Rossi's Tower

Invité

Paolo et Lucrezia De Rossi ont la joie de vous présenter leur dernier investissement :

Invité

Hum ?
- …
- Joy ! Quelle bonne surprise… J’allais t’appeler justement. Pour te dire que je ne tirais plus sur les voisins et …
- …
- Je te demande pardon ?
- …
- très bien. Je ne dirais rien. Je serais une tombe. Et je m’en occupe.

Lucrezia fronça les sourcils. La famille avait été attaquée. À nouveau. Cela commençait à bien faire. Ce Josh allait le payer.

Elle posa distraitement son téléphone portable sur le bureau en chêne massif. Elle passa une main sur le bois. Elle aimait la force de cet arbre, sa vieillesse, sa sagesse aussi.

On frappa à la porte.

Entre !

Snivi passa sa tête et lui demanda :

Je peux vraiment entrer ? Pas de risque que je me fasse tirer dessus ou que tu me lances un objet au visage ?

Elle esquissa un sourire sarcastique. Son beau frère prenait des risques à lui parler comme ça en ce moment. Elle n’était pas d’humeur à plaisanter.
Il rentra alors. Vêtu de manière impeccable. Très élégant, séduisant, elle regretta qu’il ait gâché sa vie avec Isabella.

Tu veux quoi ?
Tu as l’air soucieuse.
J’ai demandé ce que tu voulais.
Paolo et Danny sont bien arrivés à Washington avec Dora. Ils s’occupent de sa nomination en tant que substitut du procureur ici. Ils ont déjà dépensé quelques peaux de vin très utiles.

Il lui déposa deux dossiers. En les ouvrant, elle vit la photo de deux sénateurs. Certaines étaient des plus compromettantes. Elle eut un sourire mauvais.

Au moins, pour une fois, ils sont utiles.
Autre chose ?
Oui… Alors je commence la liste ?
je t’en pries. Fais comme chez toi !
Alors… le contrat avec Malte est passé. Cargaison en partance ce soir. Arrivée prévue dans 9 jours. Douanes soudoyées. Aucun problème en vue.
Tout de même…
Pour ça que j’ai envoyé 3 hommes en plus.
Bien. Ensuite.
le contrat avec Pékin… Ils ne l’ont pas honoré.

Lucrezia haussa un sourcil. Elle était davantage surprise que contrariée. Jamais les chinois ne lui avaient fait faux bond.

Sont morts. Dossier clos. Le nouveau chef veut négocier avec toi pour passer des armes en zone chaude.
Qu’il vienne ici.
Il arrivera sous huitaine, il doit d’abord avoir les mains libres en Chine.
Parfait. Suivant.
Heu… je viens de remplir la paperasse…
Encore ?! Décidément. Et que nous veut l’administration cette fois ? On a tout de « légal ».

Lucrezia fit les guillemets avec ses doigts.

Rien. Je viens de demander le divorce.
Ah. Heu… Bien… Enfin désolée pour toi… Mais bon, tu es débarrassé de mon andouille de sœur.
Oui, on dira ça. Et heu… Je compte demander à ce qu’elle soit placée… Donc j’aurais la garde des enfants.
Je te soutiendrais à 100%. Tu le sais. Elle est folle. Comme ma… mère.

Le dernier mot donna un goût amer dans la bouche de Lucrezia. Un sentiment de révolte, de dégoût l’envahissait.

Sinon, ici tout va bien. Tout est calme.
Non. J’ai une mission.
Laquelle ?
On doit trouver des hommes. Montes moi un dossier complet sur Josh Mulligan. Et trouves moi ses hommes. Je me contrefous de ce que ça coûte. Et tu n’agis pas sans moi. J’irai sur le front. J’ai besoin de buter une ou deux personnes si besoin.
D’accord. Je me mets au travail.
Merci.
Elle va bien ?
Qui donc ?
Ta cousine.
Oui… Et je vais faire en sorte qu’elle aille encore mieux !

Snivi sortit tranquillement. Lucrezia le regarda partir à travers la baie vitrée qui tenait lieu de mur dans son bureau.
Elle soupira, étendit ses jambes et regarda autour d’elle. Pas mal du tout la petite installation. Paolo et elle avait investit dans cette tour. Le propriétaire avait mystérieusement disparu et son épouse avait besoin de liquidités.
Ils louaient tous les étages à l’exception des 3 plus hauts. Lucrezia aimait l’espace. Elle avait de son bureau un lieu agréable duquel elle pouvait tout voir grâce aux parois en verre… Verre teinté qui ne permettait pas de voir à l’intérieur.

Son téléphone sonna. Avec un soupir, elle répondit.

Allo ?
Bonjour, ici le Docteur Belamy. Je voulais vous l’annoncer moi-même. Félicitations. Vous êtes enceinte.

Ambiance mafieuse lol

On frappa à la porte.....

Joy avait besoin de parler à quelqu'un....il s'était tissé entre elle et sa cousine, une sorte de lien de sang...
Elle partageaient le même sens de la justice et de la vengeance..leurs méthodes étaient pareilles....aussi lorsque Lucrezia ouvrit la porte, Joy lui décocha un sourire radieux....

Joy!!
Je sais je viens de te téléphoner....mais du coup j'étais dans le coin et j'ai ressenti l'envie de te parler.....
Lulu lui rendit son sourire....
Le phénix se dirigea vers un des sièges et s'installa confortablement...jambes croisées....

Je viens de croiser Snivi...toujours aussi séduisant......
Puis voyant la mine soucieuse de sa cousine, elle ajouta....
Lu? On dirait que tu as vu le diable....tu sembles si pâle....

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Lucrezia n'avait pipé mot à l'annonce du médecin. Trop de sentiments en elle. Et une joie. Elle pensa que son coeur allait éclater. Et puis elle pensa à son mari. Cet homme qu'elle aimait tant mais qui ne savait pas ce qu'elle avait fait. Un bébé dans le dos. L'expression était on ne peut plus véridique pour le coup.

Soudain, la sortant de sa rêverie, un bruit. Machinalement, elle leva les yeux vers la porte et vit sa cousine.

Elle s'inquiéta pour elle. Elles venaient de raccrocher et elle était là... Quelque chose était arrivé à son fils?

Elle la détrompa bien vite.

Je sais je viens de te téléphoner....mais du coup j'étais dans le coin et j'ai ressenti l'envie de te parler.....
Je viens de croiser Snivi...toujours aussi séduisant......
Lu? On dirait que tu as vu le diable....tu sembles si pâle....
hein? quoi? Ah.. Heu oui très séduisant... Oui oui. Heu... je crois que j'ai fait une bêtise...
Vraiment? Tu dois te tromper. Dans la famille, on ne fait pas d'erreur... On a des stratégies.
Voui... Mais là elle était pas top je le crains. J'ai fait un bébé dans le dos de mon mari.
Quelle femme n'en a pas fait? On a toutes nos petits secrets.
Oui mais là je parle d'un bébé. Un vrai... Je suis enceinte.

Joy se leva d'un bond....

C'est vrai ????
Mais c'est formidable Lu!!!!
Oui et non....
Joy leva un sourcil....
Comment ça oui et non?
Lu inspira profondément....
Oui pour moi...non pour Daniel...

Joy éclata de ce rire cristallin, qui la rendait si redoutable....
Puis ses yeux se plissèrent férocement....

En quoi cela peut-il le gêner...il ne le portera pas, il ne l'allaitera pas....et tu es riche comme un puit!!! Alors!
Elle fit un geste désinvolte....puis reprit un ton plus sérieux....plus douloureux....
Tu sais...rien ne vaut le bonheur d'être mère....rien Lu!!!
Jae-Min est le soleil de ma vie...même si Greg se plaint de toujours l'avoir sur les bras....
ce qui n'est pas faux soit dit en passant....

Lu ne semblait pas convaincue par cet état de fait...

Un café?
Si Grazie!
Con latte?
Nero per piacere.....

Lu se dirigea vers la machine à café tandis que Joy admirait le mobilier autour d'elle....
Dis moi Lu....les affaires marchent je vois.....
je n'ai pas à me plaindre....
Joy lui fit un sourire étincellant....
J'aimerais te proposer une association.....j'aimerais que nous réunissions nos forces....
Lu se retourna...
Une raison particulière?
Joy prit une cigarette, puis au moment de l'allumer, se ravisa...Lu était enceinte.....elle venait presque de l'oublier....

Oui....cette raison est beau comme un Dieu.....riche comme crésus, fourbe comme un serpent, ténébreux comme la mort...et si je ne le tue pas avant...je sens que je vais coucher avec .....

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Oui....cette raison est beau comme un Dieu.....riche comme crésus, fourbe comme un serpent, ténébreux comme la mort...et si je ne le tue pas avant...je sens que je vais coucher avec .....

Lucrezia sourit. Décidément, sa cousine était impossible. Comme elle.

Hum … Intéressant… Dommage que je sois mariée ! Il a tout pour lui cet homme. Et il t’a fait quelque chose ?
Il a attaqué un de mes convois.

Lu fronça les sourcils. Elle se méfiait de ce genre d'attaques... Cela entraînait bien souvent des guerres trop sanglantes. Mais bon, parfois c'était un mal nécessaire.

Hum hum… Mauvaise idée. Son nom ?
Choi Yoon-Soo.

Lucrezia pouffa.

Tiens, un asiatique ? Mais pourquoi suis-je surprise alors que tu parles de coucher avec ? J’ai entendu son nom. Il est influent. Justement, j’ai eu un souci. Un contrat chinois qui vient de tomber à l’eau. Snivi a liquidé ces traîtres mais je pense qu’il a peut être quelque chose à voir là dedans.
Il faut l’écraser. Tu m’entends ? Avant qu’il ne se charge de nous.
On a du monde à liquider à ce que je vois. Snivi s’occupe du cas de notre ami Josh de la Jungle.
Bien. Merci de ton aide.
C’est naturel. Et puis tu me donnes l’occasion de m’occuper. Avec nos profits, Paolo et moi avons investi ici. C’est luxueux, beau, mais ennuyeux. J’aime l’action… Je crois que j’aimerais rencontrer ton nouvel ami. Au fait ton fils ? Il pousse ? J’espère qu’il fait tourner en bourrique Greg… Je sais comment il parle de moi !

Lu était intéressé par l'association, certes, mais pour le moment, sa grossesse nouvelle lui faisait se poser 1001 questions que seule sa cousine pourrait résoudre. D'ailleurs, elle semblait ravie de la question, ses yeux devenant lumineux; comme si son fils à lui seul pouvait la faire vivre.

Mon fils est magnifique!!!!!!!!!!!!
Joy fouilla dans son sac et en tira une photo qu'elle tendit à sa cousine.....
Greg se plaint d'avoir tout le boulot et de ne plus fermer l'oeil de la nuit...mais tu le connais...

