourire en coin, il marque son approbation, il n'en attendait pas moins d'elle...

Tu as pu remarqué la parfaite ressemblance entre nous deux...
Ce serait difficile de la manquer !
Bok-Goo est destiné à devenir mon garde du corps ... et en quelque sorte ma doublure...

L'absence de réaction de Mei-Ri n'arrête pas Park qui continue sur sa lancée appuyé tranquillement contre son bureau.

Tu dis vouloir intégrer la Triade du Dragon... je te fournis ici une occasion de prouver ta loyauté ! Remplis à bien cette mission... et tu as ma parole... si dans quatre mois jour pour jour, il parvient à se faire passer pour moi au cours d'une entrevue avec le Phénix... tu auras ce que tu demandes !

Plus la conversation avance et le rôle qu'elle doit remplir se précise, plus le regard du petit voyou se durcit en se fixant sur elle, une lueur mauvaise en son fond... Enfin, il prend la parole, calant sa sucette contre sa joue.

C'est bien beau mais ... il est où l'autre professeur pour toute la partie plus sérieuse... combat etc ?

Ses intonations sont grossières comparées au ton plus distingué de Park, de même que sa façon de parler et de se tenir. Un léger sourire fleurit aux lèvres de Mei-Ri à sa question, sourire qui s'efface lorsqu'on frappe à la porte. Celle ci s'ouvre après quelques secondes de silence, livrant le passage à un visage bien connu de la jeune femme, qu'elle ne voit cependant pas, fixant le mur, droit devant elle, comme un bon petit soldat qu'elle est.

Entre... je t'attendais justement... Joon.

A peine un frémissement de surprise parcourt l'échine de la seule femme dans la pièce. Joon prend place à ses côtés, à distance respectables cependant, l'encadrant ainsi de Bok-Goo et lui, accentuant cette image de petit bout de femme fragile qu'elle dégage, ainsi entre les deux hommes.

Intérieurement, elle s'interroge... Park n'aurait tout de même pas confié la partie de la formation que son futur élève vient d'invoquer à quelqu'un d'autre qu'elle, plus que apte à s'en charger de par son éducation, faisant d'elle une arme d'élite... Dubitative, elle attend en silence, observant le maitre des lieux et les regards qu'il jette à son demi frère, mêlés d'amour fraternel, de déception ... et d'autre chose qu'elle ne parvient pas à identifier...

Tu m'as désobéi Joon... Je t'avais interdit de la revoir !
Mais ... C'est toi qui vient de me faire appeler !

Le mensonge est gros, les deux amants en sont conscients mais ne cillent pas. Park observe le dernier arrivant avant de rire doucement, légèrement amer...

C'est fascinant... Tu es vraiment quelqu'un avec qui il faut compter petit papillon... pousser ainsi mon frère à aller contre mes ordres... en à peine vingt-quatre heures... redoutable...
Elle n'a rien...
Il suffit Joon ! Je ne t'ai pas accordé la parole.

Son ton reste doux mais ses mots sont fermes, il n'est pas le frère mais le supérieur en cet instant.

J'ai pensé à t'éloigner... tenter ainsi d'amoindrir son emprise... mais j'ai besoin de toi ici... et tu es tout de même mon frère...

Sous sa façade sérieuse, un petit sourire perce, à peine une seconde, seule l'attention avec laquelle Mei-Ri l'observe lui permet de le percevoir... Il se tourne vers elle et Bok-Goo, continuant comme si de rien était.

Mei-Ri se chargement de l'intégralité de ta formation... j'aurais difficilement pu trouvé meilleur professeur... joli petit papillon ... si tu acceptes cette mission, ce que je souhaiterais bien entendu, vous irez tous deux dans une villa isolée, qui sera maintenue sous surveillance. Là, tu auras le champ libre pour lui apprendre tout ce qui te semblera nécessaire, ainsi que les installations adéquates...

Son regard se porte à nouveau sur Joon, même s'il s'adresse toujours à elle.

Ainsi, l'éloignement sera là, mais ce sera toi qui quittera la villa... Acceptes tu cette mission ?

Bok-Goo qui comprend qu'il n'y aura pas d'autre enseignant se dresse sur ses ergos et crache quelques mots, buté et méprisant envers cette femme qui vient de lui être désignée comme mentor.

Et comment un bout de femme pareil pourrait bien m'apprendre tout ça ? C'est n'est qu'une femme !
C'est la meilleur arme qu'il te sera donné de rencontrer avant longtemps ... et Joy a été claire... je dois te trouver un travail... le voilà, tu acceptes, ou tu la déçois et rentre en Corée.

Si son ton semble ferme, il est évident que cette éventualité lui déplairait fortement. Avant que quiconque puisse ajouter un mot, une voix claire s'élève, roulant les syllabes en coréen sur un ton froid mais rendu captivant par sa voix rauque et féminine.

J'accepte...
Bien ! Tu as quatre mois !
Trois suffiront...

Ambiance

Le jeune homme sourit…moqueur….laisse rouler sa sucette de gauche à droite dans sa bouche, mains dans les poches….
Il pourrait regarder la fille qu’ils lui mettent dans les pieds, mais lui rire au nez attendra leur premier tête à tête….autant garder le meilleur pour la suite….
Elle est belle, manucurée et soignée comme un caniche de concours…sans doute habituée aux discussions de salons….ce qui promet d’être amusant dans un premier temps….
Park regarde son frère du coin de l’œil….Joon, lui, n’a d’yeux que pour le nouveau professeur….dans ce bureau,Bok-Goo se sent comme une poupée que l’on va habiller et dresser comme un chien savant….
Le respect toutefois il le connaît…aussi il préfère laisser trainer son regard vers les photos qui recouvrent les murs….marchant de manière nonchalante, comme si tout cela ne le concernait pas….
Le lieu, les sommes engagées dans cette simple mission, dépassent son entendement….chez les Américains, tout se fait à l’excès, c’est bien connu….
La petite l’observe…imperturbable…doit sentir sans doute l’odeur de transpiration qui se dégage de lui…..ce qui a pour effet de l’amuser….de céder à cette tentation si forte…celle toiser la jeune femme, lui adresser ce regard plein de mépris….
Elle détourne la tête pour parler à Park, ce qui le transporte vers des sommets de plaisir à la limite de l’indécence….

Tout est donc réglé…Mei-Ri, je te confie Bok-Goo…..
Il lui tend deux jeux de clés….
Ton véhicule de fonction….les clés de la villa et…..
Une carte de crédit dorée brille au bout de ses doigts fins…
….de quoi régler quelques dépenses….
Elle hoche la tête….puis range le tout dans son sac….
Il reste un détail…..

Le serpent, amusé, fait tourner son fauteuil de cuir, en se frottant le menton du bout des doigts….
Un détail qui pèse bien lourd pourtant dans de si jolies mains…..
Il fait mine d’hésiter…puis ouvre le tiroir de son bureau….
Le bruit que fait le Glock sur le bois d’acajou, fait sourire Mei-Ri….d’un œil distrait, Bok-Goo jauge l’engin qui visiblement appartient à la petite poupée….
Cynique il ricane en secouant la tête…une fantaisie de plus qui semble pourtant ne pas étonner le Serpent..ni même son frère. Sa bonne humeur est de courte durée, la voix de la poupée retentit…un peu comme si elle sifflait son chien….

Je n’attends plus que vous….Mr….Jung….

Elle ne prend même pas la peine de le regarder…ses prunelles sombres cachées par de longs cils fournis semblent regarder le sol….Bok-Goo se raidit, salue Park et Joon d’un hochement de menton, puis tout en traînant des pieds, fixe son regard sur la jolie paire de fesses perchée sur de hauts talons….
Le craquement de sa sucette sous ses dents, la fait se retourner…leurs regards se croisent…..et tout en faisant jouer le bâtonnet sur sa langue, il écarquille les yeux d’étonnement…
Quoi ?
Elle lève ses olives noires vers lui….un simple regard qui a l’effet d’une douche froide…..un simple regard remettant les choses à leurs place….pour enfin établir une barrière qu’il se doit de respecter…..
Rien…..
Ses cils se baissent pour voiler des yeux froids ….presque méprisants….une mission de plus, c’est ce qu’il est…un objet à façonner…..un numéro comme tant d’autres….odorant et désagréable….visiblement phallocrate jusqu’au bout de ses ongles noirs et trop longs ;…

Un morceau de charbon qui deviendra diamant, parce qu’elle a toujours mis un point d’honneur à réussir ses missions…

De quelque manière que ce soit.

