Londres

Avant quartier asiatique
-23-
Ambiance

Elle avait du signer bon gré mal gré… A peine avait elle quitté le bureau que Sojiro se leva d’un coup pour partir à sa poursuite, mais il arriva trop tard elle avait quitté l’appartement et semblait s’être volatilisée dans les rues du quartier.
Il remonta tranquillement jusqu’au bureau ou Seiji était assis avec un sourire en coin et le visage d’un homme satisfait de ce qui venait de se passer.

Sojiro alla s’assoir dans le canapé faisant face à son frère.

Pourquoi as-tu couru comme cela ? Elle te plait tant que ca la voleuse ?

Non elle s’est tirée avec le stylo.

Laisse tomber, il ne vaut rien…

Par principe je n’aime pas cela…

Seiji se pencha au dessus du bureau, les mains croisées sous son menton…

Oui mais elle tu l’aimes bien…

Il se mit à rire, alors que Sojiro gardait son calme.

Et tu l’as trouvé ou cette idée de petit lapin à votre service ? Même si elle t’agace ca n’en reste pas moins une femme… Et qu’est ce que j’ai avoir dans cette histoire ?

Seiji se leva, fit le tour de son bureau pour venir s’assoir à coté de son jeune frère.

Je n’ai besoin de rien, mais vu ce qu’elle a fait je n’avais aucunement l’intention d’accepter… Moi elle ne m’intéresse pas, elle se donne des airs qui m’exaspèrent, elle se croit belle, maline et surtout pense pouvoir me manipuler…
Cependant je sais ton faible pour ce genre de femme physiquement, soit heureux pendant un week-end, tu pourras en faire ce que tu veux…

Sojiro bougonna, mais ne répliqua pas.

Bon je vais tout préparer pour le voyage.

Fait préparer notre Jet, appelle Tsukasa pour le sabre, et prévient la pie de nous retrouver sur le tarmac des pistes privées de l’aéroport.

Sojiro approuva de la tête et sortit laissant Seiji dans son bureau, avant de se diriger vers sa chambre pour préparer sa valise.
Il ne leur fallut que peu de temps pour être opérationnel pour un voyage d’affaire, car c’est ainsi que Seiji voyait la chose, une tractation avait eu lieu et en bon homme d’affaire il allait faire en sorte que tout se déroule comme prévu par le contrat. Le sabre serait prêté afin que le mentor de la voleuse puisse le voir, puis il reviendrait aux Yakusas, ainsi que la voleuse pour deux jours au service d’un des frères asano.

Tsukasa et Akira à Eden, Rui s’occuperait de l’intendance, pendant que Seiji et Sojiro serait à Londres.

Ils arrivèrent en avance par rapport au plan de vol qu’avait prévu Sojiro par téléphone avec le pilote qui lui-même avait pris contact avec la tour de contrôle. L’avantage d’avoir de l’argent et un jet privé, permettait aisément de pouvoir décoller quand l’envie se faisait sentir, sans être dépendant du trafic aérien et des sociétés de transports qui n’était pour Seiji pas fiable.

Seiji monta dans l’appareil et Sojiro décida de rester dehors pour voir si oui ou non elle avait bien eu son message et si elle daignait venir avec eux dans le jet. Sa question eu bientôt la réponse, voyant la jeune femme arriver avec une paire de lunette et un petit sac de voyage. Il lui fit signe de monter et elle s’installa tout à l’arrière de l’appareil, le plus loin possible des frères.

Quand tous furent installés, le steward alla indiquer au pilote qu’il pouvait décoller dès l’accord de la tour de contrôle.
Le voyage dura plusieurs heures, sans aucun souci, aucune perturbation aussi bien à l’extérieur du jet qu’à l’intérieur. Sojiro mettait en ordre des documents professionnels, Seiji lui faisait une sieste mais était attentif au moindre bruit venant de l’arrière, quand à Alyssa elle n’ouvrit pas la bouche une fois sauf pour demander au Stewart une bouteille d’eau.

En début de soirée l’avion privé se posa sur une piste extérieure de l’aéroport d’heathrow. En descendant une voiture les attendait. Seiji avait fait en sorte d’avoir le contrôle sur ses déplacements.
Ils descendirent, mirent leurs affaires dans le coffre et prirent place à l’intérieur de la confortable automobile.

Alyssa desserra alors pour la première fois les mâchoires pour lui parler.

J’espère que vous n’avez pas oublié le sabre.

Seiji la regarda fixement dans les yeux.

Pour moi un contrat c’est sacré. Je tiens ce que je signe ou ce que je promets, j’espère qu’il en est de même pour vous…

Alyssa au travers des mots, perçu aisément la menace du Yakusa.

Alors qu'ils arrivent devant la suite de son mentor, Alyssa constate une activité fébrile...elle pénètre dans la chambre et trouve cette dernière vide...plus aucune trace de son passage...de sa terrible maladie...

Une employée lui annonce que le propriétaire vient de décéder et que son enterrement aura lieu cet après-midi même.

L’annonce est brutale tel un coup de massue, la jeune femme se laisse tomber sur le lit. Ses phalanges blanchissent sous la pression de sa main et du sabre.

Trop tard, elle arrivait trop tard…une larme et sa jumelle vinrent parcourir les monts et les creux de son visage…D’un geste rageur de la main, elle les essuies. Ses pas la porte vers les Asano, auquel elle rend le sabre. Ce dernier n’a plus aucune utilité.

Dans le hall bondé de l’hôtel, elle sème les frères et se dirige vers la sortie pour prendre un taxi. Et c’est dans ce dernier qu’elle laisse échapper sa peine… Un bloc de feuilles et un stylo viennent compléter le paquet de mouchoir et c’est sur le papier qu’elle déverse sa peine.

Une lettre qui ne sert qu’à exorciser sa tristesse et à lui dire adieu.

Citation :

Je me souviens,
Tu as toujours été là, tel un roc immuable.
Telle une représentation de la droiture, de la fierté et de la générosité.
Mais un jour la maladie a frappé,
Tel la foudre sur le roc que tu étais, brisant ainsi ton corps.
Mais ton esprit lui se réfugia en chacun de nous, là où tu as toujours eu ta place…c'est-à-dire dans nos cœurs.


Tu m’as appris la cambriole, tu disais « pour prendre la relève » et tu as réussis… Tu as eu la patience de me montrer comment faire et pimenter le tout par de la compétition et me voilà maintenant accros tout comme toi.
Nos moments ensemble resteront gravés à tout jamais, et tu fus pour moi mon premier amour et mon premier amant.


Que dire d’autre à part bon voyage.
Les larmes et les pleurs n’y changeront rien,
Alors un dernier mot :
Je t’aime...


Ton chaton, ta Alyssa.

La voleuse écouta la messe, et déposa sa lettre sur son cercueil, le visage impassible tel un masque elle ne montrerait pas son chagrin...Et elle sortie de l'Eglise.

-1-

Quand ils arrivèrent à la demeure du mentor de la voleuse, ils ne s’attendaient nullement à voir cela. La santé de l’homme l’avait quitté et il n’avait pas pu avoir la chance de réaliser son dernier rêve voir les sabres réunis.
Bien que connaissant son frère, comme quelqu’un de dur de froid et d’intransigeant en affaire, il savait aussi qu’il croyait au Karma. Sojiro se demanda alors s’il se sentait responsable de ce qui venait de se passer…
Oui il prendrait sur lui une part de responsabilités, d’avoir si longtemps tergiversé sur le prêt ou non de l’arme à la voleuse, mais il considérerait que cette dernière aurait mieux fait de venir plus tôt pour exprimer sa requête.

Sojiro ne se sentait pas à sa place. Quand Alyssa vint leur remettre le sabre, il le prit et le rangea, voyant au fond de ses pupilles une certaine peine, une certaine détresse visible que par ceux qui avaient déjà pu ressentir cela.

La messe se déroula, et les deux frères y assistèrent installer tout au fond de l’église. Quand Alyssa s’éclipsa, Seiji lui emboita le pas, suivit de près par Sojiro. Il connaissait tellement bien son frère qu’il savait pourquoi il allait l’intercepter.
Il vit alors des mots s’élever, tandis que Seiji maintenait fermement le poignet de la petite voleuse.

Nous avions un contrat, tu te dois de le respecter…

Ce contrat est caduc, vu qu’il n’a pas pu en profiter avant son départ.

Un sourire carnassier, s’afficha sur le visage de Seiji.

Nous avons toutefois quand même tenu notre engagement, ce qui s’est passé n’est aucunement notre responsabilité, et tu dois tout de même te conformer à ce qui était convenu.

