Centre Pénitentaire de Carson City Nevada

Crips Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 10/12/2007

Ambiance

La voiture avait roulé durant trois bonnes heures sous un soleil de plomb. Isolé au milieu du désert du Nevada, le centre pénitentiaire de Carson City se dressait au milieu de nulle part. Le véhicule quitta la route principale et vint se garer sur le parking extérieur de l’enceinte…celui des visiteurs, soulevant un lord nuage de poussières grises.

La portière s’ouvrit livrant le passage à un homme de couleur à la large corpulence…vêtu d’un costume trois pièces sombres, il tenait une mallette de cuir noire à la main. Sans une hésitation, il se dirigea vers l’entrée du bâtiment. Un bip grésillant lui annonça l’ouverture de la porte et il pénétra dans l’obscurité et la pression du l’univers carcéral. Pas de sentiments ne transpirait sur les traits de l’homme, habitué à fréquenter ce type d’établissement. Une voix s’échappa d’un microphone devant une vitre blindée, derrière officiait le préposé aux visites. Pas un regard, juste un grand registre où tout y est noté.

-Maître Curtis, pour le matricule 128 347 7412 E…voix autoritaire, calme et grave. Tend un document officiel portant la signature du procureur. Hochement de tête, porte qui grésille à nouveau…nouvelle salle,… gardiens qui fouillent,… bras levé…palpation…attitude habituelle qu’elle en devint morose…encore des portes…bruit assourdissant du milieu carcéral…portes métalliques,…grilles…les pas lourds du gardien qu’il suit…les clefs qui battent à sa ceinture…dernière porte…grande pièce avec des tables et des sièges de part et d’autre…on l’installe…l’attente à nouveau. L’homme à l’habitude, mais cette fois-ci Ronald vint pour des raisons familiales…son neveu William T Curtis sera en face de lui…et il n’a pas que des bonnes nouvelles.

L’attente a durée une bonne vingtaine de minutes quant apparaît enfin son neveu. En combi orange, celui-ci avance en traînant les pieds, il est entravé par ses chaînes. A la hauteur de la table, Ronald c’est levé et fais signe au gardien de lui ôter les menottes. Juste un regard échangé pendant que le gardien s’exécute…veut parler, donner les consignes. Le maître le coupe d’un geste,…connaît très bien la procédure et son client aussi. On les laisse enfin seul, s’assoient.

-Comment va T ? Commença Ronald examine son vis-à-vis. Ne semble pas trop souffrir de l’emprisonnement…un peu plus maigre, mais ça ira…avait tendance à se laissé aller dernièrement.

-Pfff…ça passe !! Ton tranchant mais non acide…de la chaleur dans la voix…enfin une tête connue…se passe la main sur la joue mal rasée…crissement de la peau

-On va aller dans le vif du sujet, T. Tu m’connais !?!
-Vas-y envoie…on parlera de la famille après les mauvaises nouvelles…petit sourire carnassier.
-Il s’agit de la famille T…non,non, rien à craindre…la Mama se porte comme un charme…elle râle tout les jours après ceux qui t’on coffré…sourire partagé et rassuré….Non, c’est d’une autre gravité qui à des conséquences directes…
-Hum ??...
-Y’a un nouveau boss sur Compton…je sais ce que tu penses et il en ai hors de question…il est placé là volontairement…les grands pontes on décidait et nous, on s’y plie…c’est comme ça !!

Court moment de réflexion…
-Qu’est-ce que ça change…dans les faits, c’est moi qui remplace Lewis…la rue est d’mon coté…et ‘uis, y’a le projet Heaven !!

Mine attristée…
-Dans les faits, oui T. Et le projet continue, certes…mais les règles ont changées…premièrement, le nouveau boss est bien protégé…et il fait déjà régner la loi sur L.A….il a placé Maddox pour chapoter l’aventure Heaven…au profit de l’organisation entière. Il ne s’agit plus essentiellement de Compton, maintenant. Une équipe va bientôt partir et mettre en place un réseau parallèle. J’en suis pour arranger les différents aspects officieux des choses…en toi aussi, mais pas dans le rôle qui te revenait…Je suis désolé T.

