Le parc et la promenade

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Le parc et la Promenade

Sur l'un des coté de l'hopital vous trouverez ce charmant parc, les malades viennent y faire un tour pour profiter du soleil, les medecins y decompressent d'une dure journée, les visiteurs y sont les bienvenus.
Le parc et la promenade Z_parc10

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

Elles étaient descendues de l’ambulance dans la cour de l’hôpital et avaient suivi la foule jusqu’au hall, on les fit asseoir et attendre. Les ambulanciers avaient emmené Gaby aux urgences et Jenny, bien qu’elle ait insisté, n’avait pas eu l’autorisation de le suivre.

Charlee était assise sur une chaise, absente. Qu’est ce qui la blessait le plus ? Ce qu’elle venait de vivre ou l’absence de Lynn ? il fallait qu’elle se secoue, qu’elle rentre chez elle, qu’elle retrouve Lynn, qu’elle fasse quelque chose. Jenny était assise a coté d’elle et semblait ne pas pouvoir tenir en place.

-Gaby, vous le connaissez bien ?
-Oui, il travaille pour moi et on s’entend bien, il aime son travail par dessus tout.

Elle replongea dans ses pensées, un travail qu’on aime, elle avait eu ça a une époque, elle ne vivait que pour ça…. Elle passait des jours et des nuits, presque sans manger, dormant a peine pour finir le dossier qu’on lui avait donné un jour en lui demandant de le rendre a la fin de la semaine, elle pouvait le faire, n’importe qui d’autre aurait eu besoin d’un mois entier pour faire cela. Lynn la retrouvait parfois le matin la tête posée sur la table quand elle s’était autorisée cinq minutes pour soulager ses yeux douloureux.

-j’aimerais rentrer maintenant

elle avait la tête penchée en arrière et parlait a quelqu’un qui n’était pas la, les évènements ne cessaient de repasser dans sa tête en boucle, elle ne voulait pas voir le psychiatre que lui avait promis l’infirmière il ne pourrait pas l’aider, elle ne souffrait pas de psychotraumatisme. Elle ne voulait pas entendre les paroles creuses d’un médecin fatigué qui avait vu se succéder les patients toute la journée, elle ne voulait pas finir allongée dans un lit blanc shootée au antidépresseurs.

-Jenny, j’aimerais marcher un peu, accepteriez-vous de m’accompagner ?

elle n’attendit pas la réponse pour se lever et se diriger lentement vers la sortie, elle marchait lentement mais semblait parfaitement lucide et savait ou elle voulait aller, la cour de l’hôpital était pleine d’espaces verts, un peu d’air lui ferait du bien après être restée trop longtemps au milieu des odeurs de calmants, de désinfectants et autres antiseptiques. Jenny l’avait suivie, elle avait l’air un peu inquiet.

-j’aimerais que vous me parliez de votre travail, je ne connais rien au monde du journalisme….

Elle mentait, et alors, elle avait besoin d’entendre parler d’autre chose que de fusillade ou d’hopital.

Une fois arrivé à l’hôpital, Jenny accompagna Charlee jusque dans une salle d’attente. Cette dernière avait repris un peu des couleurs, mais son visage conservait cette expression absente, comme déconnectée de la réalité. Jenny aurait voulu trouver les bons mots pour redonner vie à ce si joli visage, mais elle restait si lointaine.

Et puis ce fut Charlee qui parla, mais si bas que Jenny dut se pencher pour l’entendre.. Elle voulait rentrer chez elle, bien sûr, quoi de plus normal après de tels évènements. Mais Jenny ne pouvait pas la laisser ainsi..

-Jenny, j’aimerais marcher un peu, accepteriez-vous de m’accompagner ?