Pour suivre Mei-Ri et bok-Goo

Juste avant

Ambiance

Tirant une bouffée sur sa cigarette, une femme, adossée au balcon, observe les lumières de la nuit…..
La vue sur la baie d’Heaven est superbe…au loin elle peut voir l’ambassade de Corée se découpant sur l’horizon, dessinant les ombres de son cœur….ces souvenirs qui à l’instar des étoiles dans le ciel ne s’éteindront jamais…..
Dans un silence pieux, elle adresse une prière à ce Dieu auquel elle ne croit plus…juste pour lui dire de prendre soin de l’homme qu’elle aime…là bas..quelque part….
Une prière, parce qu’au fond d’elle-même, elle sait qu’il est vivant….
Inspirant douloureusement, elle laisse le vague à l’âme l’envahir….ces images du passés si furtives soient-elles, restent la pierre angulaire de sa vie, légères comme les vagues qui roulent sur la plage, répétitives sans doute, mais toujours aussi vives….
Portant un verre de vin à ses lèvres, elle n’entend pas l’ombre qui doucement se dessine derrière elle, un parfum fort et poivré…..celui d’un homme qui autrefois était son ombre….

Je pensais ne jamais te revoir Juliana….
Elle se raidit, sans rien laisser paraître….sans même se retourner…..
Le Phénix, est une créature merveilleuse….elle a ceci de commun avec le basilic, qu’elle ne meurt jamais….on dit même qu’elle peut renaître de ses cendres…..
Lentement elle se retourne, le verre à la main, l’autre bras enserrant son coude….une lueur métallique brille dans ses yeux de brume….celle qui distingue Joy de Juliana….

Pepino fronce les sourcils….puis secoue la tête de manière affligée….
Tu n’as pas changé….
As-tu fait ce que je t’avais demandé ?
T’ais-je déjà désobéi ?
Un sourire presque cruel étire ses lèvres pulpeuses….elle avale une gorgée de vin laissant les secondes s’égrener….puis ajoute d’une voix lourde de sous entendus…
Tu ne serais plus là pour t’en vanter…..
Il détourne la tête…se frotte le nez du bout des doigts, tentant de masquer son trouble….
Joy…qu’allons-nous faire de lui ?
Je ne sais pas encore…..
Elle dépose son verre sur la table, visiblement songeuse….puis d’une main, ramène une mèche de cheveux châtains qu’elle coince derrière l’oreille….

J’y penserai demain, je suis fatiguée….
Tu ne vas pas le laisser….
Son regard se redresse vers lui….suffisant pour le faire taire immédiatement….

Ecoute-moi bien…..
La colère qu’elle tente de contenir depuis cette soirée de Noël, se met à gronder en elle, au point de la faire trembler.
Tout en parlant, elle dresse un index rageur et menaçant vers l’homme qui a toujours été son confident..

Vous commencez tous à m’emmerder avec vos conseils et vos doléances !!! J’ordonne et vous obéissez !!! Si ça ne vous plaît pas…
Elle émet un léger sifflement, puis d’un geste, léger elle balaye l’air en direction de la porte…
Joy…si tu veux parler de Cori et L….
Bien sûr que je parle d'elles!!!! et de tous ceux qui se permettent de me juger sans savoir !!!!! Je parle du fait que je n’ai pas à me justifier des décisions que je prends !!!!
La jeune femme s’emballe, étayant son discours de gestes secs…
Je dis « quand », je dis « où », je dis « comment » !!! Pour le reste vous n’avez pas à vous poser de questions !!!!!Je ne permettrai plus à l’avenir une seule remarque à mon encontre….famille ou pas !!!!
Prise de fureur, elle commence à s’essouffler, signal d’alarme pour une crise d’asthme qui se promet d’être violente….
Calme-toi Joy...
Va me chercher ma cortisone dans mon sac, Stupido !!! Tu ne vois pas que j’étouffe ?????
Sans perdre une seconde, il se dirige vers le sac posé sur une des chaises et en sort un petit tube blanc muni d’une molette rouge. Pendant ce temps, Joy, une main sur la table, tousse à s’en arracher les poumons….
Tiens….
Donne-moi ça Imbecile !!!!
Elle lui arrache le puff des mains pour le porter à ses lèvres déjà bleuies par le manque d’oxygénation….une ou deux inspirations plus tard, elle tousse de plus belle…pour enfin se calmer….
Ses yeux se ferment…sa voix est cassée, et tandis que les secondes passent lentement, elle tente de ralentir sa respiration….

Je dois voir Bella demain…..lorsque l’entrevue sera terminée, tu me convoqueras Cori et Lara…séparément…..
Et pour Choi ?
Je verrai demain je t’ai dit !!!!!
Visiblement épuisée, elle porte la main à son front…puis sans plus se soucier de sa présence, sans même lui dire au revoir, elle finit par le laisser là….

Tandis que sa silhouette fine et distinguée se dessine dans l’ombre, un sourire étire les lèvres de l’homme de main….
Heureux, et à la fois malheureux, de la revoir, si fidèle à elle-même….

Ambiance

De la politique ?
Tu as bien entendu….. ;

Le soleil se reflète sur l’eau de la piscine, Joy, habillée d’un simple bikini noir, lunettes de soleil sur le nez semble renaitre telle la venus sortie des eaux…..
Lentement elle essore ses cheveux, puis sourit à son fils qui joue avec Ji dans le bac à sable…..
Maman, Ji veut pas m’obéir !!!!
Il veut m’enterrer Oma !!!!!!
Attendrie par les deux enfants, elle leur offre le plus éblouissant des sourires….
Voyons Jae-Min, on n’enterre pas les gens, ça ne se fait pas….
Surtout lorsqu’ils sont encore vivants…quoi que….

Pepino, installé sur une des chaises, laisse un petit sourire moqueur éclairer son visage…..
Tu te crois spirituel Pépino ?
J’avoue !!!!
Elle secoue la tête en levant les yeux au ciel puis s’installe sur un des transats face à lui….
Pepino, les deux coudes sur ses genoux, index joints contre sa bouche semble pensif….

En somme tu veux remplacer Lu….
Les filles s’en sortent très bien sans moi, elles font un travail remarquable, je ne leur ferai pas l’affront de mettre mon nez dans leurs affaires….
Pourtant hier…
Il n’était pas question de leur efficacité mais de leur propension à discuter mes décisions….
C’est un fait….
J’ai sous estimé le facteur humain…je leur ai donné des responsabilités qu’elles ne désiraient peut-être pas…
C’est ce qui t’est arrivé également….tu n’as pas eu le choix….
Mais je l’ai assumé…et j’avoue que le pouvoir est une drogue dont on ne peut se passer….
Omaaaaaaaaaaaaaa il arrête pas de me frapper avec sa pelle !!!!!
Ji en pleurs, se précipite vers Joy en se frottant la tête…la jeune femme fronce les sourcils tout en inspectant la bosse qui commence à pousser sur le front de la gamine.
Jae-Min !!!! Enfin !
Mais, elle discute mes ordres !!!!
Tu n’as pas à lui donner d’ordres c’est bien compris ?

Et bien il a de qui tenir le petit !!!!
Joon mains dans les poches, lunettes sur le nez, avance de manière nonchalante vers le petit groupe….sa chemise hawaienne bleue rehausse son teint halé…son sourire est toujours aussi irrésistible…

Prenant le dernier magazine « shame » dans les mains, Joy commence à le feuilleter sans même prendre la peine de le regarder…
Tu n’as rien d’autre à faire que te promener Joon ?
Nan je suis puni….je reste à demeure….par ordre du patron…
Ptin t’es pas verni toi !!! Dis Joy si je saute un de tes prisonniers je peux prendre des vacances moi aussi ?
La ferme Pepino….
Joon fusille l’homme de main du regard, puis d’un ton plus léger, s’adresse de nouveau à Joy.

