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Fiche d' identité
Calista Thomas
née le 29/01/1987 à Los Angeles
Sexe féminin...
Combien de fois avait elle dù remplir de ces formulaires depuis les trois dernière années...
Appuiée contre sa moto, stationnée sur le bas côté de l' autoroute qui la mènerait directement à Heaven, Calista sourit en repensant à sa pauvre mère, obligée de faire jouer ses relations à chaque fois pour la faire accepter...
Sa mère, Madame Thomas, grande femme d' affaire, passant sa vie à travers le pays, rien n' importait plus que sa carrière...pas même sa fille...
"C' est la dernière fois Calista, tu est prévenue,""Mais oui maman..je sais..tu me l' a déjà dit...""Ne prend pas ce ton avec moi !! n' oublie pas que je suis ta mère, et que sans moi tu serais surement derrière les barreaux, alors un peu de reconnaissance ne serais pas de trop""....""De toute facon, je n' ai plus le temps, mon avion part dans deux heures, tu n' a qu' une chose à faire c' est te présenter à l' acceuil, tu peux au moin faire ça !!! j' t' embrasse bye"Bip...Bip...Bip...
Deux semaines étaient passées depuis se coup de fil...
Les voitures défilaient devant ses yeux.
Derrière les barreaux...Elle y serait peut être à cette heure ci...
Cette pensée l' a renvoya en arrière, l' année de ses 15 ans...Djarky... l' homme de sa vie, de 13 ans son ainé.
Elle l' avait suivi, il était son mentor, son protecteur comme il disait si bien.
Djarky...dealer, pas vraiment une grosse pointure mais respecté de tous...souvent craint..et c' était elle qu'il avait choisi, elle à qui il avait tout appris, drogue, sex, guerre,... C' était sa vie et elle le suivait, écoutant, apprenant toute les ficelles.
Deux ans..deux ans à vivre dans les quartiers chauds de heaven...
Et puis plus rien...le noir...
Mort..il était mort, là devant ses yeux, deux balles en pleine poitrine..un règlement de compte comme il y en avait souvent dans le quartier.
Elle avait alors 17 ans.
Paumée, dans le bureau de police, attendant l' inspecteur.
Quand il entra.
Il devait avoir la cinquantaine, les tempes grisonnantes, un début de calvicie..
"Alors comme ça tu est Calista Thomas..."Quand le téléphone sonna
"oui...oui capitaine"".........."
"Bien capitaine"Son regard se posa sur elle, on y lisait du dégout, de la rancoeur.
"Ta mère va venir te chercher, tu l' attend ici"Il sorti de la pièce, la laissant seule, perdue...sa mère??
Sa mère se déplacait pour elle...se fut la seule pensée qui lui réchauffa le coeur.
Toujours maintenant, elle se réveillait parfois en pleine nuit, hurlant, en sueur, revivant cette journée, le corps inerte de Djarky, les sirènes, la fuite,...
La tête appuiée contre le réservoir de sa moto, elle ferma les yeux en tirant une taff à son joint.
Une sourire synique étira ses lèvres
Sa mère oui...mais quand la porte c' était ouverte c' est le visage osseux de maxell qui était apparu.
Son chauffeur, lui expliquant que Madame n' avait pu venir, une réunion de dernière minute...
Ses trois dernières années, elle les avait passées pratiquement seule dans la villa familial de Los Angeles.
Juste entourée de gens de maison plus taciturne les uns que les autres.
Elle se faisait remvoyer de toutes les universités où sa mère l' inscrivait.
Rebellion contre les profs, bagarres, deal en tout genre, tag,...
En désespoir de cause, sa mère avait repris ses relations à Heaven Island...
Calista était de retour, là ou elle savait que sa vie était.
Elle avait garder contact avec quelques personnes des quartiers chauds.
La boucle était bouclée.
Cette expression la fit rire..
L' expression favorite de son père, mickael Thomas, archéologue, un grand rêveur passionné par son métier.
Elle ne savait pas vraiment ou il se trouvait à cet instant..en Inde, Egypte,...
Malgrés tout, Elle l' adorait son père, c' était juste un être ailleur..
Elle recevait parfois un p'tit colis de lui, avec un p'tit mot écrit sur un bout de papier trouvé au hazard..
Il lui offrait toujours la première pièce qu'il trouvait sur chaque chantier qu'il découvrait.
Calista se redressa, écrasant du talon, le joint qu' elle venait de jeter.
Chevauchant sa moto, elle plia le formulaire et le fourra dans sa poche.
Elle démara sur les chapeaux de roues, filant à toute allure sur l' autoroute de Heaven Island.
130,140,150...180 km/h....L' ivresse la gagnait, pousser les limites de plus en plus loin, braver la mort...C' était son trip, sa manière à elle de se sentir encore vivante.