Mona se gara devant son atelier. Malgré sa fortune, elle avait tenu à s’installer dans un quartier hispanique pour peindre. C’était sa meilleure source d’inspiration. Et puis elle était fière de ses origines. Les siens ne l’abandonneraient jamais. Pas comme ces yankees.
L’extérieur ne payait pas de mine mais elle possédait tout le batiment. Quatre étages qui semblaient prêts à s’écrouler. Elle avait installé un grand loft, histoire de rester en paix quand elle était inspirée. Etsurtout il y avait son cher atelier… pour peinture comme pour photos. Elle développait elle-même ses scandales. Une vraie fierté.
Elle passa la porte qu’une voix grave, sur d’elle et séductrice l’attendait.
Mona ? Te voilà enfin querida !
Camillo lui tendit la main et l’embrassa dans un rituel qui se voulait galant et chevaleresque. Il savait que ça marchait toujours avec elle. Comme d’habitude, le geste fit mouche.
Mona posa une main sur son cœur et se mit à rougir.
Camillo… le type meme du beau gosse à qui personne ne peut résister. Mais lui… bah, il s’amuse… Surtout avec Mona. Mona, son bébé, sa richesse… Sa petite amie comme sa petite sœur.
Camillo… Urgent ? Tu abuses…
Quoi mon bébé ?
La main caresse sa paume. Il la trouble et il adore jouer avec elle. Elle est adorable. Malgré son caractère de cochon.
Quoi ? Tou… TUUU le sais très bien !! Et appeler à la maison, mon mari !
Mona abat un coup de sac à main sur les cotes de Camillo qui fait mine de s’étouffer. Si elle pensait ne pas lui avoir fait mal, elle aurait continuer jusqu’à ce qu’il crie grace de toute façon.
Tete de pioche.
Mais non mon ange… Une toile à vendre.
Ah ?
Mais oui… je te rappelle que c’est ton métier à la base… Peintre…
Oui oui jé… jeu sais ! Eeeet ???
Elle leva les deux mains et les épaules… Où voulait il en venir…
Et… Voici un chèque de 500 000 Dollars pour toi ma colombe !
Combien ? Rho ! J’adooore déjà cet achéteur !!
Et tu l’adoreras encore plus quand tu sauras qu’il veut te rencontrer et que l’acheteur en question est un certain Jim Graham !
JIIIIIIIIIIIIM GRAHAAAAAAAAAAAAM ?
Mona virait à l’hystérie. Qui ne connaissait pas Jim Graham ? En plus… Avec Ava Moore, Salsa Infierno… Que de scandales en perspective…
Les yeux pleins d’étoiles, Mona pensait déjà à sa rencontre avec le grand, non, le plus grand réalisateur du monde.
Et oui ! Tu dois aller le voir mardi sur le lieu du tournage. Il souhaiterait une toile sur le thème du film… Rien que pour lui…
Mona n’écoutait pas la suite. Elle irait sur le lieu du tournage. Rencontrerait des stars… Elle… Elle… Elle amènerait son appareil photo… Et puis un bloc note pour les autographes… Il lui fallait de nouvelles pellicules photos…Et une tenue pour l’occasion… une robe de bal peut etre ? Non… Un peu trop habillé… une robe de cocktail… trop mondain… Quoi mettre alors ?
Mona ? MONAAAA ! Je te parle !
¿Qué ?
Non rien… Laisse tomber.
Mais… Bon alors on dit mardi…
oui… Et… profites en pour amener ton appareil… je sais qu’ils cherchent des prises photo et que l’un des photographes s’est explosé la jambe en descendant de l’avion.
Quel dommage ! Povrecito !
La mine pleine de compassion mais les yeux brillants de joie, Mona sautillait intérieurement… Enfin mardi c’était loin… Si elle pouvait croiser Ava Moore avant…