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Lucrezia fit un sourire attendri....
Comme il a grandi.....je me souviens de lui à la clinique...il était si petit...si fragile....
Joy baissa les yeux et se mordit la lèvre.....
Oui...
Puis elle reprit contenance.
Il est beau n'est-ce pas, il rit tout le temps!!!!!!
Il ressemble tant à....
Mais Lucrezia se stoppa nette dans son élan..
Je sais....
Puis Joy lui décocha un sourire triste....
Mais il me ressemble aussi hein....
Il a ton sourire...il ne pouvait rien hériter de mieux...
Joy posa la main sur celle de sa cousine...
Tu sais Lu....on ne se connaît pas tant que ça...mais....
Enfin je me sens proche de toi....
Joy cherchait ses mots
Comme si nous vivions les mêmes choses....comme si nous étions semblables...
Avec toi...j'ai l'impression d'être....normale.....
Lu éclata de rire
a la différence que moi je ne suis pas encore allée chez le médecin pour diagnostiquer mon problème mental!!!!!
Juste!!!!

Joy....baissa les yeux...et sa mine devint sombre
Lu...personne ne le sait.....mais....
Mais?
Je reviens de cette fameuse mission, celle pour laquelle je t'avais demandé une partie de tes hommes....
Lucrezia s'installa dans le divan en face de Joy...
Je me suis livrée...ils avaient enlevé Alyssa....
Et.....
Joy porta la main à son front....
Ils m'ont violée...

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Elle se retint. Elle le devait. Ne pas regarder sa cousine avec pitié ou horreur. Elle devait penser « risques du métier ».
Elle eut mal pour elle quand même. Heureusement qu’elle avait son fils pour combler ce qu’elle venait de vivre.
Une lueur glaciale dans le regard… Elle haïssait ces hommes qui pensaient avilir les femmes en les souillants.
Elle posa une main sur le bras de sa cousine. Elle eut un sourire confiant.

Ne t’en fais pas. Ils vont payer.
C’est déjà fait.
Pas ce Josh… Je ne m’occuperais pas personnellement de lui. Je te laisserais ce plaisir.
Je m'en délecte d'avance!
Je veux bien te croire.

On frappa soudain à la porte. Par la bais vitrée, Lucrezia vit Snivi.

Entre donc. Déjà de retour ?
Oui… Oh euh… Bonjour Juli…Joy… Euh, enfin bref… Je peux parler ?
Bien sur. J’ai toute confiance en ma cousine. Quelque soit la personnalité présente. Si c’est Juliana la confidence touchera son cœur. Si c’est Joy, ça touchera ses affaires. Et les deux sont concernées par leur fils bien sur, qui soit dit en passant est superbe.
Ok… Alors voilà… Notre ami Josh semble s’être volatilisé. Il est discret. Mais pas ses hommes. J’ai retrouvé deux d’entre eux en Grèce. Mais ils ont prévu de rentrer dans 3 jours.

Lucrezia vit Joy s’agiter dans son siège.

Sinon j’ai l’adresse de la copine d’un autre. Figurez vous qu’elle habite dans le coin.
Vraiment ?

Les deux femmes avaient parlé en même temps, une lueur maléfique dans les yeux.
Snivi remercia silencieusement le ciel d’être de leur côté.

Elle habite même en face. De ta fenêtre on voit son appartement. D’après sa voisine, une certaine Miss Harvey, un homme arrive dans la soirée. Tous les jours. Vers… 21h30.
Dis donc Joy… Il est 20h45… Tu as quelque chose de prévu là ? Tout de suite ?

Joy lui fit un sourire éclatant.....

Attends....
Elle ouvrit le clapet de son téléphone portable et composa le numéro....

Allo? Greg?
Ah!!!!! QUAND MEME !!!!!!
Quoi quand même?
Oh rien juste que tu me fous ton moutard sur les bras 24h sur 24 ces temps-ci!!!! On peut pas dire que la voix du sang va nous briser les tympans hein....
Arrête de te plaindre Greg....confie le à Stan....ou à sa nounou...
Stan est en train de composer et je ne veux pas le déranger....quant à sa nounou...je n'ai pas confiance......
Bon alors ne te plains pas!!!!!!
Je ne me plains pas!!!!!!
Comment va Alyssa?
Elle m'a traité de vieux con ce matin.....
Joy se retint de rire...
Qu'est-ce que tu avais dit encore ?
Qu'elle faisait peur à voir! Qu'Halloween était passé et qu'elle devait enlever son costume!!!!J'ai juste voulu faire de l'humour...
Je vois....dis moi Greg....
Oui?
Je rentrerai tard ce soir!!!!
AH!!!!! Voilà pourquoi tu es si aimable avec moi Joy!!! Je me disais bien aussi!!!!
Garde Jae-Min s'il te plait...je suis avec Lulu et....
Quoi? la folle ?
Greg!!!!
Ben quoi, cette fille est tarée, elle sort son flingue pour tuer les mouches...!!!!
Greg!!!! La ferme!!! Il s'agit de ma cousine et.....

Lu les yeux brillants, entendait la voix criarde de Greg, aussi elle afficha un sourire féroce....
Dis lui que la folle va lui régler son compte, puisque je tue les mouches, je peux tuer les cafards...quelle différence après tout!!!!

Qu'est-ce qu'elle a dit?
Rien...bon tu me garde le petit?
Ouais....
n'oublie pas ses vitamines....
Tu penses, je ne voudrais pas qu'il perde sa magnifique voix qui me perfore les tympans toutes les nuits.....
Un vrai choriste ....
Merci greg....
Tu peux!!!!

Joy referma le clapet, une lueur démente dans le regard....

Andiamo adesso....

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Andiamo adesso.
con piacere. Attendo soltanto quello. Heu, Snivi, chou, tu nous accompagnes.
J’ai le choix ?
non.
Bon ben si j’ai le choix je vous suis. On prend quoi ?
moi comme d’habitude. Quant à Joy je ne doute pas un millième de seconde qu’elle est déjà armée.

Ils sortirent tranquillement du bureau, comme s’ils allaient manger une pizza. Joy avait un sourire sublime et carnassier, Lucrezia jouait avec son alliance avec un sourire en coin et Snivi sifflotait tranquillement.

Dans l'ascenseur, Lucrezia commençait quand même à se demander ce qu’ils allaient faire.

Il est un peu tôt non ? Et la copine n’a rien fait je suppose.
Non, en effet.
Mais l’homme en question ne va pas tarder.
Et on va l’accueillir.

Compléter la phrase de Joy avait été une évidence pour Lucrezia.

il mio dio. essete pazze.
accoglienza nel nostro mondo.

Les deux femmes se mirent à rire, sous le regard dépassé de Snivi.

Suite ici

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Ambiance!

Lucrezia était dans son bureau. Elle ruminait des idées noires. Derrière elle, l’aube. Elle adorait cette vision. Mais ce matin elle n’avait aucune envie de se retourner. Devant elle, sur le bureau, un bloc note et une liste :

Citation :: Chinois : régler le contrat.
Catalogne : appeler le fournisseur.
Tuer Snivi, Paolo et Danny.
Annoncer ma grossesse.

Elle contemplait cette liste. Elle ne voyait inscrit que le nom des trois hommes de sa vie. Depuis la veille et le retour de son frère et de son mari, quelque chose était cassé pour elle. Elle devait choisir une sorte de parti. Choisir son mari, son amant ou les deux ?
Personne n’en sortirait indemne.

Elle fit une boule de la page et la lança dans la poubelle à côté d’elle.
Elle soupira, décidée à régler les détails de sa transaction avec les chinois.

Quel nom déjà.

Pas moyen de se concentrer. La veille au soir, Danny s’était fait un point d’honneur à lui montrer à quel point il l’aimait. Trois fois. Mais il manquait cette flamme. Celle qui faisait que Snivi pouvait tout obtenir d’elle. Ce que Danny n’obtenait jamais.

On frappa.

Mouai…

Par les vitres teintées, Lucrezia vit les trois hommes de sa vie qui arrivaient, discutant comme jamais. Mais avec tous ces changements, elle trouvait que Paolo se mettait plus du côté de Danny que de Snivi, que Snivi semblait défier son mari, que…

Oh puis merde !
Pardon, Madame de Rossi.
Oui ?
Je vous apporte le dossier sur la nomination de Dora au poste de procureur adjointe de Heaven. Le secrétaire d’Etat a signé ce matin.

Même l’idée d’avoir la justice de son côté ne parvint pas à la dérider. L’homme de main était déjà sorti. Elle ne l’avait même pas vu poser le dossier, comme s’il était arrivé là par magie.

On frappa encore. Elle soupira. Elle distinguait Snivi.

Tu rêves ?
Non. Je viens d’avoir le dossier sur Dora. Du bon boulot à Washington.
Ouai…
Qu’est ce que tu veux ?
Je viens te dire bonjour.
Bonjour.
Danny m’a dit que tu avais filé à 6h du mat ce matin.
Jogging oblige.
Je vois. Je peux m’asseoir ?
Non.
Lu… Tu comptes bouder longtemps ? Tu fais quoi là ?
Je l’ignore.

Elle était sincère. Elle ne savait plus où elle en était.

Je te l’ai dit non ? Je prendrais tout ce que tu m’offriras.
Mais toi tu prends…
Non, je te prends. Nuance.

Il lui fit un clin d’œil coquin. Il s’était assis, mais se releva. Lucrezia s’approcha de la porte pour l’ouvrir.

Snivi. Le temps que je sache ce que je veux… évites moi s’il te plait.

Il la suivit et posa sa main sur la poignée, ôtant celle de Lucrezia. Au lieu d’ouvrir la porte, il la verrouilla.

Non. Je veux t’aider à choisir.
Tu rigoles j’espère ?
Absolument pas. Je suis très sérieux. Regarde… j’ai géré tes affaires des années durant.

Il ôta sa veste.

J’ai pris ta défense quand tu as décidé de devenir tueuse à gage.

Il ôta sa cravate.

Tu… Tu fais quoi ?
Je me désape. Tu devrais faire pareil.
Hors de question !

Lu posa une main sur sa poitrine, comme pour protéger sa pudeur.

Allez Lu… Un effort.
T’es qu’un grand malade oui !!
Regarde ta tenue. Tu savais.

Lucrezia baissa la tête. Elle porta un débardeur très échancré d’un orange très pâle et une jupe courte assortie.

Tu es délicieuse comme ça.

Non… Elle n’avait absolument rien prévu.
Il posa une main dans ses cheveux. Il lui souriait.

Allez… ôte ce charmant débardeur.
Noooon !

Elle regardait inquiète par la vitre.

Ne fais pas ta pudique. Les vitres sont teintées. Personne ne peut nous voir.
Ce n’est pas une raison.

Ce n’était pas une phrase, c’était un murmure pour la forme. Il se pencha, l’embrassant. Puisqu’elle refusait de se déshabiller, il le fit lui-même. Il abaissa les bretelles du haut, dévoilant ses seins. Il les embrassa, les tenants en coupe. Elle avait ses mains sur la tête de Snivi pour le guider.

Arrête.
Non… toi… Arrête de résister.

Il baissa une de ses mains entre ses jambes.

J’ai dit non.

C’était comme si elle s’était réveillée.

Il y a des lieux ! Il y a des moments.

Elle l’avait saisi par le col de sa chemise. Elle l’embrassa.

Hors de question de me faire sauter ici. Compris ?

Il avait une lueur qu’elle connaissait.

Compris ?

Il l’attrapa par les épaules, une main releva sa jupe.

Tu portes un string ? Toi ? J’arrêterai uniquement quand je saurais que tu ne mens pas.

Il la guida contre la fenêtre.

Tu fais quoi ?
Regarde. Danny est là. À quoi ? 5 mètres tout au plus.