Alors j’ai entendu dire que tu voulais devenir gouverneur….si tu veux je peux être très efficace à tes côtés….
Joy lève un sourcil par-dessus son magazine….
Tu plaisante ?
Non….

Un petit sourire moqueur étire ses lèvres pulpeuses…elle se redresse dans son transat, pose la revue sur la petite table, pour mieux observer l’asiatique…
Il est vrai qu’avec ton look je pourrais attirer la sympathie et les votes de toute la population gay d’Heaven…..

Ambiance

Installée à son bureau, Joy se plonge dans les nombreux dossiers qui représentent son empire….à ses côtés, Na-Yung tout aussi silencieuse, noircit les pages d’un document….
Se frottant le menton du bout de l’index et du pouce, elle redresse la tête…le regard vide de toute émotion….
Sa voix devient celle d’un automate…profonde et grave….

Je sais qu’il est vivant…..
Na-Yung redresse la tête, surprise sans doute d’être la confidente de cette femme qu’elle a toujours considérée comme une ennemie….
Posant son stylo sur la table, elle croise les bras, laissant le silence s’installer….
Je le sens au fond de moi….
Madame Young….
Appelez-moi Joy…
Un hochement de tête gracieux, et ses yeux en amande se replongent bien vite dans le dossier ouvert devant elle…..
Joy détourne les yeux..puis s’enfonce dans son fauteuil de cuir…..
Vous ne m’avez jamais aimée n’est-ce pas ?
Avec distinction, elle prend une cigarette dans son écrin d’argent….puis avise son dupont en or, posé sur le bureau laqué….
Dois-je vraiment répondre à cette question ?
Ce n’est pas une question…c’est une affirmation….
Avec une lenteur calculée, Joy tourne la tête vers celle qu’elle considère comme une relique précieuse….un objet de plus ayant appartenu à Kim, qu’elle garde jalousement auprès d’elle….
Leurs regards se croisent, les secondes s’égrènent….un sourire étire les lèvres de l’asiatique qui à son tour s’installe confortablement pour entamer une discussion qui n’a que trop tardé…

Vous ne m’aimez pas et pourtant je sais que je peux vous faire confiance…..
Vous comptiez beaucoup pour lui….et même si je pense encore aujourd’hui que ce mariage a été la plus grande erreur de sa vie….
Elle marque une pause..non pas pour chercher ses mots afin de les adoucir…mais parce que ses silences ont toujours été plus éloquents que ses paroles….
La suite est claire….."oui madame Young je resterai fidèle malgré tout, en souvenir de lui…..parce que les conséquences sont là et que rien ne peut corriger les erreurs du passé….."
C’est cette phrase qui reste en suspend….point n’est besoin de la prononcer…..car les deux femmes se sont très bien comprises…
Je vous remercie de votre franchise….
Les voiles de fumée s’élèvent autour du Phénix, son regard s’étrécit...son accent italien lui donne un charme et un charisme redoutable….
Fut une époque je vous ai haïe…..et si vous êtes encore vivante aujourd’hui…c’est à cause de lui……
Je ne crains pas la mort….
Vous n’avez plus à la craindre de ma part…..
Même si l’asiatique n’est à moitié surprise, elle fronce les sourcils, consciente que la femme qui se tient face à elle est dangereuse, et plus déséquilibrée qu’elle ne le pensait….
L’aura de Kim pourtant la protège, ça elle le sait….quoi qu’il arrive, et même si elle la déteste, elle la protégera en mémoire de lui…..
Curieux face à face que ces deux femmes qui dans le silence de cette après-midi, viennent de signer une sorte de pacte….pour l’amour d’un homme aujourd’hui disparu….
La discussion est close…Joy écrase sa cigarette dans le cendrier, puis soupire…..
Qu’en est-il de ma future campagne ?
Vous avez rendez-vous avec Mr Templeton en fin de soirée……
Un sourire satisfait se peint sur ses traits si durs…..joy penche la tête de côté tout en se frottant le menton……
Bien ! ce vieux renard s’est donc décidé…..c’est parfait !!!
….je pense qu’il vous demandera d’abandonner le nom de Young…..
Un petit rire cynique résonne doucement…..Joy se redresse dans son fauteuil de cuir, puis ouvre un autre dossier face à elle…..
Il n’en est pas question…..
Na-yung baisse les yeux, pour à son tour se replonger dans ses notes…..un sourire fleurit sur ses lèvres…
En effet…il n’en est pas question…il faudra toutefois vous armer de courage pour le lui faire comprendre….

Juste avant

Ambiance

Une bugatti veyron entre dans la propriété, un jet de gravillons se propulsent à plus d’un mètre tant le dérapage est violent….
Un claquement de portière, un regard mauvais sur le nouveau portail, l’homme qui vient de sortir de la voiture semble de méchante humeur….
Tout en recroisant son costume, il avance vers l’entrée, mange les marches 4 à 4, pour enfin atteindre la porte qui s’ouvre comme par enchantement….

Na Yung, les bras croisés, l’attend dans le salon, droite comme un I, un sourcil levé…..

Sans escorte….de mieux en mieux…..
Il s’arrête….se mord la lèvre de colère pour ravaler une remarque acerbe….
Kim prévoyait toujours un cordon de sécurité…..
Je ne suis pas Kim….
En effet….tu sembles oublier ce qu’est un véritable chef de triade….
Il soupire…tente de reprendre ses esprits…..détourne le visage vers la baie vitrée…. L’eau de la piscine scintille au soleil….

Je devais rattraper Lara…lui faire entendre raison….
Ce n’est pas ton travail et tu le sais….les affaires stagnent….quant à Lara elle est assez grande pour savoir qu'elle fonce droit dans le mur….

J’en doute…mais tu as raison….elle m’a encore faussé compagnie et j’ai autre chose à faire que de lui courir après….
Na-Yung hoche la tête, puis pointe le nez vers le bureau de Joy…
Elle t’attend….
De mauvaise humeur je présume….
C'est un euphémisme....
Les mains plantées dans les poches, ses paupières se referment, ne serait-ce qu’une seconde pour reprendre sa respiration, et remettre ses idées en place….
En un souffle, il obtempère…..puis se dirige avec nonchalance vers le bureau du Phénix….celui qui appartenait autrefois à Lino….

----------------------------

Où étais-tu ?

Chez Lara…..
Sans escorte ?
Il grimace…s’installe dans le fauteuil de cuir face à elle…..
Na-yung m’a déjà fait la leçon c’est bon…..

Joy se lève alors d’un trait….ses yeux lancent des éclairs….

Je ne suis pas ta mère Park, alors cesse de me parler comme un ado qui est rentré trop tard du cinéma….
Tu te déplace sans escorte parfois….
Et vois où ça m’a mené !!!! A partir de maintenant, les règles de sécurité seront mises en application !!! Tu es le grand chef de la triade, te promener dans la voiture la plus chère du monde fait de toi une cible facile à atteindre !!!! De plus cet achat était une pure folie, compte tenu des revenus que déclares....

Elle soupire....tente de trouver les mots...
Les Tanks sont sur le pied de guerre, ils ont éliminé Kim déjà…leur but est de reprendre le contrôle de l’île…j’en veux pour preuve cette tueuse à gage qu’ils nous ont envoyé….
Elle est neutralisée….
Il y en aura d’autres !!!! Ne fais pas celui qui a tout sous contrôle…tu te conduis comme l’ancien homme de main que tu étais…n’oublie pas qui tu es à présent !!!!
Un dossier atterrit sur la petite table basse…lancé avec hargne par une Joy qui tente pourtant de se contrôler….

