Londres

-12-

Ambiance

Ils s'étaient arrêté dans un salon de thé au charme typiquement londonien. Une fois assise, ils n'attendirent pas longtemps avant de voir un serveur venir pour prendre leur commande. Alyssa commanda un thé aux fruits tandis que Sojiro en spécialiste décida vu ce qu'ils avaient de prendre un thé vert Gyokuro. D'origine il préférait le Matcha cependant la manière de l'utiliser était très particulière.

Alors qu'ils attendaient leur commande Alyssa termina les chocolats. Sojiro s'amusa de la voir ainsi prête à se damner pour un morceau de cacao. Il vit alors le paquet à ses côtés.

Qu'il y a t il dedans ?

Rien qui ne puisse t'intéresser...

Elle se sentait détendue, avoir pu sortir de la chambre ainsi, pouvoir respirer, être à l'air libre, sans l'être pour autant avant la fin des 48 heures lui faisait un bien fou.

N'as tu pas peur que ton frère n'apprécie pas que l'on ai quitté la chambre ?

Au moment de la réponse le serveur arriva posa les consommations sur la table avant de s'excuser et de les laisser.

Tu es mon cadeau, mais il n'a aucunement précisé que l'on ne pouvait sortir un peu pour se dégourdir les jambes et profiter du cadre ou nous sommes.

Sojiro se pencha au dessus de la table pour parler à Alyssa. Elle sentit le regard pénétrant de Sojiro s'insinuer en elle, et des frissons la parcoururent.

Mais pourquoi reviens tu toujours à mon frère ? T'attirerait il plus que tu ne veux l'admettre ? Le fait qu'il t'ai repoussé aussi aisément te gêne t il ?

Le souffle de Sojiro, sa question, sa manière de l'observer la déstabilisa, et elle se mit à se servir son thé pour reprendre contenance et avoir le temps de savoir quoi répondre à cette question. Ils venaient de passer un moment très agréable et il se mettait a être des plus déplacés. Elle ne comprenait pas à quel jeu il jouait avec elle, ce qu'il cherchait à tout prix.

Ton frère m'insupporte, il me tape sur le système...

Alors pourquoi en parles tu toujours autant ?

Il s'était à son tour servit du thè avant de se caler au fond de sa chaise. On voyait à la manière dont il le buvait qu'il respectait énormément la tradition du thé de son pays. Tout ces gestes étaient calculés, comme si des principes particuliers étaient requis pour le consommer.

Et toi pourquoi me cherches tu toujours en le remettant ainsi dans la conversation ?

Peut être pour savoir vraiment ce que tu ressens pour lui... De l'aversion ou autre chose que tu refuses d'admettre ?

Elle souffla un grand coup, comme blasé par ces propos qui étaient à son avis dénué de sens... Mais que ressentait elle vraiment ? Le baiser de tout à l'heure, le trouble qu'elle éprouvait par moment en sa présence ou celle de Seiji... Elle ne s'était jamais réellement posée la question.

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Alyssa prit le temps de boire une gorgée. Et de recommander la même chose pour tous les deux.

-ton frère. Par quoi commencer. Ma première réaction face à lui ? Une admiration pour sa plastique…et apparemment maman Asano a su garder le même moule. Le reste en revanche est beaucoup moins appréciable. Sa froideur révèle un homme cruel. Je ne déteste pas ton frère loin de là, je le hais…je brule de le voir a genoux devant plus fort que lui. Je rêve de le voir anéanti ce pour tout ce qu’il a passé sa vie. Je veux qu’il voit réduit a néant tous ces efforts…

Elle repris un peu de thé.

-pourquoi ? Tu me parlais de traditions de respect, mais qu’es ce que vous y connaissez vous les Asano a la tradition et au respect hein ?
Ou est l’honneur de ton frère quand il a refusé a un mourant son seul souhait ? Et lequel pouvoir tenir entre ses main un sabre pour mourir comme le guerrier qu’il a toujours été.

Alyssa essuya rageusement les larmes qui avaient perlées malgré elle.