Regard furibond…poing qui cogne la table métallique…têtes qui se tournent…yeux du gardien inquisiteur…geste d’apaisement…retour à la normale.

-P’tain…attends qu’j’sorte…vais
-Rien faire…attends calme toi, T !
-Comment tu veux qu’j calme, bordel,…on profite qu’j’sois en taule pour m’enculer à sec…on en a chier pour organiser Compton à not’ manière, et v’là qu’on nous l’arrache !!
-Calme toi, je sais tout çà et j’ai des solutions de replis…pense qu’ils déplacent toute la famille sur l’île…on les gênent, c’est évident, mais en même temps, on fait le poids…et ils ont encore besoin de nous pour s’implanter sur l’île !!
-Jusqu’à c’qu’on soit inutile…et boum, boum…geste d’une arme à feu…terminera dans un trou.
-c’est vrai…fort possible, en effet….à nous d’éviter cela et de prendre de nouvelles dispositions…T…tout n’est pas si noir !!
Sourire de chaque coté…
-Bon, sort moi les choses positives, ça me changera…comment va Baby Face ?
-Bosse bien, j’ai ses rapports régulièrement et t’envoie son amitié…il aurait aimé être avec moi, mais sa nouvelle fonction l’en empêche, tu comprends. Les infos sont pas si joyeuses que ça en réalité…y’a déjà du monde sur le terrain. On va devoir se frotter à la mafia, la triade et un gros pourri de latinos…on débarque bientôt…mais on va y aller mollo…faut que l’on fasse notre place doucement…et puis tu sort bientôt..
-Quant !! Coupa T
-Dans moins d’une quinzaine…j’ai pas la date encore…mais serait de l’autre coté de la rue à t’attendre…promis. Un garde se rapproche…c’est la fin de l’entretien Mr Curtis…nous nous reverrons pour les honoraires. Bonne journée…
-Bonne journée…et merci pour les infos, Maître…

La séparation à nouveau…les portes à nouveau…l’un s’en va libre, retrouvait la lumière et la chaleur de la liberté…l’autre retourne dans sa cellule, humide et crasseuse…savent qu’en a plus pour longtemps.

Ambiance

Le temps passe lentement lorsqu’on est à l’ombre des barreaux…alors on s’occupe comme on peut. Entre les promenades deux fois par jour et les parties d’échecs avec son compagnon de cellule…T entretient sa forme sur un appareillage de musculation. Il se sait tranquille…sa réputation l’a précédée et il a défoncé la boîte crânienne de celui qui ce la jouer caïd des les premiers jours…depuis, on lui a foutu la paix.

Ce qui est extraordinaire, dans l’univers pénitencier, c’est qu’on y retrouve la même construction sociale qu’à l’extérieure…chacun fait en sorte de retrouvé ses pairs…et au final…on traîne avec les mêmes gars.

Pour éviter certains débordements, les gardiens avaient pour instructions d’éviter de mélanger les communautés. Mais un gardien reste un gardien…et ils sont tellement prévisible…surtout avec une poignée de biftons.

C’est pour ça que Will n’est pas plus étonné que ça lorsque un blanc passe l’enceinte grillagée qui sépare la zone des appareils de culturisme du reste de la cour. Malgré la majorité de blackos qui font le triple de son poids, le mec traverse l’espace crânement. Une onde émane de ce gringalet… une onde qui force au respect…une véritable force intérieure…et une sauvagerie calculée sous adjacente…

L’homme c’est arrêté à l’appareil juste à coté…T, sur le principe, s’en fout…mais il est surpris quant il s’adresse à lui…

-J’ai entendu parlé de toi Curtis…

T continue son effort…mais finit par lâcher :