Alyssa dans un accès de colère décocha une gifle à Seiji. Cela lui permit un instant d’évacuer sa peine, son chagrin qu’elle ne voulait laisser transparaitre par ses larmes.
Alors que Seiji allait répliquer à son tour, Sojiro intercepta la main de son frère avant qu’elle ne finisse sa course sur le visage de la voleuse.
Seiji tourna la tête vers son cadet, un regard noir de défis et de colère.

Ca suffit. Ce n’est nullement l’endroit pour régler nos comptes et parler de tout cela. Nous sommes devant une église ou une cérémonie funèbre a lieu…

Sojiro desserra son emprise quand il sentit le muscle de son frère se détendre.

Nous n’en avons pas fini… Je retourne à l’hôtel pour le moment.

Ils virent tout deux Seiji s’éloigner et appeler un taxi dans lequel il s’engouffra avant de partir. Sojiro ramassa le sac d’Alyssa qui avait fini par terre avant de le lui tendre.

Je suis désolé.

Alyssa releva la tête regardant se frère de manière incrédule. Comment un Asano pouvait il s’excuser…

Je vous présente mes condoléances, et je suis désolé du comportement de mon frère en ce moment peu opportun. Bien que je n’approuve pas ce qu’il a fait, la manière et le lieu dont il la fait, je sais qu’il ne dicte ses actes que par rapport au travail.

Il commença alors à s’éloigner.

Sachez cependant qu’il vous rappellera que votre dette est toujours en cours.

Il se pencha pour la saluer et héla alors un taxi pour rejoindre aussi son frère à l’hôtel.

-24-

Ambiance

Il venait d'arriver à l'hôtel. Sojiro avait réservé une suite au Ritz. Seiji était entré dans la suite énervé. Son frère s'était opposé, en plus ils avaient fait se chemin jusqu'ici pour rien... Tout cela pour une petite voleuse qui n'en avait fait qu'à sa tête. Il ouvrit le mini bar et s'offrit un verre de whisky... Le liquide ambré s'insinua en lui et le détendit légèrement. Au moment ou il finissait son verre il entendit la porte s'ouvrir, son frère fit son apparition dans la chambre.

Je peux savoir à quoi tu joues, à venir m'empêcher de régler mes dettes avec elle ? Elle m'offense et tu la laisses faire...

Sojiro resta très calme, enleva sa veste la plia avant de la poser sur le dossier d'une chaise. Et vint se poster en s'appuyant contre la table et regarda son frère dans les yeux. Il n'avait jamais eu peur de lui parce qu'il savait que les liens de la famille étaient plus forts que tout pour lui.

Je t'ai empêché de faire un acte que tu aurais pu regretter dans un endroit et un moment qui semblait peu opportun...

Seiji siffla entre ses dents avant de se retourner et de partir vers la fenêtre. Il regarda dehors, la pluie venait de commencer à tomber dans les rues de Londres comme si la ville pleurer un membre de sa société décédé.

Et alors... On a un contrat, elle se doit de le respecter, et elle le respectera...

Arrête tu veux juste pouvoir l'humilier pour te venger... Mais je pense qu'elle ne s'abaissera pas à te faire le plaisir de te défier...

Tu crois vraiment... C'est une petite teigne il suffit de voir comment elle s'est comportée pour qu'on accepte sa requête.

Sojiro esquissa un sourire, connaissant son frère, il savait qu'il voulait lui faire payer d'avoir cru qu'Alyssa pouvait obtenir ce qu'elle voulait de la famille Asano sans rien en retour.

Oui elle viendra, elle honorera le contrat, de toute facon si elle ne le fait pas je pense que nous avons ce qu'il faut pour le lui rappeler. Elle ne fait pas le poids contre la famille...

Aux propos de son frère Seiji, acquiéca de la tête. Oui elle n'avait pas le choix et il ne lui laissera pas.
Un peu plus détendu, Seiji proposa à son frère d'aller arpenter un peu les rues de la ville avant d'aller diner.
La soirée se passa tranquillement, ils dinêrent dans un bon restaurant de Londres puis terminèrent dans un petit club de soho pour écouter un peu de musique avant de rentrer à l'hôtel.

Après une matinée tranquille ou ils se reposèrent ils eurent une visite qu'ils ne s'attendaient pas à avoir aussitôt. Alyssa se tenait à la porte. Sojiro la laissa entrer et la guida jusque dans le salon de la suite.
Quand Seiji vit qui se tenait devant lui il ne montra aucune satisfaction qui aurait pu ravir la petite voleuse.

Elle l'attaqua sans préambule.

Très bien je dois m'acquitter de ma dette. Alors que l'on fasse cela tout de suite et ainsi moi comme vous serez débarrassés.

Seiji ne dit rien. Il alla jusqu'à sa chambre, puis en revint avec un petit sac qu'il tendit à Alyssa.

Il vous faut des accessoires pour être petit lapin à la guise de mon frère. Changez vous, et revenez ici. Une fois que je vous aurai vu, je vous laisserai dans la chambre pour 48h.

Sojiro regardait la scène se passer du bout de la pièce. Alyssa très fière s'éloigna pour prendre la direction d'une salle de bain et se changer. Quand elle découvrit la tenue, elle hésita une minute, non elle ne pouvait se rabaisser à cela, cependant elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Elle mit alors la tenue à contre coeur, puis retourna dans le salon ou l'attendaient les deux frères.

Spoiler:

Seiji esquissa un sourire, content de la voir dans cette tenue.

Bon très bien je peux maintenant vous laisser.

Il prit ses affaires, et avant de sortir s'arrêta au niveau de son frère et posa une main sur son épaule.

Amuse toi bien, profites en bien. Moi je vais prendre une chambre.

Sur ces paroles il sortit de la pièce, laissant Sojiro et Alyssa dans la suite.

Comment avait-elle pu accepté de porte ça ! Une tenue qui est de mise pour aguicher un petit ami éventuel, et pas pour passez 48 heure en compagnie d’un homme qu’elle ne connait ni d’Adam ni d’Eve. Et surtout un Yakusa…manquerait plus que se soit un malade et qu’elle y laisse quelques doigts. Son corps se couvrit de frisson à cette simple idée. Finie sa carrière et bonjour pour le glamour…

Alyssa recula un peu et prit place derrière un fauteuil. Cet Asano là semblait plus mystérieux que son frère, ses yeux ne dévoilaient aucunes pensées. Ils semblaient cependant être capable de lire en elle… Pour tout dire il effrayait carrément la voleuse. Et comme à son habitude pour parer à cette peur, elle le défia en passant lentement sa main dans ses cheveux pour en retirer l’horrible sert-tête surmonté d’oreille de lapin et le laissa tomber sur le fauteuil un sourire aux lèvres…

Il ne broncha pas…aucun mot…aucun geste… de plus en plus stressant… la sensation de marcher sur des œufs…

Une nouvelle tentative de la part de la jeune femme. Se déplacent avec la sensualité d’un chat aux aguets, elle alla chercher le téléphone poser sur la console de l’entrée. Et composa le numéro de la réception.

-la réception bonjour.
-bonjour, chambre 311, je voudrais 500g de votre caviar le plus fin, avec une bouteille de votre meilleur champagne.
-c’est noté, ce sera tout ?
-veuillez livrer a Mr Seiji Asano une bouteille de Vodka. Et vous mettrez tout sur sa note.

Sur ce elle raccrocha et mit au défit Sojiro de rectifier son action, tout en gardant le téléphone.

Elle s’attendait à une colère comme son frère, mais il ne lui adressa qu’un petit sourire. Comme si il était amusé par la situation. Frustrant… Il ne réagissait pas elle l’avait espéré. Au moins s’il c’était mis en colère ils auraient pu s’invectiver, se traiter de tous les noms ou se battre ça aurait passer le temps… et surtout se défouler, car c’était a cause d’eaux qu’elle n’avait pas le voir avant son trépas. Et ça Seiji allait lui payer et très cher.

Mais les prochaines 48h promettait d’être longue très longues…interminable même…

Elle s’assit en faisant bien attention a ce que sa nuisette ne remonte pas trop, peine perdue. Mais elle garda à l’œil le Yakusa. Son esprit dériva en attendant le service d’étage.

…elle avait toujours une petite bobine de fil dans son sac, et si celui qui lui faisait face s’endormait…il finirait ligoté comme un porcelet prêt à l’abattoir… cette pensé lui arracha un petit rire ce qui fit sourciller Sojiro…

Elle fut distraite par l’arrivée du service d’étage et s’élança pour aller ouvrir…

-2-

Elle semblait mal à l’aise. Il était d’ailleurs fort surpris de la voir perdre ses moyens. Apparemment elle ne savait comment se comporter face à lui contrairement à quand elle était face à son frère. Bien sur si Seiji avait été à sa place leurs deux tempéraments explosifs auraient fait des ravages dans la chambre. Cependant Sojiro bien que dangereux ne fonctionnait pas du tout comme son ainé. Il était plus posé, plus calme plus réfléchit.