Même si la requête l’avait surprise, Jenny n’allait pas lui refuser une chose aussi simple, et c’est vrai qu’une ballade dans les jardins alentours, leur ferait du bien. De toute manière, Charlee n’avait pas attendu la réponse et se dirigeait déjà vers l’extérieur. Encore une fois, elle lui posa une question qui laissa Jenny un instant sans voix, pourtant elle qui avait la langue bien pendue. Cette étrange attitude alerta la journaliste, cela ne pouvait pas être du qu’à un état de choc, c’était comme s’il y avait un autre problème, plus sérieux encore qui se cachait sous la surface.

- j’aimerais que vous me parliez de votre travail, je ne connais rien au monde du journalisme….
- Oh c’est un vaste sujet, vous savez.. Il y a plusieurs années j’étais toujours par monts et par vaux, à la recherche de L’article qui m’attirerait la reconnaissance éternelle de mes pairs, mais bon…Dans le journalisme, c’est pas facile de se faire une place. Même si au final j’ai ouvert mon propre journal, enfin en association avec plusieurs partenaires.. Aujourd’hui je supervise tout ce qui touche à la futur édition du journal, et de temps en temps, je m’occupe d’interviews ou d’articles qui m’intéressent plus qu’un autre..

- et puis le journal vient d’ouvrir ses portes et je suis toujours à la recherche de bons éléments. Alors quand Gaby est venu se présenter chez nous, je savais qu’il ferait du bon travail.. Hmm..enfin des fois ça devient très administratifs, mais bon c’est la rançon de la gloire..

Jenny se rendit compte qu’elle parlait parlait sans plus s’arrêter comme bien souvent et que depuis tout à l’heure, Charlee était restée bien silencieuse.

- Et vous, que faites- vous dans la vie?..

Mafia Nombre de messages : 85 Age : 42 Date d'inscription : 13/06/2007

Lynn avait, après maintes recherches, fini par apprendre que Charlee était partie pour l’hôpital, Lynn avait réussi a éviter les embouteillages en tous genre qui pullulaient a cette heure de la journée, elle était atrocement inquiète, pourquoi son amie avait-elle eu besoin de soins ? Quand elle avait quitté le dessous de la table Charlee était en sécurité, elle le savait, sinon elle ne serait jamais partie ! Avait-elle bougé avant la fin de la fusillade ? Devenant alors une cible facile elle aurait très bien pu se prendre une balle perdue ou pire devenir la cible du tireur…. Lynn enchaînait les suppositions, toutes plus catastrophiques les unes que les autre en roulant a tombeau ouvert dans les rues de la ville.

Arrivé a l’hôpital elle avait a peine pris le temps de se ranger sur une place de parking, elle était sortie de la voiture comme un diable de sa boite et avait foncé vers les urgences. En entrant dans le périmètre de l’hôpital elle vit les deux silhouettes qui s’éloignaient lentement dans le parc, celle de gauche lui était tellement familière ! Elle s’arrêta pour reprendre son souffle, soulagée, avant de suivre les jeunes femmes a grands pas, elle les vit s’installer confortablement sur un banc tout en continuant a discuter.

Charlee venait de l’apercevoir et Lynn accéléra encore l’allure pour la rejoindre plus vite, elle voyait déjà les sourcils de son amie se froncer et se traita d’idiote, elle n’avais pas pensé a recouvrir son bandage. C’était une chose de lui avoir raconté l’histoire, c’en était une autre de la confronter en direct a cette même histoire, jusque la Charlee devait encore trouver tout cela irréel.

-Charlee ! j’était morte d’inquiétude quand on m’a dit que tu était a l’hôpital.
Elle caressa la joue de Charlee comme si elle voulait être sure que c’était bien elle et qu’elle allait bien.
-je suis désolée de pas t’avoir retrouvée avant….

Elle ne savait pas trop quoi dire, la présence de la jeune femme a coté de Charlee et le teint pale de la jolie blonde l’empêchait de dire ce qu’elle aurait voulu, ce qu’il fallait pour s’excuser de l’avoir laissée seule dans une telle situation, Charlee était très forte mais tout de même.

