[ Le Toit ]

Johnny avait quitté la chambre de Salsa avec une certaine hate, ne faisant même pas attention au médecin qu'il s'était trouvé sur son passage et qu'il avait bousculé involontairement en sortant. Il s'était dirigé d'un pas hatif vers l'ascenceur dès qu'il avait, visuellement, mit la main dessus, ayant lançer un rapide regard à ses deux gardes du corps pour leur faire comprendre de ne pas le suivre, il avait besoin d'être seul. Il n'avait pas eu à attendre des heures avant que la cabine métallique ne s'ouvre sur lui pour le laisser entrer, il n'était pas seul évidemment, c'était le seul centre hospitalier de l'ile, mais toutes les personnes avec qui il le partagea descendirent avant lui. Il atteignit le dernier étage de l'hopital puis chercha du regard une issue de secours menant sur le toit et c'est au bout du couloir qu'il trouva ce qu'il cherchait, grimpant deux par deux les marches afin de pousser enfin la lourde porte menant au sommet. Ses pas foulant alors hativement les graviers fin de rejoindre la barriere de securité en face qui empêchait aux gens de tomber s'ils voulaient observer le reste de la ville d'ici.

Ses mains s'agrippérent alors avec force à la barre de métal tandis qu'il se pencha légérement en avant, s'appuyant de tout son corps sur celle-ci, laissant ses cheveux bruns encadrés son visage, son regard perdu dans les lumières en bas. Il eut envie de hurler un coup et c'est d'ailleurs ce qu'il fit. Il releva son visage vers le ciel, fixant cette imposante lune qui occupait la voute étoilée et il cria à plein poumon sa détresse. Et c'est un petit rire féminin venant de sur sa droite qui attira son attention, il remarqua seulement maintenant qu'il n'était pas seul, une infirmiére encore dans sa blouse blanche se trouvait là, fumant une cigarette, bras croisés sur sa poitrine, le regardant entre amusement et intrigue.

"- Qu'est-ce qui vous fait rire?"
"- Vous."
"- Mmh?"
"- Vous n'êtes pas le premier...Et vous ne serez surement pas le dernier d'ailleurs."
"- Oh."

Ils s'échangérent quelques regards, puis elle s'avança d'une démarche chaloupée vers lui, à la limite de la tentation, glissant sa main dans sa blouse pour lui proposer son paquet de blondes, lui offrant un radieux sourire.

"- Vous fumez?"
"- J'ai arrêté..."
"- Je vois." (susurra-t-elle amusée, voyant qu'il lorgnait sur le paquet)

Johnny tendit alors la main pour prendre une cigarette qu'il coinça entre ses lèvres et qu'elle prit soin d'allumer. Diable, que cette première bouffée de nicotine fut salvatrice, comment avait-il pu oublier une sensation pareille? Il allait reprendre ses mauvaises habitudes...

"- Merci."
"- Si jamais vous reprenez, ne dites à personne que c'est à cause de moi. Mon boulot c'est de sauver mes patients et non de leur filer un cancer." (elle gloussa)
"- Je suis là en visite, vous n'avez rien à craindre de moi."
"- Je m'en doutais un peu."
(Johnny haussa un sourcil)
"- Votre hurlement."

Johnny la fixa alors un moment, inhalant une nouvelle bouffée de nicotine avant de tourner son regard vers la ville qui brillait de milles étoiles à une heure aussi tardive, coincant sa cigarette entre l'index et le majeur, glissant ses coudes sur la rembarde, son corps légérement vouté vers l'avant. Il plongea alors de nouveau dans ses pensées, repensant à cette longue et éprouvante journée qu'il avait passé, mais surtout aux derniers instants qu'il venait de passer avec Salsa dans sa chambre d'hopital. Il avait mal, sans trouver réellement la source de cette souffrance intérieure, au fond, elle lui avait confié cette période si dure, qu'elle avait traversé, et mieux valait tard que jamais, mais peut-être ne devait-il pas croire aux simples coïncidences. Cette journaliste... L'avait-elle fait exprès? Surement, elle devait savoir que Salsa était à l'hopital et elle voulait le déstabiliser, la garce, elle avait bien réussi son coup!

"- Comment va-t-elle?"
"- Qui?"
"- Celle qui obséde vos pensées."
"- Comment..."
"- Une femme sait toujours ce genre de choses..."

Johnny tourna son visage vers l'infirmière qui l'observait, ses yeux clairs brillant dans l'obscurité, alors qu'elle venait d'allumer sa deuxième cigarette. Celle de Johnny s'était d'ailleurs à moitié consumée entre ses doigts, il fit tomber la cendre.

"- Elle est hors de danger."
"- C'est génial. Mais alors... Qu'est-ce qui vous tracasse?"

Johnny préféra rester silencieux sur ce coup, ce n'était pas son genre de parler de ses petits problémes personnels et encore moins à une inconnue, mais cependant il ne voulait pas se montrer désobligeant, alors il lui répondit par un haussement d'épaules. Le sourire de l'infirmière s'étira un peu plus, alors qu'elle écrasait son mégot de cigarette sous son talon avant de le ramasser, comme elle l'avait fait pour le premier, pour ne pas laisser de trace, surement n'avait-elle pas le droit de rester ici. Elle commença alors à s'éloigner du bord pour regagner le centre, la porte menant aux escaliers, mais elle s'arrêta juste devant celle-ci, pour interpeller une dernière fois Johnny.

"- La vie est trop courte pour laisser la peur prendre le dessus, Mr Cash. Ouvrez-lui votre coeur..."

Johnny fit alors volte-face pour observer avec intrigue l'infirmière mais elle avait déja disparue de l'autre coté de la porte, le laissant seul avec lui-même sur le toit de l'hopital. Il se tourna alors de nouveau vers la rembarde et son esprit s'évada parmi les étoiles, repensant sans cesse à ces derniers mots, tirant sur sa cigarette quand d'anciens réflexes de fumeur l'attirait à elle. Drole de rencontre...

61.

Un peu plus tôt dans la chambre..

Alors que Salsa fixait la porte, celle-ci s’ouvrit à nouveau. Ses yeux brillèrent d’anticipation, un sourire releva le coin de sa bouche et ce fut la déception, pire que tout, c’était la matrone qui revenait à la charge. Salsa plissa les yeux et avant que l’autre ne joue au dialogue pour sourd muet, elle lui parla la première:

- Vous si vous comptez encore me faire la conversation, je vous signale à tout hasard qu’avec toute la ouate que j’ai dans les oreilles, je n’entends pas un traître mot de ce que vous pouvez bien me raconter. Donc épargnez vous cette peine.

L’infirmière la dévisagea d’un air outré, puis haussant les épaules, préféra tenir son discours à Danny. Salsa eut presque pitié pour lui. Et quand elle vit que l’autre le chasser hors de la chambre, elle voulut protester mais ce fut Danny qui d’une bise sur la joue, lui fit comprendre qu’ils n’avaient pas le choix. Oh Salsa savait bien qu’il ne pourrait pas rester toute la nuit, qu’il y avait des horaires à respecter .. Et Johnny qui n’était pas revenu. A la fois en colère contre cette infirmière et angoissée de se retrouver seule, Salsa réussit malgré tout à sourire à son ami alors qu'il se dirigeait vers la porte. Il lui fit clairement le signe qu’il l’appellerait.

- Ok, appelles moi demain..
- sans faute hein?..
- bonne nuit Danny..