Il la laissa faire avec le service d’étage si cela pouvait la rassurer. Pendant qu’elle allait ouvrir, il se dirigea vers la salle de bain, et y pris un peignoir. Quand il revint dans le salon, il vit Alyssa de dos, alors que le groom quittait la pièce. Elle tenait la bouteille et main, et de servir du champagne dans les deux verres.
Malgré que ses sens soient normalement toujours en éveil, la situation et surtout la tenue, eurent raison de ses habitudes et elle n’entendit pas Sojiro s’approcher doucement d’elle.

Elle eut un léger sursaut, quand elle sentit quelque chose se poser sur ses épaules. Elle pivota, tenant fermement la bouteille dans la main et commença à la lever pour s’en servir comme d’une arme et ainsi de se défendre. Sojiro fut plus preste qu’elle dans ses mouvements et bloqua le geste de la jeune femme en lui attrapant le poignet fermement.

Crainte et fureur se mélanger dans les iris de la voleuse, et elle essaya de dégager sa main de l’emprise de Sojiro, jusqu’à ce qu’elle se rende compte de sa méprise. Ce qu’elle avait senti sur ses épaules était simplement un peignoir mis à disposition dans l’hôtel. Ses muscles se décontractèrent, et quand Sojiro vit un semblant de calme revenir en elle, il lui lâcha le poignet.

Bien que mon frère ait certains fantasmes, je n’éprouve pas les mêmes que lui. Vous devriez vous couvrir.

Alyssa ne se fit pas prier, et passa alors le peignoir et referma les pans sur elle. Elle n’arrivait décidemment pas à le cerner. A comprendre comment il fonctionnait, comment il pouvait être à la fois si identique et si différent de son frère.
Sojiro pris une coupe de champagne puis alla s’installer dans un canapé. Il but une gorgée avant de poser le verre sur la table basse lui faisant face.

Mon frère aimerait que je profite de la situation, que je profite de vous. Ca ne m’intéresse pas. Cependant nous sommes la pour 48h et connaissant mon frère, il veillera à ce que nous restions ici tout le long. De plus il voudra savoir ce qui s’est passé ici.

Alyssa alla alors s’assoir dans le canapé en face pour être face à face avec Sojiro.

Vous avez une idée ?

Je lui dirai la vérité, que nous n’avons rien fait, non pas par votre faute, mais parce que je ne voulais pas.

Vu votre frère je pense qu’il n’appréciera pas.

C’est sur, mais si je veux une femme je préfère que se soit à ma manière pas à la sienne, et surement pas en utilisant ses méthodes la.

Il se leva, et se dirigea vers le couloir de la suite, avant de se retourner.

Je vais prendre une douche. Regardez la télé ou lisez, mais sachez que mon frère surveille donc vous enfuir serez une mauvaise idée…

Puis il s’éloigna jusqu'à s’enfermer dans la salle de bain.

-3-

La douche bien chaude avait des bienfaits non négligeables, même apaisants. La salle de bain était emplie de vapeur, et il aimait la sensation cotonneuse dans laquelle il était au sortir d’une douche. Il passa négligemment sa main dans ses cheveux pour les discipliner un petit peu, puis rassemble ses affaires les posent sur son bras et sort de la salle de bain pour aller jusqu’à sa chambre.

Alyssa profite de cet instant pour retourner prestement, et rapidement dans le salon sans se faire voir, pour qu’il ne puisse savoir qu’elle avait été fouinée dans la salle de bain lors de sa douche. Elle prend le livre l’ouvre mais ne le lit pas. Son cœur bat vite sous l’impulsion du jeu qu’elle s’est imposée à elle-même. Elle l’entend approcher et essaye de se concentrer sur les phrases du livre sans pourtant n’y trouver aucun intérêt.

Elle entend alors un raclement de gorge et fait naturellement descendre le livre de devant ses yeux. Elle le voit toujours avec sa serviette autour de la taille. Cette situation lui rappelle étrangement ce qui s’est passé la première fois ou elle a fait irruption dans la famille Asano pour voler le sabre, à la différence que celui qu’elle avait eu en face d’elle n’était pas Sojiro mais l’ainé des frères Seiji.

Elle inspira et se décida à parler la première l’air de rien.

Alors la douche était bonne ?

Tu devrais le savoir…

On se tutoie maintenant ?

Vu ce qui s’est passé je pense que le vouvoiement n’est plus de mise.

Alyssa ne comprenait pas de quoi il parlait. Avait elle fait une erreur, l’avait il vu ? Non impossible elle était bien dissimulée, alors quoi, comment ?
Sojiro s’approcha du canapé ou elle était allongée et se mit à sourire…

La prochaine fois que tu voudras m’épier soit demande soit fait le discrètement, ou tout du moins ne perd pas un morceau de toi.

Il lui lança alors une petite chose qui dans sa main lui montra ce qui l’avait trahi. Sa petite queue de bunny était tombée dans la salle de bain, et il avait du tomber dessus.

Ah oui sans cela, tes cheveux à cause de la vapeur d’eau sont humides même mouillés au bout, si tu veux tu peux te servir à ton tour de la salle de bain. Je te promets de ne pas venir épier.

Puis il repartit dans sa chambre s’habiller en riant. Alyssa se leva en colère contre lui de l’avoir eue mais surtout contre elle de s’être faite avoir comme une débutante.

Merci Sherlock pour toutes ces remarques pertinentes.

Il revint alors vêtu d’un jean noir, d’un tee-shirt blanc épousant les formes de son torse, les cheveux gouttant légèrement et dont l’eau venait se perdre dans le coton du vêtement.

Je t’en prie tout le plaisir est pour moi.

Il prit alors un magazine s’installa dans un canapé avant de l’ouvrir pour le feuilleter.

Une débutante, quelle humiliation ! Elle maudit le Yakusa et partie a son tour dans la salle de bain, mais en prenant la précaution de verrouiller la porte derrière elle. Promesse ou pas, la porte serait fermée.

Alors qu’elle laissait glisser le satin de la nuisette sur sa peau, avant que l’eau ne vienne la remplacer… Alyssa réfléchissait. Il lui fallait donner une leçon a cet horripilant. Il la rendait nerveuse et elle fautait comme une novice…Elle inspira à fond, pour reprendre ses esprits…A sa sortie de douche elle s’habilla rapidement toujours aucun idée en tête.

Elle sortie de la salle de bain habillé d’un jean et d’un débardeur tout simple. C’est en passant devant le buffet ou était placé un jeu de carte qu’elle eu la solution.

C’est une cuillère de caviar dans la bouche, qu’elle s’approcha de la table basse:

-une petite partie ça te tente ?
-poker ?
-évidemment…
-les mises ?
-un gage au perdant…

Un sourire carnassier s’étala sur le visage d’Alyssa. Aux cartes elle était imbattable…compter les cartes était évident et surtout quand le jeu n’était pas suffisamment favorable elle n’hésitait pas a le modifier ni vu ni connu.

Elle commença a battre les cartes et se concentra…il ne serait pas facile a battre, mais la difficulté augmentait la mise et le plaisir du jeu. Il ne serait pas dit qu’Alyssa perdait au poker.

Elle plongea sa cuillère dans le pot de caviar et le mangea comme s’il s’agissait de simples céréales et non pas d’une denrée a plusieurs centaines de dollars le g.

Elle repensa au gage qu’elle allait donner a Sojiro ne doutant pas un instant de sa victoire. Le rendre a son frère ficelé…l’obliger à lui faire un massage des pieds…

Enfin le moment n’était pas à la divagation mais à la concentration, un petit changement de carte…une remise …

-prépare toi a perdre…
-ha oui ?
-oui, et j’ai déjà des idées pour tes gages…
-mes ?
-tu ne vas pas t’arrêter à une seule petite partie… non ?
-et si je gagne ?
-je ne crois pas…on verra bien…

Aucune chance, qu’il la batte elle en était persuadée.

-4-

Sojiro la laissa faire, elle semblait aimer mener la danse il allait se laisser faire. Le poker Texas Hold Em, dernier mode de poker à la mode qui faisait fureur aux Etats-Unis mais aussi dans le monde entier, avait pour but de ne jouer qu’avec deux cartes en main les autres étant sur la table.
Les cartes étaient distribuées et la plupart du jeu se faisait au bluff.

Mentir, la spécialité d’Alyssa, il le savait, cependant son avantage était qu’elle, elle ne savait rien de lui et ne le connaissait pas, ni comment il pouvait agir ou réagir. Son côté impassible serait pour lui une arme redoutable contre cette femme qui même si la elle ne montrait rien était une vraie bombe à retardement.

