Villa de Lucrezia et Paolo de Rossi

Voici quelles images prises depuis la villa de Lucrezia. C'est du moins ce qu'ont réussi à photographier certains paparazzi et quelques agents de renseignement qui enquêtent encore et toujours sur elle :

La voiture s'engagea dans une allée. La villa était immense, magnifique mais rien n'impressionnait plus Helena. Sortant de la voiture, Luciano ne put s'empêcher de lancer un "WAOUH" ... un vrai gamin certaines fois.
Ils suivirent Daniel à l'intérieur. Le salon.
Helena s'installa sur un des canapés tandis que Luciano commençait une visite des lieux pour s'assurer qu'ils ne risquaient rien. Il n'avait jamais eu confiance en Danny... à dire vrai, il ne l'aimait pas...

Daniel s'installa en face d'Helena.

Désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas te blesser.
C'est rien... ça m'a fait mal sur le coup mais je sais que ce n'était pas pour me blesser...

Helena observa les lieux, sa tête allant de gauche à droite.

Alors, c'est chez toi ? Plutôt coquet...
Ce n'est pas réellement chez moi...mais plutôt chez ma...femme...

Les yeux d'Helena s'aggrandirent, surprise par cette révélation.

Mais... depuis quand ? Tu...enfin...pourquoi ???
Je savais que tu ne comprendrais pas...

Helena venait de se lever.

Mais y'a quoi à comprendre ?? Que tu abandonnes ta femme et tes deux enfants comme ça ? Tu les as donc oublié si facilement ?
Je n'ai pas oublié !! J'essaie de continuer et...
Et...?
Et j'aime Lu...

Encore une surprise. Ses yeux s'aggrandirent d'autant plus.

Tu aimes Lu...ciano ?
Noooooon !! Ca va pas !! J'suis pas... enfin...voilà!
Tu me rassures alors! Alors qui est cette Lu ?
Lucrezia de Rossi. Tu dois la connaitre..
..de nom oui...

La conversation s'arrêta. Chacun ne voulait pas en dire plus. C'est alors que Luciano refit son apparition.

C'est bon!

Il observa tour à tour Helena puis Danny.

Je vois... j'interromps quelque chose là?
Non... Helena et Daniel répondirent de concert.
Ouais. Bon on fait quoi maintenant ?
Je retourne à l'hôpital. Vous pouvez rester ici.

Helena hocha la tête tandis que Danny se levait déjà et quittait la villa.

Lucrezia descendit en compagnie de son frère et de son mari au rez de chaussée de l’hôpital. Pas un mot ne fut prononcé.
Paolo ne voulait pas se mêler des affaires de cœur de sa sœur, Lucrezia ne savait pas comment réagir après le coup d’éclat de Danny et ce dernier semblait s’enfoncer dans un silence des plus hostiles.
Au rez-de-chaussée, une fois encore, les flashs crépitèrent. Décidément, ces paparazzis ne se contentaient jamais de ce qu’ils avaient.

Pendant que Paolo montait sur sa moto, Danny et Lucrezia montaient en voiture. Du coin de l’œil Lucrezia vit son frère foncé sur les fouines et sourit, enchantée de l’idée. Elle allait pour proposer à Dacci de faire la même chose mais le regard noir qu’il lançait autour de lui l’en dissuada.

Lucrezia était perplexe. Qu’avait il prit à son mari ? Et maintenant ?
La voiture démarra et toujours pas un mot. Plus le silence était pesant, plus Lu se sentait fâchée, en colère. Elle aurait bien eu envie de conduire, d’appuyer à fond sur l’accélérateur, comme pour se défouler. Mais elle n’était pas au volant. Alors elle regardait le bas côté, de plus en plus énervée.
Pourquoi ne parlait il pas ?
Elle n’allait pas parler la première, ça non.

Elle fulminait. Il l’avait humilié en public. Comment avait il osé lui parler sur ce ton.
Elle devenait folle de rage. Ce silence, cette rancœur, tout la mettait à fleur de peau pour le coup, et lorsqu’une voiture vint leur faire une queue de poisson, Lucrezia ouvrit la fenêtre et allait sortir son arme quand Danny fit une embardée.

Nan mais ça va pas la tête ?

Synchro les deux.

Laisse moi le plomber ! J’ai besoin de me défouler.
T’as besoin de te faire soigner dans ce cas oui ! On tire pas les gens comme des lapins !

De nouveau, ce silence hostile.

Tu ne veux pas savoir qui est à la maison ?
Tu ne veux pas me dire pourquoi tu refuses de me faire un enfant ?

Ils avaient encore parlé de concert. Lucrezia ne cèderait pas. Hors de question.

Ils arrivaient devant la villa sans qu’aucun n’ait répondu à la question de l’autre. Lucrezia descendit en vitesse de la voiture et pénétra chez elle.
Elle allait se jeter sur le canapé quand…


Bonjour…

Lucrezia sursauta. Une voix féminine. Elle nota alors qu’elle n’avait pas vu la moto de son frère. Qui était elle ? La fameuse invitée de son mari ?
la femme qui se tenait devant elle était clairement italienne. CHeveux longs, noirs, yeux aussi foncés et durs. Une du milieu. Mais Lucrezia n'était pas d'humeur à être amicale ou bienveillante.

Lu… Je te présente Héléna. Une vieille amie.
Amie ? Ou maîtresse ? Ah c’est donc ça ! Tu me ramènes ta catin à la maison ! Et après je m’étonne que tu ne veuilles pas d’enfants ! Salopard !