La porte se referma sur Danny et la matrone qui lui jeta un dernier regard mauvais. Salsa fixa, les sourcils froncés la porte, mais à peine celle-ci se fermait qu’elle descendait du lit. S’ils croyaient qu’elle allait rester là à attendre. Il fallait, oui, elle devait absolument savoir si Johnny avait bel et bien quitté le bâtiment. Elle voulait absolument croire qu’il ne serait pas parti ainsi.

La pièce tangua violemment autour d’elle un moment, les derniers effets de la narcose sans doute. Elle resta immobile un moment attendant que la sensation de vertige s’estompe, puis se dirigea vers la porte. Elle allait l’ouvrir quand elle réalisa que sa tenue n’était pas des plus appropriées pour se promener dans les couloirs de l’hôpital. Et que ferait-elle si tout à coup, un paparazzi traînait dans le coin?.. S’il devait y avoir photo, au moins qu’elle soit à son avantage, enfin avantage , c’était vite dit! Salsa se regarda dans le miroir de la salle de bain attenante à sa chambre et fit une grimace dépitée. Elle n’ avait pas vraiment bonne mine, pâle, les yeux tirées, et les cheveux en bataille.

Elle tâcha de se recoiffer un peu avec ses mains en songeant qu’elle devrait appeler Danny pour qu’il lui emmena son nécessaire de toilette et des vêtements décents pour sortir. Après s’être tapoté les joues, elle adressa une dernière grimace au miroir et saisit le peignoir accroché derrière la porte, blanc bien sûr.

Enfin elle pointa son nez dans le couloir, mais celui-ci était complètement désert. Sa quête promettait de ne pas être facile, à une heure aussi avancée de la nuit qui plus est.. Salsa s’aventura plus loin dans le couloir, marchant doucement et se retournant de temps en temps pour voir si quelqu’un venait. Soudain, elle se trouva nez à nez avec une infirmière qui la regardait, sourire aux lèvres, mains sur les hanches

- Euh excusez moi mais je cherchais un ami..

Elle allait lui demander si elle n’avait pas vu un beau brun, cheveux mi-longs quand tout à coup elle réalisa qu’elle serait bien empruntée d’entendre la réponse. Mais à sa plus grande surprise, la jeune femme, souriant de plus belle, lui montra l’ascenseur et fit un signe en direction du toit. De plus en plus stupéfaite, Salsa la regarda sortir discrètement un paquet de cigarette. Et là elle eut le déclic. Johnny était accroc au tabac et naturellement dans un hôpital..

Elle remercia l’infirmière et se dirigea vers l’ascenseur, impatiente de le retrouver, il était là haut.. La porte de l’ascenseur se referma sur elle, lui offrant une dernière vision de cette mystérieuse infirmière. Tout à coup, Salsa se demanda comment elle avait deviné qu’elle cherchait Johnny et comment elle avait compris que Salsa n’entendrait pas sa réponse, et comment elle savait qu’il était sur les toits, et.. Autant de questions qui resteraient sans doute sans réponse.

Quand la porte s'ouvrit au dernier étage du bâtiment, Salsa avait déjà oublié l’infirmière. Un instant après, elle posait son pied nu sur les toits de l’hôpital.

Ambiance!

Elle le vit immédiatement, appuyé contre la rambarde qui ornait le tour du toit, son cœur s‘emballa encore comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur lui.. Doucement elle s’approcha et effleura son épaule.

- J’ai cru que tu étais parti, ne me refais plus jamais un coup pareil!

Alors qu’il faisait volte-face, elle lui sourit, et celui-ci illumina son visage. Une douce brise souleva des mèches de ses cheveux qui auréolèrent son visage comme un cercle de lumière sous les rayons argentés de la pleine lune. Ils étaient si proches l’un de l’autre qu’il lui suffisait juste de lever la main pour toucher son visage, et c’Est-ce qu’elle fit.

Ses yeux brillèrent du bonheur de retrouver ce contact autrefois si familier. Aussitôt Johnny prit sa main et la retint un instant contre son visage. Salsa trembla sous l’intensité du regard qu’il posa sur elle. Le lien entre eux se resserra, les entourant tout entier comme des fils d’une mystérieuse toile, les enfermant dans un cercle de lumière qui les inondait tous les deux. Une force envoûtante, irrésistible qui les poussait l’un vers l’autre.

Ses bras entourèrent les épaules encore frissonnantes et elle se laissa aller sans plus de retenue tout contre son corps, refermant le cercle qui les réunissait inexorablement en cette nuit hors du temps.

( -=* Ambiance *=- )

Johnny s'était évadé hors du temps à contempler le ciel, les lumières artificielles qui rendaient cette nuit magique, et apaisaient son âme. Il se sentait mieux, presque libre alors que son mégot de cigarette avait fini par s'éteindre. D'un geste désinvolte il jeta celui-ci par dessus la rembarde, l'observant disparaitre dans la nuit noire, sous les néons qui crépitaient en bas et qui ne laissaient transparaitre que des ombres. Le vent s'était levé pour s'engouffrer dans ses cheveux bruns, les faisant voltiger autour de son visage par intermittence selon ses caprices. Il avait fermé les yeux et inspirer une grande bouffée d'air pour faire descendre cette boule qu'il avait au ventre et qui le rendait nerveux, il fallait qu'il redescende et qu'il s'entretienne avec elle, peut-être qu'il suive les conseils de cet ange qu'il avait croisé sur ce toit, un ange, en tenue d'infirmiere.. Etrange.

Il ne fit pas attention aux bruits de pas sur les graviers qui se rapprochaient de lui dans son dos et ce fut cette main qui s'accrocha à son épaule qui le fit se retourner alors qu'il reconnu aussitot la voix de celle qui venait le déranger, cette voix, si douce à entendre, Salsa...

"- J’ai cru que tu étais parti, ne me refais plus jamais un coup pareil!"

Elle lui sourit et elle lui parut si belle qu'il sentit qu'elle le réchauffait de l'intérieur, il ne savait pas comment elle l'avait trouvé ici, mais il se doutait que cet ange y était pour quelque chose... Elle releva alors sa main à son visage et Johnny glissa la sienne dessus pour se laisser enivrer par son contact, frottant sa joue chaude contre sa paume un instant, laissant même échapper un ronronnement que malheureusement elle ne put entendre, question d'habitude.

Puis ses bras vinrent entourer ses épaules et elle vint se blottir contre lui, cherchant sa chaleur et son réconfort. Un instant, ils avaient cru tous les deux se perdre mais maintenant, ils savaient que ça n'arriverait plus, il fallait juste que Johnny arrête de faire le con, mais c'était en bonne voie, il retrouverait en elle la force dont il avait toujours eu besoin. Quelque chose qu'elle avait été la seule à pouvoir lui offrir, en plus de son amour.

Ses doigts s'entremélérent dans sa chevelure alors qu'il se laissa berçer par son parfum, son coeur battant si fort dans sa poitrine quand y posa la joue elle aurait certainement pu l'entendre. Ce moment était magique, même merveilleux et Johnny finit par reculer la tête, laissant ses doigts venir encadrer le visage de Salsa, suivant la ligne de son menton, le tracé si subtil de ses lèvres, qu'il eut envie d'embrasser, il se pencha alors pour mettre ses pensées en action.