Il la fit pivoter. La plaqua contre la vitre.

Elle est teintée… Heureusement. Tu imagines…

Lucrezia sentait le verre froid contre ses fesses. Elle réalisa que sa jupe était toujours relevée. Elle n’avait rien fait pour la descendre. Contre elle, il y avait sa virilité.

Dis moi ? Hier soir ?
quoi hier soir ?

Elle déboutonna le pantalon de Snivi, abaissa la braguette.

Il t’as prise ? Il t’a aimé ?
Oui… 3 fois de suite.

Elle passa une main sous son boxer.

Et tu as aimé ?
Oui. Je l’aime.
Tu ne réponds pas.

De sa main, Snivi écarta son string, excitant sa chair.

Il t’a donné du plaisir ?
Oui.
Comme jamais ?

Il la pénétra de ses doigts. Elle vint à sa rencontre.

Non…
Non quoi ? Non à « comme jamais » ? Ou non à mes doigts ?

Il retira sa main, mais Lucrezia l’en empêcha.

Non. Il n’a pas su… Comme toi tu sais.

Elle retira leurs mains et le guida vers elle. Elle releva sa cuisse pour le sentir encore plus proche. Il restait à l’orée de son corps. Elle se tendait vers lui, impatiente qu’il apaise ce tourment qu’il ne cessait de lui imposer.

Comme je sais ? Tu aimes donc ?
J’adore ça.
Vraiment ? Alors très bien.

Il la pénétra en une poussée profonde. Elle mordit son épaule.

Ça ? C’est que tu veux ? Encore et toujours ?
Oui…

Elle l’embrassa sauvagement, mordant sa lèvre inférieure. Il l’emplissait. Elle mourait. Il ne cessait de l’exciter.

Tes fesses nues contre le verre. Il les voit peut être. Tiens il regarde vers nous. Il nous voit peut être.

Elle tenta de se retourner, mais elle n’y parvenait pas. Trop excitée. Hors de question d’arrêter maintenant pour vérifier.

Il se retira, la fit pivoter, plaquant cette fois sa poitrine dénudée contre le verre.

S’il voit, il sait ce qu’il se passe.

Il la pénétra doucement. Elle mordait son poing. Il avait déjà gardé la marque de la veille. Elle plaqua une main sur la vitre. Elle voulait garder son équilibre, mais elle savait qu’il était trop tard.

Snivi… S’il te plait.
S’il te plait quoi ? Oui il me plait.

Sans attendre d’avantage, il la refit pivoter, la reprenant avec force. Elle croisa ses jambes autour de sa taille.
Il la maintint ainsi, puis se dirigea vers le bureau. Il la posa là et continua ses cas et viens, lui murmurant…

Jamais. Jamais je n’aurais pu rêver de te prendre comme ça.

Elle ne put se retenir davantage, criant son nom alors qu’il venait en elle, dans un gémissement sonore.

Invité

Ambiance !

Lucrezia était seule derrière cette double porte encore fermée. Dans un instant toute sa vie allait basculer. Elle inspira un grand coup et regarda la pièce une dernière fois comme si jamais elle ne reviendrait de là.
Des fleurs un peu partout, pour des encouragements de ses proches. Seule… Ses gardes du corps de l’autre côté de cette porte, prêts à tourner la poignée, Greg assit à la table, avec Pat et entre eux une place vide où elle devrait aller s’asseoir.
Elle avait fait bien des choses farfelues et risquées dans sa vie. Mais jamais ça encore. Elle toussota et comme par magie la porte s’ouvrit.
Avec elle, une multitudes de flashs. Elle s’imposa un sourire tout en finesse et avança d’un pas suffisament lent et confiant malgré les battements désordonnés de son cœur.
Elle s’installa entre les deux hommes qui allaient faire son élection et fit un signe de la tête. De nombreuses mains se levèrent. Elle détailla cette foule bigarrée et désigna au hasard un journaliste. Il se leva et la salua. Face à ce horde sauvage et sûrement hostile, Lu fut contente d'être dans un lieu familier. Dans SA tour. Chez elle. Sur son terrain de chasse.

Madame de Rossi.
Non… De Rossi-Thorn je vous prie.

Elle dit cela en souriant, se forçant à cet air sur qu’elle n’avait pas.

Pardon… madade De Rossi-Thorn… Votre candidature a été déposée officiellement aujourd’hui. Déjà au nom de mes confrères, félicitations. Ma question est simple. Depuis quand songiez vous à vous présenter ?

Lucrezia s’enfonça dans son fauteuil et inclina légèrement la tête dans un signe de réflexion. Posant ses mains croisées sur la table, elle s’approcha des micros.

Hé bien… Pour être totalement honnête… et je crois que c’est ce qu’on attend de moi… Depuis que feu Monsieur le Gouverneur n’assumait plus ses fonctions. Je félicite Holly Cash d’avoir su gérer les affaires de l’île dans son entier. Mais il me semble qu’il existe un poste conçu pour ça. L’ancien gouverneur, paix à son âme, a failli à sa tâche. C’est navrant qu’il soit mort, mais cela va permettre aux choses de reprendre leur cours. Je n’aime pas les cachotteries ni les mensonges. Il a préféré taire son état de santé et c’est un tort. Quand je me suis apperçue du tort que cela faisait à l’île, j’ai songé qu’aux prochaines élections je me présenterais. Jamais je n’aurais pu pensé que mes intentions devraient être appliquées aussi vite.
Je vous remercie.

Pat désigna un autre reporter.

Madame De Rossi Thorn. Les choses ont été très vite n’est ce pas ? Pas un peu trop vite justement ?
Certes… Tout a été si vite… Mais c’est très bien ainsi. Vous savez, au moins je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer ces dernières semaines. Mon accouchement, mon mariage… maintenant cette campagne qui commence Je trouve ceci préférable.

Justement votre mariage.

Lu se tendit imperceptiblement. Greg posa une main sur la sienne et elle la saisit. Le geste ne manqua pas d’être remarqué par la horde de hyènes qui multiplièrent les prises de vues.

Mon mariage ?
N’est il pas précipité ? Votre premier mari n’est même pas enterré !

Lucrezia se dit qu’il était fâcheux qu’elle ne veuille plus tuer personne. Celui là aurait mérité illico deux balles au milieu des yeux.

Sachez monsieur, que Daniele est mort en mer… Disparu… Il me semble difficile d’enterré un…

Lucrezia dans un geste d’affliction un peu forcé posa un mouchoir au coin de son œil.

Bref… Greg ici présent m’a été du plus grand réconfort. Il a, en plus de mon amour, ma gratitude éternelle. Quant à la rapidité de notre mariage, sachez que quand on aime, on ne compte pas. Autre question je vous prie.

Madame, nous avons parlé de vos maris… Parlons de votre
famille. Celle du sang… Votre père est soupçonné d’avoir été un mafieux, vos frères sont en prison, enfin l’un d’eux est en fuite et votre sœur est dans un centre psychiatrique. Des commentaires ?
En ce qui concerne Isabella, c’est une jeune femme fragile. Les derniers évènements, mon veuvage, son divorce, l’ont complètement déstabilisé. Je rentre de Los Angeles où j’ai pu la voir. Je vous rassure, elle va beaucoup mieux et devrait sortir d’ici quelques semaines. Pour ce qui est de mon père, il est décédé. C’était un homme brillant, un père attentionné qui m’a appris tout ce que je sais. C’était mon héros. Il est hélas mort dans des circonstances tragiques. Il me peut donc pas être là pour se défendre des accusations calomnieuses que vous sous entendez. Pour finir, mes frères payent ou doivent payer leurs dettes à la société. Ils ne sont pas parfaits mais la justice les aide à réparer leurs torts. En ce qui concerne Paolo, j’ai toute confiance en la justice italienne pour le retrouver. Ce n’est pas à moi de juger mes frères. J’espère que ma réponse vous a satisfaite, car je ne compte pas m’attarder sur ma famille. Nous sommes tous majeurs et responsables de nos actes. Chacun choisit un chemin. Le mien est celui de l’honnêteté et de la justice.

Et votre cousine ?
Juliana est un modèle. C’est une femme droite, juste, honnête. Elle travaille uniquement pour le bien de la communauté et de son fils. J’aime la prendre en exemple. Elle mérite tout le respect du monde.

Nous avons reçu votre programme politique. Vous comptez développer l’aide aux autochtones sur une autre île. Des commentaires ?
Vous le savez mieux que quiconque… Les gens ont la mémoire courte. Aujourd’hui ce que fait ma cousine est un modèle… Doit être un modèle… mais j’aimerais, si je suis élue, que ce qu’elle a fait ne soit plus cité que comme un exemple parmi d’autres.

Vous comptez axer votre politique sur la sécurité. On note une recrudescence des crimes sur l’île. Comment comptez vous vous y prendre ?
D’abord il faudra prendre contact avec la police locale. Savoir où se situe le problème. Et nettoyer les zones dangereuses. Je compte promouvoir la politique d’échange des armes… Contre de l’argent ou autre.

Comment financerez vous tout ceci ?
Les impôts sont là pour ça. Mais aussi les donateurs. Je dispose de beaucoup de fonds qui seront offerts à la communauté.

Les questions défilaient, inlassablement… Quand elle avait satisfait un journaliste, un autre revenait à la charge. Elle se demandait s’ils lui en voulaient personnellement. Ça devenait un véritable harcèlement.

Je suis… Claquée…
Vous vous en êtes très très bien sortie ! Félicitations !
Vous croyez ?
J’ai entendu Stella Green pester… C’est que vous avez été épatante.
C’est qui cette Stella ?
Tu ne la connais pas ?

Lu haussa des épaules lasses en signe de négation. Elle se servit un brandy et s’enfonça dans le premier fauteuil rencontré. Ôtant ses escarpins, savourant le liquide qui brulait délicieusement sa gorge, elle exhala un soupir satisfait et soulagé.

C’est la Miss Potin de l’île. Si elle ne dit rien, elle a une idée en tête, si elle sourit, c’est mauvais… Et si elle rigole, ta carrière est finie.
Et on la laisse venir ?
Vous n’avez pas le choix. Elle fait la pluie et le beau temps sur l’île.
Et… on ne peut pas ?

Lucrezia fit un geste avec le pouce passant sous la gorge.

Non… impossible… De toute façon elle serait remplacée.
Ben voyons… Donc il ne faut pas que je me plante.
Pourquoi tu te planterais ? Je te rappelle que je t’ai épousé à l’unique condition d’avoir une demeure luxueuse.
Pffiiiiouuu !! et c’est quoi le programme demain ?
Demain ? Visite des écoles… crèches, maternelle.
Olalalalala !

Pat fit mine de rien et continua.

Ensuite déjeuner avec un groupe de personnes âgées d’une maison de retraite.
J’vais mourir !
Puis inauguration d’une bibliothèque dans un quartier défavorisé. Payée par vous.
Pitié !!
Et enfin souper au concert d’un artiste qui vous soutient.
Qui ?
Sezen !
C’est qui ? Oh non j’veux pas savoir ! J’veux mourir !

