Mei-Ri Yue Admin Papillon assassin en reconvertion
Nombre de messages : 163 Age : 45 Localisation : Dans l'ombre du Phénix et du Serpent. Date d'inscription : 31/07/2008
Feuille de personnage Affinités:: Bok-Goo...; Le Serpent qui lui a confié sa mission et le Phénix qui lui donne l'occasion de faire ses preuves... Situation Profesionnelle:: assassin, femme de main du Phénix Localisation sur l'ile:: Dans l'ombre du Phénix et du Serpent...
| Sujet: Un avenir hypothétique... rêve ou cauchemard ? Lun 23 Fév - 6:38 | |
| MC Solaar – Solaar PleurePortées par les bourrasques chargées d'iode du large, des cendres se dispersent. Au gré du vent, elles s'envolent et disparaissent, à l'image de la vie de celle dont elles sont les résidus._ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Aux semaines succèdent les mois, aux mois les années. Et passe ainsi le temps au sein de la Triade du Serpent... c'est ainsi qu'elle se plait à l'appeler même si le Serpent lui même s'y refuse. Depuis que sa mission test s'est soldée d'une réussite, elle a été intégrée à l'organisation. En devenant un des rouages, l'ex Tank s'est montrée un élément des plus zélés, comme pour faire oublier son passé en tant qu'ennemie.
De ses intentions initiales en arrivant sur l'île et en se livrant, seuls le Phénix et Park sont au courant. Un aveu inattendu poussé par les émotions, venant d'un être autrefois imperméable aux sentiments.
Aujourd'hui, le chef de la Triade est en déplacement sur le continent. Les dernières semaines ont été agitées. Les Tank n'ont toujours pas abandonné leurs projets, devenant plus incisifs, plus poussés dans leurs actions depuis la trahison évidente de leur élément infiltré.
La lourde berline sombre blindée s'immobilise devant une haute tour de Washington. Le soleil à son zénith darde ses rayons sur le verre qui en compose la surface. La visibilité n'en est que plus réduite. Des trois véhicules l'accompagnant, une troupe d'hommes se dispersent, dégageant le chemin, assurant la sécurité tout autour.
En leur centre un petit être tout de blanc vêtu à la lourde crinière blonde se dresse sur ses hauts talons. Si les armes ne sont pas à découverts, elles se devinent ça et là. Ces gens là ne sont pas ici pour le tourisme et cela se voit. D'eux mêmes, les passants changent de trottoir, habitués en cet plaque tournante du monde à côtoyer les déploiements des grands de ce monde.
Le petit papillon lance ses ordres par des signes et des mots secs, scandés à voix haute et claire malgré le vent qui envoie sa chevelure voler au devant d'elle. Les gardes du corps se déploient en formation parfaite, aux aguets, prêts à intervenir à la moindre menace ou au premier ordre de celle qui les dirige.
D'un signe de tête de cette dernière, l'un d'eux se détache du cortège pour aller ouvrir la portière arrière de l'allemande. En sort une haute silhouette masculine. Habillé d'un costume gris griffé Armani, il se déplie, révélant des traits harmonieux, paisibles, malgré la tension ambiante. Sous sa chemise entrouverte, se devine un serpent, tatoué, qui semblent prendre vie à chacun de ses mouvements, ondulant sur son torse, dardant ses billes noirs sur quiconque posant le regard sur son propriétaire.
Mei-Ri d'un pas sec et vif se porte à ses côtés en quelques enjambés et lui remet la mallette blindée prise sur le siège avant, là où elle était installée. Un hochement de tête, assentiment quant à sa sécurité et la procession se met en branle.
Quelques mètres seulement les séparent des portes automatiques du bâtiment. Distance faible mais surveillée de près, le risque est grand. Le dernier attentat a été déjoué de justesse, plusieurs hommes y ont perdu la vie. Cette sortie est dangereuse mais osée car indispensable. Durant le briefing l'ayant précédé, chacun s'est vu rappeler son poste, sa mission, jusqu'à l'homme en son centre par la petite coréenne qui dirige les opérations d'un visage exempt d'émotion.