Je veux des résultats, tu as la brigade financière sur le dos….si tu veux finir en prison, continue sur ta lancée !!!!!
Le jeune homme abattu, conscient de ses propres faiblesses, pose ses coudes sur ses genoux, la tête coincée entre ses paumes…
J’étais pas fait pour ça…j’ai pas le bagage de Kim…j’ai pas ses trippes….
Parce que tu le veux bien !!!!

Une cigarette se plante entre ses lèvres pulpeuses….un nuage de fumée s’élève…..
Tu étais le premier à me reprocher mes erreurs…soit….mais j’avais des raisons valables de m’absenter…il fallait que comprenne ce qui s’était passé afin de trouver des solutions…c’est chose faite à présent…..
Elle s’avance vers lui, pose ses deux mains sur la petite table afin de se tenir plus proche….afin que les reproches deviennent murmures….

Je suis prête à t’aider et tu le sais…..dès à présent tu oublies le triumvirat, tu oublies Lara, je m’en chargerai moi-même, et tu convoques Michael Chang, il t’aidera à mettre de l’ordre dans tout ça….il n’est pas trop tard…..

Et Choi ? Il nous met des bâtons dans les roues en ce moment….ses hommes envahissent nos quartiers…
Considère Choi comme neutralisé….son territoire sera bientôt sous notre tutelle…

Il relève la tête…..

Je n’y arriverai pas….
Tu y arriveras…tu n’as pas le choix …..je t’avais pourtant dit de transiter par nos banques française, nous payons le ministre de l’économie assez cher….mais tu as préféré passer par les caïmans et le Vanuatu…..tu sais très bien ce que Kim pensait des républiques bananières !!!! De plus nos banques luxembourgeoises étaient sous surveillance….tu n’y a même pas prêté attention…..
Elle se relève, balaye une mèche de cheveux châtains vers l’arrière…écrase sa cigarette dans le cendrier…
Tu possède des commerces, ainsi que les casinos satellites du Lion’s, donnés à Kim alors que mon père était encore vivant…..utilise les !!!! Ils sont là pour ça !!!!
J’y connais rien….
Tu es en 3° année d’économie, bientôt tu auras ton diplôme, en attendant, michael travaillera à plein temps avec toi pour remettre les choses en place….

Elle se redresse, puis soupire…..

Nous avons reçu aujourd’hui une assignation à comparaître…..à ton nom
Quoi ?
Tu as bien entendu Park….nous allons devoir jouer serré….je vais convoquer les meilleurs avocats que je connaisse….et je prie pour que tu ne finisses pas tes jours en prison….

Avant

Ambiance

La matinée s’étire en longueur, il lui semble que ça fait maintenant de longues heures qu’elle est debout à tourner comme un lion en cage dans la propriété. Elle s’est arrangée pour occuper ses hommes de mains et avoir la paix… Réfléchir encore un peu… Peut-être pas une bonne idée pourtant… les idées sont là, refusant de se résorber, ne faisant que s’accumuler.

Quelle réaction aurait Joy face à ce qu’elle lui dirait ? Est-ce que tout se passerait sans encombre ?...

Elle imagine d’ici son père se retourner dans sa tombe en sachant ce qu’elle s’apprête à faire. Un sourire étire ses lèvres, ses bras se serrent autour d’elle comme pour essayer de contenir les battements désordonnés de son cœur. Cet homme qui était son géniteur et qui n’avait jamais été satisfait de ce qu’elle pouvait faire avait été plus que flatté lorsque sa fille avait obtenu ce poste bien que l’en jugeant indigne. En elle s’était mit en place une certaine ambivalence… celle qui était heureuse qu’il soit fière et celle qui était mécontente de rentrer dans ses bonnes grâces…

Ses doigts empoignent l’étoffe de son pull laissant les articulations blanchies alors que ses mâchoires se contractent.

Depuis plusieurs semaines les souvenirs afflux, son besoin d’être libre et indépendante s’est exacerbé le tout en totale opposition avec son poste actuel au sein de l’organisation. Aller où elle veut quand elle veut, ne pas avoir de chien de garde au moindre pas, se mettre en danger si ça lui chante et n’avoir aucun compte à rendre…

Une main se pose sur le carreau glacé pour faire coulisser la fenêtre, lui permettant ainsi de marcher sur le bord de la piscine et d’écouter le son engendré par les vagues sur le sable un peu plus bas.

Avoir du pouvoir ? ça a toujours été son but quelque part, mais était-ce pour elle ou pour lui ? Où est sa place, la sienne et non pas celle qu’il a voulu lui attribuer ?

Aaaaaah !

Ses genoux rencontrent le sol en même temps que les premières larmes. Elle va devenir folle ! Comment cet homme, son père, qui n’avait vu en elle qu’un futur membre de la familia pouvait-il encore l’influencer dans la tombe ?! Encore un peu… juste quelques secondes à s’abandonner ici, se laisser aller avant de redevenir la femme froide et dure qu’elle doit être se laissant de temps à autre rattraper par son tempérament de feu.

Des bruits de pas dans la villa, ses jambes la soulèvent rapidement tandis que ses manches effacent les tracent des gouttes de sels ayant roulées un peu plus tôt sur son visage. Son regard se rembrunit, prenant des allures de défit en croisant celui d’Ugo qui vient de la rejoindre.

Oui ?

Son ton est dur, cassant, ses pupilles à la teinte chaude sont pourtant glaciales.

Le téléphone a sonné, tu es attendu à la villa de Park. Apparemment, tu as sollicité un entretien pourquoi ?

Merci pour le message.

Ses talons claquent sur le carrelage alors qu’elle s’éloigne sans avoir prit la peine de lui répondre, lui est toujours à sa suite. L’assurance est revenue, ses mains se saisissent de sa veste, des clés de sa voiture avant qu’elle ne se retourne d’un bloc.

As-tu ce que je t’ai demandé de me préparer ?

Bien sûr, dans la pochette jaune qui se trouve sur le bar dans la cuisine.

Retour en arrière, le porte-document sous le bras c’est d’un pas décidé qu’elle va jusqu’au garage et pénètre dans la sportive noire. Un bruit de portière qui s’ouvre, son visage fermé se tourne vers lui.

Je n’ai pas besoin de toi Ugo, tu peux rester ici.

Il s’apprête à ouvrir la bouche mais s’abstient sous le regard qu’elle lui lance. Un claquement, il vient de refermer et le véhicule s’éloigne déjà avec en son bord une des têtes du triumvirat, un avenir incertain et un atout dans une manche.

Le trajet ne dure qu’un instant avant qu’elle ne franchisse l’endroit où se tenait hier encore un portail en piteuse état, remplacé durant la nuit par un flambant neuf. Le moteur s’arrête, elle ne bouge pas, s’attardant dans le confort et la sécurité de l’habitacle. Ses yeux se posent sur la porte en haut de la volée de marches, une inspiration, elle se lance.

Les couloirs de la villa sont silencieux, elle n’y croise personne alors que ses pas raisonnent avertissant tous les occupants de sa présence. Les escarpins s’arrêtent face à une porte, une main parfaitement manucurée se soulèvent et vient en frappé le battant.

Entre.

Sur le fauteuil, derrière le bureau, le Phœnix, toujours aussi impressionnante pourtant elle refuse de reculer, pénètre dans la pièce et la referme avec une assurance toute nouvelle. Debout, son regard rencontre le sien attendant d’être invitée à poursuivre.

Alors ?

D’un simple geste, elle lui indique de s’assoir, tout en conservant assez de patience pour ne pas la presser d’avantage et assez de pression pour qu’elle s’exécute rapidement.

J’ai des informations pour toi sur le vice-gouverneur actuel qui trempe dans des affaires plutôt louche et qui trompe sa femme. Je t’ai aussi fait une copie des informations qu’il pourrait t’être nécessaire vis-à-vis des hypothétiques concurrents à l’élection.

La pochette jaune est placée sur le bureau, Joy n’y accorde pas un regard.

Je suppose que tu n’es pas venu pour ça, donc maintenant que tu m’as donné ta ″monnaie d’échange″, entres dans le vif du sujet.