-mais il a préféré m’humilier, montrer sa puissance et pour quoi ? Faire le pan avec un soit disant honneur ? Un honneur bien entaché si je puis dire. Un jour ton frère payera pour son orgueil, et ça c’est une promesse.

-une menace ?

-non juste une simple promesse. Tout acte de méchanceté finit toujours par se retourner contre son auteur. C’est ainsi, et si on peut donner un coup de pouce au destin, je me gênerais pas.

Une prise d’air avant d’autre explications :

-je joue le jeu parce qu’il me plait de jouer, mais ne vous avisez pas de me faire un chantage ou pression sur moi. J’ai dans mes proches collaborateur un certain Asano, papa Yakusa si tu préfère. Qui a récupéré la magnifique statue de jade qui est dans votre salle a manger ? C’était Alex. De qui provient le dragon d’or aux yeux de rubis pour sur l’étagère de son bureau ? De moi. Je crois que papa Yakusa va être très mécontent après son fils.

-tu as essayé de le voler lui aussi.

-non pas du tout, il connaissait les dernières volontés de mon mentor. Il me connait assez pour savoir que je manque pas a ma parole. Ce n’était qu’un emprunt.

-pourquoi ne pas nous l’avoir dit alors?

-manque de temps. Il se mourait et faire les vérification aurait pris trop longtemps. Et maintenant il est trop tard. Dis moi Sojiro, comment punit-on un fils qui a trahis l’honneur de toute la famille ?

Dans les yeux de la voleuse on pouvait y voir bruler une feu de vengeance digne du brasier de l’enfer. Le ton n’était plus au badinage.

-13-

Ambiance

La conversation devenait forte intéressante. Sojiro apprenait de nombreuses choses qu'il savait déjà car c'était lui qui s'occupait depuis maintenant quelques années des affaires de la famille. Mais apparemment même si la voleuse avait connaissance de détails, elle était loin de savoir tout sur tout. Il prit sa tasse dans la main, tranquillement sirotant son thé.

Je vois que tu es encore énervée.

Elle allait répliquer quand il leva la main comme pour la faire taire.

Tu veux parler on va parler.

Il reposa sa tasse et se cala contre le dossier de sa chaise.

Tu parles de méchanceté, que tout acte se retourne contre la personne en faisant n'est ce pas ? Est ce que le vol n'est pas de la méchanceté envers le volé ? Je crois bien que si et pourtant tu n'as pas peur que les actes se retournent contre toi ou contre ton mentor qui était lui même voleur.

Il vit les mains d'Alyssa se crisper et agripper fermement les accoudoirs de son siège.

Ne penses-tu pas que les actes commis par ton mentor, se sont retournés contre lui et maintenant contre toi ?

Pour Alyssa s'en était trop, elle se leva et lui jeta le reste de son thé tiède à la figure avant de quitter le salon de thé comme une furie. Sojiro lui emboita le pas, pour l'attraper par le poignet dans une petite rue à côté.

Tu as donc si peu de respect pour les morts ?

Elle venait de lui cracher ses mots à la figure...

Et toi si peu de respect pour les vivants et leur tradition ? Tu veux parler de mon père ? Parlons en... Depuis 5 ans je m'occupe de ses affaires et sache que tu ne m'apprends rien sur les objets que ma famille détient, cependant avant d'insinuer certains propos sois sure d'avoir toute les cartes... Le bluff c'est bien si en face son adversaire n'a pas une meilleure main que la tienne...

Ou voulait il en venir, que savait il qu'elle ne savait pas... Le fait que son maître ait travaillé pour la famille Asano était un gage pour elle de sécurité, mais en était elle sure maintenant ? Oui il n'y avait aucun doute la dessus.

Les dernières volontés de ton mentor était connu de mon père il est vrai, mais aucunement de Seiji, qui est depuis 2 ans le garant du sabre familial. Notre père l'a expressément mis en garde si quoique se soit lui arrivait.

Il lâcha la voleuse qui restait stoïque devant les révélations de Sojiro.