Lucrezia était folle de rage. Danny tenta de poser une main sur son poignet pour la retenir mais la main libre s’abattit avec force sur sa joue.

Ne me touche pas ! Ne m’approche pas !

Je deviens hystérique ma parole.

Danny comprit qu’il avait dû vraiment la blesser. Il la traina dans leur chambre et claqua la porte pour une tentative de tête à tête.

Lu… écoute moi… Je… Tu… Enfin… Ma femme et…
JE SUIS ta femme. Bon sang c’est si compliqué à comprendre. On s’est marié pour le meilleur et pour le pire et on n’a connu que le pire.
À qui la faute ? Tu es partie du jour au lendemain et… Enfin ce n’est pas le sujet. Je n’ai pas le cœur à parler de ma femme et de mes enfants.
Tu es cruel. J’ai abattu assassins et commenditaires pour toi. Je t’aime. Et toi ? Tu me refuses un bébé ? Une famille. Je suis prête à tout et toi à rien. Ce n'est pas ça un couple!
Donnes moi du temps… Tu me mets devant ton envie d'un seul coup et moi dans tout ça?
Du temps ?

Lucrezia lui fit dos, le regard embué de larmes.

Sors.
Je te demande pardon ?
Sors d’ici. Vas voir ton… « amie ». Je veux être seule.

Ah cet air buté. Il savait qu’il n’obtiendrait rien. Il sortit doucement, rejoindre Héléna.
Lucrezia resta seule. Seule face à elle-même, face un couple, face aux difficultés d’une vie commune lorsqu’on ne connaît pas autant l’autre qu’on le croyait.

Ambiance : http://radioblogclub.fr/open/110999/cantare/La%20chate%20mi%20cantare


Paolo rentrait tranquillement, sifflotant un air bien connu des italiens. De bonne humeur, il avait fait un tour en moto en sortant de l’hôpital. Il avait eu la chance de rouler sur le pied d’un paparazzi ce qui l’avait mis en joie.

Ensuite il avait longé la côte, roulant bien plus vite que la vitesse autorisée, ce qui lui avait permis de se défouler.

Il en avait oublié ses soucis et ceux de sa sœur. Mais en passant le pas de la porte…

Bling ! Crac !

Fichtre !

Paolo passe une main sur son menton dans un geste de réflexion. Il hésite. Sa sœur fait elle le ménage de printemps ? L’espoir fait vivre.


Le salaud !

Crack !

Pas le ménage de printemps… Non, visiblement pas !
Paolo cherchait d’où venaient les bruits. Pas de la cuisine ni du salon. De l’étage. Mince pas le bureau avec tous les dossiers qu’il y avait !


Connard !

Cling !

Arf… ça c’était dans la salle de bain ! C’est sa collection de miniatures de parfums… ça va sentir bon tiens. Pffff


Paolo allait pour grimper quand une main s’abattit sur son épaule. Il se retourna et se trouva nez à nez avec Danny, pâle comme un linge.

Qu’est ce qu’il se passe ?
Elle crise.
Ça j’entend. Mais pourquoi ? Qui est le salaud !
Moi ?
Et ??
Ben une vieille amie est là et…
Je vois.
Non c’est juste une amie. Elle a besoin de moi. Je l’avais connu quelques semaines avant la mort de…

C’était visiblement trop dur pour lui de dire « ma famille ». Les deux hommes s’abstinrent de parler.
Finalement, Danny déclara

J’ai besoin de sortir. Je reviens d’ici deux heures. Elle devrait s’être calmée ! Ou alors elle nous fera une grossesse… nerveuse.

Paolo fronça les sourcils. La blague était limite vu l’esclandre qu’il avait fait à l’hôpital. Celui-ci le sentit et le rassura :

Je ne dis pas non à un enfant, mais il me faut le temps de l’accepter. C’est dur de penser à un enfant quand il t’en manque deux.

Sur ces mots il sortit. Paolo poussa un long soupir. Il fut tenter d’aller se vautrer sur le canapé à regarder le sport en laissant sa sœur se défouler à l’étage, mais visiblement Lucrezia avait d’autres projets.
Telle la furie qu’elle était sur le moment, elle dévala les escaliers avec un 22 long rifle en main.

Tu… tu vas où ?
Tu n’entends pas ?
Heu ? Les bris de verre ? Si si… Tu… T’as pas tiré sur tes mignonnettes au 22 long rifle quand même !?!
Que tu es bête parfois ! Les voisins !
Quoi les voisins ?!
Ils font une fête ! Y a trop de bruit. M’en vais les faire taire ! Et pis Danny aussi ! Et sa … Rhaaaaa !!!

Lucrezia ouvrit la porte du salon d’un grand coup de pied. La baie vitrée qui donnait sur le jardin était déjà ouverte. Elle sortit, peu préoccupée d’être vue avec une arme en main. Elle parut vouloir tirer tout de suite, mais se ravisa. Pas assez amusant. Elle sauta dans le premier arbre qu’elle vit et se mit en joue.
Paolo tentait tant bien que mal de l’en dissuader sans vouloir crier.


Lu ! t’es pas sérieuse !!
Ah oui ? Tu vas voir !
Mais enfin ! Ils sont heureux !
Pas moi ! Alors pas eux !
Fais pas ta gosse !
Ta gueule ! Et pis dégage ou tu te prends une bastos dans le cul !
Et t’as vu ton vocabulaire !
Je t’en foutrais du vocabulaire ! Rien à branl…
Lucrezia !! ça cesse !