Elle semblait sur d’elle et il avait envie de jouer un peu à ses dépends… Sur les premières mains, il se coucha ou relança alors qu’il n’avait rien en main, faisant croire à du bluff alors qu’il faisait exprès de perdre pour lui donner confiance…
Elle le gratifiait à chaque victoire d’un sourire enjôleur qui cachait sa détermination et le plaisir qu’elle aurait à lui infliger les gages par la suite. Pour le moment il lui devait un massage des pieds, le fait de lui offrir un diner digne de ce nom ce soir par le room service, faire devant elle une série de 50pompes.

Alyssa confiante décida de pimenter un peu le jeu en augmentant les gages et de par ce fait les mises. Sojiro très à l’aise accepta. Elle distribua alors le jeu, et regarda sa main. A ce moment sans voir ses cartes Sojiro relança, et se leva pour se remplir le verre de champagne avant de se rassoir. La tension était palpable…

Alors le gage cette fois ci ?

Alyssa hésita avant de répondre.

Pendant 2h tu seras mon esclave…

Et si je gagne ?

Vu comment tu joues je pense que tu vas perdre…

Mais si je venais à gagner ?

Alors je serai soumise durant la fin du we…

Tellement sure d’elle, elle accepter si elle perdait de s’offrir de son plein gré à lui. Cela fit sourire Sojiro. Impassible pour Sojiro, sure d’elle pour Alyssa…
A la fin de la donne du tapis, au moment de retourner les cartes, Sojiro sentait Alyssa trépigner devant le jeu qu’elle devait avoir…

Elle abattit ses cartes, ayant une couleur… Elle regarda le visage de Sojiro qui passa du sourire à la crispation, il ne lui en fallait pas plus pour être fière d’elle, jusqu'à ce qu’il retourne ses cartes, il avait aussi la couleur mais il avait la carte la plus haute du jeu l’As…

Alyssa se laissa tomber sur le canapé de surprise… Non ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas perdre…

Impossible!

-c’est pas possible ! Impossible même.
-la vérité est devant toi.
-nulle vérité, ici. Regarde un peu ça !

Elle sortie de se son décolleté les quatre As, et les lui agita sous le nez.

-tu as triché ! Tu ne pouvais pas avoir d’As. Et qu’es ce que tu réponds à ça ? Hein !
-que tu es une tricheuse !
-moi ? Mais non c’est toi le tricheur. Et le pari est nul et non avenu.
-tu n’es pas une tricheuse, et comment se fait-il que tu ais dans ton décolleté 4 As ?
-simple précaution et tu n’as pas pu résister tu as triché et pire encore tu t’es fait prendre la main dans le sac… donc j’ai gagné…

Sojiro s’il restait calme n’était pourtant pas près de lâcher l’affaire. Et Alyssa n’avait aucunement l’intention d’honorer le pari elle aurait gagner!

-recomptons stp, tu as retirer 4 As du jeu mais il en restait encore un ça fait cinq. Donc tu en as oublier un quand tu as modifier le nombre de cartes dans le jeu.
-tu me prends pour une débutante ma parole! Je sais compter jusqu’à cinq et il n’y avait que 4 As dans le jeu. Donc tu l’as introduit et tu es un tricheur.
-et toi alors ? Tu ne triche peut être pas ?
_Je triche et je vole soit, je le reconnais. Et toi tu triche mais es ce que tu vole ?

Il la regarda d’un air offensé comme si il avait besoin de voler pour prendre ce dont il avait envie.

Alyssa elle pendant ce temps là c’était rapproché de Sojiro et l’avais attrapé par le revers de son tee short, elle se laissa tomber au sol l’entrainant dans sa chute. Elle utilisa son poids comme propulsion et envoya Sojiro au tapis.

Elle l’avais fait se coucher. Moment fugace de bonheur, . Vite dissipée par la bonne humeur du Yakusa, celui-ci se relevait en souplesse et affichait un petit sourire qui mit en rogne la voleuse.

-tu as triché et j’ai triché. Les jeux étaient équitables. Mais tu as perdu.
-non !
-et si rend toi à l’évidence, sinon ta défaite ne sera que plus humiliante…
-et mon repas ? Et mon massage ? Tu ne vas quand même pas faire l’impasse dessus.
-non, mais…

Elle n’entendit pas la suite…sa voix était douce et grave apaisante serait le mot. Elle compris qu’elle n’avait plus l’avantage… cet intermède avait au moins eu le mérite de passer le temps. Elle sentie qu’il la désarmait, le bol de caviar ou ce qu’il en restait alla rejoindre sans dégâts la table basse du salon.

Alyssa releva la tête et croisa son regard. Et avec défie elle s’essuya la main sur son tee short.

-j’ai promis d’être modéré…mais être sage n’a jamais été mon fort…te voilà prévenu…

-5-
Ambiance

Redressé Sojiro regarda son tee-shirt dessus on pouvait y voir des traces de la main de la voleuse parsemé de caviar. Il s'approcha d'elle de manière désinvolte et celle ci se recula pour se retrouver adossée contre le canapé sans aucune échappatoire possible.

Sage non mais tu pourrais tout du moins être propre, regarde l'état de mon tee-shirt...

Les yeux de sojiro s'étirèrent alors qu'il souriait. Malgré tout ce qu'elle lui faisait endurer il restait imperturbable. Comment pouvait il être si différent de son frère, alors que ce dernier aurait depuis longtemps explosé suite aux divers choses que lui aurait fait endurer Alyssa.
Elle tourna la tête en faisant une moue de dédain pour reprendre contenance face à lui alors qu'elle avait la sensation d'être prise au piège dans un jeu qu'elle avait pourtant mis en place.

Tu as les moyens d'en changer ou tout du moins de le faire laver...

Tu as raison.

Il s'approcha alors du guéridon près du canapé, réduisant encore plus la proximité entre eux deux. Alyssa cherchait un moyen de s'enfuir sans pouvoir trouver de solution, jusqu'au moment ou elle vit qu'il prenait le téléphone dans la main. Il commanda un dîner et ce qu'il y avait de plus cher sur la carte pour satisfaire la voleuse et ainsi tenir l'un des gages qu'il avait perdu lors de la partie de poker. Une fois la commande passée, il replaça négligemment le combiné sur le socle et pivota pour faire face à la voleuse.

Pour un diner pareil je ne peux rester avec une tenue comme celle la qui plus est salle.

Il fit alors une chose qui laissa pantoise la petite voleuse... Il enleva son tee-shirt sans aucune gêne ni aucune crainte face à elle, et le posa sur le rebord du canapé. Alyssa pu sentir le parfum poivré et délicat du Yakusa. Qu'allait il faire ? Elle n'avait pas perdu, triché certes mais pas perdu. Allait il faire d'elle sa soumise ? Allait il lui montrer tout compte qui il était et profiter ainsi que cadeau de son frère... Comment réagirait elle ? Elle se sentait complétement désarmée et ne savait comment retourner la situation.
Sojiro se plaça encore un peu plus près d'elle, si près qu'il aurait pu la sentir vaciller. Il la dominait de plus d'une tête et il pencha son visage pour lui parler son souffle chaud se glissant sur sa peau.

Bon comme je dois changer de tenue, autant que j'en profite pour exécuter un de mes autres gages.

Il se recula alors et se mit en position pour faire les 50 pompes éxigées. Alyssa expira de soulagement, mais était-ce réellement de soulagement. Il fit sans faiblir l'exercice et quand il eut finit, il n'eut pas lui temps de lui adresser la parole que l'on frappa à la porte. Sans aucune gêne d'être ainsi vu torse nu il se dirigea vers la porte d'entrée. Il vit sur le pas de la porte son frère.

Ah bah je vois que tout se passe bien pour toi... Je ne vous dérange pas plus. Je voulais m'assurer que tout allait bien.

Sojiro sourit à son frère.

Oui ne t'en fais pas tout se passe bien.

Au moment ou il allait refermer la porte l'ascenceur s'ouvrit pour laisser place au service d'étage.

Je vois que vous avez besoin de force, tu as bien raison, profites-en bien.

Seiji salua d'un geste de la main son frère en s'éloignant alors que le garçon d'étage venait déposer le plateau roulant dans la suite et en profita pour reprendre l'ancien.
Quand il eut quitté la chambre, Sojiro revint vers le salon, pour trouver une Alyssa jambes croisées fulminant surement suite aux propos qu'elle avait du entendre.

Ton dîner est la, mange pendant que c'est chaud.

Elle tourna la tête vers lui brusquement.

Tu ne manges pas avec moi ?

Il lui fit un petit sourire en coin, l'air enjôleur.

Je vais juste passer autre chose.

Il baissa alors la tête pour lui montrer qu'il était toujours torse nu.

Elle lui lança un :

-n’oublie pas de prendre une douche.

Comme si elle pouvait oublier qu’il était torse nu, ses puissants pectoraux ainsi que ses abdos avaient de quoi faire pâmer la plupart des femmes de 7 a 77 ans. Là il trichait et pour de bon.