-Ah oui ?...Et

-Ta famille est influente…mais de drôle de rumeur courre sur elle…

-Continue…

-On dit qu’elle file un mauvais coton…en ce moment…qu’il leur manque un véritable leader…

T mets fin à ses tractions…se tourne pour lui faire face

-J’vois pas en quoi ça peut te foutre…

Ils se dévisagent…le blanc semble savoir des choses…hésite…puis se libère

-Ecoute…te cherche pas des noises…j’ faisait parti d’un gang…Soulève son débardeur…Will peut y voir des tatous,

Centre Pénitentaire de Carson City Nevada Torse10

reconnaît les couleurs d’un gang qu’est tombé sans qu’on sache très bien comment…

-Qu’est tu veux qu’ça foute, vieux…

-Un gars est arrivé à Compton…se fait appeler Mr B…

Will le regarde surprit…

-T’es vachement bien renseigné, mon salaud

-C’est lui qui est à l’origine de ma déchéance…T…j’veux sa peau !!

Will prend une profonde respiration…cette phrase contient beaucoup d’infos…et Will doit prendre le temps de bien tout peser. D’abord, l’appel par son surnom…risqué…mais semble prés à l’assumer… Ensuite, il confie son intention…buter un Crip…sur son territoire qui plus est. Et que ce type qui sort d’on ne sait où…à déjà niqué un réseau…et peut-être pas qu’un, si on suit le résonnement du gars…

-Qu’est-ce qui te fait croire que vais pas t’en empêcher…

-Parce que tu en apercevras bien vite…une fois que tu seras hors d’ici…à Heaven. Moi, serais encore ici pour quelques mois…si je me suis trompé…tu sera où me trouver…

-Pourquoi tu m’dit tout ça !!

-Parce que j’veux me le faire T…parce que j’veux me le faire !

T reste interdit…tant dis que l’autre se lève lentement.

-On se reverra…et on en reparlera…te le promets

-Qu’est-c’ qui dit que j’t’ plomberai pas quand j’t’reverrai ?

-J’pends l’pari T

Il s’éloigne de quelques pas déjà…T l’interpelle

-Eh…c’est quoi ton blaze, au moins…

-On m’appelle le jaguar…

Il reste plus qu’interloqué…il en a vu des gonzes, des barges…des fêlés de la cafetière…mais lui…il gagne le gros lot…il le regarde s’éloigner…Le « Jaguar » qu’il se fait appeler…t’inquiète que T fera tout pour se renseigner sur ta face de cul blanc…

Ambiance

Dernier jour…dernières heures à passer en zonze…T rassemble ses petites affaires…pas grand-chose en vérité…deux bouquins, trois frusques…une nouvelle vie l’attend dehors. Son poto lui a réservé une place au soleil…et le reste de la famille s’y trouve aussi.

Dernière sortie dans la cour avec les autres…nouveaux regards envieux…derniers exercices et dernières sueurs laissées sur les appareillages en fonte…on lui cause différemment…les matons sont plus conciliants…peu faire traîner le retour en cellule.

Pose son cul pour la dernière fois sur ce pieu…dernière attente…avant de revoir le soleil…il lui tarde…mais la patience s’apprend en prison…et ça fait longtemps qu’il a appris.

Dernier repas insipide…s’en fout…il rêve déjà au gambas flambés…et au cocktail qu’il va s’enfiler en arrivant…

Dernier règlement de compte entre détenus…s’en fiche…il a d’autres chats à fouetter…il a une ville à plier à son joug…

Le bruit des clefs le tire de sa rêverie…les pas se rapprochent…horaire inhabituel…c’est donc pour lui…il se lève, ses maigres possessions sous le bras. Le gardien ouvre la cellule…il salue son voisin de cellule…avance dans le couloir…attends le gardien. Traverse une porte lourdement ferrée…nouveau couloir…nouvelles série de cellules…elles se ressemblent toutes.