Il prenait un ton paternaliste, dans l’espoir de la raisonner. Paolo s’approchait de l’arbre. Lucrezia ne l’écoutait plus. Elle mit en joue… ajusta… tira !
Le réflexe de son frère fut de regarder qui gisait dans une mare de sang. Personne mais un ballon avait explosé. Une petite fille, qui devait le tenir pleurait.

Mais t’es complètement cinglée ?
Moi j’ai pas étranglée des filles en pensant à une ex !

Lucrezia tira un second coup. Aux pieds d’un homme qui semblait tétaniser d’être recouvert de terre. Il semblait craindre une malédiction divine et se signa plusieurs fois.

Lucrezia ! Je te préviens ! J’appelle les flics !
T’oserais pas !
Tu paries ?
Oui !

Pan !

Cette fois la chaîne hi fi explosa littéralement. Lucrezia bondit de l’arbre, un sourire d’intense satisfaction sur le visage.

Voilà ! Nous ferons plus chier !

Et comme si elle venait de cueillir un bouquet de pâquerettes, Lucrezia posa son fusil sur son épaule et rentra en chantonnant cette même chanson que sifflotait son frère un petit quart d’heure auparavant.

Ambiance^^

Cuisiner ? Et puis quoi encore ? Il voulait pas non plus qu’elle repasse ?

Lucrezia sortit son téléphone portable de la poche de son pantalon. Elle l’ouvrit.

Et tu vas voir… Elle regarde même pas le numéro.
Pourquoi ? Elle le connaît par cœur ?
Et oui.

De toute évidence Pepino et Snivi s'entendaient comme larrons en foire. Lucrezia leur tira la langue. Elle composa le numéro sans même regarder son téléphone, admirant les étoiles.

Giacommo ? come quello va?*
…
bene anche. Alors… Un repas pour quatre…
…
Oui des invités.
…
e bene non so troppo. * *
…
peperoni marinati e Melanzane alla parmigiana. Ah et j’allais oublier : Polpette al Sugo.***
…
Tu crois ? Non… On a eu une soirée chargée. Je suis affamée.

Lucrezia vit Pepino acquiescer avec force et elle se mit à rire.

Hein ? Non non, rien… Dans combien de temps ?
…
Je te remercie.

Lucrezia raccrocha.

Bien… 25 minutes.
Pour tout ça ?
Ben vous croyez quoi ? Elle fait tourner la boîte à elle toute seule.
Et bientôt avec ton gros ventre…

Lu vit Snivi froncer les sourcils. Elle se doutait qu’il appréciait peu qu’elle ait fait ça sans l’accord de son mari.

Et en attendant très chère ?
Eh bien champagne !
Quelle bonne idée.
Toi c’est hors de question ! Tu es enceinte !
Ah… Me disais aussi. Ça ne pouvait pas être parfait.
Tu veux du champomy peut être.
Goujat !
Goujat ? Attend que Danny rentre ! Tu verras qui est le goujat.
Au lieu de faire vos joutes verbales. La cave ?

Snivi va chercher ! moi je vais mettre la table.
Le traiteur ne fournit pas la vaisselle ?
Si mais bon, de temps en temps je mange dans autre chose que des assiettes en carton.

Pendant que Juliana et les deux hommes descendaient choisir l’alcool pour la soirée, Lucrezia sortait les flutes à champagne, les assiettes et les couverts. Elle dressa la table sur la terrasse, allumant des bougies en nombre suffisant pour éclairer la table, mais aussi pour éviter les moustiques.
Voyant l’humidité tomber doucement, elle monta dans sa chambre, se changea rapidement pour une robe légère et un châle qui lui couvrait les épaules. Sa grand-mère le lui avait tricoté avant sa naissance et jamais elle ne s’en était séparée.
Elle redescendit en même temps que ses compères sortaient de la cave.

Tu as froid ?
Non, non. Je me méfie juste. D’ailleurs, si tu veux quelque chose avec la fraîcheur du soir, tu peux aller te servir dans ma penderie.

Le temps avait filé et visiblement, Giacommo s’était empressé de satisfaire sa cliente favorite. On sonna.
Snivi alla ouvrir, faisant entrer le livreur.

Bonsoir messieurs dames.

Bonsoir.

Pepino s’était déjà installé à table mais regardait d’un air de loup affamé les paquets du jeune homme. Juliana et Lucrezia se tenaient debout sur la terrasse. Elles s’étaient retournées simultanément pour saluer l’homme providentiel.
Le serveur manqua de lâcher ses colis. Sa mâchoire semblait pendre et ses joues prenaient des teintes d’un rouge soutenu.
Les deux femmes se regardèrent, échangeant un clin d’œil complice. Ensemble, elles entrèrent. Chacune prit un paquet des mains du livreur qui restait bouche bée. Une fois fait, Joy glissa un doigt sur la tranche de sa machoire et lui murmura un « merci ». Lucrezia fit sa jalouse, faisant pivoter la tête du pauvre homme qui ne savait visiblement plus où il habitait. Elle approcha son visage du sien et lui dit :

Vous venez de nous sauver la vie. Vous avez toute notre… Gratitude.

L’homme était maintenant devenu violet.

Je… Je … Je… Vouvou… En prie.

Juliana lui fit ce qui pouvait passer pour un regard attendrit.

La note s’il vous plait.

Lucrezia se mordit l’intérieur de sa bouche pour ne pas éclater de rire. Joy avait employé un ton mièvre qui ne lui allait pas du tout quand on la connaissait un peu.

Heu… la quoi ? Ah… Oui… euh… 480 dollars.
Hé ben ! 120$ par personne, vin non compris. Y a intérêt à ce que ça soit bon et copieux.