Cependant il c’était plié a ses gages sans sourciller et elle se sentait d’autant plus mal. Pour dissiper ce malaise, elle se promit d’essayer d’éviter de le chercher mais c’est là une mission impossible. Elle n’arrivait pas a résister, il restait là si impassible si sur de lui…

Pour arrêter de tergiverser, elle entreprit de s’attaquer au repas. La queue de homard était fondante, le velouté de saint jaques sur la tartelette de poireaux une véritable délice. Alyssa ne se préoccupant plus que de venir prélever un morceau par ci un autre par là…toute à la satisfaction de ses sens.

Une envie cependant la tenaillait. Celle de verser dans le verre du Yakusa un somnifère… cette folie s’il le découvrait était motivé par la sensation qu’elle avait ressentit face à lui, quand il c’était déshabillé. Elle ne voulait pas coucher avec l’ennemi mais il avait un corps a damner un saint, et Alyssa était loin d’être une sainte et d‘en avoir les mœurs.

Finalement se décidant elle versa dans son verre de vin le produit qui lui assurerait une nuit tranquille. Loin de toute cette testostérone, qui affolait ses sens.

Alors qu’il arrivait Alyssa venait de se venir une bouché dans le soufflé au crabe.

-goute moi ça
-humm
-c’est bon hein ? Et avec un verre de vin c’est encore meilleur…

Et elle lui tendit le verre empoisonner ou plutôt somnifère...

-6-

Ambiance

Il avait été se changer et avait passé une chemise blanche entre ouverte au niveau du col. Alors qu'il revenait dans le salon il constata qu'elle avait entamé le repas et qu'il devait être à son goût vu qu'elle avait presque touché à tous les plats placés sur le plateau.
Elle lui enfourna un morceau de soufflé au crabe et lui tendit un verre qu'il prit en la remerciant. Alors qu'il avancait dans la pièce, et allant porter le verre à ses lèvres son pied butta contre la jambe d'Alyssa ce qui lui fit perdre légèrement l'équilibre et il renversa alors le liquide rouge sur sa chemise immaculée.
Il secoua la tête...

Ce n'est pas possible... La poisse, quand tu ne le fais pas exprès tu arrives quand même me salir...

Ce n'est pas de ma faute si tu ne regardes pas ou tu marches, tu as de la chance je ne suis pas tachée.

Alyssa derrière cette remarque acerbe elle pestait... Il avait vraiment trop de chances, ou elle était vraiment poissarde...
Il commencait à déboutonner sa chemise, ce qui donna une nouvelle fois un spectacle imprenable sur le torse de l'asiatique qui n'avait aucune pudeur.

Tu pourrais te changer dans ta chambre plutôt qu'ici...

Ca l'énervait d'être si réactive face à lui alors que lui faisait comme si tout était normal.

Oui mais bon si je mets autre chose je risque à nouveau de finir taché... Autant rester dans cette tenue au moins si je me tache ou si tu me taches je n'aurai qu'à me nettoyer à même le corps.

Ah s'en était trop il n'allait pas rester dans cette tenue, elle ne pourrait supporter d'être près de lui. Alors qu'elle se levait pour s'éloigner le plus de lui, il lui attrapa la main.

Bon je crois qu'il me reste un gage à te prodiguer non ?

hum

Il lui fit signe alors de s'assoir sur le canapé, et il prit place en s'asseyant sur la table basse. Il se pencha pour attraper une des jambes de la voleuse, qu'il déchaussa, pour pouvoir lui masser les pieds. Il savait qu'il ne se débrouillait pas trop mal dans ce domaine, vu qu'au japon on pratiquait souvent les massages des mains ou des pieds pour la relaxation et que dans la famille Asano les frères les avaient appris pour se les faire mutuellement.
Alyssa s'enfonça un peu plus dans le canapé pour profiter pleinement de l'agréable sensation que lui prodiguer le massage excercé par Sojiro.
Il passa alors à l'autre pied, pour faire de même et pour remplir complétement son contrat vis à vis de la jeune femme.

Quand il eut finit il reposa délicatement la jambe sur le tapis.

C'est déjà finit ?

Cela fait une demi heure que je te masse les pieds, tu devrais être satisfaite.

Alyssa était sur un petit nuage…le massage des pieds était divin…

-déjà ?

Elle s’étira se sentant complètement détendue, et ajouta :

-rien ne peux combler une femme autant qu’un repas divin et un massage des pieds, c’est tout simplement jouissif…

Il n’y eu aucun commentaire de la part du male en présence, mais même s’il ne dit mot, une forte désapprobation flottait dans l’air.

Elle repris la distance, mettant entre eux le plateau. Elle qu’elle piochait et avalait un grain de raisin, Sojiro sa queue de homard et une perle de sauce alla glisser luisante sur son torse…les yeux de la voleuse ne purent que suivre le trajet…et elle en profita pour s’étouffer…le grain de raisin avalé de travers…

Elle essaya de tousser mais il restait coincé et elle commençait a être en manque d’air…devenant toute rouge…Et forcément a ce moment là l’ennemi se fit le sauveur…le Yakusa empoigna la voleuse par derrière et lui fit la méthode d’Hamerich, la plaquant contre son torse viril et appuyant sous le sternum pour lui faire recraché le raisin responsable de son étouffement.

L’émotion, la peur d’être passé si près de la mort, la fit craquer…et c’est tout naturellement qu’elle se retournant enfouissant son visage contre Sojiro et qu’elle laissa aller ses larmes…des larmes de soulagements…

Ce n’est qu’une fois tarie, qu’Alyssa repris pied dans la réalité. Son visage était sur les pectoraux si ferme du Yakusa, ses doigts sentaient les muscles d’acier sous la peau…Elle se recula brusquement:

-désolé. Merci, je crois bien que tu m’as sauvé la vie… ton frère va te maudire pour ça. Tu aurais pu te débarrassé a jamais de la petite voleuse. Donc merci.
-De rien.
-Cependant je crois que nous devrions reprendre un peu de distance…ca me parait plus…raisonnable…
-ce qui me paraitrais raisonnable ce serait que tu arrête de manger ça, fit-en désignant les raisins.
-non c’est entièrement ta faute, si tu mangeais proprement ca ne serait pas arriver…
-ma faute? Manger proprement ? Je ne vois pas de quoi tu parle.
-mais tu vois, cette goutte de sauce qui…
-qui ?
-tu sais bien, laisse tomber. Je serais dans la pièce d’a coté en lire sagement puisque c’est là mon gage.

Sojiro émit un petit raclement de gorge.

-si je me souviens bien le terme était soumise…
-et ?

Alyssa était sur ses gardes qu’allait-il lui sortir cette fois-ci ?

-7-

Sojiro s’amusait discrètement à ses dépends. Elle essayait désespérément de tenir tête à l’asiatique, mais tout était fait pour qu’elle craque naturellement.

Tu vas commencer de suite à l’être.

Alyssa arqua un sourcil d’étonnement.

Ne t’inquiète pas, je ne parle pas de soumission physique, je parlerai plutôt de soumission au niveau de tes pensées.

Il poussa le chariot de service, reprit sa position sur la table basse, attrapa une serviette de table pour essuyer la perle de sauce qui avait glissé avant de plonger son regard noir dans les yeux de la petite voleuse qui lui faisait face assise sur le canapé.

J’ai l’impression, que tu as peur de moi, comment je ne sais pas mais quelque chose t’effraie.

Elle s’enfonça dans le canapé croisant les bras sur son ventre.

Moi peur de toi, non mais tu délires… Si tu ne comprends pas ce que je dis ce n’est pas de ma faute.

Si tu ne finis pas tes phrases je ne peux deviner le sens final.

Il avait le don de l’agacer, à toujours trouver réponse à tout sans perdre son sang froid, sans perdre de sa superbe. Elle aurait tant aimé le déstabiliser à son tour, comme il arrivait par moment à la faire légèrement vaciller. Depuis l’instant ou elle était entrée dans la chambre, sous couvert de rester de marbre, stoïque il avait joué avec elle tout naturellement, et elle n’avait eu aucune prise sur lui. Peu importait ce qu’elle disait ou ce qu’elle faisait, il le prenait comme cela venait sans jamais lever la voix, sans s’énerver, sans l’invectiver.

Pas besoin de les finir elles sont assez équivoques ou tout du moins même pour un asiatique assez compréhensible. A moins que tu aies des problèmes avec notre langue.

Il avait envie de la surprendre à nouveau, par un geste une action. Envie de la voir apeuré, prise au piège comme une petite proie qui se serait faite attrapé par un chasseur plus fort qu’elle. Il se leva alors d’un coup, se pencha au dessus du canapé posant ses mains de chaque côté de la tête d’Alyssa sur le rebord du meuble. Instinctivement la jeune femme se replia sur elle-même pour essayer de se faire la plus petite possible, pour qu’il ne l’approche pas plus. Cependant Sojiro avait le visage à quelques millimètres de celui d’Alyssa.