Racaille Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 09/01/2008

Ambiance

Au beau milieu de la masse des journalistes invitées pour cette première conférence de presse, une jeune femme prenait note sur un calepin…griffonnant toutes ses infos que Mme De Rossi-Thorn énumérait…ainsi Tony ne c’était pas trompé…

Grâce à lui, elle a put passer le service de sécurité en lui délivrant un passe de journaleux…et, malgré sa dégaine, elle a put approcher la candidate. Elle semble honnête, comme la plupart des politiques…un sourire amer se dessine sur ses lèvres alors qu’elle coucher sur le papier les propos de la femme. L’air de rien, cette dernière ne se laisse pas démonter par les questions pièges des journalistes, ils ont sortit l’artillerie lourde…mais Mme De Rossi démonte tout leur arguments…elle est bien briefée, et pourrait se révéler apte aux yeux de la population, à remplir le rôle de gouverneur de l’île. Luna sait qu’il ne faut pas s’en laisser conter…et elle compte bien utiliser ses notes pour lui mettre des bâtons dans les roues…

Pour le moment, elle se contente de faire illusion, et une fois la conférence finie, elle se noie dans la masse pour disparaître…Affaire à suivre…

Une fois sortie, elle fonce dans les bas-fond d’El Santos…retrouver son maître spirituel et ami Jah…lui saura comment utiliser toutes ses informations…et donner une ligne de conduite à la résistance.

Invité

Lucrezia s’installe à son bureau. Elle regarde par la baie vitrée les autres tours et un peu plus loin la marina. Sacré panorama. Elle fait dos à la porte de son bureau. Elle n’a aucune envie de voir la ruche en œuvre depuis déjà une semaine. C’est une horreur. Elle a peut être fait une erreur en voulant se présenter.

Elle saisit son téléphone et compose un numéro.

Paolo ? C’est Lu.
…
Non tout va bien… Juste pour avoir de tes nouvelles. Tu es où ?
…
Bien…
…
Non non tu as eu raison de partir. Et puis tu es en sécurité à Palerme. Enfin au moins quelques semaines.
…
Dora va bien. Elle doit essayer de convaincre le procureur général de me soutenir lors de la campagne.
…
Peur ? Peur de quoi voyons ? Bon, je te laisse… Je t’embrasse. Ciao.

Elle repose le téléphone distraitement sur le coin de son bureau et ferme les yeux un instant. Tout s’emballe si vite…
Elle sait que dans son dos, derrière les parois vitrées se tient son QG de campagne. Tout un tas de jeunes qui font des affiches, des panneaux, préparent des meetings et gonflent des ballons à ses couleurs.

Elle pose sa tête contre le fauteuil…

Une musique tinte soudain. Elle se redresse… l’hymne américain… Sur son portable… Pour réviser les paroles. Elle décroche.

De Rossi-Thorn ?
…
Snivi ? Tu es où ?
…
Parfait…
…
Si, si ! Fais le ! J’ai confiance ! Par contre dis moi un truc… Tu ne connaîtrais pas un tueur pro ?
…
Laisse moi finir… pas quelqu’un de discret ou qui fasse dans la dentelle non… Au contraire. Quelqu’un qui laisse de grosses traces crades derrière lui… Que les cadavres s’amassent… J’veux du sang.
…
Désolée je ne peux rien te dire.
…
Ok, cherche… Mais fais le plus vite possible. Bon je te laisse… 11h30… J’ai un rendez vous pour un déjeuner avec une journaliste… Stella Green.
…
Ouai… j’vais en avoir besoin. Ciao !

Elle referme lentement le clapet de son téléphone. Un avion au loin commence son approche pour atterrir. Elle le regarde passer.

Lu ?

Lucrezia sursaute et se retourne.

Ah Rachel. Tout va bien ?
Oui ! Ta fille est une vraie perle.
Comme sa mère.

Lu sourit. Heureusement qu’elle a sa fille. Et Greg aussi. Même s’il paraît très occupé. Il a toujours un mot, un petit cadeau, une fleur pour elle.

Juste… Stella Green vient d’arriver.

Lucrezia fronce les sourcils.

Déjà ? Mais on devait déjeuner en ville.
J’ai changé d’avis !

Sans attendre d’autorisation, la fameuse Stella pousse Rachel et rentre. Elle inspecte les lieux, fait un sourire carnassier qui dégoûte instinctivement Lu et claque la porte au nez de la nourrice.

Vous permettez ?

Toujours sans attendre, Stella traverse la pièce et s’installe dans l’un des confortables fauteuils en face de Lu. Celle-ci fait son amusée, pour ne pas montrer à quel point elle bouillonne.

J’ai un planning aussi serré que le votre, très chère !
Quoi ? Tant de potins que ça ?
Si vous saviez !
Justement non. Je m’en occupe assez peu…
Pourtant je vous croyais proche de votre cousine. Vous vivez chez elle non ?
En effet. Elle a eu la délicatesse de me loger chez elle. J’ai failli faire une fausse couche et il me fallait le plus grand repos. Juliana a personnellement veillé à mon bien être.
Qu’en a pensé feu votre mari ?
Il était rassuré. Les derniers mois, il était plus qu’occupé. Il détestait me laisser seule.
Et vous fréquentiez déjà Gregory Thorn ?

Lucrezia fit mine de ne pas comprendre.

C’était un ami en effet. Puisque vous êtes ici. Nous pourrions déjeuner dans mon bureau ? Vous avez l’air si bien installé dans ce fauteuil.
Volontiers. Puis je choisir qui nous livrera ? Je vous fais une surprise.
Avec grand plaisir.

Les deux femmes lancent des regards électriques, à coups de grands sourires assassins. À se demander laquelle tirera en premier.
Stella sort, faisant claquer d’une manière insupportable ses talons aiguilles dans le hall d’entrée. Les supporters de Lu s’écartent, la laissent passer, s’éloignent le plus possible d’elle comme si c’était une pestiférée.
Elle revient au bout d’un moment. Elle a l’air d’un chat qui a gobé toute une couvée de canaris.

Nous mangerons français. Je sais que vous êtes italienne, mais manger français est siiii… raffiné !

Lucrezia sentit ses cheveux défriser, ses poils se hérisser… les manières de cette mégère étaient insupportables. Elle afficha néanmoins son plus beau sourire.

Vous avez touuuut à fait raison. J’espère que vous avez commandé des escargots… C’est tellement délicieux ! Et des cuisses de grenouilles… On dit que ça a le goût de poulet… mais honnêtement… il faut manquer d’éducation pour dire ça… C’est bien plus… raffiné tout de même !

Le sourire de la journaliste de fit moins net. Un point pour Lu.

Rassurez vous. J’ai pris des plats délicieux. D’ici là… papotons…

===========

On frappe à la porte. Lu ne dit même pas « entrez ». Elle se lève et va elle-même ouvrir la porte. Elle fait une pause. 5… 10 secondes… mais au moins, c’est toujours ça de pris sans voir l’autre dragon !

Livraison… Chez Jacques, restaurant français. Pour madame De Rossi-Thorn… Grenouilles, Escargots et Rognons de veau flambés à la crème…
Je vous remercie.

Le ton de Lu semble à s’y méprendre à une femme qui croise le Messie. Elle est à genou, n’en peut plus. Il pourrait rester… un petit peu ? Pitié !

300 dollars je vous prie.

Lu tousse pour cacher sa surprise. Ça lui rappelle un certain traiteur italien. Cette fois c’est elle qui s’est fait piéger. Elle attrape son sac sur la desserte à côté d’elle et en sort quatre billets de 100$.

Gardez la monnaie.

Elle lui fait un clin d’œil… Et retourne s’asseoir avec les sacs de nourriture en main. Tout est bien préparé, joliement assorti.

J’espère que vous ne m’en voulez pas.
De quoi donc ?
De vous avoir fait payer ?
Pas du tout. Vous êtes chez moi ici. Sur mon territoire. Vous êtes donc mon hôte.

Lu déballe les fameux rognons. Elle lance de grands sourires à la journaliste. Dans les sacs, il y a des assiettes et des couverts. Lu fait le partage… Mais prend la plus grosse part de rognon. Si l’autre croyait gagner.

Vous me pardonnerez… Je suis tellement gourmande… Je prends la plus grosse part de rognons… mais si vous le souhaitez nous échangeons.

Stella fait une horrible grimace.

Non ça ira. Ma taille vous comprenez.
Votre taille ? Oh quel dommage. J’ai de la chance… Je peux manger ce que je veux, je ne prends pas un gramme. J’ai d’ailleurs déjà retrouvé mon poids d’avant grossesse. Juste un peu plus de poitrine. Rien de plus.

Lu pique sa fourchette et avale le mets. Elle s’amuse. Elle a fait des contrats en Colombie, en Thaïlande… Là bas on mange tout… même des utérus de vache… Alors des rognons…

Juste avant

Ambiance

Au fond de sa longue mercedes noire Juliana, perdue dans ses pensées, n'entendit pas de suite son téléphone sonner....
Elle baissa doucement la tête...puis décrocha.....
Joon conduisait....Park à côté de lui, se retourna vers Joy...

Allo?
C'est moi...
Des nouvelles ?
Joy....la guerre est déclarée avec les Crips....
elle se pinça la lèvre....
Je m'en doutais....
On a une piste pour Nash....on va tout faire pour le retrouver...
Et la gamine?
Elle tient le coup, au contraire elle montre les dents....tu avais raison...il est temps de lui donner des responsabilités....
Ok fais ce qu'il faut tu as carte blanche...vois avec Tony..
Joy...
Quoi?
Attends.....
Pepino se mit à parler avec John....
sa voix semblait plus nerveuse lorsqu'il reprit la conversation...

Ils ont foutu une bombe au portail de la villa de Lucrezia....
QUI CA ILS ?
John me dit que c'est signé...les Crips vraissemblablement....une sorte d'avertissement....
Elle serra les dents et les poings....en effet la guerre était déclarée.....
Envoie des hommes à la tour De Rossi.nous devons doubler de vigilence....Jae Min restera avec son père...avec lui il sera en sécurité....
Elle réfléchit un moment....
Dis à Tony de surveiller la villa et les allées et venues de Maddox Curtis et de sa famille....déployez le plus d'hommes possible....visiblement ces hommes ne connaissent pas la signification des mots "mafia" et "omerta"
Ok...
Pepino?
Oui...
Attends....nous aussi nous allons leur envoyer un avertissement.....

-------------

Tandis que Joy sortait avec classe de la mercedes....les hommes envoyés par Pepino arrivaient déjà....
Dans quelques heures, les dobermans de Maddox seraient empalés la gorge sur les piques de son portail....éventrés....repeignant de rouge les colonnes de métal....
L'intervention était risquée pour ces hommes en combinaison noire, habile comme des demons et souples comme des ballerines....toutefois, ils étaient de ces gens prêts à donner leur vie pour la cause du Phénix....celle de faire reigner sa justice.....

Mais ne faut-il pas être roi pour appeller la vengeance, justice ?

Invité

ambiance !

Elle s’installe tranquillement. Elle sort sa montre de sa veste. Comme d’hab, elle ne la porte pas. Elle n’aime pas trop voir l’heure en ce moment. Planning trop chargé… Qui allait être adapté.
Elle regarda sa future victime dormir. Elle se demandait comment il pouvait. Enfin ses hommes l’avaient un peu trop amochés.

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C’est quoi ça ?
Ben… on a préparé le terrain boss.
C’est MON jouet !