Juliana fit un clin d’œil à sa cousine qui le lui rendit. Les deux hommes semblaient penauds. Quelle idée saugrenue elles avaient encore ?

Lucrezia murmura à Juliana.

480 divisé par deux, ça fait 240$.
Hum hum… En effet.

Sur le comptoir, vers l’entrée, les deux hommes avaient posé leurs clefs de voiture, et… leur portefeuille. Chacune des deux femmes prit celui de son bras droit et en sortit 300 dollars.

Gardez la monnaie.
Et payez vous une poule… Vous êtes tout pâle.

Puis, s'installant à table, elles dirent en choeur :

merci de nous offrir ce repas messieurs.
merci de nous offrir ce repas messieurs.





HRP :
Pitite traduction ^^ :
* comment ça va ?
** et bien je ne sais pas trop
*** poivrons marinés, Aubergines à la parmesane (antipasti traditionnels de Sicile), boulettes de viande en sauce (en gros quoi ^^)

désolée mais c’était trop tentant ! ^^


Le repas était succulent. Lucrezia avait un peu boudé bien sur. Pour la forme. Mais que la soirée était agréable. Elle pensait à son bébé à venir. Aux personnes autour de cette table. Que souhaiter de plus ?
Pas un seul instant elle n’avait pensé à Danny. Un bout de son esprit fit tinter une alarme. Mais pourquoi faire ? Elle s’inquiéterait plus tard.
Juliana semblait aimer la vie, Pepino semblait se consumer d’amour, Snivi lui-même paraissait moins rongé par les horreurs que lui faisait vivre sa future ex femme.
Encore dans ses rêveries, elle ne le vit pas venir ébouriffer ses cheveux.

Vous avez vu sa tignasse ? Comme avant.
Avant qu’une tarée ne passe.
Des nouvelles ?
Non. Mais je sais très bien que Bella sait où elle est. Mais nous avons des priorités. Ma mère viendra en son temps. Et là…
Je sais.
On doit réserver un ticket pour le spectacle ?
Oui mais il faut s’y prendre à l’avance.
Au pire, Joy s’installera sur mes genoux.

Lucrezia tentait en vain de cacher son sourire. Ils feraient un couple parfait. Snivi à côté semblait penser pareil. Il s’approcha de son oreille et lui murmura :

On va les caser très bientôt.
Je le crois aussi.


Dis donc… Vous n’êtes pas mariés ? Chacun de votre côté ?
Si. Enfin moi… Snivi divorce ! Voilà encore une bonne raison de faire la fête. Plus encombré de ma sœur.
Ta… ta sœur ?

Pepino n’était pas au courant visiblement.

Et oui ma sœur. Aussi folle que mon frère et que ma mère. Seuls Paolo et moi sommes sains de corps et d’esprit.
Encore que toi… ça demande à être prouvé !
Mais tu vas arrêter ?
Qui aime bien châtie bien.
Il me voue un culte alors.
C’est certain.
… Qui veut de la glace ? et quel parfum ?
Vanille ! fraise ! chocolat !
Bon ok, ok… Je ramène tout et on se servira.

Lucrezia revint avec les glaces tandis que Snivi revenait avec des coupelles et la cuillère à glace.

N’empêche Pepino, ces immitations… tu devrais te reconvertir !
Je suis entourée d’artistes. Stan chante, Pepino imite…
Et greg fait le zouave.

Il eut des éclats de rire de chaque côté de la table.
Snivi s’éclipsa un moment. Il allait changer la musique.

Tu viens ?
Avec plaisir.

Elle sentit la main de Snivi glisser le long de sa taille, pendant que l’autre venait tenir fermement celle de Lucrezia.

Je te rappelle. En danse, c’est l’homme qui guide. Ici, pas de féminisme qui tienne.
Snivi…
hum ?
Tais toi par pitié !

Entamant ces pas de danses, ils sentirent plus qu’ils ne virent Juliana et Pepino les rejoindre sur la piste de danse improvisée. Que la soirée était douce.

http://www.esnips.com/doc/998c6f39-29b0-47b2-9173-c04cf1b9fd01/Alessandro-Safina---Luna(1)

Joy le nez dans sa glace, n'osait plus regarder Pepino...le vin lui montait à la tête et les idées tournoyaient à une allure folle.....
Elle se leva d'un trait....oubliant sa cousine qui visiblement n'éprouvait pas les mêmes remords qu'elle....

Excusez-moi....
Joy ça va ?????
Oui...j'ai besoin de marcher....
Pepino plissa les yeux et s'enfonça sur sa chaise......
Joy?
mmm?
Dors ici ce soir....je serai plus tranquille...il se fait tard, et vous avez bu tous les deux....
Joy esquissa un petit sourire....elle se voyait mal derrière les barreaux pour un excès d'alcool au volant....toutefois la villa de Lu lui tendait les bras....
Ok...

La jeune femme se dirigea vers la végétation luxuriante de la terrasse....puis alla s'accouder seule, face à la mer.....

Un combat intérieur se livrait...

*Joy nous sommes mariées!!!*
*Ah oui???? Tu le vois notre mari??? Juliana!!! Un mari reste auprès de sa femme....*
*Joy je t'en prie.....demain tu ne pourras plus te regarder en face....*
*C'est vrai que je suis un modèle de moralité.....*
Un rire cynique s'échappa de ses lèvres....
Combien d'hommes avait-elle déjà tué??? Sans aucun remords....sans même se souvenir de leurs visages....
Elle sursauta...
Pepino était là....serrant déjà sa taille....
Elle le repoussa gentiment....
Pepino....
Que se passe-t-il Joy???? Tout à l'heure tu semblais apprécier ce baiser....
Elle inspira profondément....
Je ne peux pas....
a cause de ton mariage?
Non..... *oui en partie*
Alors?
Elle leva les yeux vers lui.....le regard implorant.....
Alors???? Je ne veux pas gâcher cette complicité entre nous....l'amour gâche toujours tout.....