Mais c'était sans compter sur l'intervention de cette infirmiere, celle-la même qui s'était montré désobligeante dans la chambre de Salsa, voila dix minutes qu'elle courrait partout dans l'hopital pour mettre la main sur sa patiente qui s'était volatilisé, elle avait fini par atteindre le toit.

"- Non mais c'est pas vrai ça. Vous voulez me faire attraper une crise cardiaque ou quoi?"

Salsa bien entendu n'entendit rien du tout, ni les paroles agacées de l'infirmière, ni même ses hauts talons qui cognaient maladroitement et sans délicatesse sur les graviers, se rapprochant d'eux d'une allure rapide. Mais Johnny lui releva la tête et elle se rendit compte que quelque chose n'allait pas, détournant alors les yeux pour observer cette femme qui faisait peur à voir. Elle se planta alors devant eux, mains sur les hanches, le regard mauvais.

"- Ca fait vingt minutes que je vous cherche. Le médecin vous a dit de ne pas quitter votre chambre avant demain matin. Vous n'écoutez rien!"

Diable que cette femme l'agaçait. Johnny fronça les sourcils, très peu déterminé à se défaire de Salsa. Un grondement sourd s'échappa de sa gorge avant qu'il ne prenne la parole, sur un ton agacé, faisant fit des politesses.

"- Vous n'allez pas bientot nous lacher non? Vous n'êtes pas sa mère bon dieu. Foutez-lui la paix."

L'infirmière fut choquée par de telles paroles et porta une main à son coeur, avant de faire par reflexe un pas en arriére. Mais elle était loin d'avoir dit son dernier mot.

"- Non mais dites-donc, pour qui vous prenez-vous! Je fais régner l'ordre ici moi Mr Cash, et sachez que je ne parle que dans le bien de ma patiente."
"- Votre patiente? Vous n'êtes même pas Médecin."
"- Non, mais je suis chargée de veiller sur elle."
"- Barrez-vous!"

Johnny, avait sifflé ces paroles entre ses dents, foudroyant l'infirmière d'un regard menaçant. Celle-ci, bien évidemment prit peur, ce n'était pas tous les jours qu'on voyait Johnny Cash sortir de ses gonds mais il fallait dire que cette femme savait y faire. Elle gromella mais finit par faire volte-face.

"- Ca ne se passera pas comme ça. Oh ça non, vous entendrez parler de moi!"

L'infirmière quitta alors le toit, claquant la porte derrière elle, les laissant de nouveau en tête à tête alors que Johnny fulminait. Salsa n'avait pas tout compris ce qui s'était passé, mais elle n'aimait pas cette femme non plus et elle savait à en voir le visage de Johnny que leurs échanges avaient été rudes. Elle saisit alors le visage de celui-ci naturellement dans ses mains et posa un petit baiser au coin de ses lèvres, pour l'apaiser un peu et l'effet fut immédiat. Il se pencha sur elle et leurs lèvres se scellérent enfin, Johnny déversant sur elle toute sa frustration qui à son contact se changea en fougue, une fougue tendre mais indisciplinée.

62.

Ambiance!

Tout s’était envolé, les craintes, les angoisses, les soucis, les vieux démons s’étaient évaporés, laissant la place à des sentiments si doux, si longtemps étouffés, enfermés. D’une simple étreinte il la libérait de tout ça. Salsa se sentait soudain si légère, si bien, elle rêvait toute éveillée. Le rêve touchait à la perfection quand ses doigts effleurèrent son visage, retraçant les courbes et qu’elle vit dans ses yeux magnifiques qu’il allait l’embrasser.

Mais une tension, ses muscles qui se contractèrent soudain brisèrent le charme. Salsa se retourna pour suivre le regard de Johnny et découvrit avec horreur que l’infirmière qui avait congédié sans ménagement son agent, l’avait retrouvé. Salsa jura intérieurement et assista muette, à l’échange entre Johnny et cette dernière. Même si elle n’entendait rien, Salsa à voir leurs expressions, se douta qu’ils ne s’échangeaient pas que des politesses. Son regard passa de l’un à l’autre et fini par regarder l’infirmière repartir, visiblement très fâchée.

Qu’avait-il bien pu lui dire?Quand elle se tourna à nouveau vers lui, amusée par la scène à laquelle elle venait d’assister sans le son, elle vit la colère encore bien présente sur son beau visage. Alors pour apaiser les tensions, comme de toute façon la matrone les avaient laissé en tête à tête, Salsa tout naturellement du bout des doigts attira à elle son visage, cherchant son regard et déposa un délicat baiser au coin de sa bouche.

C’était peut-être trop ou pas assez, mais l’un comme l’autre voulait poursuivre ce qu‘ils avaient commencé, et Johnny se pencha pour prolonger ce premier baiser. Salsa ferma les yeux et se sentit emportée dans une tourmente des plus enivrantes. La sensation de décoller, de ne plus toucher le sol était si puissante qu’elle enroula ses bras étroitement autour de Johnny, écrasant sa poitrine contre son torse. Cet ouragan les emporta tous deux sur des frontières bien au-delà de la passion. Salsa respirait à travers ses baisers, se nourrissait de son contact, vibrait à chacune de ses caresses.

Ils laissèrent tomber toutes les barrières, la raison, l’endroit, le passé, le futur, plus rien d’autre ne comptait que l’instant présent. Les mains de cet homme qui parcouraient son corps lui faisaient perdre la raison. Alors qu’il lui dévorait le cou, Salsa rejeta la tête en arrière, bouche ouverte, laissant échapper une plainte.

Mais son corps la trahit, elle avait surestimé ses forces, et un vertige qu’elle mis d’abord sur le compte de l’émotion, lui ôta soudain toutes ses forces. Johnny la sentit s’affaisser et la retint fermement.
Salsa n’ouvrit les yeux que quand le malaise fut dissipé. Elle reprit appui sur ses jambes et dans un petit rire gêné, appuya le dos de sa main contre son front, alors que Johnny lui demandait, inquiet tout à coup.

- Salsa!! Qu’est-ce qu’il se passe?
- Ouh là.. Ça va, rien de grave. Je crois que j’ai un peu présumé de mes forces. C’était juste un petit rappel à l’ordre.

Salsa le dévisagea l’air mutin et ne put retenir un petit rire. Ils étaient un peu fous tous les deux, mais comme il était agréable de se laisser aller à cette folie là.

Johnny s'était laissé débordé par ce flot de sensations qui l'avaient assailli dès que leurs lèvres s'étaient retrouvées, il avait l'étrange impression de redécouvrir pour la première fois depuis qu'il l'avait quitté la sérénité, en un simple de sa bouche sur la sienne, leurs langues venant s'apprendre et s'offrir un ballet sensuel et enivrant, alors qu'ils ne reprennent l'un comme l'autre leurs souffles et qu'il plonge son visage dans son cou, venant picorer avec délice son cou, cette peau si ambrée et si chaude qui lui avait tant manqué, alors qu'un gémissement s'échappa de la bouche de celle-ci. Diable qu'il était doux à entendre à son oreille...

Mais là ce fut la chute, il la sentit soudainement faiblir dans ses bras, perdant des forces, manquant de sombrer et il la retint au dernier instant, son bras venant enlaçer sa taille, l'autre s'accrochant à son bras. Il recula alors son visage pour la regarder, elle avait les yeux clos. Evanouïe? Non, elle reprit des forces et pu enfin tenir seule, ses jambes redevenant des appuis solides sur le sol alors qu'un petit rire s'échappa de sa bouche et qu'elle réouvrit les yeux pour le regarder, observant la mine inquiéte de Johnny devant ses traits tirés, malades, lisant sur ses lèvres ses craintes.