Elle retient de justesse un soupir avant de se redresser dans son fauteuil.

Je pense que je ne suis pas faite pour le poste que tu m’as confié Joy. Etre sans cesse accompagnée par des hommes de mains, être susceptible de rendre des comptes sur les moindres faits et gestes que je pourrais faire…

Ses mâchoires se contractent, son corps se tend, sur le qui-vive, son regard restant accroché à celui du Phœnix dans l’attente de ce qui va suivre. A l’extérieur, aucun son ne leur parvient, la villa semble vidée de ses habitants ou bien n’est-ce qu’une impression oppressante.

Ambiance

Je pense que je ne suis pas faite pour le poste que tu m’as confié Joy. Etre sans cesse accompagnée par des hommes de mains, être susceptible de rendre des comptes sur les moindres faits et gestes que je pourrais faire…

Installée dans son fauteuil de cuir, digne représentante de son père, Joy observe Isabella, la joue posée sur son index…
Tentant de distinguer ses traits dans la pénombre, Isabella plisse les yeux puis soupire silencieusement, attentive à ses moindres faits et gestes….
Le clic d’un briquet se fait entendre….le bout rougeoyant d’une cigarette, perce les volutes de fumée qui enrobent la silhouette du Phénix….le silence est pesant, ne présageant rien de bon…pourtant….

Je comprends…..
Comprendre..écouter, des mots qui pourtant n’ont pas lieu d’être dans leur univers…ça Isabella le sait, c’est pourquoi décontenancée elle ajoute….
Je sais que ce n’est pas le moment….
...pour tout laisser tomber ? En effet Isabella tu ne me facilite pas les choses…..
Joy se redresse doucement, et c’est dans la lumière d’une des lampes halogènes que le visage du Phénix s’épanouit….
Je vous ai donné des responsabilités énormes à toi, Park, Lara et Cori…
C’était un grand honneur…
…mais un cadeau empoisonné…..
Isabella baisse les yeux au sol…hoche doucement la tête, cherchant les mots qui combleront le malaise qui plane dans la pièce, aussi lourd que la chape de plomb sous laquelle elle a enterré ses dernières victimes….

Je ne sais plus quoi faire…..
Joy lui répond d’un sourire….souffle la fumée acre de sa cigarette vers le côté puis ajoute…
Je sais ce que c’est…..
La silhouette se lève et contourne doucement le bureau, perdue dans ses propres souvenirs…..

Ce cadeau empoisonné je l’ai hérité de mon père…..
Elle laisse échapper un petit rire cynique….puis ajoute d’une voix rauque…
J’étais une grande avocate tu sais….je ne voulais pas tremper dans ses affaires…..ce monde n’était pas le mien…
Puis plus bas….
Enfin, c’est ce que je pensais…..
Bella redresse la tête, son regard devient interrogatif…
Alors comment ? Pourquoi ?
Parce que je voulais sauver Kim….
Elle soupire…laisse le vague à l’âme l’envahir, les images du passé, des souvenirs si lointains se mettent alors à danser sous son regard voilé….
Il était acculé….les brigades financières n’attendaient qu’une chose…..qu’il sorte de l’ambassade pour lui tomber dessus…..
Secouant la tête, elle écrase sa cigarette dans le cendrier…..
Nous avons blanchi l’argent de la triade grâce aux casinos de mon père...en échange de son salut, j’ai vendu mon âme au diable…je n’avais pas le choix….

Leurs regards se croisent….
Je ne te blâmerai pas si tu décide de nous quitter…..toutefois….
Elle marque une pause….lève les yeux vers le côté, visiblement en pleine réflexion….
J’aimerais que tu réfléchisse encore un peu….
Je comprends, je ne comptais pas quitter les affaires du jour au lendemain…
Ce n’est pas ce que je veux dire….
Bella lève un sourcil, attentive aux mots qui s’échappent des lèvres pulpeuses du Phénix….
Un mois….pas plus….un mois pour te décider, avec l’aide de quelqu’un…
Je ne comprends pas….
Je connais une personne qui peut t’aider à mettre de l’ordre dans tes affaires, si dans un mois tu veux toujours partir, alors je ne m’opposerai pas…..
Bella soupire…détourne un moment le regard vers la fenêtre, puis secoue doucement le visage de gauche à droite…
Dieu en personne serait incapable de me faire changer d’avis…..
Dieu n’a que faire de gens comme nous Bella….

Joy se saisit de son téléphone, puis ajoute avant de composer un numéro….

C’est au diable que tu as vendu ton âme….et je compte sur un de ses disciples pour te prouver que ta place est parmi nous…pour toujours….

Ambiance

Une heure plus tard, alors que Joy et Bella prennent le thé sur la terrasse, le bruit d’un moteur attire leur attention….
Des voix retentissent…puis le corps fin de Na-yung s’approche pour parler au creux de l’oreille du Phénix….
Déjà ? Fais-le entrer s’il te plait…..
Un hochement de tête, la jeune femme de glace, s’évapore bientôt dans la lumière du soleil pour laisser place à une autre silhouette…fine et élancée….
Bella cachée derrière ses lunettes de soleil, s’enfonce dans le transat afin d’observer l’homme qui se dessine en ombre chinoise devant elle….

Un asiatique…encore….ses cheveux blonds peroxydés le différencient des autres….il est classe…visiblement prétentieux à la manière dont il toise Isabella….
Un sourire en coin, il se penche vers Joy afin de saisir sa main….
Le baiser qu’il dépose est furtif…léger comme les ailes d’un papillon….
Ayden…tu as fait vite…
Son regard se plisse….et si la sympathie dont il fait preuve pour le Phénix semble sincère, c’est à la manière d’un entomologiste qu’il observe Bella…

C’est elle ?
Oui…je te présente Isabella….
Fronçant les sourcils, la jeune femme interroge Joy du regard….
Ayden travaille pour « nous », il n’a rien à voir avec la triade….

L’homme est puant d’arrogance…son sourire est irritant, méprisant, et lorsqu’il tend la main à Bella, l’Italienne réprime une grimace….
A la manière d’Ahmon il sait sirupeusement se faire apprécier de Joy qui le couve chaleureusement du regard tout en vantant ses mérites….

Ayden est l’homme qu’il te faut…il t’aidera à mettre de l’ordre dans nos affaires…..il usera de toute sa psychologie pour te montrer le chemin de la sagesse….
Dans la bouche de Joy, ces mots résonnent à double sens…et c’est avec méfiance que Bella tente une percée….

Joy je doute que….Ayden….
Dans notre métier ceux qui doutent, remplissent les cimetières…..

C’est fois c’est certain….d’arrogant prétentieux, l’homme est carrément devenu en une fraction de seconde, un être détestable, dont le sourire sardonique mérite à lui seul, une volée de gifles….
Pour lui, elle n’a plus droit à la parole, il se tourne donc vers le Phénix, afin de clore tout dialogue avec sa nouvelle « élève »
Je me suis installé à la villa du Triumvirat…cette propriété est un pur joyaux….je ne te remercierai jamais assez…j’avoue que les chambres d’hôtel commencent à me lasser….
Et tu y seras chez toi…de plus, tu ne quitteras plus Bella d’une semelle…j’y tiens personnellement !!!!

Alors que les deux protagonistes échangent un sourire complice,Bella se lève doucement…visiblement livide…consciente qu’elle vient de se faire tout simplement piéger….

Je…vais vous laisser…..
Elle hoche la tête vers Joy….salue poliment l’asiatique afin de prendre congé….
Au moment où elle commence à s’éloigner, elle entend le jeune homme la héler comme on le ferait d’une domestique…

Mademoiselle Castiglio !!!!!!
Elle se raidit….serre les poings….
Précédez-moi à la villa et préparez tous les dossiers qui régissent vos territoires….j’aimerais les étudier le plus vite possible!!!
Elle se retourne tout de go, des flammes dans le regard….il l’accueille d’un sourire et d’un :

S’il vous plait !