*En laissant les sentiments prendre le dessus..on en souffre toujours plus....*

Pepino semblait désemparé.....
On peut au moins essayer....ti amo Juliana....Joy...ti amo tutte due...

L'amour est blanc ou noir....un jour on s'aime....le lendemain on se deteste....on se quitte....et on devient des étrangers....
L'amour est le sentiment le plus fragile au monde.....

Puis suppliante....elle murmura...

Je t'aime trop pour risquer de te perdre...pardonne-moi....

Elle l'embrassa sur la joue puis s'éloigna en direction de la villa...ils dormiraient ce soir ici...mais il ne se passerait rien...
Tout en marchant, la voix de Juliana resonna en elle...

*Merci Joy.....*
*Non Juliana...merci à toi...*

ambiance


La musique finit. Pas leur danse. Ils ne dansaient plus vraiment… Ou alors sur un autre registre. Il refusait de la lâcher… Elle voulait que cet instant reste en suspens. Elle gravait chaque seconde comme si c’était la dernière.
Il gardait sa main dans le dos. Elle sentit sa virilité se faire plus présente, insistante. Il lui faisait comprendre qu’elle avait le choix.
Mais ce n’en était pas un. C’était devenu un défi, une envie, une obsession. Elle n’aurait de cesse tant que ce moment ne serait pas consommé.

Il l’ammena vers la table pour déguster les glaces. Lucrezia se servit de chaque parfum. Devant l’expression scandalisée de l’assemblée qui se demandait où elle allait mettre tout ça, elle répondit le plus sérieusement du monde qu’elle nourrissait une future mafiosa.

Snivi semblait se morfondre devant sa glace. Il faisait à peu près la même tête que Pepino.

En mangeant sa glace, Lucrezia eut des visions pour le moins dérangeantes. Elle se voyait arracher sa chemise à Snivi… Mettre de la glace sur son torse, manger la glace… S’égarer vers…

Viens…

Cette fois c’en était trop…


Tu es sûre ? Pas de regrets ?

Elle passa une main sur sa joue. Elle sentait sa barbe naissante qui lui égratignait la paume.

Je ne peux rien te promettre. Sauf ce moment. Aussi court soit il.
Je le prends. Je prendrais de toi tout ce que tu me donneras.

Elle lut dans son regard des mots contenus depuis trop longtemps. Elle se sentait bouleversée. Elle trompait son mari. Il trompait son meilleur ami.
Mais le temps n’était pas aux reproches. Ils viendraient bien assez tôt.

Main dans la main ils se regardaient. Il glissa une main derrière sa nuque, relevant ses cheveux. Il écarta une mèche, caressant le visage de Lucrezia de son autre main. On aurait dit un sculpteur cherchant à mémoriser les formes de sa prochaine œuvre. Puis sa bouche remplaça sa main.


Viens.

Juliana s'était éloignée pour s'expliquer avec Pepino. C'était le moment où jamais. Elle prit sa main. Sans décrocher son regard de ses yeux, elle gravit les marches jusqu’à sa chambre.

Et maintenant ?

Le châle glissa des épaules de Lucrezia… puis sa robe. Snivi ôta sa chemise, défit sa boucle de ceinture.

Elle suivait ses gestes, sans rien perdre de vue. Il déboutonna son pantalon. Elle eut un soudain accès de timidité et détourna les yeux.
Il lui saisit doucement la main.

Il n’est pas trop tard si tu veux faire marche arrière. Mais une fois mon pantalon enlevé, je ne réponds plus de rien.

Lucrezia releva doucement les yeux sur lui. Elle y vit une angoisse. La même que la sienne.

Fais moi l’amour.
Avec plaisir.

Ambiance

Les rayons du soleil chauffaient sa joue. Elle tenta de les balayer de la main. En vain. Elle tourna la tête, mais elle ne gagna qu’à réchauffer son autre joue.

Lucrezia poussa un grognement de mécontentement.

Saletéquicestquimeréveillejesuissurequilestbientroptôt.

Le nez dans l’oreille, elle prenait conscience lentement du lieu. Un oreiller, un matelas sous elle, un simple drap de satin qui la recouvrait jusqu’à la moitié de son dos. Une jambe sur la sienne.

Hein ?

Elle songea qu’elle devait retomber dans les brumes d’un sommeil bienfaiteur. Mais cette jambe… ça n’allait pas.
Elle fronça les sourcils, comme si le fait qu’ils se touchent lui permettait de mieux réfléchir.

Aïe. Misère.

Elle fit glisser doucement son visage pour regarder à côté d’elle. Il était là. Ses cheveux, un peu trop longs retombaient négligemment sur l’oreiller. Il semblait soudain plus jeune de dix ans. Elle fut tenter de lui caresser cette mèche folle qui tombait tout près de sa paupière mais elle eut peur de le réveiller. Il semblait si jeune et si heureux.
Depuis quand elle ne l’avait pas vu aussi détendu.

Elle retourna la tête pour voir l’heure.

9h18.

Quel jour on était ? Vendredi.
Quelque chose de prévu ?

Non, rien. Aucun prétexte pour filer hors du lit. Aucun travail pour se cacher et éviter l’obligatoire et traditionnelle discussion sur les évènements de la nuit.
Mais elle n’avait pas le courage de rester dans le lit, de penser à leurs étreintes, ni d’affronter sa conscience.