Elle s’avança, giflant violemment les trois hommes qui se tenaient devant elle. Ils avaient tabassé l’ex candidat. Elle voulait s’en chargé personnellement et ils lui gâchaient le plaisir. Sans parler de cet abruti de Giacommo qui semblait s’être fait une ligne pendant le chemin. Décision avait été prise de laisser Ben Creeger se reposer. De toute façon Juliana n’arriverait pas tout de suite.

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Des talons claquaient. Un sourire malsain. Lu alla embrasser sa cousine. Naturellement, la discussion commença en italien.

Cousine. Quel plaisir de te voir. L’homme est bavard. Un candidat contre moi. Il comptait dire que nous étions des mafieuses… Le vilain garçon. Il lui faut une leçon. Le monsieur en plus avait de la drogue… Qui ne venait pas chez nous.
De chez Maddox.
C’est qui ça ?

Joy lui fit un bilan. Lucrezia pinçait des lèvres. Ah ils voulaient la guerre. Elle allait mettre l’île à feu et à sang si c’était nécessaire.

D’ailleurs… il a fait des dégâts chez toi.

Le ton détaché de sa cousine. Ah Joy n’était pas aussi matérialiste que Lu. Un atout dans leur monde. Lu chopa un fouet et le fit claquer à l’oreille de sa proie.

Debout connard ! Ah il veut jouer à ça ! La dope est en cours d’analyse dans le labo en dessous. Un de mes mecs s’est amusé à la tester. On verra bien…Mais jouer sur notre terrain de chasse. Le Maddox a fait une grave erreur. Tu aurais du m’en parler plus tôt. Avec le scandale de la photo… j’ai songé à arrêter… mais là… la sécurité ?
Je l’ai faite renforcer. Pour mon fils, chez moi et ici.
Snivi ? fais pareil avec ma villa... Snivi ?

Lucrezia se retourna, ne voyant pas où était passé son bras droit.

Tu l’as vu partir ?

Joy fit signe que non de la tête.

Bizarre.

Pendant ce temps, au claquement du fouet, Ben Creeger s’était parfaitement réveillé et se cachait dans un coin de la pièce.
Lucrezia avait réservé les trois derniers étages de sa tour. Le tout dernier était son bureau, le 17è était le labo et entre les deux… Un étage entier planqué et impossible à pénétrer sans un système de sécurité des plus perfectionné. Encore plus que le labo d’ailleurs. Là il y avait entre autres une salle de torture où Lu pouvait tenter de nouvelles choses.

Chopez le les gars. J’vais tenter un nouveau truc aujourd’hui.

Il hurlait. Comme un cochon qu’on égorge. Les deux cousines restaient impassibles sous le spectacle. Elles en avaient vu tellement d’autres.

Tu as inventé quoi ?
Rien du tout. Un truc italien en fait… Tu vois… le brodequin.
Tu déconnes ?
Pas du tout. Ça va être très drôle. Connaissez vous le brodequin monsieur Creeger ?!
n…Non ?
quel manque de culture évident. C’est fâcheux… mais on va réparer cette négligence.
Service pizza express !

Lu et joy pivotèrent en même temps. Snivi débarquait avec une montagne de pizzas. Les deux femmes firent une bouche en un « o » parfait.

Ben quoi ? On est le matin mais qui a dormi ? Hormis la belle au candidat dormant ?

Elles firent « non » de la tête ensemble.

J’en étais sur… donc voilà de quoi se sustenter mesdames, pendant que vous jouerez avec le monsieur assis là et … oh que vois je… Tu reprends déjà les bonnes habitudes du brodequin ?
Ben j’ai pas eu le temps de le tester…
Ça…ça consiste en quoi ?
Tiens… il parle…
Il osait pas avant.
Un grand timide ?

Noooon il voulait être trop bavard.
Il parle aux mauvaises personnes.
Ce fameux Maddox peut être ? alors je vais vous expliquer… On va vous mettre votre pied dans cette espèce de botte en bois. On va serrer et ensuite on mettra des coins. Ça va vous broyer les jambes. Vos os vont éclater… il parait que c’est assez douloureux je dois bien l’avouer. Ou alors on bavarde tout de suite. Genre ce que vous savez de nous. Qui est au courant. Qui vous file la came. Et vos rapports avec ce Maddox Curtis. Et pis on va faire ça en musique… j’ai une chaine hifi exprès… meme si c’est très bien insonorisé… on voudrait pas que vous nous cassiez les oreilles.

Ambiance

Et la musique se mit à hurler....en stéréo avec le candidat....qui entonna un solo digne des plus grands ténors....
Joon et Park restaient impassibles...bras croisés....Lucrezia elle s'amusait comme une petite folle.

La famille Vanzetti-De Rossi aurait pu enrichir tous les psychiatres de Heaven Island, tant les maladies affectant les différents membres de leur familles étaient aussi diversifiées que la palette de couleurs d'un grand artiste.

Si Lu s'éclatait par sadisme, Joy préférait l'éfficacité, aussi elle laissa faire sa cousine, le regard plongé sur la vie magnifique du dernier étage....
De temps en temps, bras croisés, son accent Italien fusait comme une musique douce...

Des demande-lui ceci, en passant par des demande-lui cela, Joy semblait ne montrer aucune émotion....
La scène était atroce, l'homme hurlait comme un cochon qu'on égorge....

park fit la grimace en s'approchant des pizzas....
pfff y a même pas de sushis!!!!!!!
Joy le regarda d'un air attendri...
Je suis désolée mon bébé...Lucrezia ne savait pas que tu serais de la partie...
Lu leva la tête....
Nan je savais pas!!!!!

Au fait Lu.....
Mmmm?
Lu tirait la langue sous l'effort, la molette des brodequins devenait de plus en plus dure à tourner....
J'ai lancé un avertissement à Maddox Curtis....j'ai fait égorger ses chiens préférés.....
Tu as bien fait!!!!!!!!!! Cazzo!!! Figlio di puta!!!!
Oui!!! Je trouvais cela original et....

A ce moment là, un des hommes de Lu s'éffondra, la bave aux lèvres pris de convulsions....
Joy toujours les bras croisés leva un sourcil, imperturbable....

Nous sommes fixés....c'est belle et bien de la merde qu'il compte lancer sur le marché....

Invité

ambiance !

La musique changea soudain et Lu ne put s’empêcher quelques pas de danse autour de l’homme qui convulsait à ses pieds. De toute façon il allait mourir et sa mort allait lui être utile.

De la merde ? j’préfère encore en bouffer plutot que ça ?
Les filles ? Vous faites rien ?
Ben Parkounet, c’est toi l’ex futur toubib non ? Et constate… Overdose ? J’vais pas laisser des empreintes… pfffi… Qui a engagé ce camé ? Snivi !!!

Le ton claque. Snivi s’approche, regarde le type et hausse des épaules.

Bah un mec qui est venu y a un mois en chouinant que des chicanos lui en voulait. Il avait besoin de protection. Au début j’ai dit non mais il avait un fils. Un bébé qui a 8 mois. Il vit à Milan.
Quoi ? T’engages des milanais ? Parce qu’y a pas assez de siciliens ?! J’vais revoir le personnel. Et tu vires à la mère de son rejeton 50 000 dollars. Histoire que le gosse ait à becqueter.

Lucrezia se retourna vers Ben Creeger un doux sourire sur le visage. L’homme se mit à pleurer sa mère en l’implorant. Tout. La mort même… mais qu’elle arrête… il avait trop mal.
Lu caressa le visage dégoulinant de peur et de sueur.

Oui… On va abréger vos souffrances. Il est temps. Vous nous avez tout dit ?
Ouiiii !! Je … Je retire ma candidature si vous voulez… et… Et je disparais.
Tu entends ça ? Tout donner sans qu’on le lui demande. Il est trop bon cet homme.
Tu as raison, ça mérite une récompense.

Lucrezia fila vers Snivi en dansant sur cette musique italienne. Il n’y avait que ça de vrai dans la vie. Elle lui murmura quelque chose à l’oreille et il disparut juste après avoir laché : es.

Bon, vous deux, mettez ce gars dans la fourgonnette… et bazardez le moi dans un parc. Nettoyage du corps hein.

Joy interrogea sa cousine en désignant l'homme qui se lamentait sur ses jambes broyées.

Et lui ? Tu vas en faire quoi ?
Les chiens suffisent pas à ce niveau… Ce n’est qu’un début…

Snivi revint avec la drogue que le candidat avait avec lui. Lu la prit et la regarda.

Il est temps Monsieur Creeger de votre dose quotidienne. Une overdose… J’suis sympa non ?

Elle fourra la drogue dans la bouche pendant que Juliana daignait l’aider en pressant avec force sa mâchoire.

Cousine, tu as une force impressionnante. Une femme à poigne.
Snivi ? à midi pétante, que ce mec soit livré devant la porte de Maddox Curtis. Tu payes de mecs de son quartier pour livrer le colis. Enfin tu trouves quoi ! Et… Attends…

Elle se dirigea à une table et prit un bristol.

Tu colles ça sur le corps de ce porc… Que cet enfoiré puisse comprendre de suite d’où ça vient.

Citation :: Un portail = des chiens
Une drogue de merde = un corps compromettant chez vous
Une candidate en colère = l’île va flamber
Sa cousine avec elle = vous êtes mort.

J’ose croire que le message est assez clair. Maintenant on triple la sécurité des villas, des tours et de tous nos investissements. Fais revenir Paolo. Et avec lui bien deux cents mecs.
Deux cents ? T’abuses pas ? Et pour les visas ?
Démerde toi ! Ça va saigner et il faut qu’on soit prêt.

Ambiance

et si elle marche pas

http://www.esnips.com/doc/341a01ce-acea-40a6-8fbc-8497cbbd606c/paul-oakenfold---aeternal

Les corps emportés....les deux cousines s'activèrent, l'une sur son ordinateur, l'autre au téléphone.....
Les forces se déployaient de manière Dantesque.....
La Mafia......

les deux femmes qui étaient réunies aujourd'hui n'étaient pas de simples femmes, mais plutôt ce que l'on appellait des "Capo di Tutti i Capi" (le "Patron de tous les patrons" ...Lucrezia De Rossi pour la Sicile...Juliana Vanzetti pour la côte Est des USA et Heaven Island....elles étaient également des Capo Crimine («Patron du crime », connu comme Parrains)
Snivi, Tony et Vincenzo avaient le titre de Capo Bastone (La tête de battement », connu comme le « Underboss » ....deuxième à la tête du Capo Crimine....
Et Pepino....comme Chris Chang étaient ce que l'on pouvait appeller "Consigliere"....

Tout ce petit monde gravitait autour de deux symbôles....deux beautés au coeur de glace et au sang chaud....
Plusieurs mots se déclinaient à présent du bout de leurs jolies lèvres...
Omerta....vengeance....cosa nostra.....car en effet elles en respectaient les principes....Società onorata (l'Honorable société).
Cette appellation venait du fait que la Cosa Nostra avait des règles d'honneur très strictes.
Comme l'interdiction de s'en prendre aux enfants....il y avait d'autres règles que Lino Vanzetti, Juliana et Lucrezia avaient remaniées à leur sauce....en effet, la concurence était dure....et le proxénétisme si lucratif....

