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| Sujet: Une prison en Sicile Mer 1 Aoû - 12:29 | |
| Deux mois plus tôt : Lulu, ma caille… Je t’ai envoyé par mail un petit cadeau… Comment ça j’ai pas accès à internet. Je m’appelle Paolo de Rossi non ? Bon ben ce que je veux, je l’obtiens. Tu m’en diras des nouvelles. Deux jours plus tard : Alors la photo ? Une cousine. Elle vit à Heaven. Va donc chez elle. Son prénom c’est Carla. Tu ne dois pas t’en souvenir hein. Sur. Je t’embrasse soeurette. Prends soin de toi. Paolo raccrocha, trop soucieux pour se méfier des gardiens qui le surveillait. Il avait menti à Lu. Sa soeurette adorée. En même temps, elle ne pouvait pas tout savoir tout de suite. Pour le prénom de la cousine, il avait laché le premier prénom venu, celui de sa première copine. Il sourit à cette idée. Très vite son sourire s’effaça. Si ces informations, assez limitées pour cause d’incarcération, étaient vraies, les ennuis couraient droit vers la famille. Du moins ce qu’il en restait.
Un mois avant les faits : Alors Lulu, lustucru ? - … - AHAHAHAHAHAHAHAHA - …. - Naaaaaaaaaaaan ??????? hahahahaha et la « cousine ? » - [color=orange] … - Ouaaaaaaahahahahaha ! - Bon je dois te laisser. Un rendez vous. Ciao bella. - … - non Lucrezia, me confond pas avec Bella… - tu es la piu bella, soeurette.
J’ai rendez vous avec le directeur. De Rossi ? je vais voir… J’ai dit… j’ai rendez vous… Le regard glacial de Paolo fit comprendre au gardien que pour le coup, mieux valait ne rien faire. Il ne connaissait que trop bien la famille De Rossi… Et son fils de 5 mois, il voudrait bien le connaître. Ah… paolo… comment vous allez ? J’attend… je vous ai rendez comme convenu ce… petit service… à votre tour. Toujours aussi direct. Pas toujours autant, non, mais là, vous savez que je suis pressé. oui, oui, bien sur, bien sur. J’ai donc la petite information… Ce fut dur mais… J’ai trouvé qui en voulait à votre sœur. Vraiment ? qui ? De Monte ? Nan… plus proche de vous que vous ne le croyez… Une ex ?????? Le directeur éclata de rire. À part sa sœur, Paolo ne pensait qu’aux femmes. Comment supportait- il la prison ? C’était un prisonnier modèle. Discipliné, respectueux et capable de se défendre. Jamais le directeur n’avait craint une évasion de sa part. Ils faisaient fréquemment des échanges de bons procédés. Paolo De Rossi avait quelques privilèges et lui voyait sa carrière valorisée. Non… je crains que non… je veux dire… un membre ou plutôt… une membre de votre propre famille. Paolo blêmit… jamais… impossible… famille sacrée, divine… Le directeur lui tendit un dossier épais… en l’ouvrant, Paolo cru mourir. En gros, une photo de sa mère…Vivante… elle était vivante. Comme un toc, Paolo passa sa main dans ses cheveux. Alors voilà, aussi « simple » que ça. Tout s’éclairait. La prison, la fuite… Et Manuel ? C’est lui qui avait découvert le corps de leur mère… était-il dans le coup lui aussi ? Paolo ne réalisait pas… juste que Lucrezia était en danger… Il fallait qu’il sorte… De suite…
Deux jours plus tôt…Snivi… Alors ? Tu es où ? Tu as trouvé Lou ? - Heu… non. - Comment ça non ? Tu te bouges ton cul merde ! elle a besoin de toi et moi je suis encore coincé ici. - Tu la connais mieux que moi. Et puis c’est une tueuse pro. Je la retrouve pas comme ça, d’un claquement de doigts. Par contre, elle a commis un carnage dans une boîte glauque. Un génie ta sœur. Mais j’ai besoin de toi. Seul je crois pas pouvoir la retrouver. Et tu m’as dit qu’elle ne t’avais pas appelé depuis plusieurs jours. Et ta mère… - T’inquiètes pas, j’arriverais bientôt. Mais les connaissant les deux, je me doute que leur confrontation va pas durer. - Oui, ta mère la tuera. - Arrête ton pessimisme. Lu la tuera si nécessaire. Elle n’hésitera pas. - Si tu le dis… - Mouai. Bon. Alors bouge toi si tu doutes, merde. Quoi d’autre sinon ? - J’ai revu une amie à toi… - Je te demande pardon ? - Si si tu sais… Gwenny… elle trainait avec un appareil photo. On aurait dit une clampine qui n’était jamais sortie de son trou. - Ah vraiment ? à Heaven ? - Toujours intéressé par elle ? - Ta gueule - Toujours dans la finesse. - Je serais plus délicat quand je saurais Lulu en sécurité. - Je te rappelle que dans notre milieu ce n’est jamais le cas. - Merde, limite de temps. Je te laisse. Et sauve la. Par pitié. - Promis… je ferais tout ce que je pourrais. Paolo raccrocha, fou d’angoisse. Mais pourtant, hors de question de prévenir Lucrezia. Il y avait un espoir que Snivi arrête leur très chère mère et que Lu sorte indemne de sa folie.