Seiji n'a jamais rien su, mon père, plutôt notre père ne le lui a jamais dit, et si ton mentor avait prévenu notre père, la commission n'a jamais été faite. Tu en veux à la famille Asano, soit, mais si tu dois maudire une personne, que se soit la bonne... Seiji n'a agis que sur ordre de l'actuel chef Asano...

Alyssa n'en croyait pas ses oreilles, elle n'avait pas pu se tromper ainsi... On lui avait alors menti, tout ce qu'elle pensait avoir pour venger la mort trop tôt de son ami, était faux... Elle s'enfuit en courant laissant Sojiro dans la ruelle.
Il retourna alors dans le salon de thé pour régler la note, ramassa le paquet qu'Alyssa dans sa précipitation avait oublié et rentra à l'hôtel.

Comment ça pouvait être possible. Elle qui croyait tenir toute les cartes en main, se retrouvait une fois de plus le bec dans l’eau. Cependant cette fois il n’était pas question d’une stupide partie de poker. Non c’était la mémoire de son mentor.

A travers les dédalles de rue, elle se retrouva devant le cimetière…ou de multiples gerbes fleurissait sa tombe. Trop tôt, il était beaucoup trop tôt pour qu’il parte. Ce n’était pas juste. Pourquoi tous ceux qu’elle aimait était destiné a partir et à l’abandonner…

Ses genoux ployèrent, et une rivière de perles salées dévala son visage. Trop longtemps contenues, pas eu le temps de pleurer sa peine…celle-ci s’exprimait à présent ouvertement.

-pourquoi m’as-tu abandonné? Tu m’avais promis que jamais tu ne me laisserais seule…tu que ne ferais pas comme tous les autres…pourquoi…

Une boule dans sa gorge l’empêche de prononcer plus de mots, mais ses yeux s’exprimer à sa place. Son esprits se perd dans la peine et la douleur. Des minutes s’écoulent, peut être quelques heures… elle se relève, l’herbe a taché son pantalon mais elle ne s’en soucis pas. Alors qu’elle lui tourne le dos, elle murmure a sa seule attention.

-tu me manques déjà…mais je te pardonne…

Seule elle était a présent, et seul elle resterait…elle était mauvaise comme lui avait fait remarquer le Yakusa…elle ne méritait pas mieux…

Ses pas la menèrent dans un état de semi conscience jusqu’à la porte de chez Sojiro et lequel lui ouvrit. Ses yeux rouge d’avoir trop pleuré, son jean taché n’échappèrent pas à l’œil vigilant en face d’elle…

-je suis désolée.

Elle pénétra dans la suite et s’assit dans le canapé repliant ses jambes sous elle. Comme pour se protéger.

Sa gorge la brulait et elle avala un verre d’eau avant de se lancer sous le regard du jeune dont le visage n’exprimait aucune émotion.

-il n’aura qu’a aller s’excuser.
-pardon ?
-ton frère qu’il aille déposer une gerbe de fleurs lui-même et qu’il lui demande pardon. C’est tout ce que je demande…et je vous laissez en paix… maintenant je vais patiemment attendre la fin du temps imparti sans te déranger…

Elle encercla ses bras ses genoux et y cacha son visage…

-14-

Il savait qu’elle finirait par revenir, malgré son tempérament elle tiendrait parole. Bien sur il n’avait aucune certitude mais en son fort intérieur, il en était sur. Elle était rentrée tête basse, trempée, la pluie s’étant abattue sur Londres. Elle n’avait finalement exprimé qu’une requête avant de se pelotonner dans le canapé.
Plutôt que de lui dire des banalités, il alla dans la salle de bain avant de revenir avec un peignoir de l’hôtel. Il le lui passa sur les épaules, puis se mit derrière le canapé, pour mettre une serviette sur ses cheveux et les éponger.
Alyssa semblait ailleurs, perdue dans ses pensées, comme si durant son absence elle avait réfléchi à tout ce qu’ils s’étaient dits et qu’elle n’était toujours pas revenue parmi eux.

Il essaya de la frictionner dans le dos pour la réchauffer sentant qu’elle tremblait de froid. Sans aucune réaction de sa part, il se dirigea vers le guéridon pour obtenir le service d’étage.