Finalement, elle sortit du lit, le plus doucement possible. Mais en s’asseyant sur le bord, un dilemme lui vint. Elle était nue, la robe du côté de Snivi et il n’y avait qu’une couverture… Qui recouvrait Snivi.

Coincée.

Elle sentit un frémissement dans son dos et elle trembla légèrement. Elle n’osait même pas se retourner.

Attends. Ne bouges pas. Je vais préparer le petit déjeuner. Sur la terrasse, pas au lit. Ne t’inquiètes pas. Je ne me faisais aucune illusion.

Snivi sautait déjà du lit, attrapant ses vêtements au vol. Il sortit de la pièce sans que Lucrezia ne le voit.

Du bas des escaliers, elle l’entendit crier :

Profites en pour prendre une douche, qu’on ne fasse pas la queue.

L’idée était bonne. Elle fila sous la douche. Longue, chaude, délicieuse.
Elle soupira d’aise. Soudain elle sentit une présence dans son dos. Inutile de demander qui s’était. Il vint la plaquer contre lui, empoignant ses seins, les malaxant, alors qu’elle relevait la tête vers lui et l’embrassait.

J’ai menti.
Je vois ça. Approche encore. Je vais devoir te punir.

Elle cherchait ses lèvres comme l’homme cherche l’eau dans le désert. Elle s’abreuvait à une source. La douche était maintenant envahie par la vapeur et les soupirs.

ambiance!


Lucrezia gémit encore et encore.
Sous la douche, Snivi lui montrait toute sa vigueur. Il l’avait plaqué contre la paroi, lui avait relevé une jambe et l’avait fait sienne sans ménagement. Il allait en elle avait vigueur, force… comme s’il voulait laisser des marques sur son corps.
Jamais Lu n’aurait toléré une telle sauvagerie habituellement. Mais cette fois c’était comme une tempête qui l’enchaînait à lui.
Il lui mordilla le cou, aspirant une partie de sa peau. Le saligaud lui faisait un suçon mais la seule chose qu’elle parvenait à faire était de se cambrer davantage pour qu’il la pénètre plus profondément.
Finalement, il lui donna un ultime coup de rein et ils eurent un orgasme simultané.
Ils restèrent immobiles, soudés l’un à l’autre. Doucement, Snivi se retira, comme à regret, mais continuait de caresser Lucrezia. Il attisait savament ses chairs, à tel point qu’un nouvel orgasme la traversa.

Grâce. Elle allait demander grâce. Ou alors elle mourrait de plaisir. De plaisir pur. Snivi la maintenait serré contre lui, savourant son odeur. Il allait entreprendre de la laver quand…


AAAAAAAAAH !!!!

Visiblement, ils avaient épuisés les stocks d’eau chaude. Une eau glacée les engloutissait. Ils sortirent rapidement de la douche, riant comme deux enfants. Lucrezia se drappa dans un long drap de bain, passant directement dans le dressing à la recherche d’une tenue adéquate.

Snivi disposait d’une chambre d’amis. Il y avait laissé des vêtements. Il alla chercher un complet. Il croisa Pepino.

Ben alors Snivi ? On s’amuse bien ?

Snivi ne répondit rien, se contentant d’un sourire entendu.
Il revint dans la chambre, vêtu décemment cette fois.



il s’accouda aux montants du dressing, regardant Lucrezia qui s’habillait. Elle choisit une robe pale. L’ayant ajustée, elle se mit à tourner devant le miroir. Elle vit alors le regard de Snivi. Elle rigola.



Pitié, pas encore. Je vais être sur les rotules.
J’ai de l’énergie pour deux. Même plus.
Grâce ! Je t’en prie ! Grâce !

Mais déjà Snivi la prenait dans ses bras, l’embrassant encore et encore.

Tu ne m’as pas dit…
Hum…
lâches mes lèvres deux secondes et écoutes moi donc. Satire ! Tu aimes ma robe.
Délicieuse. Fraîche. Comme toi. J’adore.

Lucrezia sentit un rouge léger lui monter aux joues.
Elle entendit des vibrations.

C’est quoi ça ?
Mon téléphone.

Lucrezia alla le chercher et décrocha.

Allo ?
- …
Chéri ? Comment vas-tu ?

Ambiance


Ce soir on sort!!!!
Pardon????
cela fait longtemps que tu ne t'es pas amusée Joy! ta cousine te prêtera bien une robe...vous êtes faites pareilles!
Joy fronça les sourcils....
Même si tu es la plus sexy, quoi que je ne l'ai pas encore vue à poil!
Pepino qui était accoudé à la porte de la salle de bain, se ramassa un oreiller en pleine face...

Le phénix leva le nez et se dirigea vers le miroir mural afin de se recoiffer....
Entourée d'un drap, elle se pencha et frotta du bout de ses doigts ses lèvres, meurtries de baisers...puis ajouta....

j'aimerais voir mon fils....
soit...on va danser puis on rentre à Lorena....
Joy fouilla son sac qui trainait sur un petit meuble et en sortit son paquet de cigarettes...
Et puis comme ça ça me donnera l'occasion de dire à Greg que je me suis fait le Phénix...
Joy se retourna tout de go.
tu es malade??? Tu fais ça je te.....
Il la prit dans ses bras....et l'embrassa dans le cou...
J'aime quand tu es en colère....
Elle tenta de le repousser...
Je ne plaisante pas Pepino!!!! Je suis mariée!! Ne l'oublie pas!!!
Mariée ???
Il fit mine de regarder à gauche et à droite...
Je vais devoir me cacher dans le placard alors....mais je risque d'attendre longtemps....
la mine de la jeune femme s'assombrit...
Ce n'est pas drôle...
Si c'est drôle Joy....
Elle détourna le visage....
oh si c'est drôle....regarde la femme magnifique que tu es....tu as perdu confiance en toi à cause d'un homme qui t'a délibérément délaissée....
Elle le repoussa doucement....
Ce n'est pas sa faute...il..ne se sentait plus à la hauteur....s'il n'y avait pas eu cet accident....
Vois tu le défends encore Joy....tu l'aimes toujours....
Elle leva ses yeux vers lui....