"- Salsa!! Qu’est-ce qu’il se passe?"
"- Ouh là.. Ça va, rien de grave. Je crois que j’ai un peu présumé de mes forces. C’était juste un petit rappel à l’ordre."

Salsa ne put s'empêcher de rire de sa maladresse mais Johnny préféra rester sérieux, il était inquiet pour elle et monter sur ce toit n'avait pas été une très bonne idée, c'était de sa faute, encore, il compliquait toujours sa vie. Mais il ne fallait pas penser à ça, ils s'étaient retrouvés et c'était le début d'une grande histoire, Johnny en était persuadé et il esperait qu'il en était de même pour elle. Johnny garda son emprise, fermement autour, comme de peur qu'elle défaille une fois de plus si jamais il lachait prise. Mais sa main sur son bras défit lentement son attache, remontant vers la gorge de celle-ci pour enfin courir sur son visage, lui caressant la joue du bout des doigts alors que protecteur il se pencha sur elle pour poser un baiser sur son front, rien de plus.

Il savait que ses mots ne seraient pas compris et préféra se replier sur ses actes, sans qu'elle ne comprenne comment elle avait attérit dans ses bras, il la portait contre lui, comme l'aurait un époux le soir de leur nuit de noces et elle vint naturellement blottir son visage contre son haut blanc, sa main s'y aggripant alors que l'autre fut ramené contre elle. Elle poussa un petit soupire de satisfaction et ferma à demi ses paupières, savourant l'instant, comme lui, articulant tout de même quelques mots sur un ton douceureux.

"- Quel gentleman..."

Un petit sourire étira alors les lèvres de Johnny qui fixa quelques instants encore l'horizon, profitant d'une dernière brise qui fit frémir Salsa dans ses bras puis il fit demi tour pour regagner la porte et c'est au moment-même où ils l'atteignirent qu'elle s'ouvrit. C'était le médecin chef qui s'était occupé de l'opération de Salsa, accompagné de la mégére qui s'était surement plainte à lui.

"- Est-ce que tout va bien?"
"- Oui, juste un coup de fatigue."
"- Après ce qu'elle a vécu aujourd'hui c'est normal. Je lui avais dit de ne pas quitter sa chambre et de se reposer!"
"- C'est de ma faute Docteur."
"- Bien, ramenez-la maintenant, elle doit dormir."

Visiblement le médecin était plus diplomate que l'infirmière dont les yeux lançaient des éclairs à l'égard de Johnny, mais il s'y montra totalement indifférent, elle et ses manières l'indifféraient totalement et il la bouscula même pour passer pour rejoindre l'intérieur alors qu'elle s'était decidé à ne pas bouger de là comme attendant des excuses. Elle lacha un petit grognement plaintif et quand elle voulu les suivre, ce fut la main du médecin sur son poignet qui la freina.

"- Vous, il faut que je vous parle."

Elle équarquilla les yeux, le fixant interrogative et soudain craintive, mettant de coté ses ardeurs sauvages.

"- Oui, monsieur."

Johnny et Salsa prirent alors seuls l'ascenceur direction sa chambre, laissant le médecin et son infirmiére s'expliquer sur le toit.

63.

Si la passion des baisers échangés il y avait un instant l’avait fait frémir comme jamais, la tendresse du baiser sur son front, la manière dont il la souleva dans ses bras pour la porter, l’émurent encore plus. Il y a longtemps, elle avait connu ses étreintes passionnées, ses baisers fougueux, un Johnny charmeur, renversant, mais cette tendresse, c’était une facette de sa personnalité qu’il ne lui avait encore jamais montré, jusqu’à cet instant du moins.

Salsa posa doucement sa tête contre son cœur, le sentant cogner tout contre elle, Ses yeux se fermèrent, comme pour mieux apprécier l’instant qu’elle savait ne pourrait durer.

- Quel gentleman!

Elle le vit sourire et l’émotion ressentie la fit frissonner, ou peut-être était-ce ce petit courant d’air insidieux qui soufflait sur les toits du bâtiment. Salsa réalisa alors qu’ils n’étaient plus seuls. Elle s’intéressa à peine ce coup-ci à la conversation qu’échangèrent Johnny avec son médecin et l’infirmière qui était revenue à la charge.

Elle lui faisait confiance, à nouveau…

la suite, retour dans la chambre de Salsa..

143.

(Auparavant..centre psychiatrique..)

Ambiance ...

… annuler le mariage?…
Salsa se retourna brusquement pour dévisager le jeune infirmier. Mais sa réponse ne fut qu’un murmure, elle ne pouvait pas prononcer les mots à voix haute, comme si le fait de les dire trop fort aurait réduit à néant ce tout nouveau et fragile espoir..

- annuler le mariage?
- Oui ! Même si cela n’est pas vraiment nécessaire, comme à présent il est mort et que cela fait de vous sa veuve.

Le cœur de Salsa rata quelque coups, l’angoisse s’empara de son cœur, l’angoisse mais aussi une amertume, un dégoût. Ces mots elle n’était pas prête à les entendre. Ses mains se crispèrent sur le col de son peignoir, elle ferma les yeux en se détournant à nouveau.. Veuve.. Elle avait cru le perdre, il était mort…

« - Ne pleure pas mon ange.. C’est moi qui vais prendre soin de toi à présent…
- Tous verront que nous sommes fait l’un pour l’autre. »

Salsa revoyait le monstre penché au dessus de Johnny..

- Nonn !
- Salsa? Tout va bien, vous êtes avec moi, Alessandro….. Salsa?
- oui..
- Venez, installez vous là…

Salsa se laissa docilement guider jusqu’au lit, le regard à nouveau perdu, le souffle court, et cette fichue angoisse qui lui rongeait le cœur.

- Je peux faire venir cet avocat.. Il pourra vous expliquer si vous voulez…pour la demande d’annulation. .Salsa?
- oui.. Faites cela..

Le jeune homme lui parla encore, mais elle n’était plus là, son esprit s’était refermé.. Elle ne voulait plus entendre les mots, elle ne voulait pas entendre ça…
Au bout d’un moment, Salsa semblait s’être assoupie dans son lit. Alessandro la laissa pour aller voir d’autres patients…

Il lui avait ouvert une nouvelle porte, il avait pensé lui donner un nouvel espoir et il avait raison, mais elle ne pouvait pas se permettre d’espérer, oui? Non…les pensées se bousculaient dans sa tête.. Etait-elle vraiment libre? N’allait-il pas revenir et lui rappeler qu’elle l’avait épousé?.. Non.. Il était mort!..mort!.. Non!! c’était elle qui était morte! Il avait voulu la tuer, Salsa était morte!…

Le souffle lui manqua, elle étouffait.. De l’air…cette nouvelle avait déclenché une foule d’émotions, toutes ces émotions qu’elle avait refoulé pour ne plus souffrir. C’était une guerre intense que son corps menait, survivre, se relever, croire espérer.. Mais souffrir encore et toujours.. Non.. Non elle ne pourrait pas, elle n’y arriverait plus..

De l’air… respirer… mourir… Salsa se rebella contre cette sensation d’étouffement, cette lutte interne, cette bataille que son esprit menait, contre sa folie, contre ses émotions.. Un cyclone de sentiments tous plus contradictoires les uns que les autres dévastait tout sur son passage..