Bonjour, j’aimerai qu’il me soit monté du thé s’il vous plait, des serviettes propres et des peignoirs, merci.

Il raccrocha avant d’aller s’assoir sur la table basse pour faire face à Alyssa.

Alyssa…

Elle releva la tête, les yeux rougis…

Tu es trempée et surement frigorifiée tu devrais prendre une bonne douche et te changer car tu vas tomber malade…

Les mots augmentèrent le côté pesant de la situation qu’elle elle se remit à pleurer, elle se remit à penser à son mentor à sa maladie, au fait qu’il l’avait quitté sans qu’elle n’ait eu le temps de lui dire tout ce qu’elle aurait aimé.
Devant l’attitude d’Alyssa, il la prit par les épaules pour l’aider à se lever, elle n’avait même pas la force de se débattre, elle se laissa faire comme une poupée de chiffon.

Il voulait l’emmener dans la salle de bain quand on frappa à la porte.

Entrez !

La porte s’ouvrit sur le garçon d’étage et Sojiro lui indiqua la salle de bain pour y déposer les serviettes.
Une fois dans la salle de bain, Sojiro fit couler un bain, puis remercia le garçon qui quitta la chambre. Il assit Alyssa sur le rebord de la baignoire et se pencha pour lui parler.

Alyssa tu devrais prendre un bain chaud cela te fera du bien.

Il la laissa ainsi avant de quitter la pièce de retourner dans le salon et de se servir un thé.

Alyssa se glissa dans l’eau chaude. La chaleur du bain la réchauffait peu à peu…son corps figé et glacé retrouva sa souplesse et son esprit refit surface.

Son corps hydraté par une huile à la fragrance de rose, elle enfila juste un peignoir. Lorsqu’elle entra dans le salon où Sojiro se trouvait de dos en buvant un thé tout en lisant un roman. Elle lui chipa son livre et sa tasse. Il n’eut pas le temps de jeter un coup d’œil derrière lui qu’elle avait déjà sauté par-dessus le canapé. Et atterrit souplement à coté de lui.

-j’ai soif…

Et avant qu’il ne puisse émettre un son elle déposa son index sur sa bouche.

-chut…

Elle s’assoit sur ses genoux, et fourre son nez dans sa nuque et vient mordiller le lobe de son oreille et sa clavicule… ses lèvres suivirent la ligne racé de sa mâchoire avant de se déposer sur ses lèvres. Ses mains s’activèrent sur le torse du Yakusa venant sensibiliser ses petites tablettes de chocolat qu‘elle croquerait bien…après qu’elle eu repris son souffle de ce baiser vertigineux, elle chuchota :

-fais moi sentir que je suis vivante…
-tu en es bien sure ? Ce n’est pas simplement du dépit et qu’après tu me rejetteras dessus tes remords…

Il ne lui faisait pas confiance, de peur qu’elle ne se moque de lui…et qu’elle ne trouve une excuse pour leur mener une vie infernale.

-je..heu…

Ces simples paroles lui firent l’effet d’une baffe. Mais si elle regardait les choses en face, on ne pouvait lui reprocher. Elle se releva et le regarda droit dans les yeux, blessée qu’il ait pu penser ça d‘elle.

-désolée, je n’ai pas pour habitude d’abuser du corps de mes amants, ni même de les forcer contre leur volonté…fit-elle avec ironie.

Elle resserra les pans de son peignoir, et prit une gorgée de thé s‘asseyant sur la table basse.

-faudrait peut être que je te signe un document comme quoi je ne te poursuivrais pas de mes récriminations. Car je ne voudrais surtout pas violer ta personne. Ne t’inquiète pas, je pourrais comprendre si je ne te faisais aucun effet et on en resterait là.