Jour J. - Snivi ? Alors ? - Désolé. - Comment ça ? - C’est compliqué. - Annonce ! merde ! - Ta mère l’a chopé. Grâce à une tueuse à gage. Ling Liu. Elle l’a abattue, plus ou moins. - Comment ça plus ou moins ? elle est morte ou pas ?! - Non, dans le coma. À l’hosto. - Merde…
Vas la voir. Ocupes toi d’elle. Et si posible sors là de ce lieu merdique. - Pas possible. - Tu peux être plus… bavard, lyrique s’il te plait. Je suis à 15 000 kms, je sais rien. Alors ! - Gwen a retrouvé le sac dans lequel on l’avait collé. Elle l’a conduit à l’hosto en la faisant passé pour sa sœur ! - Gwen ? putain elle foutait quoi là ? - J’en sais rien mais elle l’a sauvé. Et personne ne peut la vor hormis elle. Et je n’arrive pas à me faire passer pour médecin. - Appelle le. - Qui ? - Tu le sais. - Lucrezia va pas apprécier. - M’en tape. Appelle Danny. - Ok… - Et toi tu restes à Heaven. - J’avais bien vu ça comme ça, merci ! Je te rappelle juste au passage que je dirige tout sur ordre de LUCREZIA, pas de toi. Tu n’es ni mon père ni mon chef. - Je… - Laisses tomber, on aime tous Lu, hein. Bon, j’ai fait venir Bella et les enfants. Enfin, surtout les gosses. Bella dit que ça devait arriver. Elle a rien pigé ! - T’as raison, laisses tomber. Installes toi à Heaven, et prépare les arrivées. - Les arrivées ? - De Lu et de moi ! - Toi ? comment … ? - Je te raconterais mais pas là… ce soir… finie la cabane. À moi la liberté, les femmes et la famille. - … Je te laisse, voilà Gwen qui sort de l’hosto, avec un peu de chance… Paolo raccrocha, plus ou moins rassuré. Dans le coma, mais vivante. Merde, dans le coma. Et sa mère en fuite donc. Mais Snivi et Danny étaient là pour elle… merde Danny… quand elle va se réveiller, tout le monde allait en prendre pour son grade.
Bon, il s’inquiéterait de sa réaction une fois qu’il serait à l’hosto. Après demain si tout réussissait. Sinon… autant mourir.
Le soir tomba vite. Enfin pas assez au goût de Paolo. 20h… 21h… 22h… ah enfin… 22h15… Il avala alors un comprimé. L’aide de l’infirmier était parfaite. Paolo se mit à convulser. L’alerte donnée imédiatement. Tout de suite, il fut pris en charge et transporté à l’hopital général de Palerme. Enfin officiellement. Ses complices conduisaient l’ambulance. Une autre dose, et hop…
Ah… un brin flageollant. - Alors ? - Tu seras pour ton voyage Remus Di Monza. Gentil commerçant de Palerme. Comme sur les dernières photos de toi, tu te rasais encore… tu passeras sans soucis. - Rémus ? mais c’est pas le frère assassiné de Romulus ? - Si … - Un ROMAIN ??? mais… putain, on est sicilien. - Pas moi, suis Romain. Son complice arborait d’ailleurs fièrement un maillot de la Lazio, au grand dam de ses acolytes. - Ils auront mon signalement… - Bah… tu connais Danny… il pirate tout ce qu’il bouge. Il se pourrait que le signalement de Paolo De Rossi soit une photo d’un certain Brad Pitt.