-Hé…T

Il s’immobilise…le gardien fait semblant de rien voir…Will se retourne…le blanc-bec…celui qui est venu y a quelques jours sur le terrain…le jaguar…se tient contre les barreaux de son 6 m². T s’approche…

-Qu’est-ce qu’tu m’veux encore…

-Juste que tu m’oublies pas, blakos….surtout quant t’auras B en face de toi…

-Ca risque pas, cul blanc. Sourit de toutes ses dents. Mais m’étonnerais qu’on se revoie de sitôt.

-T’inquiète pas pour moi, négro…mais toi, fait gaffe à ton fion…

T reste interdit…le laisse causer.

-Je sais où te trouver…et j’y serais plus tôt que tu l’penses. Affiche un sourire entendu.

T approche son visage des barreaux…pose son front contre…le keum fait de même…plonge leur regards dans les yeux de l’autre…se passe quelque chose…T n’arrive pas à définir…

-Te baiserai pas, ma pute…fais confiance.

-Y a intérêt…finit-il par lâché dans un souffle avant de rompre le contact...le regarde une dernière fois…puis reprend sa progression vers la sortie…

Dernières grilles franchies…dernières salles traversées…dernières fouilles corporelles…dernières humiliations…T s’en fout…dernière fois qu’il quitte cette combi orange…la troque contre ses frusques…ceux qu’il portait cette fameuse nuit…on lui rend ses papelards…mais déjà T ne regarde plus que la cette porte métallique…derrière… y’a le soleil…la vie…la liberté. Il oublie tout cette parenthèse dans son parcours…se promets seulement de jamais y retourner un jour.

Elle s’ouvre enfin…la lumière vive l’aveugle presque…il porte sa main en visière devant ses yeux…elle semble plus brillante de ce coté-ci. S’habitue enfin…dehors…il aspire un bon coup…tiens l’air est plus vif aussi.

Dehors…il se sent pataud tout d’un coup…comme assommé…pourtant ce n’est pas la première fois… On vient vers lui…il baisse les yeux…son oncle…serré dans son costard à dix mille dollars…suant sous le soleil du Nevada.

-Alors T…ça fait du bien, hein ?

-M’en parles pas

Ils se tombent dans les bras…se congratulent…sont heureux de se retrouver…en dehors des quatre murs gris…ils se dirigent ensemble vers la voiture que Ronald à loué pour l’occasion. Il monte du coté passager…on des choses à se dire…

La voiture quitte le parking, soulevant un nuage de poussière…T ne jette pas un regard derrière lui, c’est déjà loin tout ça…il aurait aimé que ça soit Nash qui vienne le chercher…

Ambiance

T se doit de repasser par le quartier…s’en voudrait de s’envoler pour Heaven sans embrasser sa mère avant. Ronald l’accompagne naturellement…

La voiture pénètre dans le carré d’immeuble qui constitue le quartier de East Compton…quartier historique qui a vu la naissance et la montée de ce gang de Los Angeles…les Crips sont d’ici, les briques des murs portent leurs traces…leurs signatures…leurs sang. Leur racine…une identité…ça vient de là …de ces rues…pour lesquelles leur pairs se sont battus…y ont laissé leur vie.

Elle remonte lentement le dédale des rues sales, le quartier semblent à l’abandon, les immeubles ont vieillis, comme les personnes qui les occupent, de petits groupes d’individus les zyeutent, le temps semble c’être arrêté…elle se gare enfin devant une entrée. Les deux hommes en descendent, gravissant rapidement les deux étages…le plus jeune frappe à une porte.

-Allez vous en !!

La voix qui les accueillent si froidement est sèche et vieillissante…les fait sourire. T pousse la porte…

-Mama, c’est comme ça que t’accueil ton fils…

La vieille femme à la vieille voix change aussitôt de registre…se fait plus chaleureuse…

-Mon Dieu, William…entre vite embrasser ta vieille mère !!