Après une nouvelle gorgée du liquide qui lui brula la gorge, elle ajouta :

-je crois que c’est mieux ainsi. Désolée de t’avoir dérangée dans ta lecture…

Alyssa se releva décidée à quitter la pièce quelque peu honteuse…elle s’était livré à lui et s’était vu refoulée…honte et frustration…

-15-

Ambiance

Il avait vraiment du mal à cerner la petite voleuse, elle pouvait être tour à tour agressive, calme, mais malgré tout n’en restait pas moins désirable.
Alors qu’elle s’était levée pour partir, apparemment vexée de la réflexion qu’il avait pu lui faire, qui était pourtant justifiée, il se leva pour l’attraper par le poignet et la faire venir contre lui. Elle se retrouva sans rien pouvoir dire plaqué contre son torse. Elle semblait toute petite à côté de lui. Elle leva la tête pour croiser son regard, dans celui d’Alyssa on pouvait lire de l’incompréhension mêlée à un désir réel. Celui de Sojiro était plus profond plus sombre un regard captivant du quel on avait du mal à se défaire. Son regard avait une emprise sur elle qu’elle avait du à plusieurs fois éviter.

Alors qu’elle baissait la tête pour quitter le regard envoutant du Yakusa, celui-ci souleva de sa main son menton et se pencha alors pour prendre possession des lèvres de la jeune femme. Alyssa resta pantoise, les yeux ouverts d’incompréhension devant l’acte que Sojiro venait de faire. Elle avait les bras ballants contre son corps telle une poupée de chiffon n’arrivant plus à coordonnées ses gestes et contrôler ses membres.
Le baiser devint alors plus passionné, elle se laissa porta par l’envie de cet homme et passa ses bras derrière sa nuque, ferma les yeux et se laissa aller au doux gout du baiser.

Sojiro l’enserra pour mieux l’avoir contre lui, sentir ce petit corps qui se voulait fort mais qui il l’avait vu était faible derrière sa carapace. Il lui passa délicatement une main dans les cheveux, avant de la soulever et de la prendre dans ses bras pour la porter. Alyssa poussa un petit cri de surprise quand elle se sentit décoller du sol, avant qu’il ne la gratifie d’un sourire pour la rassurer, elle releva alors la tête pour venir à la recherche des lèvres de cet homme qui avait le gout sucré du thé.

Il l’emmena dans la chambre ou il posa délicatement la jeune femme. Il ressentait le désir qui la consumait et il devait reconnaitre qu’il avait aussi envie d’elle, cependant il ne voulait pas de cette violence qu’ils avaient vécu plus d’une fois ce weekend end par les mots, ou par les attitudes. Il défit alors doucement les pans de son peignoir, pour apercevoir un corps fin, souple gracieux et à ses yeux appétissant. Il vit dans le regard d’Alyssa des étoiles et un petit sourire de satisfaction sur ses lèvres.

De ses mains, il vint découvrir cette douce peau, qu’il se mit alors à gouter par sa bouche, avide du parfum de rose et du gout léger qu’elle avait.
Alyssa aimait cette sensation de douceur de délicatesse qu’elle n’aurait pas imaginée venant de lui, et apprécia chaque geste, chaque baiser. De ses mains elle trouva les boutons de sa chemise qu’elle fit sauter un par un avant que celle-ci ne tombe derrière lui. Elle passa alors ses mains sur son torse prenant plaisir à détailler les courbes de ses muscles dessinaient parfaitement, un régal au toucher mais au visu aussi.

Sojiro vint alors découvrir la zone la plus érogène de la jeune femme, lui faisant pousser des petits cris de satisfaction, il pouvait de ses doigts sentir la chaleur et le feu brûlant en Alyssa. Elle se redressa alors pour défaire les attaches du pantalon de l’homme pour qu’il puisse après se retrouver dans le plus simple appareil.

Elle sentit alors son corps nu contre le sien, la chaleur de leurs deux bustes l’un contre l’autre, le désir embrasant un peu plus leur sens comme si c’était nécessaire. Elle était assise sur le lit, lui contre elle, il l’attrapa la soulevant pour la faire venir sur lui, un gémissement de bonheur sortit de sa bouche alors qu’elle le sentait enfin en elle.

Les mains de l’asiatique sur les hanches de la jeune femme pour la faire se bouger, mouver, alors que sa poitrine se pressait contre ses pectoraux. Alyssa de plaisir se cambra pour ressentir intensément tout ce qui se passait, jusqu’à ce que la jouissance vienne prendre possession des deux corps enchevêtrés.