L’assemblée éclata de rire dans l’ambulance. Paolo se sentait léger, plus gai, plus libre. Il avait réussi à cacher sa frustration et sa rage d’être enfermé pour ne pas chagriner Lucrezia et pour la protéger. Mais là…
Dans l’avion, Paolo se retourna encore et encore. Incapable de trouver le sommeil. Il fallait qu’il réalise. Libre si facilement, alors qu’il croupissait dans une prison depuis des années maintenant. Lucrezia dans le coma. il essayait d’imaginer sa sœur étandue sur un lit d’hopital, inconsciente. Terrible vision. Cauchemardesque même. Mais pas autant que de la voir morte.
Atterrissage… enfin. Dans le hall, il reconnu tout de suite Danny. Il avait le même air que lui. Barbe, moustache, visage tiré, cernes sous les yeux. Mais plus soigné que la dernière fois.
- salut Danny. Alors ? - pas de nouvelles. Tiens !
Danny lui tendit un sac de voyage.
- Y a quoi dedans ? - De quoi te faire beau mon grand ! - Tu pourrais pas y penser pour toi ? - Moi ? naaaaaaaaan… je ferais peur à Lu après !
Les deux hommes éclatèrent de rire. Paolo avait eu du mal à comprendre cet homme. Il n’avait rien à faire chez eux. Pourtant il avait été un allié de poids bien des fois. Finalement, sa sœur, encore une fois elle, l’avait convaincu de lui faire confiance. Jusqu’au jour où elle avait tout lâché pour simplement tuer. Et renvoyer Danny chez lui. Il n’avait pas compris, mais n’avait pas insisté. La perte de la mère était déjà assez choquante en soi.
- On va à l’hosto ? - Nan… d’abord tu vas dormir. Ensuite je vais te donner toutes les nouvelles infos. Enfin tu te raseras. - Et une arme ? et Lu ? - L’arme, plus tard. Ici t’es pas recherché, inutile de te faire remarquer. Pour Lu, elle est réveillée. Et de ce que je sais, elle s’est extubée toute seule. Je parie qu’elle a voulu filer à l’anglaise. Vu sa blessure, je me demande même comment elle a pu toucher le tuyau. - Des séquelles ? - Pas qu’on sache. En tout cas toutes ses sensations. - Inutile que je te demande comment tu le sais ? - Une rouquine en fait. Très gentille. Et très naïve. Nous y voilà.
Le trajet jusqu’à l’appartement de Daniel avait été très bref. Il pénétra à l’intérieur. C’était minuscule.
- Y avait rien de mieux ? - Pas le temps en quelques jours ! et puis Snivi s’en occupe. - Bella est là ? - Nan… à Aspen… un nouvel amant ! - Qu’en dit Snivi ? - Rien… Il attend qu’elle le plaque pour le buter. La routine quoi ! - Mouai… - Mouai quoi ? - Ce serait pas ma sœur, je l’aurais buté. - Tu veux bien buter ton frère et ta mère. Oh, me regardes pas comme ça ! je sais très bien ce que tu penses. Il a trouvé le cadavre de ta mère. Comme par hasard. - Tu enquêtes dessus ? - Comme d’hab. oh un détail. Je crois que Snivi te l’a fait remarquer. Lu est notre cheffe. Pas toi. - … - Et une question avant que tu n’ailles dormir… - Hum ? - Qui c’est sur la photo ? la cousine. - Surprise, mais on la verra très bientôt à mon avis… et bonne nuit.
Paolo partit dans l’unique chambre, pendant que Daniel ralait. Il lui tardait de voir Lucrezia et Snivi. Il s’allongea et s’endormit de suite. Demain il serrait Lu dans ses bras. Et s’occuperait de Gwen aussi. |
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