Soudain, un reflet attire l'attention de la poupée. Ses traits se figent, s'ils peuvent l'être plus encore qu'à l'habitude. Ses doigts esquissent quelques signes imperceptibles de l'extérieur de leur cercle. Subrepticement, trois hommes sortent des rangs, faisant mine de rejoindre le véhicule à l'approche de l'entrée. Quatre paires d'yeux, ceux de la blonde inclus, scrutent les alentours, à la recherche de cet élément qui a attiré son regard.
La marche se ralentit, suffisamment pour leur permettre un examen approfondi des alentours, pas assez cependant pour que leur manège ne soit perçu. Rien à l'horizon, probablement le jeu du soleil sur le verre de la tour. Les hommes regagnent leurs places pour reprendre l'avancée.
Une haie d'honneur se forme à l'intérieur et à l'extérieur de la tour. Trois rangées en dedans, quatre au dehors, en leur centre, l'incarnation de la Triade d'Heaven et sa garde la plus proche. Plus que trois mètres et ils seront arrivés à destination. L'oreillette au creux de l'oreille de Mei-Ri grésille, une voix s'y fait entendre. Saufs dans 10...La blonde assassine détourne soudain la tête sur le côté... Le reflet s'est de nouveau manifesté. Un mouvement l'accompagne cette fois, surpris par ses prunelles sombres, perçantes, aiguisées à cet exercice.9...Un ordre en coréen fuse d'une voix haute et clair, la troupe se déploie différemment, cherchant l'intrusion mentionnée par leur cheffe.8...Tout semble se ralentir. Les secondes s'étirent en longueur, dictées par la voix robotisée dans son oreille. Déjà, elle n'y prête plus attention. Elle, elle sait d'où vient le danger. Ses yeux croisent ceux de l'assassin envoyés pour Lui...7...Ils descendent le long de cette silhouette qu'elle connait pour l'avoir croisée dans son ancienne vie. Là où elle était l'assassin particulier du Grand Dragon, lui n'était encore qu'un pion, insignifiant de la cage dorée où elle était placée. Le canon d'un silencieux lui fait à présent face.6...Sans un bruit, une balle de 9mm se glisse hors de celui ci alors qu'elle même a déjà ajusté le tir de son Glock. Son propre tir part tandis qu'elle se jette au devant de celui qu'elle s'est juré de protéger au péril de sa vie.5...Un râle jaillit des buissons, trois hommes s'y précipitent sans voir la petit corps accuser le recul de l'impact, derrière eux. Son corps couvert de soie immaculée se plie. Au niveau de son sein gauche, une auréole écarlate teinte l'étoffe précieuse.4...Si son esprit reste aussi clair que possible, attendant le top, l'instant où la mission sera réussie, son corps lui faiblit. Ses jambes cèdent sous elle. Le grand coréen pousse un cri, son nom probablement qu'elle n'entend qu'à peine, obnubilée par cette voix, au creux de son oreille...3...Le Serpent se dégage de l'emprise des gardes qui l'ont ceinturé et porté au sol. Dans un élan désespéré, il se jette au devant de la femme, immobile au sol, à l'exception de ses lèvres qui décomptent au rythme de l'homme, de l'autre côté du bâtiment.2...Inconscients du parallélisme des actions entre l'avant et l'arrière de la tour, les gardes tentent d'amener l'objet de leur protection dans l'édifice de verre. L'asiatique se rebelle contre ces mains qui le saisissent, tentent de le trainer de gré ou de force. Peu importe si l'un d'entre eux tombe, tant qu'Il est sauf, voilà les ordres de la responsable des opérations.1...L'auréole devient flaque, le liquide vitale suintant de la plaie. Il parvient enfin à se libérer dans un élan proche du désespoir. D'un bond, il se jette à genoux, à ses côtés. Ses larges mains saisissent ce visage livide, aux traits si délicats, si fragiles, ceux d'une poupée de porcelaine, à présent proche de se briser...0... Le Serpent est sauf. Mission accomplie, repos jusqu'à la fin de l'entretien, bravo joli papillon !Aux mots de Joon, un sourire exsangue fleurit sur ses lèvres fines, perdant déjà leur couleur pour adopter la pâleur de la mort. Le sosie de Park la redresse, portant son crane sur ses genoux. Une quinte de toux soulève sa poitrine, tressautant de ratés dans son rythme respiratoire. Un léger geste de la main signale le relâchement aux hommes qui laissent libre Bok Goo.Mission ... accomplie... Repos ...Non ! Ta mission n'est pas finie ! Reste avec moi ! C'est ça ta mission ! Mei-Ri !Son visage s'incline vers les traits de celle qui fut son enseignante. Sa bouche effleure la sienne, comme pour lui donner son souffle. Souffle qui lui manque cruellement, cédé en faveur de ces quelques mots.