-Lynn, je te présente Jenny, elle est journaliste. Jenny, voici Lynn, mon amie.
Lynn souris en tendant la main a Jenny, elle savait que Charlee avait fait exprès d’employer une expression ambiguë, elle adorait cet air qui s’affichaient sur le visage des gens qui se demandaient quel sens ils devaient donner a l’expression « mon amie »
-enchantée, merci d’être restée avec elle.
Puis elle se tourna a nouveau vers Charlee
-tu veux rentrer ? ou tu as des choses a faire ici ? si tu doit voir un médecin je peux t’attendre.
Charlee secoua la tête, elle n’avait pas besoin d’un médecin.

Nouveau Nombre de messages : 16 Date d'inscription : 09/06/2007

Elle écouta Jenny lui raconter tout cela d’une oreille a la fois distraite et intéressée, la jeune femme présentait les signes typiques de quelqu’un qui aimait son travail par dessus tout, elle avait ce feu, cette passion, qui brûlait dans les yeux quand elle en parlait et qui ne trompait personne. Le fait même qu’elle puisse en parler ainsi, sans s’arrêter était une preuve de plus.

-Et vous, que faites-vous dans la vie ?

Charlee inclina la tête, quelle bonne question… elle fuyait ça c’était certains mais ça n’était qu’une question d’habitude, elle était venue retrouver une amie qu’elle croyait connaître, cela la définissait sans doute assez bien, elle croyait connaître….

-je suis au chômage a vrai dire, j’avais besoin de changer d’air, de changer de vie, vous devez savoir ce que c’est, j’ai tout plaqué et je suis partie.
Elle fit une courte pause avant de reprendre.
-J’aime la façon dont vous parlez de votre travail, vous l’aimez, ça s’entend dans votre voix.

Charlee s’imposait de marcher lentement pensant que cela ferait disparaître son malaise, mais rien y faisait et elle fini par avoir besoin de s’asseoir. Un banc en pierre et en bois leur tendait les bras et elles s’y installèrent.

Une silhouette avançait vers les deux femmes qui bavardaient paisiblement, Charlee la reconnut de loin et lui sourit, Lynn l’avait retrouvée.

-merci pour tout Jenny, j’espère que nous auront l’occasion de nous croiser a nouveau.

Charlee avait retrouvé le sourire, et tenait la main de Lynn comme si cette dernière allait s’envoler si jamais elle lâchait. aprés avoir remercié Jenny une nouvelle fois elles s'eloignèrent toutes les deux, Lynn avait son bras passé sur l'épaule de Charlee, protectrice.

suite

Jenny écouta avec beaucoup d’intérêt l’histoire de Charlee. Il fallait une sacrée dose de caractère pour décider comme ça, du jour au lendemain de tout plaquer. Mais la jeune femme ne s’étala pas beaucoup sur sa vie et détourna le sujet en revenant à Jenny. Celle-ci ne fut pas dupe et se dit qu’un jour peut-être elle découvrirait la raison de tous ces mystères. Elle la rejoint alors que Charlee s’installait sur un banc.

Mais à peine étaient-elles assises qu’une jeune femme se dirigeait vers elle, et à la façon dont-elles se dévisagèrent, l’une attrapant la main de l’autre comme une bouée de sauvetage, Jenny sut tout de suite que soit elles étaient sœurs , soit elles étaient liées par une profonde amitié. La journaliste lui tendit la main alors que Charlee faisait les présentations.

- Enchantée, merci d’être restée avec elle.
- Enchantée Lynn, mais pas de quoi, Charlee a été très courageuse et s’est occupée de mon photographe, il était normal que je reste un peu avec elle.

Elle les regarda ensuite échanger quelques mots, puis se leva quand Charlee la salua et la remercia encore.

- merci pour tout Jenny, j’espère que nous aurons l’occasion de nous croiser à nouveau.
- Oui bien sûr, moi aussi…A bientôt..