Tu as raison je suis étranger, donc les subtilités je ne les comprends pas… Et si tu étais plus claire ? Tu me dois bien cela pour t’avoir sauvé la vie.

Il lui fit un sourire doux, mais d’une douceur qui ne pouvait que cacher quelque chose. Que pouvait-elle donc faire ? La pression que son corps penché ainsi, donné sur ses bras, faisait saillir les muscles du torse de Sojiro. Alyssa devait se concentrer bien que malgré elle ses yeux balayer tour à tour le visage puis le torse du Yakusa.

Alyssa s’obligea a déglutir avant de se battre a baver. Son regard se faisait hypnotisant, et elle referma les yeux pour tenter de reprendre contenance et le repoussa. Ses mains heurtèrent le torse puissant et la voleuse retira ses doigts comme si elle c’était bruler. Elle échappa a son emprise en se glissant sous ses bras et se tient debout face a lui reprenant ainsi de la distance. Il abordait toujours son petit sourire…

L’impression de plus en plus nette d’être un vulgaire proie comme une autre…elle chassée alors qu’elle était le chasseur…se retrouver déstabiliser…c’était déconcertant…plus de maitrise sur le jeu qui se jouait…Alyssa était quelques peu effrayé mais aussi excité mais pour rien au monde elle ne se le saurait avoué.

C’est après une bouffée d’oxygène que son cerveau se remit en marche. Il fallait le battre a son propre jeu.

-puisque je n’ai pas été assez clair : te voir torse nu m’a déstabilisé un court instant.
-ha oui ?
-n’en rajoute pas.
-un court instant, pourquoi es ce que tu me fuie continuellement alors ? Comme si tu avais peur de moi…

Alyssa commençait a perdre patience, ce Yakusa l’horripilait. Cette assurance, cette…grrr lui faisait grincer des dents. Elle décida de passer à l’action:

-tu me trouble et alors ? On peut être deux a jouer a ce petit jeu là !

Alyssa retira son débardeur d’un mouvement et il atterrit sur le canapé. Son soutien-gorge en corbeille mettait en valeur sa poitrine opulente et ferme. Son ventre plat et musclé faisait des envie parmi toutes femmes qui passe leur vie à faire des régimes.

-nous voilà a égalité. Ne pense pas que parce que tu me trouble que je vais finir dans ton lit.

Elle passa devant lui pour regarder le plateau où l’attendait le gâteau au chocolat.

-maintenant si tu veux bien, j’ai un dessert a déguster.

Elle prit son temps et savoura une bouché du délicieux fondant au chocolat, sa langue passant sur ses lèvre pour venir récolté une infime trace de chocolat. Le chocolat son péché mignon, elle en oublia complètement Sojiro qui pourtant avait repris sa place a table. Arrivé à la fin de son gâteau elle lorgna sur celui du Yakusa.

-évidemment puisque tu es un gentleman, tu vas me laisser ta part du fondant n’es-ce pas ? Et aussi le lit puisqu’il n’y en a qu’un pendant que tu ira dormir sur le canapé du salon.

Alyssa avait repris du poil de la bête et entendait bien dictée ses exigences, tout pour reprendre le contrôle sur son corps et son esprit qui s’enfiévrait sous le regard brulant de Sojiro. Mais elle ferait tout pour lui résister, allait se laisser faire ou dicterait-il ses propres exigences…

-8-
AMbiance

Sojiro était ravi de la tournure que prenait les événements. Il réussissait à la gêner, la mettre mal à l'aise à la repousser dans ces derniers retranchements. Elle avait trouvé de quoi reprendre de l'aplomb et de lui montrer qu'elle aussi pouvait jouer si c'était ce qu'il voulait. Sojiro préférait ne pas relever ne montrait aucun signe de l'effet qu'elle pouvait lui si tant était qu'elle lui en faisait.

Alors qu'elle attaquait le dessert il la regarda faire. Elle mangeait avec appetit, mais sa demande finale le fit rire à gorge déployée, premier signe qu'il n'était pas distant ou autre.

Pour le gateau au chocolat si cela te fait envie surtout ne te gêne pas, à une condition...

Laquelle ?

Qu'allait il lui demandait encore, qu'elle pique allait il lui envoyer ? Pour toute réponse elle n'eut qu'un signe de sa part ou il lui montrait le tour de sa bouche. Elle se leva pour se voir dans un miroir et constata que son plaisir lui avait fait oublié de faire attention que chaque geste de sa part était épié. Elle essuya le chocolat qui tronait aux comissures de ses lèvres. Puis revint s'assoir dans le canapé, pour attaquer la part du gateau que lui laissait l'asiatique.
Alors qu'elle avait un gros morceau de chocolat Sojiro reprit la parole.

Cependant je veux bien être gentleman mais je ne veux être pris pour un idiot. Tu penses pouvoir faire de moi ce que tu veux ? Tu te trompes allégrement, tu dois être soumise pas moi, alors le canapé sera surement ravi de t'avoir pour partenaire cette nuit.

A ces paroles Alyssa failli à nouveau s'étouffer. A l'avoir trop poussé elle l'avait trouvé. Elle se mit à tousser et à chercher quelque chose à boire pour faire passer ce morceau qui était coincé. Sojiro lui tendit un verre d'eau et elle but. Une fois le morceau passé elle respira à pleins poumons.

Bon comme apparemment, comme le gateau est fini et que tu ne retenteras pas le raisin, je pense que ta vie ne craint plus rien. Je peux donc aller dans ma chambre sans inquiétude.

Il s'éloigna sans un regard pour la voleuse qui resta stoïque sur le canapé. Quelques secondes après elle le vit revenir, un sourire se dessinant sur les lèvres d'Alyssa. Oui il revenait pour lui dire qu'il lui faisait une plaisanterie et que bien évidemment il lui laissait le lit.

Pourquoi tu souris ?

Tu viens me dire que tu as réfléchi et que tu ne peux me laisser dormir sur le canapé.

Sojiro éclata de rire, se pliant presque de rire devant la naïveté de la jeune femme.

Non j'ai juste pitié de toi, et je pense qu'une couverture et un oreiller te serait de bonne compagnie, enfin si tu les veux.

Il déposa une couverture et un oreiller, et repartit en direction de sa chambre. Alyssa n'en croyait ni ses yeux ni ses oreilles. Il s'était bien joué d'elle...

Alyssa fulminait, comment cet impertinent osait-il la congédier comme une simple domestique. Il se jouait d’elle depuis le début…et … et il en profitait le bougre…

-ma vie ne risque peut être plus rien , mais la tienne Asano risque beaucoup…

Elle profita de son absence pour se changer et mettre une tenue de nuit. La nuisette qu’elle aurait du porter toute la journée ferait l’affaire.

Alyssa patienta sagement deux bonnes heures dans le canapé a attendre qu’il s’endorme. La nuit était son domaine… elle se leva dans un absolu silence troublé par un léger ronflement venant de la chambre. Elle fit le tour de la pièce une fois de plus…ses mains glissant sur les meubles luisant dans la pénombre…ses doigts si agiles a trouver la moindre infrastructure, détectant le moindre coffre fort. Si le Yakusa dormait pendant la nuit, elle ne vivait que durant cette période ou l’astre lunaire était haut dans le ciel.

Après avoir parcourut toute la salle et les différentes pièces elle s’avança dans la chambre sur la pointe des pieds guettant le moindre bruit qui serait susceptible de réveiller Sojiro. Elle regarda derrière les tableaux, mais c’est dans la penderie qu’elle découvrit l’objet de ses recherches. Il ne lui fallut que quelques minutes pour l’ouvrir.

Rien d’intéressant. Aucun sabre présent. Si ce maudit Seiji avait fait plutôt ce qu’elle lui avait demandé IL ne serait pas mort sans voir l’œuvre de sa vie incomplète. Elle devait le venger.

Elle referma le coffre et les traces de son passage, et gagna le balcon. Si ce qu’elle avait appris de la réception était juste, deux balcons plus loin devait se trouver la chambre du traite, du sale grrr…

Il suffirait de sauter sur l’autre balcon et celui de Seiji serait enfin a sa portée. Si près… Alyssa s’assit sur la balustrade sous la pluie. Elle réfléchit un instant. Rien ne permettait de savoir si le sabre était bien chez lui. Il pouvait a tout moment l’avoir fait porté chez une banque pour qu’il soit a l’abri ou dans le coffre fort privé de l’hôtel. Sa conscience vient lui souffler aussi que si elle se faisait prendre, elle ne serait pas la seule a risquer quelque chose. Son frère qui dormait actuellement serait susceptible d’être puni pour l’avoir laissé échappé. Es ce qu’elle l’accepterait ? Elle regretterait surement demain de ne pas l’avoir fait…mais elle n’était pas du genre a impliquer les autres dans ses affaires personnelles.