T est obligé de se courber en deux pour enlacer la petite vieille…l’accolade se prolonge…une réelle affection les lie. Il se sépare enfin…les yeux de la mama brillent, humides d’émotions…ne cesse de le regarder avec admiration…un sourire bien heureux illumine son visage creusé de rides.

-Mon fils…je suis si heureuse de te voir…dis-moi, ils t’ont pas fait trop souffrir là où tu était ?

-Mama, vous pensez bien que c’est lui qu’ils ont dut surveiller pour pas qu’il les dévore tous…

-Mon cher Ron, viens donc m’embrasser toi aussi…

Ronald s’exécute aussitôt, avec beaucoup de chaleur…cela fait tellement de bien de se retrouver chez soit. T regarde l’appart avec émotion…rien n’a changé, ici. Sa mère s’active déjà en cuisine…hors de question qu’ils repartent déjà…tant de choses à se dire, les derniers potins du quartier…les derniers disparus, ceux qui sont partis, ceux qui sont en cabane ou en vadrouille…les rumeurs, les affaires…et surtout le nouveau boss du quartier…avec les éternels « Du temps de ton père, ça ne se serait pas passé comme ça, n’est ce pas Ron »…[i]hochement de tête entendu…[/i]

La femme de caractère qui se trouvent en face d’eux, le regard bien veillant alors qu’ils saucent leur assiette de ragoût, les mains pleines d’arthrites croisées sur la toile cirée, à bien changé…à pris un sacré coup de vieux…le quartier lui a tellement pris…un mari et un fils qu’elle a pleurée…elle l’a vu tellement changé ce bon Dieu de coin de vie…les gosses qu’elle a éduqué en leur faisant école, sont tous partis d’une façon ou d’une autre…il n’y a plus qu’elle…

-Pourquoi, ne vient tu pas avec nous, Mama…

Geste de négation de la main…

-Qu’est-ce que j’irais faire sur votre île…non, ma place est ici, chez moi…

Un silence avant de reprendre avec une voix plus basse, celle des confidences, des regrets…

-Non, les choses ont bien changées…mais ça reste chez moi…j’y ai toujours vécu…on ne bouge pas une vieille femme comme moi, je fais partis du quartier, mes fils….

Secoue la tête…

-Y’a plus rien de bon à en tirer…les affaires sont louches et les jeunes n’ont plus de respects…même les caïds tournent mal maintenant…se tirent dans les pattes…et le nouveau qui a le sourire aux lèvres comme si toute cette pagaille le réjouissait….vous avez bien fait de mettre les voiles au soleil…

-Tu l’as déjà rencontré ?

-Pas besoin, fils…les rues parlent à qui sait tendre l’oreille…et de mauvaises choses vont arrivées…je le sent.

-Raison de plus pour nous suivre…

-Et c’est toi qui dis ça, Ron ?

Elle soutient son regard un moment, jusqu’à ce que ce dernier baisse ses yeux sur son assiette vide…elle reprend en posant sa main sur la joue de son fils…

-Méfie toi de cet homme, mon fils…protége tes arrières. Pour moi, c’est le mal pour le quartier…mais il pourra rien tirer d’une vieille carne comme moi…

William sourit…un peu tristement. Peut-être est-ce la dernière fois qu’il voit sa mère…

Il est temps de se faire les adieux…dernières recommandations d’une mère à son fils, dernières embrassades humides…elle écrase une larme au coin de l’œil…n’a jamais été doué pour les au revoir dans la famille…il faut y aller…un vol attend le jeune Curtis…le dernier représentant de cette famille…le dernier du quartier qui a vu leur apogée.

Lorsque la voiture quitte enfin le quartier, un homme en costume clair posté au coin de la rue écrase sa cigarette…Ron la vu mais c’est bien gardé de faire un quelconque signe. Il est arrivé peu de temps après l’arrêt de la voiture et va maintenant faire son rapport à Mr B.

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