Sur une impulsion subite, Salsa se redressa et fonça vers la porte..

* fuir, tu dois fuir.. Ne le laisse pas faire..*

La jeune femme se précipita le long du couloir, bousculant des gens sur son passage, mais elle ne les voyait pas…les infirmières ne l’avaient pas vu sortir de la chambre, pas plus qu’ils ne la virent emprunter l’ascenseur…. Là-haut, il fallait qu’elle aille là-haut…

Tout à coup Salsa se retrouva à cet endroit même où elle et Johnny s’étaient retrouvés, il y avait… quand.. Quand était-ce?..

- Johnny…Johnny ??

Il était là, il allait venir, elle se souvenait, il l’avait prise dans ses bras. Le regard allumé par cette lueur de folie, Salsa fit un tour sur elle-même.. Avança d’un pas précipité d’un côté du toit, puis se tourna vers l‘autre côté.. Non.. Il n’était pas là.. Il n’était pas venu..
Il ne viendra pas.. Il ne viendrait pas car elle l’avait rejeté… elle lui en avait voulu, mais pas autant qu’elle s’en était voulue….

Salsa s’approcha du bord du toit, laissant le vent ébouriffer brusquement ses cheveux et ouvrir son peignoir qui s’éleva autour d’elle. De l’air, respirer.. La douleur, la peine, mais par-dessus tout cette peur.. Cette peur qui lui interdisait d’espérer à nouveau, ce démon qui lui inspirait ces images, réveillant les pires souvenirs qui perturbaient son sens des réalités.

Elle revit cet horrible masque, son regard fixant un point dans le vide au dessous d’elle.

- Pourquoi?? Pourquoi tu m’as tout pris………pourquoi?.. Pourquoi moi !! Je voulais juste pouvoir l’aimer à nouveau….. Pourquoi…

Les larmes lui brouillaient la vue, désespoir ou dernier sursaut d’une Salsa rebelle qui n’était peut-être pas tout à fait morte..

-

( Précédemment dans le hall.. )

Même jour - Une dizaine de minutes plus tard - Une chambre au premier étage

Vide..

C'est l'amer constat que fit Johnny Cash en franchissant la porte de la dites chambre de Salsa. La pièce baignait dans une obscurité navrante, un rayon de lune filtrant à peine par les rideaux tirés devant la fenêtre. Pas un souffle, pas une respiration ni même un soupire témoignant d'une présence familière dans la pièce, faisant naitre une boule de nervosité dans son estomac . Ses doigts brulants trouvèrent l'interrupteur pour mettre en évidence ce qu'il soupçonnait tant.

Elle n'était pas là, envolée..

Il sentit ses jambes trembler sous son poids, manquant de céder à tout instant alors que la panique lui mordait les chairs, le pliant en deux. Le buste incliné vers l'avant, les mains sur les genoux, soudainement essoufflé comme s'il venait de courir un cent mètres, il n'en croyait pas ses yeux. Après tout ce chemin, toute cette attente, en arriver là.. et aboutir sur un échec impensable, impossible à supporter. Son regard brun s'embrouilla de larmes et il sentit un morceau de sa carapace se briser.

C'était la goutte de trop..

"Salsa.. où es-tu cachée ?"

Un murmure laché d'une voix brisée alors qu'il repensait à son avant-dernière visite ici...

{ Sur le toit de l'hôpital, Johnny était accoudé à la rambarde, pensif aux derniers mots qu'un ange lui avait soufflé au creux de l'oreille..

- La vie est trop courte pour laisser la peur prendre le dessus, Mr Cash. Ouvrez-lui votre coeur...

Salsa était venue le rejoindre, tremblante et à bout de force, pour se glisser silencieusement dans son dos et effleurer son épaule, pour attirer son attention. Il s'était retourné sur elle et elle lui avait soufflé ces mots..

- J’ai cru que tu étais parti, ne me refais plus jamais un coup pareil ! }

"Jamais plus je te le jure.."

Un sanglot remonta de sa gorge et il renifla.. Ses mains se crispèrent sur ses jambes pour y puiser la force de relever fièrement la tête. Son ombre s'imposa sur le crépi blanc de la chambre et il fit volte-face vers la porte d'entrée. Il était hors de question de craquer maintenant alors qu'il était si près du but, elle n'était pas dans sa chambre d'accord et alors ? Il fouillerait cet hôpital de fond en comble pour lui mettre la main dessus et il savait déjà par où il commencerait son inspection.

___

Même jour - Quelques instants plus tard - Sur le toit

( /!\ Musique /!\ )

"- Salsa ne fait pas ça !"

Une main tendue vers l'avant, Johnny venait tout juste de franchir la porte coup-feu donnant sur le toit de l'hôpital, éclairé par les spots des immeubles alentour. Salsa était là également comme il le pensait, en équilibre sur le rebord du toit, lui tournant le dos. Le vent s'engouffra dans son déshabillé et ouvrit soudainement les pans de sa robe de chambre, laissant la ceinture de celle-ci s'envoler derrière elle, les pieds nus, gelés, immobile dans cette position et en équilibre, prête à tout instant à sauter désespérément dans le vide.

Affolé, le cœur battant la chamade, Johnny n'osait pas bouger, bien que sachant que s'il restait en retrait il risquait tout autant, même plus de la perdre. La gorge sèche, avec cette désagréable impression d'être à présent en apnée, il fit un pas vers elle, tout ses muscles raidis par l'appréhension, cette peur lancinante de la perdre lui rongeant les entrailles à rendre malade n'importe qui d'autre mais pas lui, il fallait qu'il tienne bon. Leur histoire ne se terminerait pas comme ça, pas maintenant.

Cela ne pouvait être. C'était inacceptable !

"- Salsa.. descend de là je t'en prie."

Pas un seul écho pour lui répondre alors que le corps de celle-ci gardait cette rigidité presque cadavérique, elle contemplait sa mort dans le blanc des yeux, résignée. Et d'ailleurs sa jambe gauche finit par tressaillir, bouger légérement pour que la plante de son pied avance sur le rebord, ses orteils dans le vide.

"- NON! Ne bouges pas. Ne bouges plus. Je viens te chercher.
- Laisses-moi...
- Quoi?
- Tu n'es qu'un fantôme du passé..
- C'est faux. Je suis bien là. C'est moi Johnny. Retournes-toi et regardes."

Le silence encore, lourd de tellement d'émotions et la jambe droite de Salsa trésaillait à son tour pour imiter la première, maintenant si près du bord, laissant les rafales du vent décider de son sort, presque aussi légère qu'une plume, sa vie ne tenant plus qu'à un fil.

"- SALSA. RETOURNES-TOI BORDEL. SI TU SAUTES, JE JURE QUE JE TE REJOINDRAI.. JE VAIS ME TUER AUSSI. SALSAAA!"

A suivre..

144.

Ambiance..