Elle regarda les deux femmes s’en aller, main dans la main et reste un instant pensive. Puis tout à coup, elle se redressa, il fallait qu’elle prenne des nouvelles de Gaby, et qu’elle se renseignât au sujet de la fusillade, avaient-ils arrêté quelqu’un ? Combien y’avait il eu de mort?..

Ainsi c’est d’un pas résolu qu’elle se dirigea vers le bâtiment principal de l’hôpital, elle saurait bien obtenir quelques renseignements de la part des infirmières…
Mais avant tout, il fallait qu‘elle s‘enquiert de l‘état de santé de son jeune photographe.
Deux heures plus tard, elle ressortait rassurée sur le sort de Gaby, et ayant suffisamment de renseignements pour faire une édition du Heaven Times percutante.
Il ne lui restait plus qu‘à héler un Taxi pour rentrer chez elle, Jenny se sentait un peu lasse quand même après toutes ces émotions.

Invité

Jade tenta de s’asseoir mais fit une grimace douloureuse. Elle avait pris appui sur son avant bras. La douleur était lancinante, pour lui rappeler ce qu’elle avait fait.

Une semaine déjà, clouée dans cette chambre d’hôpital. Heureusement, le médecin qui l’avait « accueilli » à son réveil s’était montré prévenant, voire charmant. Docteur Flannagan. Il avait cédé à sa demande de lui fournir des occupations. Il était revenu avec des magasines. Bien sur aucun n’était sur la mode ou sur les potins. Il lui avait aussi ramené un roman sympa, d’un auteur qu’elle ne connaissait pas. Il y avait de l’humour dans la manière d’écrire.
Finalement il avait obtenu d’elle ce qu’il voulait : il lui avait arraché des sourires et parfois même un petit rire, qui restait discret.

Elle tenta à nouveau de se relever, prend soin de soulever de façon exagérée son bras pour ne pas avoir le réflexe de s’appuyer dessus. Au même moment la porte s’ouvrit.

Mademoiselle Sibrieski !!
Quoi ?

Elle avait sursauté et elle était lourdement retombée sur les oreillers. Elle poussa un soupir de frustration. Elle n’était pas un bébé mais il lui parlait comme si.

Laissez moi vous aider.
Merci.

Avec des gestes d’une attention touchante, il la souleva, comme si elle était une plume. Il redressa les coussins et la laissa s’installer à son aise.

Alors ? Qu’avez-vous fait de beau ?
Je suis restée dans cette chambre.

Le ton était acerbe. Elle était fatiguée de rester assise, à attendre le bon vouloir des médecins. Ils étaient d’avis de ne pas la laisser retourner en institut psychiatrique mais refusaient qu’elle se soigne à domicile.

Et ça ne vous plait pas hein.
Non pas vraiment. Ça plairait à qui d’abord ?
Vous avez raison. C’est pour ça que j’ai une surprise pour vous.
Ah ?

Elle se montrait curieuse et le médecin semblait ravi. De petits réflexes qui montrait qu’elle prenait goût à la vie.

Attendez…

Il sortit et revint un instant plus tard, avec devant lui un fauteuil roulant.

Désolé, mais pour sortir, vous devez rester assise. Au moins, vous prendrez l’air. Je suis sur que vous êtes bien plus belle avec des couleurs aux joues. Allez, appuyez vous à moi pour vous levez.

Avec douceur, il l’aida à se lever et à s’installer. Prévenant, il déposa une couverture légère sur Jade pour qu’elle ne prenne pas froid.

Voilà… Vous êtes bien.
Oui… Très… merci.
Alors c’est parti.

Il guida alors le fauteuil dans le couloir puis l’ascenseur. Derrière l’hôpital se tenait un parc ombragé où de nombreux patients venaient se détendre un peu et sortir loin de leur chambre et de leur maladie.
Jade inspira très fort lorsqu’ils se trouvèrent dans l’allée centrale.