Je ne cesserai jamais de l'aimer Pepino...quoi qu'il fasse.....quoi qu'il dise...
Affligé il se passa une main dans les cheveux....

Je pensais te guérir....

Elle prit une cigarette, l'alluma puis souffla la fumée.....

En me baisant?
Un petit rire cynique s'échappa de ses lèvres......
Tu plaisantes j'espère...
Je ne t'ai pas baisée et tu le sais, cesse ce jeu avec moi Joy....je te connais trop bien...
Cigarette à la bouche, elle défit le drap et se dirigea vers la salle de bain, d'une démarche distinguée et sensuelle....

ce soir nous rentrons à Lorena, les vacances sont finies.....

Avant de prendre la porte, elle se retourna vers Pépino qui était à présent plongé dans ses pensées...

Si tu dis un mot à qui que ce soit sur ce qui s'est passé ici......
Tu me tueras?
Un sourire étira ses lèvres...
Je ne suis plus à ça près....

Suite ici

Chéri ? comment ça va ? ton voyage ?
…
Oui… Très bien.

Lucrezia avait pensé que Snivi allait s’éloigner. Il n’en fit rien. Au contraire. Il avait décidé de jouer. Elle le voyait à son regard. Elle frissonna.
De peur ? D’envie ?
Probablement les deux.

Danny lui parlait de son séjour à Washington, mais Lu n’entendait quasiment rien.
Elle voyait juste dans ce grand miroir ce reflet d’elle avec Snivi qui la dominait. Elle voyait ses mains qui s’approchaient d’elle. Qui lui saisissaient la taille.

… Et donc là… Paolo et Dora sont partis faire une course pendant que je restais dans la rue…
Il ne sait pas que je te tiens serrée contre moi. Tu crois qu’il sent ton état en ce moment ?
Et bon… En fait, je pensais acheter un ensemble Prada…
Non… S’il te plait.
Tu ne veux pas que je m’habille en Prada ? Depuis quand ?
Une surprise.
Oui… Une surprise.

Snivi glissait une main sous sa robe. Lucrezia tentait de comprendre ce que lui disait son mari, mais sentait ses émotions prendre le pas. Son réflexe était de raccrocher puis de tuer Snivi. Mais c’était hors de question.

Sens comme je te désire. Et ton mari qui risque d’entendre.

Snivi la fit pivoter, la fixant le regard brillant de désir. Lu se contentait de monosyllabes alors que son mari n’avait jamais été aussi bavard de toute sa vie.
Il la coucha sur le lit. Elle tentait de résister, mais elle craignait que Danny n’entende. Il l’embrassait partout. Il l’embrasait surtout.
Boule de désir qui se consumait pendant que son mari lui expliquait à quel point elle lui manquait.

Une oreille contre le téléphone, à l’autre Snivi lui murmura, alors qu’il se collait à elle :

Tu vas voir… On dit qu’au téléphone c’est merveilleux.

Il la prit alors qu’elle hoquetait de surprise et de plaisir. Foudroyant. Son orgasme le fut. À peine quelques vas et vients et elle manqua de hurler son plaisir, mordant son poing pour ne pas céder à cette tentation.

J’arrive à l’aéroport dans 2h… Tu viens de me chercher.
Ouiii.

La voix était chevrotante de plaisir. Danny le sentit, mais comme preuve de son amour.

Je t’aime mon cœur.
Je t’aime aussi.
Alors ?
Il arrive dans deux heures. Tu m’écrases.
Je sais. Mais je n’en ai pas fini avec toi.

Il sourit. Elle aurait voulu l’étriper. Cette insolence… Cette façon de la traiter comme sa chose… mais il était toujours en elle, toujours en forme.
cette partie dépravée d’elle qu’il avait fait ressortir gagna encore la bataille.

Continue.

oh yeaaaaaaaaah!!!


Elle rentra. Ses talons aiguilles claquèrent sur le parquet de la chambre. Elle s’étira, un grand sourire satisfait sur les lèvres. Elle fit volte face et ne put contenir sa joie.

Ça y est !!! Le contrat !!! On l’a signé !!

On aurait dit une gamine. Elle lança un regard en coin vers le grand miroir. Elle adorait son ensemble.
Une veste noire, à l’allure assez stricte. Une jupe assortie, un peu plus courte que ce que l’on attend d’une femme d’affaire. Elle portait une longue étole grise sur long de son épaule gauche. Pour seuls bijoux son alliance, une chaîne en or et des boucles d’oreilles en diamant. Simple, sobre, classe. Parfait pour ce contrat.

Je suis si fière…
Il y a de quoi.

Lucrezia se tourna vers Snivi. Elle rayonnait. Elle avait décidé de le « garder ». Après tout, elle était heureuse de s’envoyer en l’air avec. Pourquoi résister ?