Une vie entière gâchée par la folie d’un monstre.. Il l’avait enlevée à son bonheur et avait détruit son existence, son quotidien, bouleversé son équilibre. Salsa fit un pas de plus vers le bord du bâtiment, son regard toujours plongé dans ce vide si tentant, ce vide qui l’appelait .. Qui la délivrerait de toute cette douleur, de cette peur, de cette angoisse qui la rongeait…et de tous ses doutes…

Salsa n’aspirait plus qu’à retrouver la paix, l’oubli..ne plus repenser à toutes ces images qui la poursuivaient sans cesse, hantaient le moindre de ses rêves et même ses moments éveillés. Son fantôme la harcèlerait à tout jamais, elle ne serait plus jamais libre…Depuis longtemps, Salsa avait commencé une lente descente aux enfers, et là… à ce moment précis, elle vit dans ce vide impressionnant devant elle, un moyen de se libérer, d’exorciser tous ces démons. Il lui suffirait de faire un pas de plus, juste un seul…

- Moi Julian Malone promets de te chérir, de te protéger et de t’aimer envers et contre tout jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Salsa cilla sous l’image.. La robe de mariée, le prêtre, ces paroles si sacrées.. Il l’avait forcé à les lui dire…Elle ferma les yeux..Trop d’images, ce cauchemar ne finirait jamais.. ..ces paroles résonnaient encore dans sa tête…

- jusqu’à ce que la mort nous sépare!
- par les pouvoirs qui me sont conféré,.. Je vous déclare. .. Mari et femme..

Un gémissement s’échappa de sa bouche, elle ne pouvait plus empêcher ces souvenirs de tourner encore et encore.. Comme un vieux disque rayé..

- Maintenant que nous sommes mari et femme, il va falloir que tu me prouves combien tu m’aimes!

Il l’avait touchée, salie de ses mains de monstre, ces mains qui avaient assassiné toutes ces pauvres femmes…

- NOOoooooooon… non non non non ……… Jamais, Jamais!!!! … je préfère mourir plutôt que ça…..Tu m’entends Julian?? Je préfère mourir …. Il n’y a que Johnny qui puisse avoir mon corps, il n’y a que lui que j’aime, il est l’homme de ma vie, tu ne veux pas comprendre Julian?? Tu pourras bien faire ce que tu veux… Il est le seul homme que j‘aime, que j‘aimerai toujours....

Aveuglée par les larmes, elle s’entendait encore hurler, lui crier au visage son amour pour Johnny…

- Salsa ne fait pas ça !

Il n’était pas venu la chercher… pourquoi??…

- Si tu ne sais pas m’aimer Salsa, alors tu n’aimeras personne d’autre. Tu es à moi, et tu le seras à jamais..

Elle secoua la tête dans un refus muet… elle ne pouvait plus supporter tout ça..Elle aurait tant aimé revenir en arrière …tout effacer.. Oui.. Tout effacer..

- Salsa.. descend de là je t'en prie.
- La mort.. Salsa…… la mort nous unira pour toujours, et tu ne pourras rien y faire…….tu m’appartiens Salsa.. Et tu m’appartiendras pour l’éternité !

Ca lui faisait trop mal.. Ces paroles..Il l’avait condamné pour l’éternité..Un sanglot la fit vaciller à nouveau.

- NON! Ne bouges pas. Ne bouges plus. Je viens te chercher.

Salsa cacha son visage dans ses mains, la voix de Julian continuait d’hanter son esprit.. Et celle tant aimée de Johnny qui tentait de la retenir..

- Laisses-moi...
- Quoi?
- Tu n'es qu'un fantôme du passé..
- C'est faux. Je suis bien là. C'est moi Johnny. Retournes-toi et regardes.

Elle ouvrit à nouveau les yeux et regarda encore ce gouffre devant elle. Le vent la fit frissonner alors que résonnaient encore les paroles haïes..

- Nous serons ensemble toi et moi.. N’aie pas peur..
- Nooonn !!

Le visage de ce monstre lui souriait, lui faisait signe de sauter, de le rejoindre dans la mort.. Pour l’éternité…Salsa comprit… Si elle sautait le pas… il aurait gagné..Elle était là.. Elle était vivante, elle avait encore le choix..

- SALSA. RETOURNES-TOI BORDEL. SI TU SAUTES, JE JURE QUE JE TE REJOINDRAI.. JE VAIS ME TUER AUSSI. SALSAAA!

Ce cri de désespoir l’arracha à cette illusion, l’image du visage de celui qui avait presque réussi à la tuer s’estompa. Le cœur de Salsa battant à tout rompre, elle se tourna pour découvrir Johnny juste là.. Devant elle…Dans un murmure, un balbutiement, elle prononça juste quelques mots, mais si importants à ses yeux.. Un nouveau souffle, un nouvel espoir..

- Tu es venu…

Ses résistances physiques se rompirent et Salsa qui ne mangeait plus, brisée par toutes ces émotions, s’effondra en même temps que Johnny franchissait cette distance qui les séparaient encore. Il la cueillit avant que ses genoux ne heurtent le gravier du sol, et l’attira contre lui en murmurant des paroles d’apaisement dans les cheveux de Salsa..

- Tu es venu.. ..c’est toi… tu es là…
- oui .. Je suis là..je suis avec toi.. Je ne te laisserai plus…

Comme un naufragé qui s’accrochait à sa bouée, Salsa s’agrippa à lui, nichant son visage dans son cou, respirant son parfum, sentant la fine étoffe de la chemise contre sa joue.
Il était venu, il venait de la sauver, de lui redonner une chance, un espoir, et ce dernier comme le phénix renaissant de ses cendres, reprenait son essor dans son cœur..

...

Ambiance

30 minutes avant…

Alessandro avait fait le tour de ses patients. Il discuta un instant avec une infirmière qui le draguait tout en sous-entendus, mais il n’écoutait pas vraiment. Il repensait à Salsa et à sa réaction quand il lui avait annonçait la possibilité qui s’offrait à elle. Quand le médecin de garde la rappela à l’ordre, Alessandro en profita pour appeler cet avocat comme le lui avait demandé la jeune femme.

- Allo ! Bonjour… Ici Alessandro Liora.. je souhaiterai à parler à Maître Piantoni
- Bonjour, c’est à quel sujet monsieur ?
- Ça serait pour prendre rendez-vous, il est au courant !
- Ah … c’est qu’il est très prit en ce moment !
- C’est urgent, Mademoiselle, et je le rappelle comme convenu.
- Bon ! Il a un client qui s’est désisté demain à 11h.
- Très bien ! Demain … onze heures… je vous remercie … au revoir mademoiselle.

Il raccrocha sans vraiment écouter la réponse de la secrétaire. Il avait un rendez-vous, ce qui n’avait pas été facile. Mais le plus dur, c’était maintenant : convaincre Salsa de l’accompagner.

Il se dirigea vers sa chambre où la porte était grande ouverte sur un lit défait et sans personne à l’intérieur. Il croisa la fameuse infirmière, qui entre deux sourires, lui signifia qu’elle ne savait pas ou se trouvait la jeune femme. Il fit le tour du service au pas de courses. Il descendit dans le parc, demanda à plusieurs personne amis personne n’avait vu de Salsa Inferno.

Il avait fait le tour de l’Hôpital, ne savait plus ou cherché, et tout en se passant la main dans les cheveux il leva la tête de dépit et mort d’inquiétude. C’est là qu’il vit une jeune femme s’approcher du bord sur le toit. Vu la distance, il ne pouvait savoir qui c’était, mais dans son fort intérieur, savait que c’était elle ! Ça ne pouvait qu’être, Elle !

