Concessionnaires Auto - Moto

1- °°ambiance°°

Le vol s’était passé sans encombre, un vol comme les autres, quelques turbulences qui avaient inquiété sa voisine de droite de l’avion de la compagnie Airlines. Julian s’était efforcé de l’ignorer, mais la jeune femme s’était vu obligée de lui raconter sa vie. Quand ils purent enfin quitter leur siège, Julian se débrouilla pour se faufiler très vite hors de l’avion. Las pour lui, il retomba sur elle, alors qu’il récupérait son bagage.

- Oh vous êtes parti si vite tout à l’heure que je n’ai pas eu le temps de vous remercier de m’avoir supportée tout le vol.
* ben voyons!*
- Vous savez, c’est toujours très difficile pour moi, mais cette fois grâce à vous j’ai eu bien moins peur.

Julian répondit d’un sourire grimaçant à la jeune femme qui lui servait ses airs de midinette. Il retint un soupir quand il aperçut son bagage et se dépêcha de le saisir.

- Peut-être aurai-je l’occasion de vous remercier pour vous être montré si agréable?.. Et si nous allions prendre un verre?
- euh, désolé mademoiselle, mais j’ai un rendez-vous et..
- plus tard alors?
- Il faut que je voie quelqu’un et j’ignore encore quel sera mon emploi du temps.
- oh vous êtes fiancé?

*hé la perche*
- oui c’est ça, elle m’attend avec grande impatience, alors vous comprendrez que je n’ai pas le temps de poursuivre cette conversation.
- ah oui, bien sûr… Elle a bien de la chance en tout cas.

Julian sourit de manière encore plus crispée et se dépêcha de filer, soulagé de lui échapper enfin. Une fois à l’extérieur, il héla un taxi et lui donna l’adresse du concessionnaire qu’il avait mémorisé. Le trajet fut bref et après avoir réglé sa course, Julian s’engouffra dans la vaste salle d’exposition de voitures flambant neuves. Il se dirigea vers le bureau de réception et se présenta:

- Bonjour, je suis Julian Walker, je suis venu récupéré la voiture qu’on a commandé pour moi.
- .. attendez un instant.

Julian pianota un instant sur le comptoir, alors que la femme feuilletait de la paperasserie, ses lunettes perchées au bord de son nez.

- Ah voilà, j’ai en effet une commande, au nom de Julian Walker…
- c’est moi.

La femme releva la tête et loucha par-dessus ses lunettes, le jaugeant d’un air peu amène. En voilà au moins une qu’il laissait indifférent, mais pour une fois, ça ne l’arrangeait pas. Il tenta son plus beau sourire et elle finit par répondre:

- attendez un instant je vous prie, je vais voir auprès de notre responsable.

Elle s’absenta un moment pour revenir peu après précédée du genre de type qui vendait des voitures à longueur de journée. Complet, cravate, attitude du vendeur,sourire de vitrine, et style impeccable, il ne manquait rien du tout.

- ah voilà monsieur Walker. Venez je vous prie, nous l’avons reçue hier. Une vraie merveille, un bijou de technologie et son moteur a été gonflé pour une conduite encore plus sportive.

Sans un regard pour la secrétaire, Julian suivit le vendeur qui le guida à travers les allées pour descendre ensuite un escalier menant à un sous-sol. Les paroles de ce dernier ne plaisaient pas trop à Julian. Que lui avaient-ils préparé cette fois? Il le découvrit bien vite alors que l’autre aux anges lui déballait son baratin de vendeur. Le visage de Julian exprima pourtant la plus grande perplexité..

- magnifique n’est-ce pas?
- euh oui….c’est certain!
- Elle ne vous plait pas? Peut-être la couleur?
- non, elle est …très bien.

Le vendeur avait perçu le malaise de Julian mais n’osa aucune remarque de plus. Du moment qu’il vendait…

- Tenez, voici les clefs, et.. Il se dirigea vers la portière pour sortir un livret de la boîte à gant… Et voici les papiers, tout est parfaitement en ordre, elle n’attend plus que vous.

Julian eut encore le droit à un sourire étincelant et l’ignorant cette fois, il saisit les clefs.

- merci.
- Je vous en prie, ce fut un plaisir.. Au revoir monsieur Walker et bonne route!
- .. au revoir.

Le vendeur regarda le nouveau propriétaire de l’audi coupé, quitter lentement le parking sous-terrain pour gagner la rampe vers la sortie. Il aurait aimé plus souvent avoir des clients pareils. Un coup de fil reçu une semaine auparavant, quelques mots échangés par téléphone, et l’affaire était dans le sac.

Spoiler:

(suite)