J’ai droit à une récompense non ? J’ai récupéré ta boulette…
Ben quoi ? Je croyais vraiment que c’était sa petite fille. Pas sa maîtresse.
Elle n’était surtout pas ravie que tu ignores qu’elle était le chef du groupe, pas ce vieux barbon qui lui servait de duègne en tout cas.
Bon, bon ça va. La prochaine fois je ferais des fiches.
Il vaudrait mieux. Mais pour le moment récompense.

Lu ôta ses talons aiguilles.

Tiens… Tu deviens toute petite.

Elle lui tira la langue. Elle monta sur le lit. Debout elle fit des mouvements souples des jambes et des hanches, en une danse lascive.

Là c’est moi qui ai une récompense.
Ah vi ?


Elle défit un bouton de sa veste.
Il haussa un sourcil intéressé.
Elle ôta le second.
Il suffoqua.

Tu es… Nue dessous ?
Non…

Elle prit un air angélique.

J’ai des sous vêtements quand même.

Elle se mit à rire doucement. Snivi ôta sa propre veste. Il s’approcha du lit et tendit les bras vers elle. Elle qui enchantait sa vie depuis des années mais qui lui ouvrait son lit, et il en était convaincu son cœur très bientôt, depuis quelques jours.


Elle vint dans ses bras comme pour y trouver refuge, il en était sur. Il l’embrassa le plus tendrement possible, jouant avec une mèche de cheveux. Il allait dégrafer son soutien gorge quand…

Chériiiiiiiiiiiiiiiiie…

Ils se regardèrent médusés. Les pas étaient déjà dans l’escalier. Lucrezia par réflexe remit très vite sa veste et Snivi reprit la sienne en se précipitant vers le dressing et ferma la porte. Au même moment…

Je savais où tu serais.

Lucrezia se rendit compte qu’elle avait le rouge aux joues.

Tu allais commencer sans moi ?


Lucrezia eut un sourire. Elle savait qu’il faisait de l’humour mais quand même. Il regardait les chaussures.

En fait j’ai passé toute la journée perchée sur ces foutus escarpins tu comprends ?
Bien sur. Et maintenant… Je viens te masser les pieds.

La lueur dans les yeux de Danny ne pouvait pas mentir. Il saisit un de ses pieds alors qu’elle s’était assise sur le lit. Il le massa délicatement. Il posa soudain le pied et dans un souffle, Lucrezia eut peur qu’il n’aille dans le dressing. Mais non, il passait dans la salle de bain et revint avec un flacon de monoï. Il semblait tout content de lui. Il lui ôta ses bas doucement, savourant le moment. Il reprit l’un de ses pieds et le massa soigneusement. Puis il fit subir la même caresse à l’autre et remonta aux chevilles.
Ses mains glissèrent sur ses mollets, caressant le derrière de ses genoux. Elle pensait à Lui dans le dressing et à ses mains qui glissaient sur ses cuisses à présent.
Étrangement, elle sentait le désir monter en elle.
Elle sentit au même instant un souffle sur sa nuque.


Tu es si belle. Tu ne l’as jamais été autant que depuis mon retour de Washington.
Tu es juste amoureux.
Non… C’est différent. Comme Antonia quand…

Danny se redressa soudain. Il était intrigué. Et puis son visage se transforma. Un sourire l’éclaira.

Alors… Tu as osé ?
Osé quoi ?
Tu le sais très bien.

Elle rougit à sa remarque.


Tu es enceinte de combien ?
Tu…
Oui… Je sais. Je me rappelle pour… Enfin bref… Alors comme ça…

Il s’approcha d’elle, lui montrant tout son amour.

Tu ne m’en veux pas ?
Non… J’avais changé d’avis. On dira que tu as juste anticipé.

Il l’embrassa dans le cou. Ses mains glissèrent sur sa veste qu’il fit glisser.

Hum… Juste des sous vêtements… Comme j’aime.

Il dégrafa le soutien gorge, laissant les mains pétrirent ces seins qu’il embrassait avec ferveur. Elles caressèrent ensuite tout son corps, la laissant frémissante et haletante.
Elle désirait son mari, mais savoir Snivi à côté, qui entendait tout, voire qui pouvait regarder, qui sait. Une sorte de malaise. Mais voir les cheveux noirs de son mari entre ses cuisses chassa ces idées. Elle se laissa guider par son désir. Danny laissa parler son amour de sa femme, sa vénération pour le corps d’une femme enceinte. Lucrezia sourit. Elle restait passive, profitant de ce moment de tendresse. Danny revint doucement vers elle, l’embrassant.

Je t’aime… Tellement…

Dans un murmure d’amour et de promesses éternelles il la fit sienne. Elle sentait des larmes de joies couler de ses oeils fermés.
Tout ce qu’elle souhaitait depuis tellement de temps. Elle l’embrassa avec ferveur, pour lui montrer que les sentiments étaient partagés.




Elle le regarda s’habiller. Elle heureuse. Juste heureuse. Elle ne demande rien de plus. Danny s’approcha et l’embrassa.

J’ai un rendez vous. Je rentre dès que je peux. Je t’aime mon cœur.

Sur ces mots, Lucrezia le regarda partir, un sourire aux lèvres. Sourire que n’avait pas Snivi qui mit la tête hors du dressing.

T’as aimé visiblement.

Lu sursauta. Jamais elle n’aurait pensé qu’elle l’aurait oublié si… facilement.

Oui j’ai aimé. Je te l’ai déjà dit, j’aime tout de lui.
Et moi ?
Toi ? Eh bien…


Bipbip Bipbip Bipbip

Allo?
...
Greg?

Lucrezia mit une main sur le téléphone. Si lui m'appelle, c'est que c'est très grave.

...
Et merde. Ok... J'arrive.