Il remonta le plus vite possible (sans courir quand il était dans un couloir) mais parfois bousculer infirmière ou médecin qui n’allait pas assez vite ou qui ne daignait pas l’éviter. Arrivé sur le toit, il vit un homme de dos, qui tentait de la retenir. Tout à coup elle se retourna vers lui, puis il l’a cueillit avant qu’elle ne tombe sur le sol.

Soulagé, Al resta un instant dans l’embrasure un sourire se dessinant sur ses lèvres. Puis une colère due à son inquiétude surgit et l’envahi d’un seul coup, il poussa la porte violemment et interpella la jeune femme d’un ton sec qui ne lui ressemblait pas :

- Non ! Mais qu’est ce qui vous prend ? Et moi qui vous cherchez partout… Voilà que vous jouer à Roméo et Juliette sur le toit ! Je suis responsable de vous au cas ou vous l’auriez oublié ! Bonjour Monsieur Cash, heureux de vous revoir... et de vous annoncer que je vous ai prit rendez-vous demain à onze heures

Il avait reprit son ton doux et calme pour dire cette dernière phrase à l'attention de la jeune femme, voyant Salsa paniquer dans les bras de Johnny.

Jamais de son existence, Johnny n'avait eu aussi peur.. L'idée de vivre sans Salsa, dans ce monde de haine et de fascination maladive lui aurait semblé insupportable sans elle.. chaque matin depuis la première semaine qu'ils avaient passé ensemble il avait eu une pensée pour elle, juste une image qui lui remontait à l'esprit, un sourire sur son visage et un baiser sur ses lèvres refroidies par l'absence de son contact.

- Salsa.. sans toi ma vie n'aurait plus eu aucun sens.. tu as fait le bon choix.

Ses bras se refermèrent presque avec violence autour du corps brisé par l'effort de sa compagne et les émotions excessives qu'elle avait vécu ces derniers temps, agenouillé au sol, prostré contre elle comme un enfant. Un sanglot remonta de sa gorge et il baissa son visage vers son cou, son nez frôlant sa peau glacée par une sombre nuit d'hiver. Les lumières du dehors crépitant toutes en même temps comme émues par la situation, ou bien était-ce ses paupières qui s'alourdissaient par les larmes roulant sur ses joues brulantes, sans contrôle possible.

"- Ne refais plus jamais ça, je t'en supplie.. plus jamais ça.. Salsa.. je t'aime.. je t'aime tellement.
- Johnny, j'ai cru que tu ne voulais plus de moi.
- Tu es mon oxygéne Salsa, je ne respires plus sans toi.
- Oh Johnny..."

Salsa releva les yeux vers son amant et il écrasa ses lèvres avec force sur les siennes pour lui arracher un baiser contenant tout l'amour qu'il avait pour elle mais également la crainte qu'il avait eu de la perdre. Mais une voix masculine et vive vint briser l'apaisement qui les préservait tous les deux du reste et Johnny releva rapidement les yeux sur l'infirmier pour le dévisager avec étonnement, alors que l'actrice se pressait contre lui, effrayée par le bruit si soudain.

"- Tout va bien.. elle ne craint plus rien.. je suis là."

Alessandro se rapprocha calmement du couple près du rebord et Salsa, rassurée releva enfin son regard sur lui, sans pouvoir encore lui offrir un sourire, surtout après ce qu'il venait de dire.. Son mariage, Johnny était là, mais elle ne pourrait jamais oublier ça et elle voulait en finir au plus vite, effacer cette notion de sa mémoire, ces mots qu'il avait prononcé pour elle, cette union qui les avait transporté tous les deux en Enfer.

"- Un rendez-vous pour?
- Le divorce.
- Le divorce. (Je mets ton texte en vert Alessandro, parce que le bleu ça tue les yeux sérieux :])
- Je vois."

Johnny serra les dents, l'idée que cet enfoiré ait pu forçé Salsa à l'épouser le faisait bouillir de rage. Comment le savait-il? Les flics avaient la langue bien pendue surtout dans ce genre d'affaires et il avait surprit une condition par hasard en sortant de l'hôpital. Il s'en était tellement voulu après ça, comprenant alors pourquoi elle se sentait si mal près de lui, combien elle le maudissait de n'avoir pu empêcher ça. Ca l'avait rendu malade et il était parti très loin d'elle, aussi loin que possible.

"- Johnny.. je ne voulais pas.. il m'a.. obligé.
- Je sais mon ange.. je ne t'en veux pas.
- Tu m'accompagneras?
- Je devais normalement passer par le quartier italien pour le baptême du fils de Joy...
- Je vous accompagnerai moi.. si vous voulez."

Le regard de Salsa s'assombrit à cette nouvelle, c'était gentil de la part d'Alessandro mais elle aurait aimé qu'il soit là quand même.. Un petit soupire s'extirpa de la gorge de la belle qui se cala dans les bras de Johnny, posant son front contre son épaule, ses bras attachés autour de son cou.

"- Je serai là, je lui expliquerai tout plus tard, j'enverrai un livreur sur place demain."

( A suivre )

145.

Ambiance !

La jeune femme qui n’était plus que l’ombre d’elle-même, reçu ce baiser comme une nouvelle promesse pour l’avenir. Promesse, ou espoir lui redonnant à chaque seconde qui passait un peu plus de force, un peu plus de courage pour regarder plus loin, pour simplement se redresser, et aller de l’avant.

Jusque là, plus rien n’avait eu d’importance pour elle.. La mort l’avait appelé et Salsa était prête à se jeter dans ses bras, mais Johnny était arrivé à temps. Il n’était pas trop tard, car après tout, il était venu. Avec lui à ses côtés, elle saurait se reconstruire, recoller chacun des morceaux, tout recommencer.

D’un baiser, de quelques mots, par sa présence, Johnny lui avait offert un précieux cadeau, la vie… Pour l’instant elle n’était plus qu’une enveloppe fragile, une poupée de verre fissurée dont la moindre blessure la réduirait pour cette fois à jamais à néant. Mais la magie des sentiments, quelques mots, de simples caresses, un contact, un baiser pouvait redonner vie à une âme perdue.

La vie victorieuse reprenait ses droits, le cœur battait plus fort, avec encore plus d’intensité, le sang coulait furieusement dans les veines.. Une deuxième chance, elle avait une seconde chance et Salsa la saisirait avec l’aide de Johnny… On est bien plus fort à deux…
Les fantômes du passé la hanteraient à jamais, elle ne réussirait pas à oublier si facilement, il lui faudrait du temps et de la patience.. Salsa garderait toujours cette peur de tout perdre, elle n’avait plus confiance, mais peut-être saurait-il lui réapprendre…

Le silence les enroba dans un cocon de douceur, elle aurait voulu rester là, dans le réconfort de ses bras, mais la réalité se rappela à eux.

- Je serai là, je lui expliquerai tout plus tard, j'enverrai un livreur sur place demain.

Elle releva son visage et lui sourit faiblement. Salsa ne comprenait pas le sens de cette phrase, il était trop tôt… mais elle acquiesça malgré la terreur qu’elle ressentait …Tout était à refaire..

- Vous devriez redescendre , il ne fait pas très chaud ici… il ne faudrait pas que vous tombiez malade

Alessandro ouvrit la porte qui donnait sur le couloir, les invitant à le suivre. Salsa guetta la réaction de Johnny qui hocha la tête en silence et se retourna vers elle pour lui sourire, un sourire encourageant, un sourire d’espoir. Elle devait se décider, avancer, retourner en bas.. Faire un pas…

- Tu viens?