Alors dites moi… Que comptez vous faire ?
Comment ça ?
Et bien… Vos projets. Vous allez mieux. Vous ne tarderez pas à sortir de l’hôpital. Qu’allez vous faire ?
Hé bien… Je compte aller en République Tchèque.
Des vacances ?
Non… Une sorte de … Mission je pense.
Comment ça ?
Hé bien je vais aller chercher ma filleule.
Votre filleule ? Vous aller la prendre en vacances ?
Ma parole… Vous êtes omnubilé par ce mot. Non je vais la chercher. L’adopter quoi. Son père était mon meilleur ami. Il est mort et … J’ai oublié mon devoir. Je vais essayer de me rattraper.
C’est très bien ça. Une enfant vous aidera à vous reconstruire. Et oui… J’aimerai partir en vacances. Mais seul… Et sans savoir où aller… Alors je travaille.
Vous passez votre vie à travailler alors ?
Non, parfois je promène aussi des mannequins suicidaires… Remarquez, ça change, d’habitude elles sont anorexiques.

Elle sourit. Il avait du répondant cet homme.

Docteur Flannagan…
Sean s’il vous plait. Et je vous appellerais Jade. Je n’aime pas le formalisme.

Jade acquiesça en silence. La promenade dura une heure, pendant laquelle Sean Flannagan prit soin de divertir sa patiente du mieux qu’il pouvait. Il semblait ravi d’être là. Le temps vint de rentrer. Une fois dans la chambre, tout aussi délicatement qu’avant, il la déposa dans son lit.

Bien voilà… J’essayerai de passer demain si vous êtes d’accord. Et j’avais raison. Les couleurs aux joues vous rendent charmante… Vous avez l’air vivante.
Oui. D’accord. Heu… Juste. Je pourrais sortir quand ?
Vous pouvez réserver votre billet pour la semaine prochaine. Nous vous libérerons lundi prochain.
Vous m’accompagnerez ?

Un silence se fit dans la chambre. Jade se demandait pourquoi elle lui avait demandé ça. Sean, lui, regardait ses chaussures. Finalement il lâcha un… « d’accord » et s’éclipsa.

Médecine Nombre de messages : 26 Date d'inscription : 14/11/2007

‘pa…
Bon ben, bonne soirée. Repose toi bien.
Ouahou ‘pa, t’es cap’ d’parler bien à une chtiotte. Chapeau.
Ouai…
On dine où ? j’compte pas cuisiner.
Je dois aller voir une patiente avant.
Ah ? Elle est canon ?
Très !

Kenneth montre toute sa surprise. Jamais son père ne parle d’une femme. Même quand il a une copine il montre son intérêt juste en disant je sors. Un commentaire, un compliment jamais.

Et elle s’appelle c’mment ?
Jade.
Jade ? Sibrieski ? La top ?
Ouai… Elle-même.
Et t’la c’nnais c’mment ?
Je lui ai sauvé la vie. Tout simplement.

Arrivés au 5è, Sean fila directement à la chambre de Jade, laissant son fils sur le pas de la porte. Il ressortit aussitôt de la chambre avec Jade assise dans un fauteuil. Kenneth les salua. Jade lui dit bonjour.
Dans le parc enfin ils parlèrent.

Bonsoir Miss. Vous allez bien ?
Très ? Et vous ?
Tout aussi bien. J’ai eu droit à une nouvelle étudiante. Assez prometteuse.
Je suis contente pour vous.
J’ai acheté mon billet. J’espère qu’ainsi vous ne reviendrez pas sur votre offre.
Non… Non bien sur que non.
Nous partons toujours lundi soir ?
Oui. Comme prévu. Je finirais mes gardes samedi. Kenneth restera ici.
Qui est Kenneth ?
Mon fils.
Votre fils ? Mais… Vous être si jeune.
Et il a déjà 20 ans oui… Il sait se gérer en général.
Vous ne paraissez pas marié.
Non en effet je ne le suis pas.