Toutes les conversations se faisaient en italien...parfois en vieux patois sicilien....ou en anglais....la pieuvre s'étendait....

Park était endormi sur le divan...Joon adossé contre la baie vitrée...il commençait à faire nuit.....depuis le matin elles étaient là....à travailler...organiser leurs lignes de défenses mais aussi et surtout celles d'attaque....

Mmm oui....que Lynn s'occupe Spencer johnson....l'avocat vous lui foutez la paix pour le moment....
Oui...
Elle marchait de long en large....
Tony....ma priorité actuelle c'est Maddox Curtis...
Elle marqua une pause, accepta le café que lui tendait Joon....
Très bien...suivez-le...tenez-moi au courant....

Elle raccrocha puis un sourire illumina son visage...
Merci Joon....
Il le lui rendit...puis tendit l'autre café à Lu qui, crayon en bouche leva la main afin de le remercier, plongée sur son clavier, illuminée par le halo de son portable....

Joy étouffa un baillement.....
Tu devrais te reposer Mee-Ae...
Elle écarquilla les yeux...puis fronça les sourcils....
Pourquoi m'appelle-tu comme ça???
Parce que sous cette carapace tu es la douceur même Joy...
Kim....m'appellait comme ça...
Park aussi...
Oui...je le laisse faire.....ce nom me rappelle des souvenirs....
Un sourire triste sur les lèvres....elle ajouta
Je suis désolée de t'avoir embarqué dans tout ça....
Il se passa une main dans la nuque....
C'est moi qui l'ai voulu non...
Non c'est Kim....
Kim? Humm......tu m'en veux si je te dis que j'ai tout inventé?
Elle poussa un soupir....
De toutes façons.....au point où j'en suis avec lui.....il a décidé de me mettre sur le dos tous les problèmes de la planète....alors un de plus....

Ils tournèrent la tête lorsque Lucrezia poussa un cri presque hystérique....
C'est bon Joy.....

Nos fonds sont transférés.....les armes vont être livrées.....la panoplie complète....y a que les tanks que je n'ai pas commandé....trop bruyants....
Une lueur de démence brilla dans ses yeux.....

Que la fête commence....
Le regard de Joy devint froid et dur....un sourire sardonique étira ses lèvres.....
Ainsi soit-il.....

http://www.esnips.com/doc/a5b5c106-adc7-46c0-9f64-b0ef1c154c67/Soundtrack---Arizona-Dream-(Iggy-Pop--Goran-Bregovic)

Trilililililili tralalalalala trilililililililiiiiiiiiii

Saloperie!!!!!! Ca se fout encore sur ma messagerie...je n'ai même pas le temps de répondre!!!!!!

Joy fronce les sourcils, ouvre le clapet, se passe une main lasse dans la nuque....

Citation :: ."..Euh ...Mme Vanzetti...*merde*...euh...Mme Young...c'est Matt...*Aïe*...euh...j'ai un message de la part de William Curtis...T...veut vous parler...sera là où vous avez rencontré Nash la première fois...du coté du Bronx...euh, ben...voilà."

Un petit sourire étire ses lèvres...tour à tour, lu, park et joon écoutent le message....

Lu lève les yeux au ciel tandis que park s'esclaffe....

Mouhahahahaah il est con lui ou quoi?????? Comme si en pleine guerre des gangs tu allais aller te planter au centre du Bronx pour un blind date....en plus c'est qui lui??????
Joy reprend le téléphone....rappelle le dernier numéro.....
C'est l'ami dont Nash nous parlait...
Amis...tous des traitres oui!!!!
Shuuuut bébé...
Oui shuuuut bébé !!!
Park fusille son frère du regard, puis les deux hommes écarquillent leurs yeux en même temps en entendant Joy parler....

MMMm Matt....dis moi c'est une blague?
elle lève un sourcil....
Je ne connais pas ce type...et j'ai d'autres chats à fouetter pour le moment figure toi....
Quoi quels chats????
Elle pose une main sur le combiné, s'adresse aux 3 spectateurs qui se bidonnent....
Il est con ou quoi....un vrai champion du monde celui là!!!!!
Bah dis lui!!!!
elle s'adresse à nouveau à Matt..
Quels chats? Mmmm juste rayer les Crips de la carte....ils font tache sur Heaven et je deteste le bleu....
Joy se met à marcher...la conversation dure.....elle se frotte le menton.....puis finit par dire...

Ok sur la grande plage de Milany...à côté de la pagode chinoise.....
Matt? Prends bien garde, je déteste me déplacer pour rien....
elle raccroche...pose le téléphone sur son menton, pensive....

T'ES FOLLE ?????????? Tu vas pas aller là-bas!!!!!!!! C'est un piège je suis sûr!!! et puis pourquoi tu irais?????
Elle le regarde....fronce les sourcils...

Peut-être pour épargner des vies....

suite ici

Invité

Ambiance super importante Rossi's Tower 781767

Bon… Si Joy file à son rencard… Tain pauvre mec… elle va le bouffer tout cru… Et pis quelle idée de vouloir sauver des vies…
Si c’était ta cousine dans la rue en bas ? Qui se fasse plomber ? Je ne te parle pas de Joy mais de Rachel… hein ?
Tiens ? Snivi ? Déjà rentré ?

Elle lui sourit, complice… Elle adore et déteste qu’il lui fasse la morale.
Elle prend son air le plus innocent. Celui qui ne trompe jamais personne et encore moins lui. elle rajuste sa veste… purée une journée sans se changer…
Heureusement, elle a eu Pat sur MSN et aussi par téléphone…Et puis c’est le vide total autour d’elle… les candidats tombent les uns après les autres… tellement de scandales d’un coup que Lu peut bien s’absenter une semaine ou traîner à poil dans la rue, ils ne verraient rien.
Snivi a filé directement de Little Italy ici. Il savait qu'elle y resterait... Bosseuse jusqu'au bout... Jusqu'à l'épuisement...

Et bé oui… Tu comptais faire quoi ? Il fait nuit là…
On va s’occuper des autres…
La guerre ? Ta cousine veut l’éviter… Elle vient de sortir exprès…
Non… mes autres ennemis… ou candidats comme tu veux…
Tu comptes tous les buter ?
Noooon…

Peu convaincu le « non » tout de même et ils en ont conscience. Ils se marrent comme deux gosses. Il lui sourit… repense aux derniers sourires chaleureux qu’elle lui a lancé comme ça…
cette soirée… Dans cette tour… Puis le traiteur… Qui avait ruiné Pépino et lui… Et ensuite…
C’était une belle période… Danny avait tout gaché…elle avait perdu sa flamme… Meme Greg… Enfin il était là et elle tenait à lui. Sinon jamais elle ne l’aurait laissé adopter sa fille. Mais quand meme.

Dis moi…
Quoi ?
Ce à quoi tu penses ?!
Arf… Des tracas… Allez on bosse ?!

La musique que Lu venait de mettre laissait s’égrener des notes qu’elle appréciait. Une voix séduisante, des mots si doux… Des paroles que personne ne lui disait plus.

Je sais ma belle.

Il lui prit la main, l’attirant au milieu du bureau. Un main au creux de son dos… l’autre ferme tenait la sienne.
Elle ferme les yeux.
Un pas en arrière. Un sur le coté… La jambe s’étire, fait un arc de cercle… vient tourner derrière elle dans un quart de tour et pas en arrière… elle ramène son autre pied au meme niveau et Snivi vient lui faire face. Ce sourire en coin. Toujours le meme. Celui de la victoire qu’il vient de gagner. Un instant elle oublie son devoir, son travail. Elle devient Lucrezia, simplement… Cette gosse de 16 ans qui le poussait dans la piscine quand elle était furieuse.

Cansado de delirio y de placer…

Tout en dansant il lui murmure les paroles de la chanson.
Ils savent. Les souvenirs remontent. Une émotion. La complicité… le changement.

Il la fait tourner… trois tours… la ramène vers lui et joue au plus proche de ses lèvres. Il la fait basculer en arrière… Ce jeu… Il ne sait pas… Ou plus…
Et elle… Ses grands yeux… Qui supplient et refusent… Qui le torturent et le hantent…

Il se ressaisit et lentement, tendrement la redresse… Il continue de chanter ou plutôt de murmurer pour eux :

Y perdona usted señora
Pero cuando el alma llora
El silencio no es remedio
Para calmar el sufrir

Ces paroles… un homme qui aime… à la mort…Au désespoir lorsqu’il réalise… Elle a un autre amant.
Une trahison… Une douleur insoutenable.
Par pour lui non… Non lui accepte… mais il comprend cet homme qui chante sa peine.

Sans voir… sans le voir peut être, Lu tourne autour de lui, relève ses bras dans d’élégantes arabesques…il la plaque contre lui, releva sa jambe et la force à se cambrer en arrière. Elle ne dit rien et le laisse diriger. Ses yeux se troublent… l’émotion la prend.
Leurs mains se nouent pour ne plus se décrocher… S’élèvent ensembles… leurs corps se rapproche encore s’ils le peuvent…les mains glissent, effleurant le corps de l’autre, comme une redécouverte. Elle fait mine de s’échapper…le pas de coté… En même temps que lui. ils continuent leurs pas de danse… Comme une dispute maintenant… leur séparation devenue symbole… les doigts s’emmêlent… leurs souffles aussi. Et leur cœur.

Invité

https://www.youtube.com/watch?v=KlbL0SCLJcA impératif hein ! Rossi's Tower 781767

La musique prit fin. Le charme avec.
Lucrezia fit un pas en arrière tout en mettant une main entre Snivi et elle comme pour se protéger.
Machinalement, elle remit une mèche de cheveux échappée de son chignon derrière l’oreille. Elle baissa les yeux et se retourna pour retourner vers son bureau.
Elle prit un dossier au choix, l’ouvrit et regarda sans le voir les lettres alignées les unes après les autres.
Elle déglutit péniblement, sentant que Snivi s’approchait d’elle. Là dans son dos, son souffle chaud sur sa nuque. Elle frissonna et ferma les yeux, refoulant l’émotion, les tremblements et l’envie.

Snivi prit le dossier et le tourna. Un murmure à son oreille, comme une décharge électrique.

À l’endroit tu liras plus facilement.

Ses mains se posèrent sur ses hanches. Trop présentes. Elle ne sentait qu’elles.

Snivi…

Qu’est ce qu’elle voulait déjà dire ? Une supplique… Pour qu’il la laisse… Rho quelle menteuse.

Ma Lu…
Non…

Elle pencha sa tête en arrière pour la poser sur son épaule, offrant sa gorge. Une main se posa sur son cou, glissant, caressant.

Non… Je ne suis pas à toi… je ne suis à personne.

L’autre main défaisait les boutons de sa veste elle le sentait. Mais elle était bien incapable de faire le moindre mouvement. De toute façon elle tenait le dossier…

Je sais…

Tiens… le dossier a disparu de ses mains. Il est à ses pieds. Elle l’a lâché ou il l’a jeté ?

C’est comme ça que je te préfère…

Il écarte cette mèche qui s’est encore égarée sur sa joue.

Libre…

Sa main descend sur le cou, écarte la veste. Elle ne porte rien dessous. Qu’un soutien gorge… sa main sur son épaule, son souffle sur sa nuque… encore un frisson.
La fraîcheur du lieu, sans nul doute.
L’autre main qui était restée sur sa hanche se glissa sous la veste, remontant lentement, effleurant un sein, découvrant l’autre épaule. Le tissu tomba.