Salsa regarda cet homme qui était tout pour elle et avança à a suite, elle
fit un pas si important..un deuxième, quêta son regard, trouva ce sourire qui avait plus de pouvoir qu’aucun mot, et ils se retrouvèrent bientôt tous à l’intérieur, au chaud, et peut-être en sécurité.. L’ascenseur s’ouvrit devant deux infirmières qui avaient été appelée par Alessandro, avec une chaise roulante.

- Asseyez vous Salsa, vous avez fait assez d’effort pour aujourd’hui.

La jeune femme ne dit rien et se laissa installer sur le siège, sans quitter des yeux celui qui avait réussi à la ramener de bien plus loin que la surface d’un toit.

...

Alessandro était ravi pour Salsa que Johnny soit revenu la voir. Un sourire ne quittait pas ses lèvres tout en raccompagnant la jeune femme à sa chambre. Celle-ci tenait la main de son fiancé et ne le quittait pas des yeux. Il fit comprendre aux infirmières une fois qu'ils furent arrivés dans le service que tout irait bien, qu'elles pouvaient aller s'occuper des autres patients.

Alessandro poussa doucement la chaise jusqu'à la chambre de la jeune femme, observant au détour cet homme, puis s'arrêta le long du lit avant de s'adresser à Johnny :
- Puis je vous demander de rester dehors quelques instant je vous prie ?
- Nooooon ! Cria t-elle.
- Ne vous inquiétez pas Salsa, ce n'est que pour 2 minutes, les visites sont encore autorisée pendant une heure.
- Heu... bien sûr... promis Salsa je reviens après ! Dit-il en s'éloignant dans le couloir.

Alessandro poussa la porte, puis revint vers Salsa et tout en lui parlant doucement il ouvrit le lit :
- Je pousse juste la porte, voyez elle n'est pas fermé et votre fiancé est juste derrière. Tenez vous à moi ! Je vais vous aider à vous rallonger.

Salsa s'accrocha timidement à son cou, et il l'a leva avant de la déposer doucement sur le lit.
- Voilà ! Dit-il en remettant le drap et la couverture sur la jeune femme.
- Je le fais rentrer et je vous dis à demain. Je passerais vous voir avant votre rendez-vous. Bonne fin de Journée Salsa et reposez vous un peu d'accord ? lui dit-il un grand sourire aux lèvres et sans attendre de réponse il sortit de la chambre.

Il fit quelques pas et avec un grand sourire vers un Johnny qui faisait les cents pas dans le couloir.
- Elle est tout à vous... ne la fatiguez pas trop même si elle a grand besoin de vous. Je passerais la voir demain matin avant son rendez-vous. Voici la carte de l'avocat au cas où ! Bonne fin de journée monsieur Cash.

Le jeune homme prit la carte, le remercia et rentra dans la chambre. Un dernier soupir et il pouvait enfin rentrer chez lui... après toutes ces émotions une bonne nuit de sommeil dans son lit lui ferait pas de mal.

[hrp : désolé pour la couleur... avec les conseils de Salsa en voici une autre en espérant qu'elle vous convienne mieux ! [hrp]

( suite ..centre psychiatrique..)

18. couloir
ambiance

Jane progressait vers son but ….. S’arrêta au dessus de la grille par la quelle elle doit sortir….. Elle s’immobilisa à l’écoute d’un bruit ou mouvement …. Le silence régnait…. Elle déboîta la grille et la fit glisser dans la conduit…. Puis pencha sa tête….Le couloir était désert …..seule sa tête dépasser du plafond….. Elle glissa donc au sol…..

Jane se trouvait au dernier étage dans l’aile ou se trouvait essentiellement des bureaux … sur certaine porte on pouvait lire ressource humain…. Comptabilité ….. La jeune femme se déplaçait a pas feutré …. Comme prévue …ils n avait pas penser a surveiller cette partie….

* la réception du linge sale est effectuer *…..

Elle venait d’entendre la confirmation d’Angie …… Tout se déroule comme prévue …..Elle se dirigea vers la porte qui donnait sur le toit …..L’ouvrit avec précaution…. Vérifiant la présence de quelque un ….personne… puis la referma doucement……

Grimpa quatre par quatre les marches…. Nouvelle porte ….. Ouverture en silence et se retrouve sur le toit …une rafale de vent lui fouettait le visage …. Regard attentif et circulaire du toit….. Elle se doutait qu’il y aurai peut être un comité d accueil…

Un bruit …un mouvement…..elle se plaque contre l’un de mur qui se trouve sur le toit …… Il était temps …un homme armée se déplaçait sur le toit …..Jane se tenait prête à le tuer…. Mais cela ne serait pas judicieux.. Car sa voudrait dire que le basilic n est pas dans la camionnette….qu’il y a eu échange….. Si elle n avait pas le choix …elle n hésiterai pas…

L’homme s’arrête et porte une main à son oreille …..

Ok…..Marco…on se tire …. Hurla-t-il

Des bruit de pas sur le gravier sur sa gauche …Jane se déplace a nouveau ….se cache au niveau de gros conduit d’aération…La nuit et sa tenue lui permet de se des simuler parfaitement…. Un autre homme aussi armé apparaît…..

On nous demande de quitter les lieux …..

Les deux hommes quittaient le toit …..Jane attendit un instant pour voir si il y avait d autre surprise….. Le vent sifflait dans les conduits près d’elle….

Après un temps raisonnable ….elle se déplaça a nouveau….descendit la fermeture éclaire de la combinaison pour dégager de son cou une clef qu’elle portait ….. S’arrêta devant un coffre cadenassait …..fit sauter la cadenas grâce a sa clef….l’ouvrit …..

Le basilic prépare son contrat des jours à l’avance…. Il y a deux jour Ben est venue déposer le nécessaire a la fuite de Jane … Un baudrier, une corde, une arbalète et flèche d’acier, une télécommande et un enrouleur.
Elle s en saisit..referme le coffre….puis se dirige vers une bout du toit….. Elle regarda au loin….un immeuble légèrement plus moins haut se trouvait non loin …. Un vide les séparait ……

Jane enfila le baudrier …. Prit l’une des flèches et attacha un bout de la corde dans l’anneau qu’elle comportait….. Ainsi fait arma l’arbalète et se tourna vers l’intérieur du toit visant le murs contre lequel elle était précédemment adosser….puis tira….La flèche de planta dans le murs en produisant un son sec… Elle prit l’autre bout de corde et la deuxième flèche ….. Fit de même mais cette fois visa l’autre Bâtiment….La corde se déroula et se tendit ……

Jane vérifia la solidité de la corde ….. En tirant dessus…..Ça a l air de tenir …. Elle détacha un mousqueton du baudrier pour s assuré sur la corde ….déboîte l’arbalète ….en accroche une partie et l’autre moitié lui servira a glisser sur la corde …. Monte sur le parapet et se lance…..
IL est 1 h du matin et c est une nuit sans lune……. Le Basilic glisse sur la corde attirance sur l’autre toit… Elle se détache …. Prend l’enrouleur et l’adapte à la corde ….. Se saisit de la télécommande …l oriente vers le toit qu’elle vient de quitter…..La flèche en acier se rétracte …… la corde s’enroule….. De même de l’autre coter …..

Après avoir tout récupéré …Jane rejoint la voiture qui va lui permettre d’évacuer l endroit…… voiture avec laquelle Ben etait arrivé