Ambiance

Ses doigts se délient sur le clavier, caressant l’ivoire et l’ébène, les yeux perdus vers une partition qui n’existe que dans ses souvenirs…
Les notes roulent furieusement, à l’instar d’un orage d’été, déclinées avec amertume et tristesse, malmenées, et torturées du bout des doigts, crachées plus qu’expirées dans le silence d’une pièce sombre et silencieuse…
Au centre, il reste ce piano à queue….et rien d’autre….hormis ce mausolée que personne ne connaît sinon elle….
Cette pièce dont elle a la clé et qui reste son jardin secret, cet endroit dont les recoins saignent de tout ce qui était……et qui ne sera plus….

Un bruit extérieur la fait se raidir….ses longs doigts se posent sur les touches, son visage se tourne vers la fenêtre…Un léger sourire au coin des lèvres, elle avise son prochain rendez-vous de la journée…

Il ne faut que quelques secondes à cette frêle silhouette pour gagner le couloir, en prenant soin de fermer à clé cette pièce interdite….
Son déhanché n’a pas changé, femme jusqu’au bout des ongles, le Phénix pourtant reste dans son mutisme….
Prenant soin de son corps et de son apparence, elle s’affine de jour en jour, offrant comme emblème cette beauté froide, vénéneuse et inaccessible.

Sur le chemin qui mène à son bureau, elle croise son fils, qui du premier coup d’œil reconnaît Joy…..
Un salut exécuté avec le plus grand respect, il s’évapore bien vite en courant vers le premier étage…sans doute pour rejoindre Ji à la salle de jeu….

Otsukaresama desu Joy….

Une silhouette lui fait face, nonchalamment adossée au mur, un démon qui se pavane face à Lilith en personne….

Bonjour Ahmon….tu es en avance….
L’impatience de te voir Anata…..
Je ne te savais pas masochiste….

Il se décale de sa position initiale, un rai de lumière vient flasher son regard amandier de renard….
Un claquement de doigts, Joy lui intime l’ordre de la suivre vers son bureau….ce qu’il fait mains dans les poches, le regard vrillé vers la silhouette sublime du Phénix….

------------------------

Tu n’as pas de Saké ?

Tu plaisantes j’espère ? Le bar est bien rempli, regarde donc en ouvrant les yeux Ahmon….
Ah ! Voilà !
Il se tourne vers elle, bouteille à la main….
Je t’en sers un ?
Sers moi plutôt un whisky…

Le jeune homme s’exécute tout sourire, prenant bien soin de ne pas mettre de glaçons dans le verre du Phénix…ce qui est reconnu comme une hérésie, lorsqu’on connaît bien l’oiseau en question.

Des nouvelles de Prudence Black ?
Si on veut….
Comment ça « si on veut » ?
Un poing sur la table, le coup est violent, les objets posés dessus opèrent un déplacement d’1cm de haut….Joy est furieuse, à l’instar du taureau dans l’arêne, ses yeux semblent devenir rouge grenat…..
Tu te fous de moi ??????
Hola !!!!! hé ho calme-toi, j’ai fais tout ce que tu m’as dit, elle me mangeait dans le creux de la main....j’avais pas prévu qu’elle me ferait un enfant dans le dos….
Et cette serveuse d’Eden qu’elle a failli tuer ??? Ce tueur à gage que tu as engagé pour faire disparaître la malheureuse…..
Elle ouvre la paume pour aussitôt la refermer….
Je les tenais son père et elle dans le creux de ma main !!!! Non content d’avoir couché avec mon idiot de frère, elle et son père tentent une percée sur Heaven, il devient un concurrent bien trop important également du côté de Las Vegas, il ne respecte pas les règles du territoire….je ne peux le tolérer…
Il y aura d’autres occasions…..
Joy referme les yeux tout en tapotant du bout des ongles le laqué du bureau….
Tu as échoué Ahmon….je pense qu’il vaut mieux que tu repartes pour le Japon…..
Attends !!!!
Cette fois le démon a perdu de sa superbe….il se penche vers elle, les deux mains sur le bureau….ils se font face…si proches….

Donne-moi encore un mois, et je te les livrerai sur un plateau…..
Tu as déjà eu plus d’un an Ahmon, ma patience à des limites…à part faire des scandales et t’évertuer à détruire le SE7EN je ne vois rien de concret….
Elle soupire, se lève puis se dirige vers la baie vitrée plongée dans ses réflexions….
Un doigt sur la bouche…elle ajoute…..

Je veux bien te laisser une dernière chance…. que cela soit clair, tu neutralises son père…..mais je veux qu’elle reste vivante….après tout…..le sang des Vanzetti a assez coulé comme ça…..

75
ambiance

Le Portail s’effacent devant les trois berlines Mercedes qui redémarrent pour remonter la longue allée qui mène a la propriété de Park ou le Phénix a élue domicile pour l’instant … Les véhicules s’arrêtent devant la porte d’entrée qui vient de s’ouvrir .

Lara sort de la voiture sans attendre qu’un de ses hommes n’ouvre sa portière … Inutile d’attendre une confirmation de sécurité périmètre au sein de cette propriété. D’un coté, elle avait hâte que cette entrevue se finisse pour s’envolé pour Eden Island pour s’occupé du projet qu’elle avait du dirigé a distance suite a ses soucis de santé …

Organise moi un rendez vous avec les différentes représentants du consortium … Non la coréen c’est bon …

Lara chausse ses lunettes de soleil, assoire indispensable sous le soleil éclatant de la matinée … Tout en continuant sa conversation téléphonique, son regard se porte sur le portail neuf rutilant. Un léger sourire étire ses lèvres … C’est vrai qu’elle y a été fort sur se coup la …

Fait en sorte que mon invité soit bien installée et qu’il est tout se qu’il veut …

Elle se dirige vers Pepino qui est venue l’accueillir … décolle le téléphone de son oreille pour le saluer …

Tu as repris du service auprès de Juliana ?
Comme tu le voit …Elle..

Lara lève un doigt pour stopper Pepino dans sa phrase et recolle son portable à son oreille …

Bon Jae tu sais ce que tu as fait.. Je serai la en début après midi si je suis encore de se monde …

Son portable se ferme dans un clap sonore sous les regards de Pepino amusé des derniers mots de l’italienne. Il reprend ou il s’était arrêté.

Elle m’a chargé de t’accueillir
Wouaa trop d’honneur dit elle sur un ton amusée …

Bien qu’elle semble décontractée, Lara appréhende l’entrevue …. Pour moins que ce qu’elle avait fait beaucoup ont trépassé. Mais, elle est la cousine du phénix c’est-à-dire la famille dans ce cas cela donne a réfléchir mais ne protége pas de la mort …Mais Lara est de celle qui quoi qu’elle fasse assumera les conséquences de ses actes …

Seule Vince accompagne Lara et Pepino à l’intérieur de la villa … Le reste des hommes se tient prés à partir a tout moment …

Elle te demande de patienter dans son bureau … l’ancien bureau de Lino.. Le temps qu’elle finisse de s’occuper de Jae Min
Ok ..

Elle se tourne vers Vince …

Assure toi que l’helico soit prêt a décollé …
Lara t’es sur que ça va aller ?

Vince semble inquiet. Elle lui adresse un sourire pour le rassurer …

Si .. Fait ce que je te demande

Puis emprunte le couloir menant au bureau avec dans les bras un album photo et deux dossier au pochette rouge … Comme dans son souvenir le bureau de Lino n’avait pas changer depuis son décès quelques année plutôt un balle entre les deux yeux … Un contrat exécuté par Le Basilic .