Sauvage…

Elle sentit ses lèvres se poser sur son cou, remonter sur l’arête de son menton, remonter encore…

Folle à lier…

Il aspira sa lèvre. Elle suffoquait. Ses jambes ne la portaient plus. Seul Snivi la maintenait debout, avec ce bras possessif passé sur sa taille, l’autre caressant son cou, descendant sur sa poitrine.

La mère en toi vit... Mais la femme... Je t’ai vu mourir avec Danny, espérer revivre avec Greg.

Il toucha son alliance.

Tu ne peux pas être enchaînée. Pas toi.

Il la lui ôta, la lançant sur le bureau.

Je ne serais jamais ton mari… Mais tu ne seras jamais vraiment une épouse modèle. Je ne voudrais pas voir cette Lucrezia là… Celle que je vois là… Je ne l’aime pas… Je l’adore… je l’idolâtre… je la vénère…

Elle bougea un peu, pour offrir ses lèvres.

Confieso y pongo a Dios como testigo que estoy muriendo, por tenerte una vez más. (J'admets et mets à Dieu comme témoin que je meurs, pour t’avoir une fois de plus.)

Elle posa un doigt sur ses lèvres, pour le faire taire. Bien vite sa bouche remplaça l’index. Elle cherchait ses lèvres, sa langue, sa chaleur. Elle lui ôta sa veste et sa chemise. Ses doigts parcouraient la toison qui recouvrait son torse. Les doigts se glissaient sur le pantalon, dégrafaient la ceinture alors que le soutien gorge de Lu vola au loin.

D’un doigt, il traça un sillon entre la bouche de Lucrezia et la jupe. Son regard éperdu le rendait fou.
Il la fit reculer et s’asseoir sur le bureau, l’embrassant comme s’il s’abreuvait à une source, la dominant de sa taille et de sa force.

Sa main se glissa sous la jupe, décrochant les bas, les retirant… de nouveau il retournait entre ses cuisses pour arracher les derniers dessous… ses doigts semblaient partout.
Elle poussa un gémissement alors qu’il osait les plus audacieuses caresses. Elle lui retira son pantalon et il lui releva une jambe, tout en caressant le galbe d’une cuisse.

¡No, no me conoces, pero tu y yo lo sabemos que fuiste leña, yo fuego y ahora resulta que no soy suficiente para ti! (Non, tu ne me connais pas mais toi et moi nous savons que tu as été bois de chauffage, et moi feu et il résulte maintenant que je ne suis pas suffisant pour toi)

Elle prit son visage à deux mains, le regardant dans les yeux. L’émotion la submergeait… Elle ne savait pas ce qu’elle voulait dire mais comprenait ce qu’il ressentait.
Il prit alors possession de son corps alors qu’elle passait ses mains autour de son cou, inspirant profondément, comme si elle aspirait un souffle de vie.
À chacune de ses allers et venus elle se sentait chavirer. Leur respiration se faisait plus rapide, plus hachée. Leur regard se voilait de passion.
Il reprit ses lèvres au moment où elle gémissait, grisée par l’orgasme. Ils restèrent ainsi, soudés l'un à l'autre, le temps de reprendre leur souffle... Lu se redressa alors et remit son alliance.

Finalement… Rien n’a changé…

Invité

Zik...

Lucrezia se rhabilla en silence, un sourire en coin…
Décidément, la fidélité et elle…

Et là…

Sans comprendre, elle se trouva projetée à terre, Snivi sur elle et un fracas venant du ciel s’abattait…

Qu’est ce que… Une explosion ?

Pas de panique dans sa voix. Juste une surprise incommensurable.

Je crois… ça va ?

Lu se redressa et sortit son arme en acquiescant.

Ça vient du dessus… Les Crips ?
Ils n’oseraient pas attaquer… Et sachant que le labo et cet étage sont blindés et insonorisés… Le vacarme… On monte !
Non… pas toi !
Snivi si ! Moi ! Punto !

Lucrezia refusait de céder à la panique. Elle se saisit du téléphone fixe et sonna le labo…

Une explosion… Evacuation !

Daniele, le bras droit de Snivi fit alors son entrée, blême et défait.

Patronne… Le dernier… Un…

Il passa la main dans les cheveux, l’air hagard…

Un carnage… les caméras de sécurité… le rez de chaussée aussi… Tout détruit…
Merde ! Tu écoutes ? Bon… évacuez le labo par le monte charge… Oui celui qui n’est pas sur les plans bien sur nigaud ! Et mets les leurres… Les flics vont sûrement inspecter… bene ! Tu viendras vider ici… les derniers documents…

Elle raccrocha et se tourna vers Daniele…

Tu boucle la villa de Juliana et le quartier. Si la personne n’habite pas dans le coin, tu l’abats… Tu as capté ?
Bien sur.
Va alors… Ah… Attends… Je ne te connais pas vraiment... Il est temps que j'en sache plus sur toi… Présentes toi voir un peu !
Je suis Daniele… Né à Palerme… Mes parents ont été assassinés sous mes yeux j’avais onze ans… Mon père était le porte flingue d’un mafieux et le rival local n’a pas apprécié… Ma grand-mère m’a recueilli en me disant… « Famiglia… Omerta… C’est ton devoir fils ». J’ai assassiné quelques années après ce petit groupe… Sauf l’assassin… Offert en cadeau à ma grand-mère. J’ai cru qu’elle allait lui tirer une balle dans la tête… mais non… Dans les parties… Elle a dit que tuer sa belle fille c’était pas digne d’un homme… Enfin ça l’a tué quand même…
Une grand-mère comme on rêve tous d’en avoir une… Va maintenant.

Daniele disparut.

Une bien belle histoire… Tu es sur de ce qu’il raconte ?
Oui… Le mafieux pour qui travaillait son père… C’était le tien…
Bene… Magnifique même… Un homme fidèle comme on en rencontre peu… Allez on monte.

Lucrezia et Snivi montèrent les escaliers. Les talons aiguilles claquaient sur les marches. Elle avait une mine sinistre. Snivi lui ouvrit la porte et laissa échapper un cri d’horreur.

Froidement, Lu avança et enjamba un premier corps… Elle regarda l’étage dévasté… Son bureau explosé… Les corps qui jonchaient le sol…
Elle avança au milieu du sang…

Lu… Tu vas laisser des traces…
Chut… Merde !
Quoi ?
Pat…

À ses pieds, Pat gisait, de grands yeux blancs et vitreux… Mort… Comme toutes les personnes de l’étage…

je croyais l’étage vidé… C'est quoi ce désastre ?
Je… Je ne sais… Ce n’était pas… merde… Ce n’était pas ce soir la sauterie des étudiants pour soutenir ta candidature ?

Lucrezia défila entre des dépouilles, cherchant des visages familiers… la secrétaire chargée de la presse avait du vouloir s’amuser un peu… Et là… Un des gardes du corps qui soit disant descendait s’en fumer une… Il avait du espérer se choper une jeunette.
Comme un automate, Lu se glissa jusqu’à son bureau. Les parois en verre avaient explosé.
Un soupir de soulagement… elle avait récupéré son ordinateur et les disques durs externes pour bosser… Et comme cet étage était devenu son Q.G de campagne… Rien de compromettant…

Son Q.G de campagne…

une lueur dans les yeux…

Snivi… on descend ! J’ai besoin d’un bon rimmel et d’un oignon !
De quoi ? Tu… mais t’as quoi en tête encore ?
Un carnage… et une sacrée idée !

Lu dévala les escaliers avant que les pompiers n’interviennent à l’étage…
Elle finit par réussir à s’affubler de trop de rimmel et frotta un peu d’oignon sous les yeux, se mettant à pleurer comme une madeleine…

Les pompiers arrivèrent à son niveau l’instant d’après.

Madame De Rossi ?
Si ? C’est moi … je… Oh excusez moi… L’émotion…

Lu fit mine de s’écrouler sous le regard médusé de Snivi et celui compatissant des pompiers.

Où étiez vous ?
Ici ! C’est… un étage privé… Et… Mon bras droit et moi… Snif… dînions en parlant… Snif… de l’élection… Et… Snif… Ce boom… Ce bruit… Snif…Je… je suis montée… C’est… affreux… sniiif… combien ? Pat ?
Désolé Madame de Rossi… Tous décédés… Soixante dix huit personnes visiblement… Nous attendons de savoir si d’autres personnes sont portées disparues. Le rez de chaussée est en piteux état mais vous pouvez sortir… Vous avez de la chance vous savez…
Ah ? Vous… Snif… Vous croyez que voir 78 personnes que j’appréciais mortes à mes pieds soit une chance… snif …
Non… mais l’architecte et ex-propriétaire de la tour ont été prévoyant… Il avait donné une structure autonome à chaque étage… Les dégâts dans les fondations sont minimes… Il vous… Excusez si je manque de tact… Vous pourrez refaire votre bureau à l’étage si vous le souhaitez…
Je vois… snif… je… je suppose que… snif… Vous étés blindés vous… moi pas… je ne supporterais pas de retourner là haut…snif…
Courage madame.
Merci…

Dans un dernier « snif » sonore, Lu sortit de l’étage et se faufila dans les escaliers suivie de Snivi.

En bas une limousine les attendait déjà, mais surtout une horde de paparazzis.

Madame de Rossi… Madame Thorn… Candidate… un mot… que s’est il passé…

Lucrezia n’écoutait pas trop… Trop absorbée à jouer les femmes affligées pour jouer de cette nouvelle position de force…

Savez vous que la tour de votre cousine a subit des dommages…

Lucrezia redressa la tête…

Comment ?
Une mini guerre ? Une attaque contre votre famille ?

C’était le moment où jamais… jouer son rôle à fond… Elle lança de grands yeux brillants de joie et mêlés aux larmes des oignons…

C’est une tragédie… Des jeunes de tous horizons étaient à l’étage pour fêter ma candidature. 78 morts recensés… dont Pat… L’homme qui fait… faisait ma campagne… ma secrétaire aussi… une mini guerre ? Non je ne crois pas… j’appelle ça du TERRORISME ! Jamais je ne me laisserais abattre à cause d’une horreur sans nom ! Je vais continuer cette campagne. Les élections auront lieu dans 10 jours… Et j’en serais ! Croyez moi ! Je prie pour que ma cousine aille bien… Mais je veux que la justice fasse son TRAVAIL ! Il est temps de nettoyer nos rues de ces hordes de barbares qui tachent de sang nos lieux de vies, nos lieux de travail… Qui plongent dans le deuil des familles entières ! Ils veulent me tuer ? Qu’ils osent ! Je ne les crains pas ! Ils veulent une guerre mais ils sont déloyaux ! Je ne joue pas sur le terrain de l’illégalité. Je n’y jouerais JAMAIS ! Mais je sais que la justice en sortira victorieuse et grandit ! C’est tout ce que j’ai à dire pour le moment….

Lucrezia fonça dans la limousine. Snivi entra à son tour et claqua la porte, un grand sourire aux lèvres.