Alors ?
Alors quoi ?
Elle est sympa ?
On part lundi prochain ensemble.
Vous partez ? Tous les deux ? Ensemble ?
Oui.
Mais… Où ?
En République Tchèque.
Et moi ?
Ben tu te démerderas un peu. Comme le grand garçon que tu es. Père Mac Arthus. Bonjour.
bonjour Sean. Bonjour Kenneth. Entrez, la messe va commencer.

Précédemment

Alessandro avait ramené Salsa au sein du service sans problème mais juste à temps. Les infirmières entrèrent juste après que la jeune femme se soit retrouvée dans son lit.

Il avait compris d’où venait une partie de sa souffrance c’était déjà un grand pas. Après qu’on lui est donné un calmant, il partit faire un jogging tout en réfléchissant à l’aide qu’il pourrait lui apporter. Sans s’en rendre compte cela l’amena chez son frère. Celui-ci étant commerçant, il devait bien connaître quelqu’un pouvant le renseigner et décida d’aller le voir.

Après avoir prit des nouvelles de toute la famille, il lui expliqua son problème. Son frère hésité un instant puis appela son propre avocat.
- Allô ! c’est Vincenzo..
- Qu’est ce qui t’arrive ?
- C’est pas pour moi ! C’est pour une patiente de mon frère. Al tu te souviens?
- Je t’arrête tout de suite, je ne peux pas donner de conseil au téléphone.
- Je sais ! Je sais ! Mais est-ce que tu peux le rencontrer ?
- Ah oui tant qu’il ne trahit pas le secret de sa profession !
- Non ! Non ! T’inquiète pas !
- Il travaille toujours à l’Hôpital ?
- Oui !
- Alors dis-lui que je le retrouve dans une heure dans le parc.
- D’accord Merci pour lui … au revoir
- Au revoir !

Une fois après avoir raccroché, il se retourne vers son frère qui avait entendu la conversation et ne pouvait s’empêcher de sourire.
- Merci Vincenzo !
- Tu parles j’ai pas fait grand chose.
- Peut être mais tu as été là et là l’essentiel ! Lui dit-il en l’embrassant.
Alessandro repartit en courant afin d’être à l’heure pour son rendez-vous et si possible pas trop en sueur.

Une heure plus tard, l’avocat l’attendait sur un banc. Ils se serrèrent la main puis Alessandro le remercia pour cette rencontre si rapide et lui expliqua le plus vaguement possible son souci.
- Les conditions de validité d’un contrat de mariage… elles sont simples : un consentement librement donné par chacun des époux et une volonté sincère de se comporter comme mari et femme, il doit être célébré par une personne reconnue par la loi comme compétente et accompagnée de deux témoins eux aussi librement consentant.
- Et s’il manque l’une de ces conditions ? Que devient le mariage ?
- Si l’une d’elle manque ? Demanda t-il surpris par la question. Et bien cela dépend de la condition mais cela peut aller jusqu’à l’annulation du mariage.
- L’annulation ? La personne pourra se remarier librement ?
- Elle se mariera … le mariage entaché n’aura jamais existé légalement.
- Et si cela a été fait devant un curé ?
- C’est pareil ! A condition d’avoir la preuve que tout n’est pas conforme.
- La preuve est flagrante.
- Alors cette personne n’a qu’à s’adresser à un juge ou à un évêque si cela a été fait devant un prête, apporter la preuve et son mariage sera déclaré caduque et non avenu.
- Très bien ! Je vous remercie ! ** Salsa vous allez être contente ! **
- Mais pas de quoi.

Al regarda l’heure. C’était trop tard pour rendre visite à Salsa. Il décida de rentrer chez lui, enfin, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas prit une soirée tranquille.

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