Alors qu’il reprenait doucement leur souffle, il s’allongea sur le lit et elle vint écarter un de ses bras pour qu’il le passe derrière ses épaules pendant qu’elle se loverait contre lui.

Un souffle chaud se propageant sur sa nuque la fait frissonner. Un sourire étire ses lèvres dans son sommeil…elle se colle contre la douce chaleur qui émane du corps qui partage le lit. Sentant des arabesques de feu se dessiner sur sa peau enflammant ainsi ses sens…une barbe râpeuse qui irrite le satin de son cou…des doigts lui tirant de petits gémissements au passage d’une zone érogène…ses yeux papillonne prenant conscience de la réalité ou juste un prolongement du rêve…Sa voix légèrement plus rauque lui demande :

-pas encore rassasié ?
-je suis endurant…
-c’Est-ce que je vois
-pour voir, il faudrait te retourner…

Elle n’avait certes pas besoin de se retrouver face à lui pour connaitre son appétit sentant presser contre ses reins sa virilité épanoui. Elle répondit a sa provocation par une autre, en ondulant lascivement son corps contre le sien et ne put s’empêcher de laisser éclater un rire argentin en entendant son grognements étouffé et sentant ses bras se resserrer sur sa taille.

-tu vas me rendre fou…
-j’espère bien…

Sa phrase fut interrompue par un baiser passionné mais doux, tout en volupté tel un ballet aérien. Il éveillait sa féminité, le drap glissa et révéla dans la pénombre de la chambre deux corps nus luisant attirant l’œil tel un papillon avec une flamme; par la beauté de leur mouvements remontant le temps de la parade amoureuse. Deux corps imbriqués l’un dans l’autre effectuant un acte nécessaire a toute vie…

Alyssa se laissa glissée sous le corps puissant de son amant, ses mains remontant les avant bras tendus qui le soutenait…elle, exploratrice de ce corps qui pour la nuit lui appartenait. . Ses lèvres papillonnèrent sur les pectoraux orné de pépites de chocolat, ses mains suivirent les muscles du dos gonflés de sang sous l’effort…sa bouche goutât a ses tablettes qui la faisait fantasmer…

Alors qu’elle arrivait à la zone la plus érogène, elle sentit sur sa nuque ses doigts fins…elle lui jeta un coup d’œil avant de lui décerner un sourire coquin et de lui donner autant de plaisir qu’elle avait eu. Lorsqu’Alyssa sentit une crispation dans sur son cou elle ne put s’empêcher de lui lancer un regard illuminé de satisfaction. Un bras vient entourer ses épaules et la remonter vers son visage pour un baiser assoiffé.

La voleuse en totale confiance le laissa dominer la situation et s’accrocha ses jambes pour le sentir toujours plus présent et c’est à deux qu’il partirent vers les cimes d’un paradis terrestre…

Ce n’est que bien plus tard qu’Alyssa décréta qu’il lui fallait une douche qu’elle s’éclipsa dans la salle de bain…une longue douche bien chaude pour dénouer les muscles endoloris par tout cet exercice physique et retrouver aussi la réalité…

-16-

Alors que la voleuse avait pris la poudre d'escampette jusqu'à la salle de bain, Sojiro était resté dans la chaleur douillette du lit ou planer une odeur bestial et envoutante du parfum de rose. Il pouvait voir au travers des volets de la chambre le jour montrer le bout de son nez. Il se redressa lentement dans le lit et au travers de la paroi mural entendit le jet d'eau commencer son travail frictionnant sur le corps d'Alyssa, qu'il imaginait se contractant de plaisir.

Il s'étira avant de décrocher le téléphone pour appeler le service d'étage et commander de quoi petit déjeuner. Dans quelques heures elle aurait retrouvé sa liberté, il voulait au moins qu'elle parte l'estomac vide.
Il vint à réfléchir à la suite de ce week end... Seiji lui demanderait sûrement des détails si oui ou non il avait eu ce qu'il désirait. Sojiro n'avait aucune envie de faire plaisir à son frère en le laissant par la suite se moquer de la voleuse il avait de part ses paroles étaient assez blessant pour ne pas en rajouter.
Il lui dirait qu'ils avaient passé un bon week end même si Alyssa était indomptable, et qu'il en était heureux.