Tu es merveilleuse. Une grande politicienne. Tu viens de gagner les élections là !
Oui… Et le plus drôle c’est que je le dois à ces salopards… alors comme ça… Juliana aussi… bene… Fais venir 200 hommes de plus que prévu… non… Attends…

Elle resta songeuse, regardant les néons défiler sous ses yeux sans y prêter attention…

Mieux… 100 hommes…
mieux ? Mais tu avais dit 200…
Pas des italiens… Fais venir… Des serbes ! Appelle Slobodan Vidic… il a une grosse dette envers moi… Qu’il nous envoie ses hommes.
Lu ! Non !
Si ! Obéis…
je refuse ! Pas Vidic ! C’est le pire salopard que la terre est portée… la dernière fois…
Il a fait un excellent ménage !
Ménage ? Il a tué la moitié de l’Espagne pour toi… ça des donneurs de sang y en a eu pour le coup…
Oui et depuis ce jour l’Espagne est à moi…
je ne l’appellerais pas…
Alors je le ferais… Je veux une boucherie tu m’entends… Que le quartier de ces enfoirés soit à feu et à sang d’ici 10 jours… ah… pendant que j’appelle Vidic… Les Crips ils sont d’où ?
LA…
bene… On a du monde là bas ?
Ouai… mais pas assez pour faire un gros coup… Par contre y a l’oncle Massimo…
Massimo ? L’oncle de Rachel ?
Lui-même…
Parfait… Tu l’appelles… On a 78 morts hein… Alors tu cherches les familles de ces mecs… Enfin des commanditaires… Et pis ceux de l’île aussi… Donc tu fais enlever 78 personnes… pas de sang hein… Et ensuite… Une fois qu’on a ses 78 otages… On prévient ces enfoirés… Et on abat une personne toutes les heures… Attention… On ne prend pas de gosse de moins de 16 ans… Pas de personne de plus de 60… Respect aux jeunes et aux anciens… Et pas de femmes enceintes… mais si y a des petites amies ou des épouses… On les chope… Font pas de sentiments… Moi non plus !

Invité

Ambiance ! ^^

Elle pianotait frénétiquement sur son bureau. Il était nouveau. Tout ici… elle avait installé son Q.G de campagne à l’avant dernier étage. L’immeuble était pire qu’un bunker antiatomique. Tout avait été modifié dans l’immeuble. Elle savait jouer à la perfection les actrices. Elle mériterait même un Oscar. Elle sortait avec des lunettes noires et le teint blême pour montrer son deuil mais aussi sa détermination. Elle bombardait la presse de communiqués sur la sécurité et la honte que cette guerre des rues provoquait en elle. Et tout passait. Jamais les sondages n’avaient été aussi hauts. Les journalistes l’encensaient, la population voyait en elle ses espoirs de calme…
Quelle bande de naïfs. Lucrezia sourit franchement, les yeux pétillants, ailleurs dans ses pensées.

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Deux jours plutôt.

Lu… non… Imagine voir un peu… Sois sérieuse !
Il a raison ton golden boy bébé ! Ça c’est trop gonflé ! Même pour toi !
Ho ça suffit les deux loustics hein ! Vous vous êtes amusés mais pas moi, à mon tour ! et je ne veux rien entendre !

Lucrezia avait planté là Slobodan et Snivi et elle était partit à bord d’une voiture noire très simple, et dont la plaque d’immatriculation était presque impossible à lire. En ville elle s’était arrêtée au pied de la tour Walters et avait filé sur le toit. Elle avait obtenu le pass grâce à un chantage assez abjecte, même pour elle. Elle s’était allongée sur le sol brûlant à cause du soleil et avait attendu longuement. Elle savait. Quatre heures d’attente. Mais elle passait les dispositifs de sécurité. Ensuite trois minutes pour redescendre au 6è étage dans le restaurant.
Quand Gregory Walden Bash ( désolée, trop tentant ! ), républicain alcoolique, pourri, plus chrétien que le Pape lui meme... A la seule différence qu'il était protestant... était sorti de son meeting à l’heure prevue, Lucrezia n’avait pas hésité une seule seconde.
Une balle unique, qui perforait l’épaule. Sérieusement blessé mais il s’est sortirait. Out d’office pour la campagne. Restait l’idiot du village. Et Lu avait passé ses nerfs. Elle était redescendue au restaurant, se changeant dans l’ascenseur. Il lui fallait juste passer une jupe droite et enfiler le pantalon. Là où elle aurait mis trente secondes il n’y avait pas si longtemps… là elle avait mis les trois minutes réglementaires, ajustant sa coiffure au dernier instant.

Un serveur vint l’accueillir avec tout le respect qu’il pouvait bafouiller. Elle adorait intimider les gens.

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Citation :: Face à Lucrezia De Rossi, femme d’affaire qui s’impose sur l’ile mais aussi au niveau international, cousine de Juliana Vanzetti Young, il ne reste plus qu’un candidat républicain après la tentative d’assassinat manquée contre le troisième et dernier candidat. Ce dernier est toujours à l’hopital, dans un état jugé sérieux mais dont il devrait se remettre.

Rappelons qu’alors qu’il y avait plus de 12 candidats en lice, les défections se sont multipliées. A la suite de quoi une véritable guerre des rues a fait rage. Seule Lucrezia De Rossi semblait avoir prévu ce qu’il allait se pass…

Lucrezia coupa la télé. Elle n’avait rien prévu. Mais on lui avait servi son élection sur un plateau en or. Elle se mit à rire doucement, satisfaite.

Alors tu rêvasses?

Lucrezia releva la tête, le regard brillant. Snivi lui souriait d’un air entendu.

Oui… Je profite du calme avant la tempête. Où en sont les sondages.
Je les trouve exagéré… On va t’appeler Mobutu si ça continue. 80-20… Moi je miserais plutôt… Allez… je laisse un espoir à ton adversaire… 70-30…
Moi je parierais alors 60-40… Je n’aime pas quand c’est trop facile.

Snivi posa une main sur la joue de Lucrezia.

Tu es tendue quand même.
Il y a de quoi ! Où en est le Q.G ?
Ils t’attendent en même temps que les résultats. Et… Je connais ta question… Il reste 8 minutes Lu… Huit avant que tu ne déménages pour cette superbe demeure qui abrite le gouverneur et sa famille.

Lucrezia resta silencieuse, fixant toujours l’île. La nuit glissait doucement. A ses pieds, les lumières de la ville. Comme autant de points de vie.

Snivi ? Tu crois que j’ai été trop loin pour être élue ?
Tu as fait ce que tu devais faire pour être élue. Rien de plus.
Mais… Tous ces morts…
Tu n’as rien provoqué, rappelle toi. On en a eu après ta cousine et tu as fait ton devoir. C’est tout.
Je me demande… ça en vaut vraiment la peine ?
Trop de sang à couler pour s’interroger ou avoir des regrets. Dans maintenant… 6 minutes, tu seras gouverneur de cette ile… C’est fini tu n’as plus le choix. Tiens écoute :

Snivi ralluma la télé.

Citation :: Lucrezia de Rossi a un parcours atypique. Jeune femme séduisante, arrivée l’an passé sur Heaven pour trouver sa cousine. Elle s’est rapidement imposée… Si elle vit dans l’ombre de l’aura de Juliana Vanzetti, elle a la même trempe italienne. Alors qu’elle venait d’accoucher d’une petite fille prénommée Léonora, sa vie a basculé avec la mort de son mari, Daniele Dacci. Plutot que de sombrer, elle a relevé courageusement les manches et a épousé un ami, Gregory Thorn qui est d’ailleurs le père adoptif de sa fille. Elle a obtenu la nationalité américaine le jour où le gouverneur est décédé et a décidé d’aider notre communauté. Son discours a fait mouche alors que des guerres de rues ont fait rage ces deux dernières semaines. Elle-même a été victime d’un attentat, qu’elle a qualifié de terroriste, mais reste une femme forte.

Tu vois ?! Tu vas etre un modèle… Enfin… à première vue je te rassure.
Si tu le dis.
Ton discours est prêt ?
Oui…
1 minute Lu…

Citation :: Et maintenant nous entrons dans la dernière minute avant les résultats officiels du scrutin. Pour beaucoup d’analystes, l’élection ne fait pas beaucoup de doute. la seule question est dans quelle proportion… Attention… Et….

Lucrezia De Rossi est élue avec 65% des voix.

Bon ben… On a perdu notre pari.
Allez… au boulot.

Racaille Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 09/01/2008

Ambiance

Une jeune femme se glisse dans la foule qui s’agite dans les anciens locaux de la candidate, il y a tellement de boulot depuis la nouvelle élection. Les bureaux sont tous surchargés de paperasses, et le téléphone ne cesse de sonner. Des cartons s’amoncellent d’un peu partout. Elle passe totalement inaperçue, personne ne prend soin de l’arrêter…personne sauf le beau gars près de la porte du bureau central. Il pose sa main sur son épaule alors qu’elle s’apprête à passer l’huisserie.

-Vous comptez aller où ainsi, Mademoiselle.

-J’dois remettre un plis au nouveau Gouverneur.

-Il ne se trouve pas ici, Mademoiselle, mais si vous me le remettait, je pourrais le lui transmettre…je suis Mr Cohen, son bras droit. Comme vous le voyez, nous déménageons.

La jeune femme souffle, mais fouille dans sa musette kaki qu’elle porte en bandoulière…et lui tend un paquet autour duquel une enveloppe est enroulée.

Le beau mec s’en saisit avec un sourire…qui s’efface devant l’insistance de la jeune femme.

-Vous lui donnerez bien, n’est-ce pas ?...

-Vous pouvez me faire confiance…

Elle ne répond pas mais son regard en dit long. Samuel détache l’enveloppe et la mets de coter, il préfère soulever le couvercle de la boite plastifiée. Un sursaut d’effroi lui fait lâcher le récipient et un lambeau de peau noire tombe au sol…horrifié, il jette un regard dans toutes les directions, la jeune femme a disparut dans l’intervalle, et personne ne semble avoir remarqué la scène. Il se baisse pour ramasser la chaire morte, y remarque un tatouage…la tête d’un chien…celui d’un doberman à priori, et une inscription…Crips.

Il renferme précipitamment la boîte, et s’attaque à la lettre…

Citation :

Mme le Gouverneur

Nous détenons une personne qui, à notre humble avis, vous serez d’une grande utilité. Cependant, son état de santé semble se détérioré d’heure en heure…aussi, je vous serez gré de venir la récupérer rapidement. Il va sans dire que tout ceci ne sera pas gratuit…mais vous connaîtrez les modalités de notre échange une fois sur place. Inutile de venir avec la totalité de vos forces armées, nous vous connaissons suffisamment pour savoir qu’il ne vaut mieux pas attenter à votre vie. C’est l’erreur qu’à commise noter très cher ami. Nous ne souhaitons pas d’effusion de sang…

Je vous donne donc rendez-vous en un endroit discret, un endroit que connaît également votre très chère cousine…il s’agit d’une arène sous le quartier du Bronx. En parlant de cela, je dois dire que vous savez apporter une solution rapide et efficace en ce qui concerne les problèmes d’insécurité dans nos bas quartiers…mes sincères Félicitations.

Jah Fu.

Luna sortit de l’immeuble, jeta un coup d’œil vers le sommet du bâtiment, sourit et disparut dans la foule…

» Ozaka Tower