-faut bien avouer qu’il a plutôt été gentil, un peu moqueur mais pas méchant. Méritait-il ça ? Mais d’un autre coté se faire attraper était peu probable… quel dilemme…

Alyssa hésitait. Une fatigue nerveuse l’accabla. Elle pénétra alors dans la chambre de Sojiro et s’e glissa dans le lit chaud…avec le temps de Londres, une simple couverture n’était pas suffisante et le canapé d’un inconfortable…ses paupières s’alourdirent et ses petits pieds glacé et humide par la pluie sur la terrasse cherchèrent la chaleur vers les mollets du Yakusa. Sa main à taton trouva le coupe papier à son emplacement...pour se défendre juste au cas ou...

-hum un peu de chaleur…fit-elle dans son sommeil.

-9-

Ambiance

Quand Sojiro était parti se coucher, il savait qu’elle ne laisserait pas les choses en état. Même s’il n’avait pu suivre l’évolution de ce qu’elle avait fait il avait veillé. Elle restait malgré tout une possible menace et dormir avec son ennemi dans la même pièce que soit pouvait se révéler dangereux et même de l’inconscience. Elle avait d’après ses légers déplacements fouillés les pièces. Il ne savait ce qu’elle cherchait mais pour éviter tout souci, Seiji avait fait attention de ne rien laisser comment possibilité pour la voleuse.

Quand il avait senti la couverture se soulever, puis senti une masse se poser sur le lit sur le côté, il s’était mis à sourire dans le noir. Quand il eut constaté, le souffle régulier de la voleuse et qu’il sentit une masse froide se coller contre lui il en déduisit qu’elle s’était endormie.

Sojiro quand à lui ne dormit que d’un œil, pour garder l’esprit le plus clair quand à la présence de la jeune femme. La méfiance était une chose que l’on apprenait dès le plus jeune âge dans la famille Asano, et il n’avait pas dérogé à la règle.

Quand les premiers rayons du soleil, firent leur apparition, ou plutôt les prémices de la lumière du jour, Sojiro s’extirpa doucement du lit, laissant la voleuse avec Morphée. Il alla commander un petit déjeuner avec boisson chaude, puis fila vers la salle de bain pour bien se réveiller pour une seconde journée, ou les joutes de la petites voleuses seraient surement encore plus présentes que la veille. Il s’enferma à clé dans la salle de bain.

Une fois entrée dans la cabine de douche, le jet d’eau brûlant lui contracta les muscles avant de s’insinuer sur son torse le long de ses pectoraux ou de ses dorsaux, avant de poursuivre la course vers le bac de douche. Une fois la douche prise il sortit de la cabine, s’essuya et enroula une serviette autour de sa taille. Il constata que le garçon d’étage était entré pour déposer le plateau sur roulette. Sojiro le prit pour le diriger vers la chambre. Il s’installa en face d’Alyssa après avoir ouvert les rideaux.

Elle commença à cligner des yeux avant de se réveiller et de voir face à elle le yakusa. Une odeur de café vient s’insinuer dans ses narines, et elle lâcha alors le coupe papier qu’elle avait encore dans les mains.

Bonjour. Alors on a finit dans le lit ? Le canapé n’était pas agréable ?

Alyssa préféra ne rien dire attendant d’être complètement réveillé, pour lui trouver une réplique cinglante.

A moins que ce soit ma compagnie qui t’aurait manqué.

Il lui sourit, avant de se lever et de se diriger vers sa valise pour prendre des affaires.

Tu m’excuseras, je vais aller m’habiller, bon appétit.

Sa compagnie et puis quoi encore ?

-tu rêve Asano, un porc épic serait plus accueillant.
-Asano ? On ne se tutoyé plus ? Pourtant après ce qui c’est passé…
-quoi je suis tombée malencontreusement sur toi dans la salle de bain et alors ? Ou j’ai été obligé de dormir dans ce lit parce que j’avais froid et alors ? Comme dirait une bonne amie on n’a pas gardé les cochons ensemble.
-française ?
-t’occupe !
-mais on s’est levée du pied gauche ce matin à ce que je vois.
-a cause de qui on se le demande !

Alyssa se leva et attaqua le petit déjeuner par un verre de mangue. Et laissa échapper un soupir de plaisir. Elle termina son premier repas de la journée dans un silence religieux.

Ce que ne put s’empêcher de remarquer Sojiro.

-notre petite voleuse aurait-elle avalé sa langue avec le plat principal ?

Le plat principal ou ce qu’il en restait composé d’œuf de tomate et de bacon vola en direction du Yakusa suivit du plat pour arriver sur sa magnifique chemise blanche.
Alyssa se repentie d’un :

-oups désolée.
-tu es vraiment d’une saleté…j’aurais peut être du ajouter a ton gage propreté…
-la seule personne de sale ici c’est toi. Moi je suis impeccable. Quand à ce fameux gage, je te propose une nouvelle partie, je veux ma revanche.
-finis ta soumission ? Et quelle soumission. Dit-il d’un ton chargé d’ironie.
-non ma remise en liberté avancé si je gagne.
-et moi si c’est moi qui gagne ?
-si je suis libre plutôt tu auras la paix.
-je répète mais si c’est moi qui gagne ?
-comment ça si tu gagne, rêve pas cette fois je vais gagner et être libéré de toi.
-si je gagne tu…
-ne propose même pas que je reste plus longtemps. Je préfère sauter et tenter ma chance avec le bitume.
-hum pourtant cette nuit ton corps se collait au mien.
-simple besoin de chaleur.
-rien ne m’oblige a accepter.

Elle conclu par un :

-réfléchit pendant que tu te change…encore une fois… tu es pire qu’une femme a te changer si souvent…

Et elle éclata de rire sous le nez du Yakusa se moquant de lui.

-10-
AMbiance

Sojiro la laissa dans la chambre devant le plateau à moitié vide pour retourner dans la salle de bain. Il prit tout son temps pour se changer. Il voulait la faire mariner alors qu'il savait très bien la réponse qu'il allait lui formuler. Elle devait normalement passer 48 heures avec lui, mais il n'y avait même pas la moitié de la durée de faite qu'elle avait déjà épuisé bon nombre de stratagème pour trouver un échappatoire. Quand il fut une nouvelle fois changer il appela la réception de l'hôtel pour qu'une personne monte pour prendre son linge et le mener au pressing de l'hôtel. Il n'avait pas prévu assez de vêtements pour faire face à Alyssa et sa manie de le salir à tout bout de champs.

Quand il revint dans la chambre, il la vit allongée dans le lit, changeant les chaînes de la télévision.

Alors tu as pris ta décision ?

Oui, étant de ne plus t'approcher tant qu'il y aura de la nourriture dans les parages, sinon je n'aurai bientôt plus de changes...

Je ne parlais pas de cela...

Elle semblait exaspérer et cela fit rire Sojiro.

Ah je croyais pourtant que tu en avais marre de me voir me changer tout le temps.

Enervée elle lui lança la télécommande qu'il rattrapa in extrémis.

Tu me laisses le choix de l'émission ?

Elle se leva d'un bond pour venir près de lui l'air menaçant.

Arrêtes ton cinéma... Par rapport au fait de ma liberté en la jouant tu décides quoi ?

Sojiro alla s'assoir sur le rebord du lit, appuyant sur la touche veille de la télécommande pour éteindre la télé. Il leva alors la tête pour plonger son regard dans celui d'Alyssa. Le regard du Yakusa était devenu d'un coup beaucoup plus sérieux et plus noir, il n'y avait plus aucune lueur de plaisanterie dans celui-ci.

Ce que tu me proposes ce n'est pas à moi de le décider, mais à mon frère.

Mais je suis de sa part son cadeau...

Tout à fait, et justement nous avons des valeurs familiales, choses que tu ne connais pas forcément, un respect envers un cadeau surtout quand celui ci vient d'un ainé.

Il se leva alors qu'on sonnait à la porte. Il s'y dirigea pour se trouver nez à nez avec un employé de l'hôtel. Il se dirigea vers la salle de bain pour prendre son linge, et au moment il revenait, il vit qu'Alyssa essayait de prendre la poudre d'escampette. Il arriva à la hauteur de la porte avant qu'elle n'ait eu le temps de la franchir, en lui attrapant fermement le poignet. De l'autre main il donna le linge à l'employé, puis il ferma la porte, avant de plaquer Alyssa contre le mur.