Pepino tu peux aller vaquer a tes occupations … ta mission est accomplie … dit elle en se retournant …
Non je vais attendre avec toi …

Elle se mit de nouveau a sourire, penchant la tête sur le coté …

Tu dois avoir à faire …

Elle lève la main droite …

J’ai pas l’intention de m’enfuir et je ne suis pas armée promis ajouta-t-elle

L’homme de mains l’observe un instant avant de céder et sortir de la pièce … Lara fit un bref tour de la pièce.. Elle avait opté pour une tenue décontractée …un jeans bien coupé et un cache cœur noir.. Ces cheveux détachés qui coulent en cascade sur ses épaules … Son regard se pose sur la bibliothèque et elle s’approche … L’une de ses mains vient effleurer les reliures des classiques de littérature européenne essentiellement …

Elle sursaute lorsqu’elle s’aperçoit de la présence de Park qui l’observe sans bruit … Une main sur le cœur …

Stupido, tu m’as foutue la trouille …

Le visage de Park est fermé. Elle sait qu’il est en colère et tout ça à cause de la conversation qu’ils ont eu la veille après des événements qu’elle veut oublier mais qui hante encore ses pensées…

Qu’Est-ce que tu fout la ? Je croisai que tu voulais rien avoir avec moi et mes bouffeurs de Riz …

Lara se mord la lèvre, se surprenant a lui trouver un air sensuel lorsqu il est en colère mais je repris aussitôt … le meilleur l’attaque …

Park te prend pas pour le nombril du monde … C’est Juliana que je suis venue voir …

Il se redresse, ses mains se glissent dans ses poches … un léger plissement de sourcil indique son intérêt …

Pour quel raison vient tu la voir ?
Parce qu’elle me l’a demandé et que je lui rend des comptes …

IL se contente hocher silencieusement la tête puis tourne les talons …

Park attend !!
Quoooi encore !!! Dit il sur un ton abrupte …

Lara lui tend l’album photo dont il se saisit avec étonnement …

Tu pourra le donner a Juliana lorsque que je serai partie … c’est toute les photos prisent de Jae Min en son absence.

Il se radoucit légèrement et lève les yeux sur elle.

Pourquoi tu ne lui donnes pas toi-même ?
S’il te plait fait le..

________________________________________________

Lara est assise dans l’un des fauteuils qui face au bureau … Joy l’observe toujours avec cette même aura sensuel et dangereuse qui l’entoure habituellement …

Dans la première pochette tu trouveras les véritables chiffres des pertes et profits de ma branche

Une fumée bleutée s’échappe de la cigarette coincée entre l’index et le majeur de la main de Phénix et emplit la pièce …

Dans l’autre tout les détails en vue de la prochaine acquisition de l’entreprise Pharmaceutique que l’on rebaptisera Phénix Pharmaceutique … Couverture idéale pour cacher notre labo … On nous posera moins de question sur le pourquoi de nos dépenses en matériel de recherche et médical …

Ambiance

Futée Lara…..tu as donc tout prévu…..
Feuilletant les dossiers que lui présente sa cousine elle ne peut s’empêcher d’afficher un sourire narquois, à la limite de la cruauté….
Je n’ai rien à redire en effet, tout cela me semble bien ficelé….les comptes sont nets, et ton territoire en croissance…..

....de la poudre aux yeux....
L’Italienne détourne la tête….puis reprend contenance, menton levé, le regard fixé dans les yeux de feu du Phénix.
Je ne comprends pas….
C'est pourtant très simple.....

Le dossier se referme en un claquement sec….atterrit sur le bureau de bois laqué, un peu comme s’il n’avait aucun intérêt….
Se redressant sur son fauteuil, un rai de lumière écorche son visage si froid…si dur….
Ton petit show lors de la soirée de Noël m’a fortement indisposée…..et ce n’est pas ton travail remarquable qui pourra excuser ton comportement lamentable….
A ce moment on frappe à la porte…..
Si ?
Celle-ci s’entrebâille, puis s’ouvre lentement…un homme de haute stature apparaît….Lara ne l’a jamais vu….

Propriété de Park Zhaô (Anciennement Propr. Lino Vanzetti) - Page 6 Fantasticpres

Entre Adelio…..
Un regard interrogatif, Lara n’obtient aucune réponse, visiblement Joy se met à l’ignorer, conversant en patois sicilien avec le jeune homme…..
Un rire, quelques plaisanteries sans doute, une connivence semble exister entre Adelio et Joy…..ce genre de regard ne trompe pas, une sorte de jeu de la séduction est en train de prendre place.
La bonne humeur de Joy s’évapore aussitôt lorsqu’elle semble se souvenir de la présence de Lara…….
Tandis que le jeune homme va s’installer dans le fauteuil de manière nonchalente, Joy laisse échapper un petit rire cynique…

Excuse-moi Lara, je t’ai laissée sans attention plus de quelques minutes, Dieu merci tu n’as pas fait exploser la villa pour montrer que tu existais…
L’homme étouffe un petit rire….

Joy se tourne vers lui, le couvant d’un regard chaleureux….

Ma cousine ici présente a défoncé mon portail avec un humer la nuit de mon retour….parce que je me suis permise deux ou trois objections qui ne la concernaient pas d’ailleurs ….
Vous avez les nerfs fragiles dans la famille….
Rares sont les personnes qui se permettent ce genre de plaisanterie auprès de Joy…pourtant elle lui sourit….
Adelio tu as toujours eu une mauvaise langue….
Son visage change à nouveau en regardant Lara….
Tu savais pourtant que le petit était à la villa, et tu l’as laissée à l’état de passoire, c’est une erreur intolérable....

Une cigarette s’écrase dans le cendrier pour bien vite être remplacée par une autre…..
Je ne veux aucune explication, je n’en ai que faire…je m’occuperai de tes affaires sur Heaven par l’intermédiaire de Bella et de son nouvel assistant, quant à toi tu es consignée sur Eden le temps de reprendre un peu tes esprits…..si tant est que cela soit encore possible.

Le phénix se lève, cigarette plantée dans la main elle se dirige vers la fenêtre….
Je ne blâme pas ton travail, puisque je te donne la charge d’Eden….juste ton comportement…..

Puis plus bas….
Je ne puis me permettre de m’entourer de gens instables par les temps qui courent….
Sans même la regarder et d’un geste de la main elle la congédie, un peu comme on le ferait d'une domestique…..

Tu peux disposer à présent….tu as deux jours pour quitter l'île....

Ambiance

Tu as été dure avec elle….
Aucune réponse…juste un silence qui se prolonge par le regard qu’elle jette sur la piscine, au travers de la baie vitrée….
J’ai été moi-même….
Le tout étant de savoir qui tu es vraiment……

Elle tourne doucement le visage vers lui…
Je suis quelqu’un qui survit par habitude….qui espère…tout en sachant que cela est vain….
Un sourire….
Je ne suis rien et tout à la fois…
C’est joli ce que tu viens de dire, cela me rappelle la douce mais redoutable avocate qui terminait ses plaidoiries par une maxime…..
L’avocate n’est plus…..
Et la femme tend à disparaître…..
Il s’approche, caresse doucement ses hanches, glisse quelques mots encore de sa voix rauque et grave.
J’aimerais tant guérir tes blessures Joya mia….
Sans jamais quitter la baie vitrée des yeux, son dos repose sur ce torse puissant et rassurant….
Il me manque….il me manquera toujours…..j’ai l’espoir qu’un jour….
L’espoir fait vivre, si pour toi c’est le seul moyen…
Un sourire triste fleurit sur la pulpe de ses lèvres, elle se retourne doucement afin de lui faire face.

Oui…c’est le seul moyen pour moi de tenir le coup….
Tu as ton fils….
Le portrait craché de son père, il lui ressemble tant….
Son regard se baisse vers le sol….
Si je pouvais remonter le temps….juste le revoir, lui dire…
Il savait tout ce que tu avais à lui dire…
Il savait ce que Juliana éprouvait pour lui….mais moi…
Du bout de son index, le jeune homme récolte une perle de sel, la balaye de son pouce sur sa peau si douce….
Il le savait…il faudrait être fou pour ne pas remarquer cette flamme qui brille dans tes yeux lorsque tu évoques son nom.
Un soupir, il détourne les yeux pour les poser dans le vide….