Cela décevrait peut être son frère, mais Sojiro estimait qu'il n'avait pas de compte à lui rendre et encore moins quand il se passait quelque chose de personnel et d'intime.
De plus il ne savait même pas ou ce week end l'aménerait... Oui ils venaient d'avoir une relation, mais une fois l'hôtel quitté, Londres à des miliers de kilomètres qu'en serait il ?

Il ne voulait donner de pretexte à son frère pour user de son pouvoir pour de nouveau organiser un tel jeu, car il savait très bien que tout ceci pour son frère n'était qu'un moyen de jouer aux dépends des gens tels des marionnettes.

Voulant profiter des derniers instants qu'il avait de sérénité avant de voir la tornade Asano faire éruption dans la chambre, il se leva et prit la direction de la salle d'eau qui n'était étrangement pas verrouillée. Il vit la buée se déplacer en volutes et au loin la silhouette de la voleuse derrière la vitre de plexiglas humide.

Il ouvrit la porte de la douche pour venir la rejoindre. Elle ne fut pas étonnée de le voir arriver, elle n'avait pas laissé la porte ouverte pour rien. Alors que l'eau se frayer un passage entre leur corps sur leur peau, Sojiro vint enserrer la voleuse plaquant son torse à son d'eau. Malgré la nuit qu'ils eurent passé, il n'était pas rassasié de la petite pie, qui elle même redemandait encore l'attention physique du Yakusa.

Il laissa ses mains se balader sur le corps de la jeune femme, prenant une éponge pour la passer délicatement sur elle. Elle se tourna pour le voir, et leur regard chargé de désir parlait pour eux. La chaleur de la pièce aidant, il laissa rapidement tomber l'éponge pour attraper la voleuse, la soulever et la coller au mur alors que celle ci enroulait ses jambes autour de la taille de l'asiatique.

Le plaisir vint prendre possession de leur deux corps parsemés des gouttes d'eau. Sojiro la reposa au sol, et ils se lavèrent mutellement comme le plus naturellement possible.

Au moment ou elle fermait l'arrivée d'eau Sojiro entendit frapper, il se dêpécha de passer une serviette autour de ses reins, pour voir le garçon d'étage déposer dans l'entrée le plateau. Sojiro c'était dépêché car il s'attendait à tout moment à voir son frère arriver.

C'était qui ?

Le garçon d'étage pour le petit déjeuner que j'ai commandé.

Quelle bonne idée, je suis affamée.

Elle s'installa sur le canapé enveloppé dans un peignoir et Sojiro approcha la table sur roulette. Il passa alors derrière elle, lui déposa un baiser dans le cou avant de lui susurrer.

Oui j'ai pu constater que tu étais quelqu'un avec un appétit vorace.

Alyssa lui servit un sourire vorace et s’attaqua a son petit déjeuner qui se passa dans un silence reposant et quelque peu préoccupé. Le retour à la réalité allait se faire d’un moment à l’autre et il lui faudrait affronter L’autre asano. Elle hésitait encore sir la conduite a tenir avec lui.

Pour le moment elle finit rapidement son premier repas et gagna la salle de bain. Alors qu’elle était vêtue juste de sous vêtements et finissait de mettre un trait de crayon sous ses yeux, la voleuse fut rejointe par la Yakusa et prit place devant la glace pour se raser.

Elle l’observa un moment puis surprenant son regard interrogateur, elle dissimula un sourire et récupéra le stylo dans la poche du peignoir qui trainait par terre.

Le plaquant contre le lavabo elle lui vola sa serviette, et le stylo en main :

-mais qu’es ce que tu fais ?
-occupe toi plutôt de ne pas t’estropier en te rasant ton frère serait capable de me mettre ça sur le dos…

Elle commença par lui caresser la fesse juste pour voir si elle était bien sèche, puis écrivit son numéro de téléphone dessus.