Déjà une sirène retentit au loin, sur l'avenue, probablement un passant qui aura alerté les secours devant la fusillade. En dehors de leur cercle, la vie ne semble pas s'être interrompue.
En son sein, cependant, un homme vient d'être abattu, fauché par la même balle que celle qui vient de toucher sa gardienne, d'un autre façon. A mesure que le soulèvement de sa poitrine s'accélère, les traits du coréen se désagrègent.
La crinière blonde s'est teintée de rouge, à l'image de son buste, la faisant ressembler aux œuvres de certains peintres abstraits, image blanche tachée d'écarlate...
Mon petit papillon... Tu n'as pas le droit de partir ! Il te reste la plus importante des missions à réussir !!! Vivre !
Une larme s'échappe des paupières de Bok Goo, scandant le nom de sa belle. Celle ci lutte pour rouvrir les paupières et river un regard déjà voilé, moins sur que tous ceux qu'elle a pu darder sur lui depuis qu'ils se sont vus pour la première fois.
Une frêle main s'élève pour cueillir la perle de sel suivante avant qu'elle ne chute. Un sourire lutte pour s'installer sur ses traits, plus doux que jamais, plein de sentiments habituellement masqués.
Cependant, le masque qui prend possession de ses traits n'est plus celui de la glace dont elle s'entourait mais celui de la mort, figeant son visage dans une éternelle expression de poupée, ange de douceur mais avant tout, d'amour...
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Aux côtés du feuillet, une plume, écarlate, un Glock et un symbole en coréen, mis en pendentif reposent. Les jointures du jeune homme se sert alors qu'il fixe l'horizon au loin. Contre sa paume la présence du bijou devient douloureuse, comme le souvenir de celle qu'il représente, le papillon.
Les minutes s'égrainent. Lorsque la pression de sa mâchoire devient insupportable, il semble reprendre vie. Ses gestes sont saccadés. Hésitant entre la peine et la rage, ses doigts viennent attraper le journal de bord de la tueuse qui a traversé sa vie.
La nuit prend place, les pièces de la villa s'éclairent une par une, la vie suit son cours. Lui reste là, au bureau de sa chambre, immobile, à l'exception de sa main et du stylo qu'elle tient qui court sur le papier, transcrivant les notes de Mei Ri, seul témoignage de la vie d'une arme devenue femme...
Derniers mots couchés sur le papier, dans la couverture, qu'il découvrira, pas un aveu, juste un espoir... Lointain, insaisissable, à l'image de son auteur. Cependant, s'il est une chose qu'il a appris d'elle, c'est que la concernant, rien n'est impossible... - Citation :
- « Si tu lis ces mots, c'est que Mei-Ri Yue et toutes celles que j'ai pu être auront définitivement disparues... A toi qui a su toucher la femme sous l'arme, le cœur sous la glace, vis... Qui sait ce que réserve l'avenir... J'en suis la preuve.... vivante... »
Pour assister à l'éveil... | |
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