Mais vivre dans le passé ne te le ramènera pas ….tes cousines sont conscientes de ton désarroi, elles s’inquiètent pour toi….
Mes cousines feraient bien de s’occuper de leurs propres affaires….
Et Prue ?
Son père commence sérieusement à devenir gênant….si j’en crois mes sources, c’est lui qui aurait dirigé la brigade financière sur Park…
Tu comptes faire appel au Basilic ?
Non…à un papillon….
Quand ?
Le plus vite possible….veux tu bien te charger de cette mission ?
Bien sûr, je sais qu’elle est tenue au secret, il me faudra me renseigner auprès de Na-Yung….
Il laisse échapper un petit rire.
Cette femme me déteste !!!!

Joy se dirige vers le bar, se sert un whisky, puis se retourne, verre en main…sourire aux lèvres.
Na-Yung déteste tout ce qui n’est pas Kim….

Un peu comme toi…je me trompe ?
Elle secoue la tête, puis avale une lampée de ce liquide ambré qui brûle à la gorge.
Oui, tu te trompes, je ne te déteste pas….
C’est tout ce que je voulais savoir !

Avant au casino

-52-

Ambiance

L'austin martin arriva à vive allure devant la propriété ou séjournait le phénix. Quand elle s'arrêta devant le nouveau portail, quelques secondes s'écoulèrent avant que les gardes ne distinguent qui étaient les occupants de la voiture. Une fois fait le portail s'ouvrit pour la laisser entrer dans l'allée menant à la demeure.
Milo arrêta la voiture juste devant l'entrée ou un comité d'accueil en la personne de Pépino les attendait. Comme toujours très avenant avec les membres de la famille il vint ouvrir à Corinna. La silhouette fine de l'italienne s'extirpa tout en grâce de l'habitacle renforcé pour se tenir en face de l'homme de main le plus dévoué de Joy.

Bonjour Pépino, je me doutais que je te verrai à mon arrivée.

Il fallait bien quelqu'un pour t'acceuillir comme il se doit.

Il lui fit un sourire. Elle avait beau avoir travaillé avec lui du temps ou Juliana avait été hospitalisée suite à son accident, elle ne savait pas aujourd'hui comment il était suite aux divers événements qui s'étaient produits depuis quelques mois.

Je t'en prie.

Il lui fit un signe de la main pour l'inviter à entrer dans la villa et la suivit. Elle tourna légèrement la tête pour faire un signe indiquant à Milo et Luca qu'ici elle ne risquait rien, et qu'ils pouvaient rester dans l'entrée. Elle ne risquait rien en dehors de possibles réprimandes de sa soeur découlant de son comportement lors de leur dernière et houleuse entrevue.
Corinna savait ou se trouvait sa soeur et Pépino ne la reprit pas sur la destination qu'elle prenait en se dirigeant vers le bureau.
Il passa alors devant et frappa à la lourde porte.

Entrez.

Pépino ouvrit la porte et se montra face à sa patronne.

Corinna vient d'arriver.

Très bien qu'elle entre.

Pépino s'écarta pour laisser passer l'un des membres du triumvirat. La pièce bien qu'inspirant le respect était fait à l'origine pour les hommes de la familles. Cependant il convenait parfaitement à l'aura qu'avait le chef de la famille actuellement. Sous les traits de Joy ce chef pouvait être plus dur et plus impressionnant que n'importe quel homme, les femmes de la famille était de toute façon aussi impassible et froide que les hommes quand il le fallait.
Corinna en entrant vit un homme qu'elle ne reconnut pas, elle le détailla un sourcil interrogateur se levant, mais elle ne fit aucun commentaire, ni même se présenta. Si les présentations devaient être faites elle ne viendrait pas d'elle.

Elle avança dans la pièce alors que Joy reprenait sa place dans le fauteuil derrière le bureau et que l'homme prenait place dans un des canapés en cuir de la pièce. Une fois devant le bureau, face au phénix elle y déposa une pochette contenant plusieurs dossiers. Elle leva alors la tête et vit dans les yeux de sa soeur la flamme du phénix en plein éveil. Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait lui dire et qu'elles seraient les conséquences de ces actes, mais une fois, les réprimandes passées, elle lui ferait alors part de son projet, qu'elle gardait sous le coude pour lui promettre de faire avancer comme elle le souhaitait ses projets de gouverneur sous les meilleures auspices. Elle resta alors impassible attendant que Joy prenne la parole la première.

Ambiance

Le Phénix….juste une femme qui à présent s’isole du monde et de sa famille…derrière ce masque impassible, elle regarde Corinna…
Cette dernière sait que chacun de ses gestes est étudié de près….au moindre faux pas, Joy n’aura aucune pitié, c’est peut-être ce qui rend le jeu plus excitant….
Loin de là, la fragile Juliana n’a de cesse de ressurgir pour mieux se perdre, elle a laissé sa place à Joy, femme de fer dont le cœur, coupant comme le diamant, s’est refermé à tout jamais….

D’un geste distingué, elle invite Adelio à se présenter, celui-ci se lève pour se diriger vers Cori, la main tendue…

Corinna, je suis Adelio Mangiapane, j’ai travaillé pour Lino, ainsi que pour Vincenzo sur la côte Est…
La jeune femme lui tend la main, hoche la tête afin de le saluer, puis croise le regard de Joy….
Adelio est à présent mon bras droit…..
Devant la mine dubitative de Cori, Joy continue son explication….
Non je ne vais pas reprendre les affaires, en tous cas pas directement…le poste de gouverneur me suffira amplement…..
Elle s’enfonce dans son fauteuil, puis tire une cigarette de son étui en argent…bien vite Adelio fouille sa poche pour en sortir un Dupont en Or…. La flamme qui vacille maintenant devant le visage de Joy fait briller ses prunelles métalliques….elle sourit, aspire la fumée pour la rejeter doucement par les narines…
Si elle n’était point Phénix, elle serait Dragon….c’est ce que Jacky, se serait plu à dire en voyant cette femme se métamorphoser à vue d’œil…..
Sa féminité à fleur de peau devient glace face aux autres, elle prend, ordonne, et élimine, sans compassion, appelle vengeance justice, parce que sur l’échiquier de la vie, elle est devenue reine dans l’ombre d’un prince.
Un Prince Dragon qui aujourd’hui n’est plus…

Un sourire qui se fige….son visage disparaît dans les nappes de fumée bleue qui l’entourent…doucement du bout de ses ongles rouges, elle martèle le bureau de bois laqué. Son accent Italien roule doucement, posé sur une voix rauque et sensuelle….ses lèvres charnues pincent le filtre de la cigarette tandis qu’elle explique enfin pourquoi elle a fait venir Cori…
J’aurais pu te convoquer pour te dire combien tes remarques le soir de mon retour m’ont profondément indisposées….
Un petit rire cynique colore le silence de la pièce… elle continue…
Ton travail impeccable ne te donne pas tous les droits Cori…et encore moins celui de juger celle grâce à qui tu occupes un des postes les plus convoités de la famille….
Elle secoue la tête, visiblement affligée, continuant sur sa lancée….
Sans doute t’es tu laissée influencer par Lara, qui visiblement a oublié ce qu’était le respect…à deux vous étiez délicieusement arrogantes....on se sent si fort à plusieurs, même face au Phénix….
Nous avons mûri….
Vous avez changé ! Les deux femmes que j’avais engagées n’auraient jamais discuté mes ordres…peu importe que vous ayez pris de la bouteille ou pas, ce qui s’est passé le soir de Noël est intolérable…..
Elle marque une pause, puis reprend d’un ton plus léger….
J’aurais plus te dire tout cela, mais nous avons d’autres chats à fouetter…..

Au moment d’écraser sa cigarette dans le cendrier, elle ajoute….

Le père de Prudence Black va bientôt mourir d’un accident, aussi, je veux que tu libères un maximum de fonds pour racheter ses principaux casinos de Las Vegas….par ceux-ci nous blanchirons l’argent de la triade…..
Puis plus bas….
C’est tout ce que nous pouvons faire pour Park…en tous les cas pour l’instant….
L’index caressant son menton elle lève les paupières vers Cori.
A moins que tu n’ai une autre solution à me proposer…..

» Enterrement de Lino et Michael Vanzetti.