Cela ne te plait pas d'être la en ma compagnie c'est possible et vu ton attitude certain. Cependant tu n'as pas le choix que cela te plaise ou non. Sache que cela ne me plait pas forcément non plus de devoir te surveiller sans cesse, comme une gamine faisant perpétuellement des caprices.

Son ton était menaçant. Les traditions familiales étant bien ancrées, il les respecterait, même si son tempérament devait en être modifié.

Ses paroles la frappèrent.

-moi capricieuse ? Je ne supporte tout simplement plus d’être enfermée. Même si nos chamaillerie sont une plaisante distraction, rester entre 4 murs sans rien faire me porte sur les nerfs. Je m’ennuie, tu peux comprendre…j’ai besoin de m’occuper…et si on sortait ? qu’on fasse les boutiques avec la carte de crédit de Seiji juste pour le faire enrager. Ou sinon qu’on visite un musée, je suis mettre prêt a m’enchainer a toi si tu as peur que je te fosse compagnie.

Alyssa sentit les battements de son cœur s’accélérer. Son souffle devient plus court, plus erratique. Son corps qui oppressait le sien la troublait plus que raison.

Alyssa reprit son souffle dans un hoquet, et parvient a se libérer de ses yeux noirs hypnotisant. Elle avait réussi a le mettre hors de lui. Une petite victoire, cet homme était humain non pas une statue froide…il était plutôt chaud là…l’esprit d’Alyssa s’enfiévrait , ses yeux brillaient…son sang semblait s’enflammer dans ses veines…

-Ou bien…

La phrase s’arrêta là. Les yeux de la voleuse fixé sur les lèvres aux courbes soyeuses si attractive…son regard croisa celui du yakusa et Alyssa lui vola un baiser…leurs lèvres entrouvertes se cherchèrent avec le besoin d’assouvir une soif. Une félicité s’empara d’elle, ses mains vinrent se nicher derrière la nuque de Sojiro. L’attirant toujours plus près. Mettant en contact leurs deux corps… Un désir violent parcourut la jeune femme laissant apparaitre deux pointes sous sa nuisette.

L’embrasser était si bon, un vrai baume…

Alyssa reprit soudain pied dans la réalité et le repoussa. Comment pouvait-elle se laisser séduire par cet homme. Un ennemi, et juste après l’enterrement d’Alex. Honte à elle.

-je suis désolée, ça n’aurais jamais du arriver…comment j’ai pu….je suis désolée…

Alyssa recula encore un peu. Il fallait qu’ils sortent, qu’ils prennent l’air…qu’ils se retrouve parmi la foule pour être moins sensible à l’attraction exercé…ce devait être juste physique une simple réaction hormonal. Elle n’avait pas eu d’amant depuis un moment. Ce devait être pour ça…

-Oublie ce qui vient de se passer stp. Je crois qu’on ferait mieux de sortir avant de commettre une bêtise que nous regretterions tous les deux demain.

-11-

Ambiance

Alors qu'elle s'était éloignée de Sojiro, ce dernier captura son regard et un sourire conquérant vint s'épanouir sur son visage.

Une bêtise que nous regretterions ou que tu regretteras ?

Alyssa fut désarmée par sa question. Elle se mordit la lèvre. A l'intérieur d'elle une confusion prenait place entre son désir et son envie de l'envoyer paître. Elle n'arrivait pas à savoir comment il faisait pour la mettre dans un état d'ambivalence comme cela. Comme pour se défaire de son emprise et briser un peu plus ce qui venait de se passer elle le repoussa violemment loin d'elle.

Tu es vraiment exaspérant... Tu ressembles bien à ton frère...

C'est pour cela que tu m'as embrassée ? Tu imaginais Seiji à ma place ?

Il arrivait à appuyer la ou cela pouvait faire mal pour la faire enrager un peu plus. De colère elle ne répondit pas, pour se diriger directement dans la salle de bain. Sojiro eut un petit rire discret après la scène qui venait de se dérouler. Il était assez fier de lui, il était arrivé à ce qu'il avait voulu la faire craquer, et qu'elle vienne d'elle même vers lui. Elle n'était pas le genre de femme que l'on dompte, mais qu'il fallait ignorer tout en se jouant d'elle pour la faire venir à soit.
Quand il entendit l'eau de la douche couler, il alla dans la chambre pour ranger le plateau et le mener jusque dans le salon pour le faire débarrasser plus tard par le service d'étage.

En attendant que la voleuse quitte la salle d'eau, il s'installa tranquillement dans le canapé et prit un magazine qu'il feuilleta négligemment. Au bout d'une petite demi heure, elle fit son apparition, plus détendue comme si la douche avait réussi à apaiser le feu qui la consumer, comme une lutte permanente à l'intérieur d'elle même.
Elle ne prononça pas un mot. Sojiro se leva et alla passer sa veste, prendre ses papiers, mettre ses chaussures.

Bon tu viens ?

Alyssa resta stoïque fasse à la demande de Sojiro. De quoi parlait il ou voulait il aller ?

Pardon ?

Bah tu voulais sortir prendre l'air te divertir non ?

Hein euh oui...

Alyssa était stupéfaite, était il sincère dans sa proposition... Elle n'arrivait pas à cerner la personnalité de cet homme qui pouvait être tour à tour ferme, délicat, compréhensif...

Bon je ne vais pas attendre des années...

Oui.

Elle se dépêcha d'enfiler ses chaussures et son manteau puis arriva sur ses talons, pour quitter un peu cette prison dorée ou elle était depuis bientôt 24 heures avec un homme qui la perturbait, l'attirait et la révulsait par tout ce qu'il était et représentait.

Il l'emmena se promener dans les rues de Londres, trafalgar square, carnaby street... Ils firent le tour des magasins, entrant sans forcément dépensant. Sojiro s'amusait à la voir telle une enfant devant une boutique de bonbons alors qu'elle essayait des vêtements ou accessoires de mode.

Alyssa s’amusait comme une petite folle. Ils parcoururent de nombreuse boutiques ou se mêlèrent fou rire et grimace à l’essayage d’articles hors de prix.

C’est lorsqu’elle rentra dans une chapeauteriez, que la jeune femme essaya un magnifique béret qui la faisait ressembler au stéréotype même de la petite parisienne. Ne manquait plus que la baguette sous le bras. Elle essaya ensuite une gigantesque chapeau orné de fleurs et ne put s’empêcher d’éclater de rire en se voyant noyer sous des mètres de rubans et de fleurs de pacotilles. Rire auquel se joignit Sojiro.

Ils continuèrent ainsi a flâner de boutiques en boutiques…ce n’est que lorsqu’Alyssa passa devant sa boutique préféré , celle du chocolatier malgré le fait qu’elle vienne en deuxième position après Victoria’s Secrets. Bref, la jeune femme s’arrêta devant le chocolatier avec un regard de pure gourmandise…

Lorsqu’elle ressortie de la boutique avec un sourire épanoui, Alyssa mangea un, puis deux puis trois chocolats sous l’œil amusé du Yakusa qui voyait les douceurs disparaitre a grande vitesse.

-tu ne m’en propose même pas ?

Ma voleuse le regarda avec étonnement.

-je croyais que tu m’aimais pas le chocolat ?
-vu à la vitesse ou tu le mange, je ne pourrais surement pas le gouter.

Alyssa ronchonna en se demandant si elle devait partager ces petits trésors. Après une courte hésitation elle lui présenta le ballotin.

-vas-y mais un, juste un !! Sinon …
-sinon ?
-tu tiens a ta vie ?

Et Sojiro éclata de rire devant la mine sérieuse de la jeune femme.

-vu ta consommation de chocolat un ou deux chocolats ne changeront pas grand-chose.
-comment ça ma consommation ? Je suis en plein sevrage…
-un sevrage voyez-vous ça ?
-pas la peine d’être sarcastique…disons que je fais une petite entorse, c’est bien normal non, mon mentor vient de mourir et lui et moi avec le chocolat…

Alyssa repartit dans ses souvenirs et oublia qu’elle parlait a voix haute.

-je me souviens d’une poursuite avec un pot de Nutella…un tartinage en règle…

Elle reprit ses esprits.

-pardon, j’étais ailleurs.

Alors qu’ils continuaient leur chemin, la voleuse ne put que s’arrêter devant sa boutique préféré mais demanda a Sojiro de l’attendre dehors. Il ne manquerait plus qu’elle le voit dans cette boutique pour que son esprit s’emballe. Elle rentra rapidement et en ressortie quelques minutes plus tard munie d’un sac contenant un pyjama chaud, au moins il ne pourrait pas dire qu‘elle cherche sa compagnie…même si il y avait une once de vérité.

Elle attrapa le bras du Yakusa et l’entraina vers une terrasse un peu plus loin pour y boire une boisson chaude et ainsi chasser l’humidité qui pénétrait.

-aller viens, je t’offre un thé ou un café pour nous réchauffer…