-si tu arrive a récupérer mon téléphone, ça vaudra le coup qu’on se revoie…

Et puis plus bas, beaucoup plus bas elle rajouta:

-j’ai aimé ce petit week end….dommage qu’il ait fallu des circonstance si tragique…

Alyssa qui la salle de bain, en emportant avec elle ses vêtements. Et laissant bien évidemment la porte ouverte…

-je te savais voleuse, mais pas voyeuse…

Elle enfila un premier bas en prenant son temps le remontant lentement sur sa jambe au galbe parfait.

-je te motive un peu pour récupérer ce numéro, fit-elle en lui décrochant un sourire coquin..
-et la vue est plutôt pas mal…
-soucie toi plutôt de ne pas finir balafrer avec ce rasoir…

Une fois rhabillée, elle gagna le salon, et récupéra le jeu de carte, un bon souvenir…Sojiro ne tarda pas à la rejoindre et l’attente se fit dans un silence pesant. Ces petites vacances allait prendre fin d’une minutes à l’autre et tous deux en était parfaitement conscients.

La porte d’entrée s’ouvrit et Seiji entra dans la pièce. Il eut l’air déçue de trouver les deux protagonistes assis calmement à la même place que deux jour auparavant.

-alors ?
Alyssa lui répondit d’un ton sec et froid :
-ma dette est réglée.
Elle se dirigea vers la porte d’entrée pour sortir et se retourna pour s’adressa a son amant :
-rappel toi, des fleurs et surtout des excuses …stp…

-25-

Ambiance

La voleuse venait de quitter la chambre d'hôtel laissant seul les deux frères. Seiji quitta du regard la porte pour venir le porter sur son jeune frère. Un rictus se dessina au coin de ses lèvres. Sojiro devinant ce à quoi pensait son frère préféra se diriger vers la chambre pour rassembler ses affaires et préparer sa valise pour rendre la chambre et quitter le palace londonien.
L'ainé des Asano l'avait suivit pour s'arrêter à l'entrée de la chambre et s'adosser au chambranle de la porte.

Alors tu comptes rester muet, ou tu vas me dire comment ça s'est passé ?

Sojiro ne quitta pas ses affaires du regard.

Il n'y a rien à dire. Tu sais comment elle est et de plus je ne suis pas comme toi à profiter d'une situation ou d'un chantage pour abuser d'une personne.

Oh !!! Tu vas me dire que tu n'as réussi à rien avec la jolie petite pie qui a partagé la même chambre que toi.

Sojiro releva alors la tête pour croiser le regard démentiel de son frère.

En effet rien ne s'est passé enfin dans le sens que tu l'entends. On a parlé, et elle avait surtout besoin de faire le point sur ce qui venait de se passer. Au cas ou tu l'aurais oublié elle venait de perdre une personne lui étant très cher.

Seiji se mit à rire.

Bah bien sur c'est par déférence que tu n'as rien fait.

Sojiro préféra ne pas relever. Il mit son manteau. Au travers des fenêtres il pleuvait encore mais on sentait que la neige ne devait pas être loin.

On ferait mieux de se dépêcher car si le temps se dégrade encore on ne pourra plus décoller.

Tu changes de conversation.

Il n'y a plus rien à dire, autant retourner à nos occupations, voir ce qu'il en est avec Tsukasa, et comment ca s'est passé en notre absence sur Heaven.

Le visage de Seiji devint plus grave, on parlait affaire et il se devait d'être en pleine possession de ses moyens.
Ils quittèrent la chambre après avoir appelé un chasseur pour prendre leurs bagages. Ils réglèrent la note à la réception de l'hôtel avant de prendre une limousine mis à leur disposition pour les mener à l'aéroport d'Heathrow sur une piste à l'écart ou se trouvait leur jet privé.

Une fois dans l'oiseau volant, le commandant appela la tour de contrôle pour obtenir l'autorisation de décoller.
Seiji prit le times du jour pour voir ce qu'il en était des nouvelles internationales alors que Sojiro avait le regard perdu au dessus de l'île anglaise...

Un week end hors du temps qu'il n'oublierait pas.